Ukraine : situation le 2 novembre 2023 à 15h (Free Russia Channel)


 

Commentaires

  1. Y a t il eu livraison d'obus coréens récemment en direction des russes ? En parlent ils de ce millions de munitions ? Pourquoi si la cadence de fabrication est bonne ? Un échange munition/technologie serait le marché entre eux mais que faudrait il comprendre , une intensification des tirs sur le front ?

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    1. Même supérieure à tout l'OTAN, la capacité de fabrication de munitions de 152 russe est insuffisante pour encore une paire d'année. Ces 10 millions d'obus devrait permettre de faire le joint le temps d'arriver à la bonne cadence ou pour disposer d'une quantité suffisante pour faire face aux besoins d'une offensive majeure sur plusieurs mois.

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  2. OUI, environ 1 million d'obus auraient été livrés par la Corée du Nord à la Russie, quel(s) calibre(s) ???
    La Russie doit faire des choix en matière de production d'obus, car elle a tapé dans ses stocks soviétiques. Elle a envoyé l'année dernière 12 millions de projectiles sur l'Ukraine dont 7.5 millions d'obus de tout calibre !!!
    Si elle ressort de l'ancien matériel et qu'elle en produit du nouveau, certains calibres ne correspondent plus ou ne sont pas produits en assez grande quantité.
    Les chaines de production ne peuvent faire face à tout, il faut avoir recours à la prestation comme l'Iran avec ses drones.
    Exemple sur du T-55 ou du vieux canon antichar soviétique, c'est du 100 mm, c'est plus produit en Russie, pourtant on en retrouve sur la ligne Sourovikine.
    Par contre, ce calibre pourrait être encore existant à profusion dans les stocks de Pyongyang. Après stocker des munitions, c'est compliqué et c'est dangereux sur le long terme. La Corée du Nord pourrait fabriquer ce calibre à la place des russes, qui sait ???

    Sur du matériel nouveau russe en artillerie c'est du 120 mm, mais les soviétiques avaient l'habitude d'utiliser du 122mm, c'est pas exactement pareil.
    Le 125 mm, c'est le calibre standard des chars russes comme le T-72, T-80 et T-90.
    Il en faut aussi car ils sont utilisés comme artillerie mobile de courte portée de précision sur le front.
    Le 152 mm, c'est le calibre standard de l'artillerie russe fixe et mobile, pas de problème ils en produiraient 2.5 millions par an.
    Le 203 mm est utilisé sur 80 pièces d'artillerie le 2S7M Malka dans l'inventaire russe.
    Pas trop de problème pour en usiner, c'est pas la quantité, la cadence de tir est plus lente sur ce modèle, c'est la qualité à façonner car c'est un calibre rare mais qui peut porter à 47 km.
    C'est la pièce d'artillerie qui porte le plus loin en ce moment dans l'inventaire de l'artillerie russe mobile chenillée et qui fait très mal à l'impact.
    En attente du Koalitsia-SV automoteur chenillé de 152 mm de nouvelle génération pouvant tirer jusqu'à 79 km remplaçant du 2S19 MSTA-S de 152 mm pouvant tirer jusqu'à 29 km.
    Ces derniers peuvent être atteints par des drones kamikazes ukrainiens assez facilement, il y a eu de la perte chez les russes dans ce modèle d'obusier chenillé.
    Le mortier automoteur chenillé c'est du 240 mm, le 2S4 Tioulpan, il y en aurait une grosse centaine en Ukraine en service, mais déjà 26 se seraient faits dégommer par les ukrainiens.
    C'est pas la quantité d'obus à générer, il tire un obus à la minute. Il est utilisé pour détruire les tranchées ennemies. Il peut tirer jusqu'à 19 km.
    Il y a aussi les obus du système KRASNOPOL-M de 152 mm autoguidés par laser mais qui coûtent une fortune à fabriquer à l'unité.

