Merci pour ce point. Les russes profitent des atermoiements électoraux américains pour mettre la surmultipliée, la saison des pluies et l'hiver ne vont pas les déranger, il sont rodés à présent, c'est leur troisième hiver de guerre qui approche. Cette année, pas comme l'hiver dernier, les russes n'hésitent pas à taper sur les installations électriques ukrainiennes pour finir le travail, ils ne prennent plus de gants face à la population civile. La passation de pouvoir aux USA durent plus de 2.5 mois parce qu'il faut nommer environ 4000 à 4 500 hauts fonctionnaires à leur poste, chez nous c'est environ 250, faut s'attendre à encore des surprises sur le front des deux côtés, l'eau va encore couler sous les ponts d'ici le 20 janvier prochain. Les ATACMS servent de paravent, d'effet d'annonce pour sauver la face de l'administration Biden, en réalité pour meubler la tragédie en cours sur le front ukrainien et dire à Trump :" Nous, au moins, on les a aidés jusqu'au bout", pas comme toi qui veut geler le conflit".
Excellent point de situation. La clarté des cartes et des explications n'a pas d'égal. Mais la principale qualité de Sylvain dans ses analyses, c'est le calme dans un domaine qui rend fiévreux et passionnel, sans parler de ceux qui sont en mission, pour un camp ou l'autre.
Sinon est bien montré que, sur le poirier ukrainien, plusieurs poires semblent mûres et sur point d'être cueillies. Que feront les Russes de tant de prisonniers ?
Merci pour ce bulletin n°66, particulièrement utile, compte tenu les circonstances actuelles. Ce véritable « arrêt sur image » avec déconstruction du narratif médiatique permet à vos auditeurs de reprendre leur souffle et surtout leur esprit.
Peu après la mise en ligne de ce bulletin, Alastair Crooke est intervenu aujourd’hui dans l’émission « Judging Freeedom ». Ses explications sont un complément intéressant au bulletin.
En substance, Crooke partage l’analyse que des frappes dans la profondeur du territoire russe ont eu lieu depuis bien avant la levée prononcée hier par Papy Biden. Cette annonce vise, toujours selon Crooke, un double objectif. Tout d’abord, face aux conséquences de l’étau de de plus en plus puissant de l’attrition russe, la levée de l’interdiction a pour objectif de remonter quelque peu le moral des troupes ukrainiennes. Ensuite, cette annonce constitue une sorte de garantie que donne l’administration Biden aux véritables sponsors US du conflit en Ukraine. Des entreprises comme Chevron, Shell, BlackRock ou autres Pimco sont en passe de perdre la totalité des milliards de dollars investis dans le Donbass depuis 2014. Les réserves de gaz dans le Donbass (les 3e en importance sur sol européen) et de lithium sont en passe de devenir le butin de guerre de la Russie. Il en va de même pour les terres agricoles acquises par les entreprises financières US qui disposent de moyens supérieurs à bon nombre d’états dans le monde. Et surtout, comment pouvoir participer au très juteux marché de la reconstruction si le vainqueur de la guerre est russe ? La levée de l’interdiction des frappes en profondeur relève donc d’un calcul froid de l’administration Biden. Il s’agit de montrer aux véritables sponsors de la guerre que tout a été entrepris pour sauver les meubles. Et tant pis pour les proxys ukrainiens qui ont été et continuent d’être parfaits dans le rôle de victimes « d’une guerre non provoquée ».
Quelques citations de La Vigie du 17 novembre. Que de réjouissantes perspectives : « ces négociations [de paix] ont déjà commencé, non officiellement bien sûr (...) sans que quiconque ne sache vraiment ce qui se passe en coulisse. (...) L’administration de Trump aurait prévu un plan prévoyant un arrêt des combats (...), la mise en place de troupes européennes sur la zone de cessez-le-feu (...), la non-entrée de l’Ukraine dans l’Otan avant quelques années (...). La négociation en coulisse devrait se conduire d’abord entre Washington et Moscou. (...) Les Européens en sont absents. Cela a conduit Olaf Scholz à appeler directement Vladimir Poutine (...). Le reste des Européens ne sera pas consulté mais on lui demandera de payer et d’accueillir l’Ukraine dans l’UE.»
Ho hooo, changement d'attitude des MSM? Je suis epastoufled. Le Midi Libre , invariablement pro ukrainien à la caricature depuis 3 ans titre aujourd'hui sur les raffles de civils envoyés au front... Les ordres ont changé.
