Israël/Liban : situation le 4 octobre 2024 au soir (Rybar)

La situation à la frontière libano-israélienne reste tendue en raison de l'opération terrestre menée par Tsahal. Dans la zone frontalière, les Israéliens renforcent leurs troupes tout en continuant à évacuer la population locale.

Bien que les forces de la 98e division "Ha-Esh" et de la 36e division "Gaash" soient entrées sur le territoire libanais et se soient affrontées au Hezbollah, il est encore impossible de déterminer la configuration exacte de la ligne de front. Cependant, il y a des progrès, bien que à un rythme relativement lent.

La raison en est non seulement la résistance des unités locales du Hezbollah, y compris l'unité spéciale "Radwan", mais aussi les particularités du paysage géographique : la partie sud du Liban est un terrain vallonné. Le territoire de la même bande de Gaza a un relief plat.

Malgré cela, au Liban, les troupes israéliennes utilisent des tactiques similaires à celles utilisées dans l'enclave palestinienne : l'utilisation de véhicules télécommandés et la démolition de bâtiments qui pourraient potentiellement être utilisés comme installations militaires.

Dans le même temps, les Israéliens détruisent des caches, des entrepôts secrets et des tunnels souterrains. La version sur la sous-estimation certaine (https://t.me/rybar/64094) par le commandement israélien des capacités de combat de leur adversaire est confirmée : l'échelle de l'infrastructure du groupe chiite s'est avérée beaucoup plus importante.

Les frappes massives de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur l'ensemble du territoire libanais se sont également poursuivies. Selon le ministère de la Santé de la République arabe, au cours des dernières 24 heures, le nombre de victimes des attaques israéliennes s'est élevé à 37 morts et 151 blessés.

Une fois de plus, des frappes ont été menées sur la capitale libanaise Beyrouth, en particulier sur le quartier d'Al-Dahiya - elles ont été parmi les plus intenses ces derniers jours. Selon le portail israélien Ynet, lors de l'attaque nocturne, l'armée de l'air israélienne a largué 73 tonnes d'explosifs sur le quartier général du renseignement du Hezbollah.

Selon certaines informations, l'un des successeurs potentiels (https://t.me/rybar/63933) de l'ancien secrétaire général de l'organisation, Hassan Nasrallah, Hashem Safi al-Din, aurait pu s'y trouver. Cependant, aucune confirmation officielle de cette information n'a encore été donnée par l'un ou l'autre des camps. Cependant, cette option ne peut pas non plus être écartée, surtout compte tenu des circonstances de l'assassinat du précédent dirigeant.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/64127

Commentaires

  1. Pour mémoire, il y a quelques jours, le Hezbollah promettait que chaque bombe sur Al-dahiya se paierai par un missile sur Tel Aviv.
    On attend toujours
    Alors trois solutions:
    - le Hezbollah se retient ( je n'y crois pas)
    - les IDF ont défoncé leurs bases de missiles capables de ça.(J'y crois peu)
    - le Hezbollah n'a jamais eu la capacité de le faire.
    On peut saluer le courage des gars qui affrontent la machine israélienne sur le terrain.

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    1. Effectivement, ce sont des braves qui mettent leur viande au bout de leurs idées. Des patriotes aussi car ils défendent l'intégrité du territoire national libanais. Ce que sont exactement leurs idées, difficile à dire.

      Personne par contre ne va respecter les pilotes israéliens cherchant à battre le record de la plus grosse bombe larguée sur, majoritairement, des civils et achevant un Liban déjà économiquement naufragé.

      En France, les belles âmes proclamées font le service minimum. Virant presque aides-bourreau. Qu'il s'agisse de Gaza ou du Liban.

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    2. La BBC :
      « Des hôpitaux libanais ferment alors que des frappes israéliennes touchent des établissements de santé
      L’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’au moins 37 établissements avaient fermé et que des dizaines de membres du personnel médical étaient décédés.»
      Sûr que l'impossibilité pour l'ennemi de faire soigner ses blessés constitue un avantage pour l'attaquant.

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  2. quand en 2012 les proxy américain ont déclenché le coup d'état contre la Syrie (état alos sans dette extérieure) les iraniens ont défendu leur intérêts en soutenant l'état syriens ds le temps et les moyens qui leur convenaient en évitant toutes escalade face aux possédés étasuno-sioniste : une partie d'échec joué a la russe ou a l'iranienne ou a la chinoise c'est aussi une question de culture . Quand on voit que LFI et consort on appelé a voté Borne 49.3 pour contré le fachisme alors que manu c' est du fachisme : donc laissons le temps au temps aux iraniens et russes

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  3. Sur Ate Chuet, il suffit que les israéliens visent le terminal pétrolier iranien de l'ile de Kharg qui représente 90% de leur commerce en hydrocarbure pour faire monter les prix du pétrole de manière significative sur les marchés internationaux.
    Ce terminal représentant 50% des rentrées commerciales iraniennes, cela ferait très mal à Téhéran.

    Pour contrecarrer cette attaque israélienne, il faudrait que l'Arabie Saoudite ouvre ses vannes avec toutes les pétromonarchies du Golfe afin de calmer la flambée des cours comme dans les années 80 à cause de la guerre Iran-Irak.
    Chose qui n'arrivera pas, on se rappellera du refus de MBS d'ouvrir ses vannes en grand lorsque Joe Biden lui a demandé de le faire en juillet 2022.
    Biden a demandé cela à MBS pour rattraper la boulette européenne des sanctions sur le pétrole russe qui allait causer une inflation aux USA.
    Ce camouflet saoudien a dû lui donner l'envie de couper Nord Stream définitivement, chose qui avait été annoncée le 7 février 2022 lors d'une conférence à la Maison Blanche. La secrétaire d'Etat au trésor américain avait préalablement déconseillé aux européens de coller des sanctions sur le pétrole russe parce qu'elle redoutait une dédollarisation qui pourrait s'accentuer.
    Elle n'a pas eu tort, les évènements ultérieurs lui ont donné raison.

    Si cet objectif est visé par Bibi, et il faut s'y attendre car la seule interdiction qu'il a reçue de la part de la Maison Blanche c'est de ne pas toucher le nucléaire iranien, en conséquence de quoi, l'UE s'enfoncerait encore plus dans la crise économique et la crise inflationniste reprendrait. Les USA veulent éviter la reprise de ce phénomène en période électorale, mais toute inflation sur les matières premières est bonne pour la santé du dollar surtout en cette période de début de dédollarisation.
    Quant à la Russie elle se friserait les moustaches avec cette remontée des cours du pétrole et elle continuera à aider l'Iran quoi qu'il se passe après le 05 novembre prochain.

    Trump a déclaré qu'il voudrait un baril à 40 dollars afin d'affaiblir la croissance économique russe. C'est mal barré avec le dossier du Moyen-Orient parce que c'est MBS qui détient la clef de cet objectif à moins d'enlever les sanctions économiques iraniennes et russes. C'est dans ses intentions et ceci les mettrait devant un choix cornélien. Affaire à suivre.

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