Ukraine : bilan de la journée du 25 mars 2024 (Military Summary)


 

Commentaires

  1. Donc les Russes ont averti la Turquie qu' il y avait un camp d' entrainement terroriste sur leur sol d' ou est parti un des tadjiks impliqué dans l' attentat..........Certes les Turcs ont mis la main sur ce camp et arrêté les islamistes mais je me pose la question sur la bonne foi de Erdogan.
    Un missile Zircon aurait donc pulvérisé un bâtiment du SBU, Budanov a-t-il été éliminé ?

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  2. Le bâtiment abritant le siège du sbu détruit par un missile zircon doit remémorer aux vieux kiéviens des souvenirs mitigés. Je l'ai visité en 1993.
    Ce bâtiment a une histoire peu banale. Il a été construit au tout début du 20eme siècle grâce à une souscription privée auprès de la noblesse locale, complétée sur la cassette personnelle de la tsarine. Il s'agissait de créer une école destinée aux jeunes filles de la noblesse. Ce joli bâtiment de 4 étages de couleur rouge avec des moulures extérieures blanches accueillait donc une centaine de jeunes filles destinées à perpétuer la race dans un monde en mouvement, comme un label de qualité dans un élevage de poulettes bio.
    En 1920, les bolchéviques mettent les jeunes filles dehors (la plupart s'étaient déjà barrées, histoire de faire fructifier leur virginité) et y installent la Tcheka parce que le bâtiment, presque neuf, était équipé d'un chauffage central performant (les slaves sont des gens pragmatiques, je ne cesse de le répéter). La Tcheka se met donc au boulot et aménage les sous-sols (que j'ai visité) destinés à "accueillir" avec "efficacité" les nombreux candidats à la balle dans la nuque. Entre les russes blancs, les sociaux démocrates et les nationalistes venus de galicie-wohlinie, y'a du boulot !
    Le GRU prend la suite dès 1922. Dzerjinski séjourne à plusieurs reprises dans le bâtiment, que tout le monde continue à appeler familièrement "l'institute" (en référence à l'institut des jeunes filles nobles) .
    En 1931, le GRU redouble d'efficacité et commence à torturer les koulaks. Le NKVD prend la suite en 1934. L'holomodor ne gène pas la "productivité" de "l'institute" qui poursuit son train-train jusqu'à 1941. La GEFEPO (geheime feld polizei) prend ses quartiers dans l'institute qui est très bien équipé. Il faut juste déblayer les cadavres encore chauds des caves. Avant de partir, le NKVD a liquidé les suspects en attente d'interrogatoires.
    Les bureaux sont partagés avec Paul Blobel (chef du einsatzgruppen C) qui, lui aussi, a un boulot resté tristement célèbre à mettre en œuvre.
    En 1943, retour du NKVD qui désinfecte et se remet au boulot. Il faut dire que Staline nourri une certaine rancune vis à vis des kiéviens qui ont accueilli la wehrmacht avec enthousiasme.
    L'institute va passer sous contrôle du MGB (successeur du NKVD), puis du KGB jusqu'à 1991. Pendant tout ce temps, les installations du sous-sol restent utilisées.
    En 1993, lors d'un voyage professionnel à Kiev, j'ai rendez-vous avec le directeur d'une société de bureautique américaine bien connue dont le siège social provisoire se trouve dans ce bâtiment. Rien d'étonnant, à l'époque, c'était le bordel dans tous les pays de l'ex-urss et il était commun de voir des sociétés occidentales louer des locaux dans des bâtiments officiels et partager ainsi les installations de télécommunication qui y étaient fonctionnelles. Ailleurs, c'était compliqué de faire fonctionner le téléphone. Epoque incroyable, TOUT était à vendre !!!
    Je me souviens que les officiers de renseignements de la toute jeune république d'Ukraine venaient à l'étage "privatisé" boire un café ou un whisky et essayer de collecter un tuyau pour gratter quelques dollars. C'est à cette occasion que j'ai sympathisé avec un jeune lieutenant qui m'a raconté cette histoire et fait visiter le bâtiment et surtout les sous-sols... sinistre...
    Je n'y suis pas retourné depuis mais l'institute est resté, jusqu'à hier, fidèle à l'utilisation que la Tcheka lui avait dévolu...

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  3. Je pense que les arsouilles du SBU ont dû vite fait déguerpir de toutes leurs bases habituelles. On n'est jamais trop prudent

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    1. c'est un message personnel adressé par le svr au sbu: "on sait que c'est toi et on va venir te couper les roupettes avec un couteau rouillé et ébréché..."

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    2. Mais si çà s’est fait dans la précipitation, çà a du aussi laisser des traces, et les bombardements Russes dans l’arrière pays depuis 2 ans ont montré qu’ils avaient plutôt de bons yeux et oreilles sur place…

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  4. A propos du missile naval hypersonique ZIRCON qui a frappé le bâtiment du SBU à Kiev, on pense qu'il a mis entre 3 et 6 minutes pour atteindre sa cible alors qu'il était lancé à au moins 600 km de la capitale ukrainienne.
    Ce qui ferait une vitesse moyenne comprise entre 6000 et 12 000 km/h, ça décoiffe !!!

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