Jacques Baud s'exprime comme chaque semaine sur Espoir et Dignité. Au sujet de la future administration Trump, à part Tulsi Gabbard et Robert Kennedy Jr les deux démocrates repassés dans le camp républicain pour la campagne de Trump, le reste des nommés à des postes importants sont des néo-conservateurs moulés dans le marbre. Revenu de Tout a mis tout dans le mille.
Pas de grands changements en perspective surtout pour le Moyen-Orient, ils sont en grande partie pro-israéliens, anti iraniens, anti chinois, anti Nicolas Maduro, et pas du tout pro-UE, bien au contraire. Tout le monde va déguster, Amérique Centrale et du Sud comprises. En réalité, ce sont les russes qui seront les plus à l'aise avec le retour de Trump. Tous ces nominés doivent encore passer devant le sénat pour être légitimés à ces postes, rien n'est encore acté, même pour Musk, surtout qu'il s'agit d'un nouveau poste.
Pour l'Ukraine, ils veulent se débarrasser du problème et le refiler aux européens parce qu'il n'y pas de retour sur investissement à espérer sur ce dossier. Cependant, du côté américain, le plan pour l'Ukraine n'est pas encore finalisé, on est encore au stade supposition, conjecture,...attendre le mois de janvier 2025.
Le plus intéressant est le côté russe, le 14 juin 2024, Vladimir Poutine a fait un discours devant un parterre de diplomates russes au ministère des affaires étrangères à Moscou. Il a énoncé une chose importante au sujet de l'ouverture d'hypothétiques négociations, voici les deux conditions de base qui ne sont pas négociables afin d'engager des pourparlers de paix avec Kiev et les USA : 1) L'armée ukrainienne doit quitter les limites administratives des quatre oblasts reconnus russes par référendum au 30 septembre 2022. 2) En aucun cas, l'Ukraine ne rentrera dans l'Otan et demeurera sous statut de neutralité. Si Kiev est d'accord sous la pression de Washington, alors des négociations pourraient voir le jour. Si rien ne se produit, les russes iront chercher avec les dents leur zone tampon de sécurité même s'il faut occuper toute la rive Est du Dniepr et retourner à Kiev, voir refaire la Novorossya avec Odessa et la Transnistrie.
Au sujet de l'entretien Scholz-Poutine, c'est bien évidemment l'Allemagne qui demandait l'entretien. Cependant les russes seraient restés fermes et secs. Pas de concessions, le prix payé par les russes dans ce conflit est maintenant trop élevé pour faire machine arrière et ils savent que le gouvernement Scholz est sur la sellette.
@Zeche. Bonjour. Ou bien on peut penser que cette administration est pro-UE étant donné que celle-ci annihile la souveraineté des pays la composant, et de facto étant utilisée contre ceux-ci😶
Très bonne émission sur Dialogue Franco-Russe. Fabien Bouglé y fait observer que les Présidents US ayant promis de ne pas faire la guerre - Wilson, Roosevelt, Johnson - sont précisément ceux qui l'ont faite, et en grand. Donc, Trump, pas exclu qu'il s'ajoute à la liste, même si l'homme est bâtisseur, pas destructeur.
Les néocons de l'équipe Trump semblent avoir été choisis pour leur mordant, des pitbulls pour se sécuriser ou se venger. Et Marco Rubio, peut-être plus facile à contrôler en le nommant secrétaire d’État et en lui faisant manger son chapeau.
Une question...les palestiniens et maintenant les libanais ne sont-ils pas sacrifiés sur l'autel du renforcement des Brics et du sud global au détriment de l'occident américain ? La défaite annoncée est peut-être l'explication du déchaînement israélien, poussé par les pays du G7, pour tenter une provocation sur l'Iran afin de tenter de casser cette dynamique où on voit les Saoud s'allier avec l'Iran, en pesant gravement pour que Trump et les siens, acceptent le business plutôt que la puissance de l'hégémonie...les russes font le dos rond sur toutes les provocations de l'OTAN, et maintenant l'Iran sous la pression de Poutine, est entrain d’abandonner le Hezbolah pour les Saoud et les BRICS... La Chine n'a pas bouger d'un iota sur son soutien à la Russie, et l'Inde à jouer son jeu, mais est bien ancrée sur son avenir qui se conjugue avec le Sud global...Stratégiquement les palestiniens ont gagnés, mais le prix est bien trop élevé avec de lourdes conséquences à moyen terme....Complètement d'accord avec vous sur la folie de l'armée israélienne que l'on devrait rebaptiser américano-israélienne...comme le disait le redouté Nasrallah...
