BULLETIN D'INFORMATION N°55 DE NOTRE WEB TV (04/10/2024)



 

Commentaires

  1. Première réflexion. Quelque soit le résultat de cette frappe, un fait est avéré. Avéré et désastreux pour l'image et la crédibilité de l'Iran. Cette frappe n'est en aucun cas une frappe de représailles et pas non plus une frappe d'interdiction de frapper les Palestiniens ou les Libanais. C'est juste une frapounette toute polie et timide de tentative de dissuasion de seulement éviter de frapper l'Iran. Les "alliés" et "protégés" qu'on avait juré de défendre par un parapluie mortel supposé submerger et détruire Israël , ceux là peuvent bien crever la gueule ouverte sous le déluge de feu. L'Iran rentre au poulailler et laisse les poussins se faire dévorer.
    C'est vrai que l'image de l'Iran est un paon, pas un aigle. Et ça lui va bien.
    De plus, un pays, un régime pourris de traîtres et de balances à si haut niveau est totalement foutu. Encore une fois, l'ambiance de suspicion régnant en Iran, au Hezbollah et même au Hamas est tel qu'il est totalement paralysant.

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  2. Merci pour ce point.
    Ce sont trois base aériennes israéliennes ( Metzarim, Nevatim et Ort Nof) qui ont été touchées avec le QG du Mossad sauf que le missile est arrivé à 400m du bâtiment.
    Les iraniens s'en sont pris aux bases aériennes qui avaient porté les coups fatals au Hezbollah et qui logeaient les F-15 et des F-35 responsables de toutes les attaques aériennes contre leurs intérêts.
    Les américains ont placé les porte-avions ROOSEVELT et TRUMAN qui arrive sur zone pour être pleinement opérationnel. Plus un porte-aéronefs et le sous marin Georgia, SNLE reconverti en SNA, qui peut envoyer 154 missiles Tomahawk à 1800 km. Ils ont 45.400 hommes sur la région répartis dans leurs bases.
    Source ATE CHUET.

    Pour la bombe tombée sur un quartier de Volchansk, il y a une autre version quant à ses caractéristiques. Ce ne serait pas une bombe FAB-9000, pour deux raisons :
    - Le kit planant et de guidage n'existe pas pour cette bombe, elle est larguée par gravité ou sa chute peut être retardée par un parachute, donc l'avion lanceur doit s'exposer.
    Elle mesure 5.05 mètres de long, pour 1.2 mètre diamètres et pèse 9 407kg, elle ne possède pas le profil idéal aérodynamique pour planer, elle n'aurait pas assez d'allonge, il faudrait la motoriser et développer une surface alaire très conséquente.
    - Elle peut être lancée par le T-95 Bear étant donné sa masse et sa taille. Cependant ces bombardiers nucléaires stratégiques sont planqués dans des bases à très en arrière du front. Sur des photos, les russes les recouvrent de pneus afin que les équipements électro-optiques des drones longue portée ukrainiens ne puissent pas les reconnaitre. Ces avions sont très précieux, il est difficile de les exposer à proximité du front.
    De même les versions du T-95 Bear acceptant cette bombe M-3 et M-4 dans les années 50-60 ont été reconverties comme citerne volante depuis ou comme lanceurs de missiles stratégiques de croisière. Leur soute a été modifiée en conséquence. Les bombardiers soviétiques TU-16 et TU-22 ont été retirés de l'inventaire russe.
    Elle pourrait être accrochée sous élingue sur des TU-160 ou TU-22M3 ou des TU-95 Bear mais aucune preuve le certifie actuellement.
    Elle a été employée par les soviétiques en Afghanistan afin de faire ébouler des pans de montagne et dans la guerre Iran-Irak par les irakiens parce qu'ils possédaient des TU-16 et des TU-22 à l'époque pour la larguer sur les troupes iraniennes.

    Une vidéo émise par le site lampe de connaissance indique qu'il s'agirait plutôt d'une ODAB-1500, la version thermobarique de la FAB-1500 avec kit planant lancée à partir d'un bombardier moyen SU-34. Officiellement cette bombe n'existe pas dans l'inventaire russe mais en mars 2024, le colonel général Alexeï Kim a confirmé son existence dans l'arsenal russe. Elle est dérivée des travaux réalisés dans les années 70 par les soviétiques sur des bombes de 500 kg développées par le bureau d'étude GSKB-47 émanant de l'entreprise unitaire fédérale SNPP Basalt.
    Cette bombe russe ODAB-1500 aurait été créée en 2000, sa nature thermobarique permet un rayon de destruction sur 500 mètres avec une pression de 120 atmosphères générée à l'épicentre de l'explosion. Elle a deux intérêts, elle réduit les coûts par rapport à la technicité des autres bombes guidées et des missiles et surtout on n'a pas besoin d'être précis dans son utilisation étant donné sa force de destruction. Ce qui la rend malheureusement idéale dans les milieux urbanisés.