    Dans l'artillerie russe, il y a aussi tous les types de roquettes utilisées, et là, il y en a plein de variétés. Faut programmer la production. Donc cela fait beaucoup à produire en même temps. A un moment cela coince dans les usines d'armements, faut donc émettre des priorités. C'est à dire ce qu'on a le plus besoin sur la ligne de front comme le lance-roquettes TOS-1, sur base de char T-72, avec ses roquettes thermo barriques afin de décimer les ukrainiens parce que c'est cela qui fait le plus de dégâts parmi l'ennemi. Les russes viennent de sortir le TOS-2 sur un châssis de camion à roues avec une plus longue portée.

    Par contre on voit moins de GRAD, de SMERCH, qu'au début du conflit, mais plus de TORNADO-S avec ses roquettes guidées d'une portée de 120 km pour les frappes précises ou de contre-batterie.
    Ce que nous enseigne ce conflit, c'est que beaucoup de systèmes d'artillerie de courte portée se sont faits rectifier par les drones kamikazes ukrainiens près de la ligne de front. On repartirait sur des systèmes d'artillerie à plus longue portée à cause des drones, au moins 60 à 70 km pour la nouvelle génération d'obusiers et un développement de l'artillerie sur camion à roues.

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    1. Merci pour ce long exposé et précis en plus . Je me disais que sur camion à roues c'est pas terrible dans la boue ..
      C'est fou ce qui se passe , le matériel en jeu , la technologie on peut dire que la guerre change de visage . J'ai tendance à me noyer dans les pertes de chaque côté maintenant avec les infos , comme ici même , ces combats commencent à durer et on s'y perd tout en se déconnectant émotionnellement . Je retiendrai que les dégâts sont comparable à un gros Verdun , ce qui est énorme , déjà impossible à réaliser .

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    2. L'artillerie mobile sur roues n'était pas la priorité chez les russes, elle était à chenilles sous l'ère soviétique.
      Ce qui est logique, c'est en relation avec les distances et des routes pas toujours praticables en toute saison. Les russes ont l'habitude de la voie ferrée pour transporter le matériel militaire, étant donné les distances en Russie, ce qui tombe bien quand on a de la chenille, tout s'emboite.
      De même la météorologie n'est pas tout à fait la même que chez nous. Faut que le matériel démarre à - 40° et faut que cela passe dans la raspoutitsa d'automne et du printemps qui est la pire quand le dégel est sévère après un hiver fort rigoureux.
      C'est du matériel lourd en général, reposant sur des châssis de char ou de blindés d'infanterie.

      Sur roues elle a un avantage, elle est autonome, elle est plus légère, se déplace plus vite, on a moins besoin de porte-chars ou de convois ferrés immenses pour franchir les distances qui nous amènent sur le front. Il suffit d'organiser un convoi routier ou vous pouvez la jouer discret en solitaire.
      Mais le hic, c'est qu'elle ne peut être utilisée par tout temps en rase campagne, c'est l'enlisement assuré même en 6X6 ou en 8X8. Alors que l'artillerie, son grand intérêt, c'est de pouvoir tirer du premier janvier au trente et un décembre.
      Par contre, elle est plus difficilement détectable, on tire quelques obus avec différentes trajectoires et avant que ceux-ci n'arrivent sur l'objectif simultanément vous êtes déjà parti.

      Les chenilles à fabriquer c'est plus coûteux et c'est compliqué à remplacer sur le champ de bataille, ce qui vous rend plus vulnérable.

      Sur roues on peut rouler en plein désert, les chenilles on les use à la vitesse de l'éclair, et le matériel est plus aérotransportable en projection extérieur sur roues. On l'a vu avec nos campagnes africaines, l'irakienne, l'afghane et la Syrienne.

      Seulement avec la guerre des drones comme on le voit avec le conflit ukrainien, votre artillerie doit tirer de plus en plus loin sinon elle y passe qu'elle soit sur roues ou sur chenilles.

      Par conséquent, vous devez avoir un mix à disposition, de la chenille et de la roue. Suivant les aléas météorologiques de la région, la topographie des lieux, et le théâtre des opérations militaires, vous devez utiliser plus l'un que l'autre.

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    3. Belle synthèse de spécialiste !

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