Extrait d'un article du Monde, « Des soldats israéliens, bourreaux et victimes, soignés pour des troubles de stress post-traumatique : " Pour vous, nous sommes des monstres, n’est-ce pas ?" » :
« Eliran Mizrahi, 40 ans, père de quatre enfants, conducteur lui aussi d’un D-9 bulldozer déployé à Gaza, s’est suicidé en juin, après cent quatre-vingt-six jours sur le terrain. Selon le témoignage de sa mère, rapporté par les médias israéliens, il disait ressentir du "sang invisible" s’écouler de son corps. Une semaine après, son copilote, Guy Zaken, avait affirmé, devant une commission parlementaire de la Knesset, le Parlement israélien, que les soldats avaient dû, à de nombreuses reprises, "écraser" des Palestiniens, "morts ou vivants, par centaines" ».
Peu de soldats soignés pour stress post-traumatique ont accepté de raconter leur histoire à la journaliste.
Pour le roman savon des missiles longues porté, ça ressemble pas mal à un coup de pub. On parle de combien de missiles ? Peut être une centaine ? Ça en prendrait 10,000 pour vraiment avoir un impact, et même là.
Ces missiles ne sont pas de longue portée, ce sont des missiles conventionnels tactiques. Effectivement c'est encore de l'intox pour faire monter la mayonnaise médiatique et faire peur aux peuples en Occident. Il n'y a rien d'officialisé par la Maison Blanche. Il ne se passera rien, ni chez les français, ni chez les britanniques. Objectif de la manipulation : embêter Trump avec le dossier ukrainien.
D'après Gilbert Doctorow, un spécialiste de la politique russe ( et qui parle couramment le russe ) ordinairement assez fiable, les houtis auraient effectivement réussi à toucher le porte avion Abraham Lincoln en mer rouge. Les dommages auraient été assez important pour forcer le retour du navire à San Diego pour réparation. Les USA ont démenti l'info. Il reste que le navire est retourné à son port d'attache avant la fin de son tour.
Je parlais de l'Allemagne l'autre jour. Un article de Bordachev du très pro occidental Institut Valdaï vient de tuer dans l'oeuf toute idée que l'Allemagne puisse s'affranchir du joug US(qu'elle a volontairement et avec zèle choisit elle même pour éviter une occupation soviétique et sauver le c... de tout l'appareil nazi). Bordachev est très clair et très affirmatif, l'Allemagne est une poubelle politique sans entrailles et il ne voit, même pas à long terme, la possibilité d'un affranchissement du pays. Pour lui, l'Allemagne préférera pourrir, crever et ses riches partir plutôt que se libérer de la tutelle US.
Biden se vantant de détruire les Nord Stream en présence de Scholz, l'absence de réaction allemande après la destruction, pas de meilleure preuve de la vassalisation. Tout politicien allemand avant d'accéder au pouvoir doit avoir été adoubé par Washington.
Le décret avec entrée en vigueur immédiate publié ce week-end par le gouvernement russe interdisant de manière temporaire l’exportation d’uranium enrichi aux USA est bien entendu passé sous le radar de nos médias de grand chemin.
Actuellement, l’uranium enrichi que la Russie exporte aux USA représente 25% du combustible nucléaire civil utilisé par Oncle Sam. Il semble impossible de substituer à court terme le combustible russe par un autre combustible pour la filière nucléaire US.
Pure spéculation de ma part, mais l’interdiction temporaire d’exporter l’uranium enrichi russe aux USA (seul pays concerné par le décret !) est un casus belli. Cette interdiction pourrait être un des facteurs ayant conduit à la levée de l’interdiction occidentale des frappes dans la profondeur du territoire russe.
Intéressante information. Surtout alors que les USA veulent relancer leur industrie nucléaire - et vendre leurs centrales en tuant la concurrence, française notamment.
Les USA peuvent se replier sur le Canada et l'Australie pour se faire fournir en uranium, mais enrichi ??? A près il n'y a plus que la France qui peut le faire, c'est bon pour nous, ils nous ficheront la paix. Les russes font monter les enchères avant l'arrivée de Trump et se vengent de l'administration Biden. On est dans l'intermède présidentiel des USA, les russes en profitent pour marquer leur territoire et fixer leurs intentions avec la future administration Trump.
Si vous voulez mon avis, comme pour les autres énergies, les Russes vendront leur nuke aux Indiens qui le reviendront aux USA( s'ils sont gentils) avec un marge grassouillette montant les prix de revient nuke US.
