RDC : SITREP du 1er février 2025 au matin (Africanews)


@Tony Karumba/AFP

Les habitants de Goma ont vu des centaines de corps, principalement des soldats, joncher les rues, tandis que les hôpitaux étaient submergés par les blessés du conflit.

"J’ai vu des corps empilés comme des sacs de riz du Programme alimentaire mondial (PAM). À l’hôpital, ils étaient disposés comme des escaliers. Ils les enlevaient, corps après corps, et puis on pouvait venir voir. C’était difficile à regarder. La cour de l’hôpital général était pleine", a témoigné Louise Shalukoma, une habitante de Goma.

De nombreuses maisons ont été touchées par des bombardements alors que le conflit, qui dure depuis des décennies, est arrivé aux portes de la ville dimanche. Plusieurs familles ont quitté leur domicile, certaines ayant subi de graves dégâts.

"Lundi, nous étions cachés à la maison. Nous avons entendu une bombe tomber, elle a détruit ici, là-bas et devant aussi. Elle a même endommagé la télévision. Nous ne savons pas si elles venaient du Rwanda ou de la RDC, car nous sommes ici à la frontière entre la RDC et le Rwanda", a déclaré Robert Bitwaik, un habitant de Goma.

Les dirigeants du M23 ont déclaré lors d’une conférence de presse jeudi qu’ils demandaient aux civils de reprendre une vie normale et qu’ils allaient mettre en place une administration pour gouverner la ville.

Pendant ce temps, le président congolais a appelé à une mobilisation militaire massive pour résister à la rébellion, tandis que son ministre de la Défense a rejeté les appels au dialogue.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://www.africanews.com/2025/02/01/goma-in-crisis-rising-death-toll-as-m23-battles-congolese-army/

Commentaires

  1. Hors sujet : Le Hamas a libéré des otages israéliens, femmes et hommes, la plupart soldats. Il serait intéressant d'avoir leur témoignages sur la façon dont ils ont été traités. Or, rien ne vient après plusieurs jours. Serait-ce parce que quelques interviews feraient tomber l'image monstrueuse collée au Hamas par la propagande de guerre ? Sinon, pas de doute que les Frères et affiliés aient une très mauvaise réputation très justifiée.

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    1. Ils sont en forme, pas comme les prisonniers palestiniens qui sont montés sur les épaules de leurs partenaires car ils sont dans un grand état de faiblesse pouvant à peine marcher sur de grandes distances.

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    2. @Ane
      Laissons tout de même passer quelques semaines, si témoignages non correspondants à un narratif gouvernemental il doit y avoir, il émergera quoi qu’il en soit.
      Pour l’instant les anciens otages doivent être dans les mains des services secrets, avec des débriefing dignes d’agents (ne parlons pas même des militaires). Pas sûr qu’il aient en plus envie de s’exposer médiatiquement.

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    3. Objection raisonnable. Tous les otages ne sont d'ailleurs pas libérés. Ça peut freiner.
      Si toutefois les ex-otages en avaient lourd à dire sur leur détention, les services israéliens leur demanderaient vite un effort de représentation, d'autant que nombre d'entre eux sont des soldats. Ceux qui ont paru semblent toutefois en trop bon état pour avoir été maltraités. Mais, oui, attendons.

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    4. C’est exact, après entre du très lourd qui les servirait médiatiquement et la présence d’encore nombreux otages, je pense savoir de quel côté penche la balance.
      D’autant que si le pouvoir est sans doute capable de prendre le risque pour des militaires, dans le cas de civils, ceci s’avère dans l’image terriblement destructeur, voire opposable et à ajouter dans la liste de ce qui pourra juridiquement être retenu contre le pouvoir.

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