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  3. Merci de ces mises au point qui sont sans équivalents. À part Veille stratégique et Erwan Castel (mais ce dernier a choisi son camp), difficile d'être informé...

    Thierry Meyssan relate ainsi l'assassinat de Nasrallah :
    « Hassan Nasrallah s’était rendu avec l’envoyé
    iranien Abbas Nilforoushan au siège du
    Hezbollah à Haret Hreik (sud de Beyrouth) pour
    une réunion avec 22 commandants, dont Ali
    Karaki. Ceux-ci souhaitaient se plaindre du
    refus de soutien de l’Iran (cf. VAI 2016). Une
    « taupe iranienne » (ou une taupe en Iran) a
    alors prévenu le Mossad. Benyamin Netanyahou
    a donné instruction de le tuer et de lancer
    l’opération « nouvel ordre régional » depuis sa
    chambre d’hôtel à New York. Il a interrompu
    son séjour aux États-Unis et est revenu en Israël.
    Le Sayyed (Nasrallah est un descendant du prophète) est mort hors de la présence des
    commandants, avec ses gardes du corps, soufflé par l’explosion.»
    Meyssan semble bien informé (mais il a aussi choisi son camp). Selon lui, Nasrallah n'était pas un terroriste. Toute son action visait à défendre la souveraineté libanaise quand elle était attaquée dans un contexte de carence de l'état.

    À la différence des autres leaders chiites, il s’adressait à tous, n’utilisant jamais de référence religieuse lorsqu’il s’adressait à des non-musulmans. Bien que chef spirituel, il défendait une vision laïque de l’État.
    Le système politique libanais liant les élections
    aux appartenances religieuses, Hassan Nasrallah n’a pas pu se présenter à la présidence du Liban. Cependant, si le Liban avait choisi son président sur le principe « un homme, une voix », il aurait été élu à une large majorité.

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  4. Tous ces bouleversements, ces révélations de tristes réalités me jettent dans un maelstrom de perplexité. Et je ne peux m'empêcher de regretter la sévérité des jugements qu'on peut avoir sur nos anciens... à posteriori.
    On se fait des idées, les évènements tranchent mais ne sont pas définitifs pour autant.
    Au vu de ce qui se passe, je me mets dans la peau d'un Français de l'été 40, qui a vu mourir nos soldats qui se sacrifiaient à Dunkerque pour permettre aux Anglais de se sauver et qui, atterré, apprend qu'ils viennent de tuer 1500 de nos marins en bombardant des vaisseaux désarmés à Mers-El-Kebir.
    Je pense au jeune sympathisant communiste à qui on a bourré le mou sur le rouleau compresseur soviétique et qui l'a vu se planter lamentablement en Finlande puis prendre une terrible dérouillée en 41.
    Et en septembre 41, qui pouvait dire que malgré tout, l'URSS vaincrait?
    J'admire celui qui garde son sang froid quand les évènements démentent totalement ses croyances.

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  5. Un article du WAPO, avec chapeau, fort éloquent sans accuser :

    « Les femmes soldats qui ont prédit le 7 octobre disent qu’elles sont toujours réduites au silence
    Les observateurs israéliens sur le terrain qui surveillent les frontières assiégées du pays disent qu’ils sont ignorés par leurs commandants, comme ils l’étaient avant l’attaque du Hamas. »

    La BBC fait dans le même style, suggérant sans affirmer :

    « Six heures aux mains du Hamas - de nouveaux témoignages révèlent comment une base israélienne est tombée le 7 octobre »

    Laisser transparaître la vérité, c’est toujours ça. On apprend avec stupéfaction que, parmi les soldats israéliens attaqués par le Hamas le 7 octobre, SEULS QUELQUES-UNS ÉTAIENT ARMÉS ! On les aurait délibérément livrés aux attaquants ? Mais, un soldat, ça doit mourir pour la patrie, non ? Bibi leur a juste donné l'occasion de faire leur devoir... pour exploiter leur mort à fond la vengeance. Ce qu'il fait. Leur mort et celle des autres victimes du 7 octobre. Les Iraniens n'ont pas le monopole de la fils-de-puterie.

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  6. Eric Denécé : Renseignement, Ukraine, Russie, Drones, Guerre de l'Information. Sur la chaine YouTube Le Diplomate : https://www.youtube.com/watch?v=5T3xUEHHenk&t=153s&ab_channel=LeDiplomate

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