Je me pose quand même une question : on a admis que le retour de Trump pourrait mettre fin à la guerre mais est-ce vraiment si sûr ? Quel intérêt y trouverait-il ? Certes, c'est une promesse de campagne et l'on sait que ses liens avec le complexe militaro-industriel sont relativement "distendus", mais 1) les États-Unis comme puissance trouvent un intérêt dans cette guerre (couper la Russie des Européens, subordonner ces derniers à leurs chaînes de valeur, ventes d'armes, de gaz, etc) et 2) leur aide à l'Ukraine, gagée sur des contreparties (loi crédit-bail réactivée), est très majoritairement constituée de prêts. Pourquoi s'arrêteraient-ils, nonobstant les représailles (dont celle sur l'uranium qui vient d'être évoquée) ? Merci à tous
Je me pose la même question que vous. D'autant plus que le "plan" Trump coulé par les médias est complètement irréaliste. Tant qu'à moi, cette guerre va continuer encore un bon bout de temps. Les russes n'ont pas la puissance nécessaire pour faire vraiment craquer le front. D'ailleurs, le veulent ils vraiment ? Les ponts sur le Dniepr sont encore intact. Ça veut tout dire.
Entre une promesse de campagne électorale (« mettre fin à la guerre en 24 heures ») et les intérêts stratégiques des USA, un gouffre béant existe.
Quel que soit l’individu / l’entité à la tête des USA, il n’est plus possible d’inverser la machine de guerre en Ukraine. Si les USA suspendaient l’aide militaire à l’Ukraine, disons à partir de janvier 2025, le message politique envoyé aux alliés serait désastreux (la parole US n’a absolument aucune valeur). Les Taïwanais se demanderaient, au vu des conséquences du conflit ukrainien, si le jeu en vaut vraiment la chandelle de s’opposer militairement à la Chine. Ne vaudrait-il pas plutôt se réunir pacifiquement avec l’Empire du Milieu et sauver vies et économie ? Entre cousins ayant le commerce dans le sang, on devrait tout de même finir par s’entendre, non ?
Un dilemme se pose également pour Poutine. Au vu des immenses sacrifices consentis par la Russie et au regard de l’immense popularité dont jouit le maître du Kremlin, il n’est pas possible de se contenter d’une demi-victoire. Les 3 objectifs de l’opération spéciale (démilitarisation, changement de régime, neutralité) doivent tous être atteints, sous peine de graves problèmes intérieurs (l’Occident a d'ailleurs tout misé sur ce scénario, les révolutions de couleur sont sa marque de fabrique).
Le plus probable est que le conflit dure encore de longues années et que l’Ukraine ressemble à la fin du conflit à l’Afghanistan ou à la Syrie. Les USA diminueront très progressivement leur aide afin de pouvoir enfin pivoter vers la Chine. Pour la Russie, l’anéantissement de l’Ukraine offrira - c’est un moindre mal - les garanties de sécurité auxquelles elle aspire. Et il existe, bien sûr, une quantité de scénarios intermédiaires (renversement de Zelinsky et de sa junte, migration en masse des derniers Ukrainiens, effondrement complet de l’économie russe, etc.).
Par une ironie de l’histoire, Biden vient de rendre la monnaie de la pièce à Trump. Ce dernier avait décidé en 2019 le retrait d’Afghanistan en laissant le soin à son successeur de régler les questions d’intendance. Le désastre qui s’en est suivi, on l’a encore tous en mémoire. Avec l’Ukraine en janvier 2025, on se retrouve dans la même situation, mais avec les rôles inversés entre Biden et Trump.
Grâce au bordel que Biden est entrain de mettre, Trump aura beau jeu de crier au sabotage et de justifier sa difficulté à résoudre la paix en Ukraine. Grâce au lâchage US à venir, les Européens auront beau jeu d'accuser Trump de capitulation et Zelensky, abandonné, aura beau jeu d'en appeler au lâchage occidental pour justifier la capitulation.
Merci pour ce point.
RépondreSupprimerLes russes profitent des atermoiements électoraux américains pour mettre la surmultipliée, la saison des pluies et l'hiver ne vont pas les déranger, il sont rodés à présent, c'est leur troisième hiver de guerre qui approche.
Cette année, pas comme l'hiver dernier, les russes n'hésitent pas à taper sur les installations électriques ukrainiennes pour finir le travail, ils ne prennent plus de gants face à la population civile.
