Le prix de la défense de Lysychansk - Severodonetsk

 

Le bilan s'alourdit encore pour l'armée ukrainienne (AFU)

L'armée ukrainienne continue de subir de lourdes pertes dans le secteur de Lysychansk qui est sous la menace d'un encerclement complet dans les heures qui viennent. Par exemple, la seule défense de deux villages a entrainé la perte de 120 tués en un jour à Verkhnemenka, et 70 autres tués à Verkhnemensky. Par ailleurs, les échecs de l'AFU sur le champ de bataille provoquent une augmentation du nombre de déserteurs et de fuyards. Il est clair que le repli de certaines unités AFU de Lysychansk s'est déroulé dans le plus grand chaos et qu'à cette heure, le commandement n'a toujours pas repris totalement le contrôle. De plus, pour éviter d'accentuer la panique et l'ampleur des pertes, le commandement ukrainien fait tout son possible pour dissimuler le fait que les unités sont en sous-effectif. Ainsi, l'un des bataillons de la 17e brigade de chars opérant dans la zone de Novaya Poltavka de la République populaire de Donetsk n'a plus que 20 % de son personnel.


Dans le même temps, le régime de Kiev a trouvé des "coupables" pour les échecs militaires de l'AFU dans le "chaudron" de Gorskoe. Le deuxième département du Bureau d'enquête de l'État ukrainien dans la ville de Kramatorsk a ainsi engagé des poursuites pénales contre les commandants et 171 soldats du 42e bataillon de la 57e brigade d'infanterie motorisée qui se défendaient le "chaudron de Gorskoe". Ces soldats ont été arrêtés et placés dans un centre de détention temporaire dans la ville de Kramatorsk.

L'ensemble de ces informations confirme que depuis le 19 juin, l'AFU a subi une nouvelle défaite majeure depuis la reddition de la garnison de Marioupol. Les pertes globales pour la bataille de Lysychansk - Severodonetsk risquent d'avoisiner les 10 à 12 000 morts, blessés, disparus et prisonniers. Les pertes matérielles sont encore en cours d'évaluation, notamment dans Severodonetsk où l'AFU a dû abandonner tous ces matériels lourds. 

Sylvain Ferreira

Sources : Etat-major général ukrainien, Rybar, Ministère de la Défense russe, RVvoenkor

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