Article intéressant d'Andrew Korybko sur la mentalité russe par rapport à la lourdeur hiérarchique. Très, très intéressant en ça que je comprends ainsi beaucoup mieux des gens comme Erwan Castel ou même Strelkov. La carapace de conservatismes, d'ego et de formalisme est telle qu'il faille effectivement la briser pour que les mesures soient prises. Je retiendrai le dicton qu'il cite: " les Russes sellent lentement mais roulent vite". On a vu qu'ils sellaient lentement. On verra s'ils savent rouler vite. https://substack.com/home/post/p-149747005
Pour reprendre la doctrine nucléaire russe en quatre points, les russes peuvent ouvrir le feu nucléaire dans le cas où : - Des missiles balistiques sont tirés vers leur territoire et ceux de leurs alliés. - Armes nucléaires ou de destruction massive envoyées sur leur territoire ou celui de leurs alliés incluant les armes chimiques, bactériologiques et émettant des radiations mortelles. - Des armes conventionnelles ou nucléaires envoyées sur des installations critiques de l'Etat russe qui engendreraient une dégradation de la riposte nucléaire. - Tout ce qui menacerait l'existence de l'Etat russe au moyen d'armes conventionnelles. - La dernière en date, un Etat non nucléaire épaulé par un Etat ou des Etats nucléaires qui menaceraient l'existence de l'Etat russe, alors la Russie pourrait frapper l'ensemble de ces Etats car la responsabilité sera considérée comme collective.
Quand l'Ukraine a frappé les radars russes de veille et de détection de départ de missile balistique, la Russie aurait pu riposter avec de l'armement nucléaire tactique sur l'Ukraine. Quand l'Ukraine a envoyé des drones sur le Kremlin, on était pas loin non plus. Quand l'Ukraine viole l'intégrité du territoire ancestral russe, pareillement. Donc Poutine devait réagir devant son opinion et le pouvoir politique, alors il a ajouté un cinquième point à la doctrine nucléaire russe. On comprend le véto américain avec l'utilisation de missiles de croisière de longue portée ou pire encore avec l'utilisation de missiles balistiques de moyenne portée.
Avant avril 2022, les doctrines nucléaires des deux pays étaient dissuasives, c'est à dire qu'on agissait en riposte après qu'on ait observé chez l'ennemi des traces de préparation de tirs réels vers son territoire ou vers ceux qu'on est chargé de protéger. Sauf qu'à partir de cette date, les USA ont décidé de la possibilité de frapper préventivement, c'est à dire sans preuve matérielle et visuelle de la menace de l'adversaire qui se prépare à tirer sur vous. Si bien qu'on ne sait plus ce que font les russes à l'heure actuelle, vont ils changer leur gradient d'intervention en choisissant aussi la frappe préventive pour répondre à l'agressivité américaine ? Pour le moment le Kremlin reste sur une posture de riposte. Cela devient vraiment dangereux, va falloir apaiser les tensions et se mettre autour d'une table.
Article intéressant d'Andrew Korybko sur la mentalité russe par rapport à la lourdeur hiérarchique.
RépondreSupprimerTrès, très intéressant en ça que je comprends ainsi beaucoup mieux des gens comme Erwan Castel ou même Strelkov.
La carapace de conservatismes, d'ego et de formalisme est telle qu'il faille effectivement la briser pour que les mesures soient prises.
Je retiendrai le dicton qu'il cite: " les Russes sellent lentement mais roulent vite".
On a vu qu'ils sellaient lentement. On verra s'ils savent rouler vite.
https://substack.com/home/post/p-149747005
C'est pas faux... Vous aviez vu ce petit dessin animé? https://twitter.com/i/status/1746056087722496445
SupprimerPour reprendre la doctrine nucléaire russe en quatre points, les russes peuvent ouvrir le feu nucléaire dans le cas où :
RépondreSupprimer- Des missiles balistiques sont tirés vers leur territoire et ceux de leurs alliés.
- Armes nucléaires ou de destruction massive envoyées sur leur territoire ou celui de leurs alliés incluant les armes chimiques, bactériologiques et émettant des radiations mortelles.
- Des armes conventionnelles ou nucléaires envoyées sur des installations critiques de l'Etat russe qui engendreraient une dégradation de la riposte nucléaire.
- Tout ce qui menacerait l'existence de l'Etat russe au moyen d'armes conventionnelles.
- La dernière en date, un Etat non nucléaire épaulé par un Etat ou des Etats nucléaires qui menaceraient l'existence de l'Etat russe, alors la Russie pourrait frapper l'ensemble de ces Etats car la responsabilité sera considérée comme collective.
Quand l'Ukraine a frappé les radars russes de veille et de détection de départ de missile balistique, la Russie aurait pu riposter avec de l'armement nucléaire tactique sur l'Ukraine.
Quand l'Ukraine a envoyé des drones sur le Kremlin, on était pas loin non plus.
Quand l'Ukraine viole l'intégrité du territoire ancestral russe, pareillement.
Donc Poutine devait réagir devant son opinion et le pouvoir politique, alors il a ajouté un cinquième point à la doctrine nucléaire russe.
On comprend le véto américain avec l'utilisation de missiles de croisière de longue portée ou pire encore avec l'utilisation de missiles balistiques de moyenne portée.
Avant avril 2022, les doctrines nucléaires des deux pays étaient dissuasives, c'est à dire qu'on agissait en riposte après qu'on ait observé chez l'ennemi des traces de préparation de tirs réels vers son territoire ou vers ceux qu'on est chargé de protéger.
Sauf qu'à partir de cette date, les USA ont décidé de la possibilité de frapper préventivement, c'est à dire sans preuve matérielle et visuelle de la menace de l'adversaire qui se prépare à tirer sur vous.
Si bien qu'on ne sait plus ce que font les russes à l'heure actuelle, vont ils changer leur gradient d'intervention en choisissant aussi la frappe préventive pour répondre à l'agressivité américaine ? Pour le moment le Kremlin reste sur une posture de riposte.
Cela devient vraiment dangereux, va falloir apaiser les tensions et se mettre autour d'une table.
Ceci dit, outre la MAD, la Russie sait qu'une utilisation du nucléaire les isoleraient même de leurs alliés.
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