La passation de pouvoir aux USA durent plus de 2.5 mois parce qu'il faut nommer environ 4000 à 4 500 hauts fonctionnaires à leur poste, chez nous c'est environ 250, faut s'attendre à encore des surprises sur le front des deux côtés, l'eau va encore couler sous les ponts d'ici le 20 janvier prochain.
Les ATACMS servent de paravent, d'effet d'annonce pour sauver la face de l'administration Biden, en réalité pour meubler la tragédie en cours sur le front ukrainien et dire à Trump :" Nous, au moins, on les a aidés jusqu'au bout", pas comme toi qui veut geler le conflit".
Excellent point de situation. La clarté des cartes et des explications n'a pas d'égal. Mais la principale qualité de Sylvain dans ses analyses, c'est le calme dans un domaine qui rend fiévreux et passionnel, sans parler de ceux qui sont en mission, pour un camp ou l'autre.
RépondreSupprimerSinon est bien montré que, sur le poirier ukrainien, plusieurs poires semblent mûres et sur point d'être cueillies. Que feront les Russes de tant de prisonniers ?
RépondreSupprimerMerci pour ce bulletin n°66, particulièrement utile, compte tenu les circonstances actuelles. Ce véritable « arrêt sur image » avec déconstruction du narratif médiatique permet à vos auditeurs de reprendre leur souffle et surtout leur esprit.
RépondreSupprimerPeu après la mise en ligne de ce bulletin, Alastair Crooke est intervenu aujourd’hui dans l’émission « Judging Freeedom ». Ses explications sont un complément intéressant au bulletin.
En substance, Crooke partage l’analyse que des frappes dans la profondeur du territoire russe ont eu lieu depuis bien avant la levée prononcée hier par Papy Biden. Cette annonce vise, toujours selon Crooke, un double objectif. Tout d’abord, face aux conséquences de l’étau de de plus en plus puissant de l’attrition russe, la levée de l’interdiction a pour objectif de remonter quelque peu le moral des troupes ukrainiennes. Ensuite, cette annonce constitue une sorte de garantie que donne l’administration Biden aux véritables sponsors US du conflit en Ukraine. Des entreprises comme Chevron, Shell, BlackRock ou autres Pimco sont en passe de perdre la totalité des milliards de dollars investis dans le Donbass depuis 2014. Les réserves de gaz dans le Donbass (les 3e en importance sur sol européen) et de lithium sont en passe de devenir le butin de guerre de la Russie. Il en va de même pour les terres agricoles acquises par les entreprises financières US qui disposent de moyens supérieurs à bon nombre d’états dans le monde. Et surtout, comment pouvoir participer au très juteux marché de la reconstruction si le vainqueur de la guerre est russe ? La levée de l’interdiction des frappes en profondeur relève donc d’un calcul froid de l’administration Biden. Il s’agit de montrer aux véritables sponsors de la guerre que tout a été entrepris pour sauver les meubles. Et tant pis pour les proxys ukrainiens qui ont été et continuent d’être parfaits dans le rôle de victimes « d’une guerre non provoquée ».
Good job 👍
RépondreSupprimerQuelques citations de La Vigie du 17 novembre. Que de réjouissantes perspectives :
RépondreSupprimer« ces négociations [de paix] ont déjà commencé, non officiellement bien sûr (...) sans que quiconque ne sache vraiment ce qui se passe en coulisse. (...)
L’administration de Trump aurait prévu un plan prévoyant un arrêt des combats (...), la mise en place de troupes européennes sur la zone de cessez-le-feu (...), la non-entrée de l’Ukraine dans l’Otan avant quelques années (...).
La négociation en coulisse devrait se conduire d’abord entre Washington et Moscou. (...) Les Européens en sont absents. Cela a conduit Olaf Scholz à appeler directement Vladimir Poutine (...). Le reste des Européens ne sera pas consulté mais on lui demandera de payer et d’accueillir l’Ukraine dans l’UE.»
Ho hooo, changement d'attitude des MSM? Je suis epastoufled. Le Midi Libre , invariablement pro ukrainien à la caricature depuis 3 ans titre aujourd'hui sur les raffles de civils envoyés au front...
RépondreSupprimerLes ordres ont changé.
Jacques Baud s'exprime comme chaque semaine sur Espoir et Dignité.
RépondreSupprimerAu sujet de la future administration Trump, à part Tulsi Gabbard et Robert Kennedy Jr les deux démocrates repassés dans le camp républicain pour la campagne de Trump, le reste des nommés à des postes importants sont des néo-conservateurs moulés dans le marbre. Revenu de Tout a mis tout dans le mille.
