Libye : 32 morts et plus de 160 blessés en deux jours (South Front)



Le 28 août, les tensions ont pris fin à Tripoli lorsque les forces loyales à Fathi Bashagha, le premier ministre intérimaire de Libye, se sont retirées des faubourgs de la capitale.

Les forces se sont retirées du "camp du 7 avril" et de Bawabat al-Jibs, dans le sud de Tripoli. Les forces soutenant Abdul Hamid Dbeibeh, chef du gouvernement d'unité nationale basé à Tripoli, ont rapidement repris ces deux zones.

Ce retrait surprise est intervenu à la suite d'informations non confirmées faisant état de frappes de drones turcs sur les forces dirigées par le général de division Oussama al-Juwaili, allié de Bashagha. Les forces sont retournées à leurs positions précédentes à Bab al-Azizia, au sud de Tripoli.

Les forces de Bashagha ont avancé vers Tripoli en réponse aux affrontements entre les factions armées locales dans la capitale. Ces affrontements violents, au cours desquels des armes lourdes ont été utilisées, ont pris fin après avoir coûté la vie à 32 personnes et en avoir blessé plus de 160 autres.

La crise du gouvernement libyen a commencé en février, lorsque M. Bashagha a été choisi comme premier ministre désigné par la Chambre des représentants libyenne, basée dans l'est du pays. À l'époque, M. Dbeibeh a rejeté la nomination de M. Bashagha au poste de premier ministre, déclarant qu'il ne céderait le pouvoir qu'après des élections nationales.

La crise a atteint son point culminant en début de semaine, lorsque Bashagha a réitéré son désir "d'entrer à Tripoli, pacifiquement, afin d'éviter toute effusion de sang". Dbeibeh a répondu en plaçant ses forces dans la capitale en état d'alerte.

Maintenant, Bashagha et Dbeibeh se dirigeraient vers des négociations indirectes. Cependant, rien ne garantit que les discussions entre les deux dirigeants aboutiront.

Malgré leur désaccord antérieur, le maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l'armée nationale libyenne, soutient actuellement la candidature de Bashagha au poste de premier ministre. La Turquie tente quant à elle de rester neutre, les deux dirigeants étant considérés comme de proches alliés en Libye.

La Libye, riche en pétrole, est instable depuis que l'OTAN est intervenue pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, sous le prétexte de soutenir la liberté, la démocratie et les droits de l'homme.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://southfront.org/32-killed-in-libyas-tripoli-clashes-competing-prime-ministers-de-escalate/

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