Syrie : SITREP du 29 novembre 2024 au matin (Syriakmaps)

L'offensive des djihadistes rappelle beaucoup celle des Ukrainiens à Koursk. Ils ont lancé une offensive dans une zone théoriquement défendue, mais dont la sécurité était assurée par des nouvelles recrues et des milices pro-gouvernementales. Les djihadistes ont progressé à travers la montagne de Shayk Aqil, d'où ils pouvaient surveiller les mouvements le long de l'autoroute 62 Alep – Afrin. Cela a conduit à l'effondrement de la défense syrienne et à un retrait précipité vers les faubourgs d'Alep et de l'autoroute M-5, qui peut être considérée comme une ligne de front dans certains secteurs. Le retrait a été parfois chaotique, et les troupes gouvernementales ont été rapidement dépassées par les djihadistes. Cependant, dans de nombreux cas, la pénétration des djihadistes dans des zones éloignées du front (comme les avancées ukrainiennes à Koursk) s'est transformée en piège et ils ont été éliminés par l'armée et l'aviation syrienne. Au cours des dernières heures, l'armée syrienne a envoyé des renforts dans les gouvernorats d'Alep et d'Idlib, et des préparatifs pour une importante contre-offensive sont en cours alors que les avions et l'artillerie russes détruisent les concentrations de djihadistes, ce qui a provoqué plusieurs centaines de morts en seulement 48 heures. Cependant, l'opération "Dissuasion de l'Agression" est loin d'être terminée, car de nouveaux éléments djihadistes sont engagés depuis Afrin vers le front, comme cela s'est produit lors des précédentes offensives.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/Suriyak_maps/4530


Commentaires

  1. On notera que ça suit de peu l'effondrement du Hezbollah, un des principaux alliés d'Assad.

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  2. Thierry Meyssan dans sa lettre n°110 du 29/11 sur le cessez-le-feu de 60 jours :

    « Au moment où nous terminons cet article, aucun document n’avait été signé par les protagonistes.Cet accord a été imploré par Benyamin Netanyahou, via le négociateur états-unien Amos Hochstein, en totale contradiction avec ses positions précédentes. La diaspora juive est désormais profondément divisée et, majoritairement, ne le soutient plus (...). Son armée est épuisée et n’a plus de munitions. Son objectif de guerre officiel (permettre le retour de 100 000 Israéliens dans leurs foyers à la frontière libanaise) n’a absolument pas été réalisé. Au contraire le Hezbollah attaque désormais des bases militaires jusqu’à Tel-Aviv. Son objectif officieux (étendre Israël au nord) a aussi échoué. Les FDI, qui sont incontestablement victorieuses dans les airs et peuvent détruire tout ce qu’elles veulent, ne parviennent absolument pas à occuper le territoire libanais dont la population résiste.
    (...)
    » les FDI ont bombardé jusqu’à la dernière minute toutes les routes reliant la Syrie au Liban et détruit ses ponts (...), tandis que les jihadistes ont repris leurs attaques contre Damas, comme lors de guerre de 2011 lorsque Benyamin Netanyahou rendait visite aux officiers d’Al-Qaïda hospitalisés en Israël. »

    Bien armés, ces Djihadistes. Par la Turquie ? Et ils agissent au sol tandis que les FAI bombardent la Syrie. Beau numéro de duettistes, mais compromettant. On peine à identifier le Camp du Bien.

    Le bilan des affrontements selon le Hezbollah :

    « Au cours de ces opérations, le Hezbollah a tué plus de 130 soldats et officiers et fait plus de 1 250 blessés; il a détruit 59 chars Merkava, 11 bulldozers, 2 Hummers, 2 véhicules blindés et 2 véhicules blindés de transport de troupes. Six drones de type Hermes 450, deux drones Hermes 900 et un quadcopter ont été abattus. Ce bilan n’inclut pas les pertes israéliennes dans les bases militaires, les positions, les casernes, les colonies et les villes occupées. »

    Si c'est confirmé, résultat plus qu'honorable pour une milice face à une armée suréquipée qui a pris des coups sans atteindre ses objectifs et s'est vengée en bombardant.

    Observation judicieuse de Meyssan sur le double standard :

    « Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont réunis à Rome durant deux jours. Ils ont débattu de la manière de critiquer la mise en examen par la Cour pénale internationale (CPI) de Benyamin Netanyahou et de Yoav Galland, alors qu’ils ont applaudi celle de Vladimir Poutine par la même cour. »

    Meyssan, je le cite pour sa réputation d'être bien informé. Vous jugerez.

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    1. le problème avec Meyssan c'est ses sources, elles sont très étonnantes au vu de ses positions...Debord écrivait déjà..".les espions des révolutionnaires et des révolutionnaires voulaient être espions."..en 1988!

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    2. Faut lire les raisons françaises concernant l'immunité de Netanyahou sur notre sol.
      - Parce qu'Israël n'est pas signataire de la CPI, mais la Russie non plus.
      - Nous avons une grande tradition d'amitié avec Israël sauf que c'est depuis 1948, avec la Russie c'est depuis le début du XVIIIème siècle avec Pierre le Grand.
      - En trois semaines d'enquête Poutine s'est retrouvé avec un mandat d'arrêt de la CPI pour enlèvement et séquestration d'enfants alors qu'on les a retrouvés, ou plutôt des journalistes américains les ont retrouvés sains et saufs en Russie.
      A ce titre Kiev avait mis deux années pour redonner les enfants à leurs parents criméens en 2014, mais là pas de problème, c'est le camp du bien.
      Dans le cas israélien, cela a mis des mois pour prendre une décision, pourtant on ne manque pas d'images, seulement les enfants ont terminé au cimetière avec leur mère et continuent de l'être, mais dans ce cas c'est normal c'est pour se défendre.
      Comment voulez-vous être pris au sérieux ???

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    3. Nétaniahou avec l'appui de Biden aurait fait pression sur la France lors des négociations sur le cessez-le-feu au Liban : elle ne serait associée à la solution QUE si Nétaniahou bénéficiait de l'impunité, pardon de l'immunité en France.

      On attendrait la même assurance donnée à Poutine...

      Pour Meyssan, ses contacts anciens avec le monde du renseignement, pas qu'en France, sont reconnus par lui-même. L'habitude de voir le dessous des cartes, celle de penser cynique et tordu, sans illusions, ça aide à la compréhension du monde. On peut qualifier Meyssan d'agent d'influence, pas sûr que ça lui déplairait.

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