Pas de grands changements en perspective surtout pour le Moyen-Orient, ils sont en grande partie pro-israéliens, anti iraniens, anti chinois, anti Nicolas Maduro, et pas du tout pro-UE, bien au contraire. Tout le monde va déguster, Amérique Centrale et du Sud comprises. En réalité, ce sont les russes qui seront les plus à l'aise avec le retour de Trump. Tous ces nominés doivent encore passer devant le sénat pour être légitimés à ces postes, rien n'est encore acté, même pour Musk, surtout qu'il s'agit d'un nouveau poste.
Pour l'Ukraine, ils veulent se débarrasser du problème et le refiler aux européens parce qu'il n'y pas de retour sur investissement à espérer sur ce dossier.
Cependant, du côté américain, le plan pour l'Ukraine n'est pas encore finalisé, on est encore au stade supposition, conjecture,...attendre le mois de janvier 2025.
Le plus intéressant est le côté russe, le 14 juin 2024, Vladimir Poutine a fait un discours devant un parterre de diplomates russes au ministère des affaires étrangères à Moscou. Il a énoncé une chose importante au sujet de l'ouverture d'hypothétiques négociations, voici les deux conditions de base qui ne sont pas négociables afin d'engager des pourparlers de paix avec Kiev et les USA :
1) L'armée ukrainienne doit quitter les limites administratives des quatre oblasts reconnus russes par référendum au 30 septembre 2022.
2) En aucun cas, l'Ukraine ne rentrera dans l'Otan et demeurera sous statut de neutralité.
Si Kiev est d'accord sous la pression de Washington, alors des négociations pourraient voir le jour.
Si rien ne se produit, les russes iront chercher avec les dents leur zone tampon de sécurité même s'il faut occuper toute la rive Est du Dniepr et retourner à Kiev, voir refaire la Novorossya avec Odessa et la Transnistrie.
Au sujet de l'entretien Scholz-Poutine, c'est bien évidemment l'Allemagne qui demandait l'entretien. Cependant les russes seraient restés fermes et secs.
Pas de concessions, le prix payé par les russes dans ce conflit est maintenant trop élevé pour faire machine arrière et ils savent que le gouvernement Scholz est sur la sellette.
@Zeche. Bonjour. Ou bien on peut penser que cette administration est pro-UE étant donné que celle-ci annihile la souveraineté des pays la composant, et de facto étant utilisée contre ceux-ci😶
SupprimerTrès bonne émission sur Dialogue Franco-Russe. Fabien Bouglé y fait observer que les Présidents US ayant promis de ne pas faire la guerre - Wilson, Roosevelt, Johnson - sont précisément ceux qui l'ont faite, et en grand. Donc, Trump, pas exclu qu'il s'ajoute à la liste, même si l'homme est bâtisseur, pas destructeur.
RépondreSupprimerLes néocons de l'équipe Trump semblent avoir été choisis pour leur mordant, des pitbulls pour se sécuriser ou se venger. Et Marco Rubio, peut-être plus facile à contrôler en le nommant secrétaire d’État et en lui faisant manger son chapeau.
Une question...les palestiniens et maintenant les libanais ne sont-ils pas sacrifiés sur l'autel du renforcement des Brics et du sud global au détriment de l'occident américain ? La défaite annoncée est peut-être l'explication du déchaînement israélien, poussé par les pays du G7, pour tenter une provocation sur l'Iran afin de tenter de casser cette dynamique où on voit les Saoud s'allier avec l'Iran, en pesant gravement pour que Trump et les siens, acceptent le business plutôt que la puissance de l'hégémonie...les russes font le dos rond sur toutes les provocations de l'OTAN, et maintenant l'Iran sous la pression de Poutine, est entrain d’abandonner le Hezbolah pour les Saoud et les BRICS...
SupprimerLa Chine n'a pas bouger d'un iota sur son soutien à la Russie, et l'Inde à jouer son jeu, mais est bien ancrée sur son avenir qui se conjugue avec le Sud global...Stratégiquement les palestiniens ont gagnés, mais le prix est bien trop élevé avec de lourdes conséquences à moyen terme....Complètement d'accord avec vous sur la folie de l'armée israélienne que l'on devrait rebaptiser américano-israélienne...comme le disait le redouté Nasrallah...
