L'armée ukrainienne en crise


L'armée ukrainienne continue de subir des pertes importantes et les refus de combattre se multiplient

On apprend ce matin que dans la 57e brigade mécanisée opérant à Severodonetsk, il ne reste que 28 soldats dans les rangs d'un bataillon et seulement l'état-major dans un autre. Le commandant de la brigade, après avoir perdu les deux tiers de son personnel, a supplié le commandement du groupement tactique signaler la véritable situation à l'état-major de l'AFU et à Zelensky personnellement. 

Dans la région de Lysychansk, le groupement  tactique ukrainien est coupé de tout approvisionnement et se trouve sous le contrôle du feu des forces armées russes. Selon des captifs ukrainiens, des unités de la 79e brigade d'assaut aéroportée ont été abandonnées par leurs commandants. Les soldats survivants n'avaient plus qu'à se rendre pour sauver leur vie.

Dans le secteur de Soledar, des hommes de la 101e brigade de défense territoriales ont déclaré qu'ils "ne souhaitaient pas prendre part aux opérations de combat" et se sont rendus d'eux-mêmes dans la zone arrière. Il y aurait au total plus de 600 "mutins" dans ce seul secteur. Les réserves destinées à compenser les pertes ont été épuisées. Les bataillons de défense territoriale qui arrivent des régions occidentales de l'Ukraine pour les renforcer refusent de se déplacer vers la ligne de front. Dans le même temps, la mobilisation forcée est en cours dans les localités proches du front dans les régions de Dniepropetrovsk, Kharkiv et Zaporizhzhia. Ces activités sont accompagnées d'un blocus des localités par la police nationale. Des hommes de tout âge sujets à la mobilisation sont ainsi ratissés afin d'être envoyés au front après une instruction de quelques jours à peine.

En ce qui concerne les livraisons d'armes et d'équipements occidentaux, la situation n'est pas meilleure. Par exemple, les obusiers M-777 de 155 mm reçus des États-Unis sont devenus une cible de choix pour l'artillerie russe car elle dispose toujours d'une allonge plus importante que les matériels occidentaux qui ne sont pas livrés avec les obus les plus récents. Ainsi, au cours des dernières 24 heures, 15 exemplaires ont-ils été détruits, la plupart d'entre eux près de la gare de Druzhkivka, sans avoir tiré un seul obus.

Sylvain Ferreira

Sources : Rybar, South Front, Ministère de la Défense russe, Etat-major général ukrainien

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