Extrait d'un article du Monde, « Des soldats israéliens, bourreaux et victimes, soignés pour des troubles de stress post-traumatique : " Pour vous, nous sommes des monstres, n’est-ce pas ?" » :
RépondreSupprimer« Eliran Mizrahi, 40 ans, père de quatre enfants, conducteur lui aussi d’un D-9 bulldozer déployé à Gaza, s’est suicidé en juin, après cent quatre-vingt-six jours sur le terrain. Selon le témoignage de sa mère, rapporté par les médias israéliens, il disait ressentir du "sang invisible" s’écouler de son corps. Une semaine après, son copilote, Guy Zaken, avait affirmé, devant une commission parlementaire de la Knesset, le Parlement israélien, que les soldats avaient dû, à de nombreuses reprises, "écraser" des Palestiniens, "morts ou vivants, par centaines" ».
Peu de soldats soignés pour stress post-traumatique ont accepté de raconter leur histoire à la journaliste.
Pour le roman savon des missiles longues porté, ça ressemble pas mal à un coup de pub. On parle de combien de missiles ?
RépondreSupprimerPeut être une centaine ?
Ça en prendrait 10,000 pour vraiment avoir un impact, et même là.
Ces missiles ne sont pas de longue portée, ce sont des missiles conventionnels tactiques. Effectivement c'est encore de l'intox pour faire monter la mayonnaise médiatique et faire peur aux peuples en Occident.
SupprimerIl n'y a rien d'officialisé par la Maison Blanche.
Il ne se passera rien, ni chez les français, ni chez les britanniques.
Objectif de la manipulation : embêter Trump avec le dossier ukrainien.
D'après Gilbert Doctorow, un spécialiste de la politique russe ( et qui parle couramment le russe ) ordinairement assez fiable, les houtis auraient effectivement réussi à toucher le porte avion Abraham Lincoln en mer rouge.
RépondreSupprimerLes dommages auraient été assez important pour forcer le retour du navire à San Diego pour réparation.
Les USA ont démenti l'info.
Il reste que le navire est retourné à son port d'attache avant la fin de son tour.
Je parlais de l'Allemagne l'autre jour.
RépondreSupprimerUn article de Bordachev du très pro occidental Institut Valdaï vient de tuer dans l'oeuf toute idée que l'Allemagne puisse s'affranchir du joug US(qu'elle a volontairement et avec zèle choisit elle même pour éviter une occupation soviétique et sauver le c... de tout l'appareil nazi).
Bordachev est très clair et très affirmatif, l'Allemagne est une poubelle politique sans entrailles et il ne voit, même pas à long terme, la possibilité d'un affranchissement du pays.
Pour lui, l'Allemagne préférera pourrir, crever et ses riches partir plutôt que se libérer de la tutelle US.
Biden se vantant de détruire les Nord Stream en présence de Scholz, l'absence de réaction allemande après la destruction, pas de meilleure preuve de la vassalisation. Tout politicien allemand avant d'accéder au pouvoir doit avoir été adoubé par Washington.
SupprimerLe décret avec entrée en vigueur immédiate publié ce week-end par le gouvernement russe interdisant de manière temporaire l’exportation d’uranium enrichi aux USA est bien entendu passé sous le radar de nos médias de grand chemin.
RépondreSupprimerActuellement, l’uranium enrichi que la Russie exporte aux USA représente 25% du combustible nucléaire civil utilisé par Oncle Sam. Il semble impossible de substituer à court terme le combustible russe par un autre combustible pour la filière nucléaire US.
Pure spéculation de ma part, mais l’interdiction temporaire d’exporter l’uranium enrichi russe aux USA (seul pays concerné par le décret !) est un casus belli. Cette interdiction pourrait être un des facteurs ayant conduit à la levée de l’interdiction occidentale des frappes dans la profondeur du territoire russe.
Intéressante information. Surtout alors que les USA veulent relancer leur industrie nucléaire - et vendre leurs centrales en tuant la concurrence, française notamment.
SupprimerLes USA peuvent se replier sur le Canada et l'Australie pour se faire fournir en uranium, mais enrichi ??? A près il n'y a plus que la France qui peut le faire, c'est bon pour nous, ils nous ficheront la paix.
SupprimerLes russes font monter les enchères avant l'arrivée de Trump et se vengent de l'administration Biden. On est dans l'intermède présidentiel des USA, les russes en profitent pour marquer leur territoire et fixer leurs intentions avec la future administration Trump.
Si vous voulez mon avis, comme pour les autres énergies, les Russes vendront leur nuke aux Indiens qui le reviendront aux USA( s'ils sont gentils) avec un marge grassouillette montant les prix de revient nuke US.
Supprimer@Zeche
SupprimerBougle à quand même indiqué que le cheval de bataille US aujourd’hui était de casser la collaboration Framatom Rosatom.
Les US ne venaient -ils pas de faire entrer cette année l’Uranium dans la liste des matières soumises aux mesures de restriction (2mds $/an) ?
SupprimerJe me pose quand même une question : on a admis que le retour de Trump pourrait mettre fin à la guerre mais est-ce vraiment si sûr ? Quel intérêt y trouverait-il ? Certes, c'est une promesse de campagne et l'on sait que ses liens avec le complexe militaro-industriel sont relativement "distendus", mais 1) les États-Unis comme puissance trouvent un intérêt dans cette guerre (couper la Russie des Européens, subordonner ces derniers à leurs chaînes de valeur, ventes d'armes, de gaz, etc) et 2) leur aide à l'Ukraine, gagée sur des contreparties (loi crédit-bail réactivée), est très majoritairement constituée de prêts. Pourquoi s'arrêteraient-ils, nonobstant les représailles (dont celle sur l'uranium qui vient d'être évoquée) ?
RépondreSupprimerMerci à tous
Je me pose la même question que vous.
SupprimerD'autant plus que le "plan" Trump coulé par les médias est complètement irréaliste.
Tant qu'à moi, cette guerre va continuer encore un bon bout de temps.
Les russes n'ont pas la puissance nécessaire pour faire vraiment craquer le front. D'ailleurs, le veulent ils vraiment ?
Les ponts sur le Dniepr sont encore intact.
Ça veut tout dire.
Bonjour,
SupprimerEntre une promesse de campagne électorale (« mettre fin à la guerre en 24 heures ») et les intérêts stratégiques des USA, un gouffre béant existe.
Quel que soit l’individu / l’entité à la tête des USA, il n’est plus possible d’inverser la machine de guerre en Ukraine. Si les USA suspendaient l’aide militaire à l’Ukraine, disons à partir de janvier 2025, le message politique envoyé aux alliés serait désastreux (la parole US n’a absolument aucune valeur). Les Taïwanais se demanderaient, au vu des conséquences du conflit ukrainien, si le jeu en vaut vraiment la chandelle de s’opposer militairement à la Chine. Ne vaudrait-il pas plutôt se réunir pacifiquement avec l’Empire du Milieu et sauver vies et économie ? Entre cousins ayant le commerce dans le sang, on devrait tout de même finir par s’entendre, non ?
Un dilemme se pose également pour Poutine. Au vu des immenses sacrifices consentis par la Russie et au regard de l’immense popularité dont jouit le maître du Kremlin, il n’est pas possible de se contenter d’une demi-victoire. Les 3 objectifs de l’opération spéciale (démilitarisation, changement de régime, neutralité) doivent tous être atteints, sous peine de graves problèmes intérieurs (l’Occident a d'ailleurs tout misé sur ce scénario, les révolutions de couleur sont sa marque de fabrique).
Le plus probable est que le conflit dure encore de longues années et que l’Ukraine ressemble à la fin du conflit à l’Afghanistan ou à la Syrie. Les USA diminueront très progressivement leur aide afin de pouvoir enfin pivoter vers la Chine. Pour la Russie, l’anéantissement de l’Ukraine offrira - c’est un moindre mal - les garanties de sécurité auxquelles elle aspire. Et il existe, bien sûr, une quantité de scénarios intermédiaires (renversement de Zelinsky et de sa junte, migration en masse des derniers Ukrainiens, effondrement complet de l’économie russe, etc.).
Par une ironie de l’histoire, Biden vient de rendre la monnaie de la pièce à Trump. Ce dernier avait décidé en 2019 le retrait d’Afghanistan en laissant le soin à son successeur de régler les questions d’intendance. Le désastre qui s’en est suivi, on l’a encore tous en mémoire. Avec l’Ukraine en janvier 2025, on se retrouve dans la même situation, mais avec les rôles inversés entre Biden et Trump.
Grâce au bordel que Biden est entrain de mettre, Trump aura beau jeu de crier au sabotage et de justifier sa difficulté à résoudre la paix en Ukraine. Grâce au lâchage US à venir, les Européens auront beau jeu d'accuser Trump de capitulation et Zelensky, abandonné, aura beau jeu d'en appeler au lâchage occidental pour justifier la capitulation.
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