Merci pour ce point de fin d'année. Les russes ont dépensé en Syrie depuis 2015 entre 2.5 et 8 millions de dollars par jour, soit quelques milliards jusqu'à maintenant et l'investissement n'est pas rentabilisé avec le chute de Bachar. Par contre les installations et infrastructures militaires sont de qualité sur cette bande côtière syrienne, et rien ne sera comparable ailleurs car les russes ont beaucoup investi dans ces deux bases au niveau logistique. C'est une excellente escale logistique maritime et aérienne en l'Afrique et la Russie. Source Terra Bellum. Damas cherchant un bon locataire et de la devise à faire rentrer pour son régime n'ayant pas le sou. Tant que les sanctions occidentales ne seront pas levées, Damas essaiera de se faire passer pour de gentils djihadistes qui n'attaqueront surtout pas les druzes au Sud protégés par Tel-Aviv. Par contre, personne ne veut protéger les chrétiens d'Orient ni les alaouites, donc HTS peut avoir la main leste avec ces deux communautés. On verra après mars, mais les tractations vont bon train entre Moscou et Damas.
Lysandre 2 dit que les slaves ont l'habitude de se battre et de se réconcilier dans la foulée, on a du mal à comprendre vu de chez nous. Laurent Henninger sur GPTV apporte une explication. En Europe de l'Ouest, on possède des frontières définies car on essaie de construire une souveraineté à l'aide d'un État qui est en constante compétition avec ses voisins, chacun tentant d'établir son pré carré. Nos voisins géographiques sont nos compétiteurs, ils ne parlent pas la même langue et pour des histoires de propriété ou d'autres prétextes on se tape dessus afin d'affaiblir l'autre pour lui piquer ses richesses. Que le meilleur gagne, la fin justifiant les moyens. Quand la guerre est remportée par un camp, on établit un traité de paix qui va régler la question foncière ou le litige en cours. Généralement on s'approprie du foncier chez le vaincu afin d'étendre son influence et surtout développer sa puissance.
Chez les slaves, la grande plaine ukrainienne en particulier est une zone de confins. Au cours des siècles, il n'y a pas franchement de frontières établies avec exactitude ni de traités permettant d'élaborer des lignes géographiques précises entre les différents peuples y résidant. Surtout que l'Ukraine est disputée car c'est une plaine de communication avec un grand fleuve permettant une mobilité commerciale sur un axe Nord-Sud accédant à la mer Noire et pouvant relier plus facilement la mer Baltique. C'est aussi un axe de communication Ouest-Est pour atteindre l'Asie, c'est un véritable carrefour. C'est une zone où diverses ethnies parlant les mêmes dialectes voire la même langue cohabitent depuis des générations et des générations. Pour donner une image, ceci ressemblerait à une de zone de Duty Free dans un aéroport. Quand un grave différend survient entre les diverses communautés sédentarisées dans cette zone, on se tape dessus mais on sait qu'il va falloir se réconcilier pour revenir à une atmosphère de pacification afin de coexister de nouveau au sein de cette zone car on n'établit pas de réelles frontières précises après le conflit armé. Ce sont les us et coutumes de cette région centrale de l'Europe où des ethnies se côtoient depuis des siècles. La réconciliation qui s'en suivra remplacera un traité de paix en bonne et due forme de chez nous, tout simplement.
Bonjour ZECHE - Votre reformulation est correcte. j'ajouterais bien un argument ou deux. La culture commune et la religion commune facilitent les brassages de population, ce qui est essentiel pour une bonne compréhension et c'est précisément pour cela que les banderistes ont émis des lois de rupture culturelle avec tout ce qui s'apparente avec la russie (langue, musique, littérature, etc) et la religion (date de noël déplacée du 7 janvier au 25 décembre). On parle même d'une loi en préparation pour l'abandon de l'alphabet cyrillique vers l'alphabet latin, à l'instar d'Atatürk au début du 20eme siècle. Je rappelle que les banderistes dont la culture héritée de l'empire austro-hongrois et de la pologne est très différente ainsi bien entendu que la religion. L'acculturation comme arme de conquête sensées forcer l'assimilation des peuples conquis est une vieille antienne mais dans le cas de l'ukraine de 2024, c'est une GRANDE PREMIERE puisqu'elle s'adresse à ses propres ressortissants... C'est comme si les bretons (qu'ils me pardonnent cette comparaison), ayant pris le pouvoir par le truchement d'une figure politique attachée à la bretagne, imposaient à tous les français d'abandonner leur langue maternelle au profit de la langue bretonne...
@Lysandre2 Merci de votre retour, c'est pas facile à comprendre quand on n'a pas la culture slave mais on y parvient en faisant des efforts de compréhension.
Toute l'avenir de L'Ukraine se joue au Centre, dans la région historique du Dniepr, le berceau civilisationnel des deux pays, celui de la Russie et de l'Ukraine avec la Rus' de Kiev. Que vont faire les habitants du Centre de l'Ukraine ? Il se pourrait qu'ils règlent le compte à ceux de l'Ouest pour les avoir entrainer dans cette horreur et se rabibocher avec leurs cousins russes afin de stabiliser leur avenir dans une zone tampon sous influence du Kremlin.
Quant à ceux de l'Ouest, ils vont être digérés par l'UE voire remis à quatre pays de l'UE, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Pologne, chacun désireux de regagner leur territoire historique d'avant 1945, c'est à dire avant le découpage stalinien. Comme ceci l'Otan progressera directement, tout ne sera pas perdu, l'honneur sera sauvé, mais d'autres problèmes ne feront que commencer.
Pour le reste, ce qui s'est passé en Ukraine, en réalité, c'est comme si l'Italie armait la Corse pour faire la guerre à la France, ou comme si la France envoyait des armes au Québec pour faire la guerre contre le Canada. C'était cela la guerre dans le Donbass au démarrage de l'action en 2014.
et chez les slaves le rapport au terrain: la mère patrie élève et protège les siens ( tout comme les animaux par l'instinct de survie) et ses enfants ont le devoir en retour de l’entretenir. A irkutsk ils y a une foultitude d’ethnie voir de différents pays ( là où l'on mettait les prisonniers politique et pourtant leurs descendants sont restés surplace et très très souvent ils ont aussi se rapport a la terre mère la mère patrie. Ils sont touchant pour cela et pour bien d'autres choses
Excellente remarque Dref, la notion de "Mère Patrie" est effectivement essentielle chez les russes, Родина (Rodina), un mot à part entière là où nous en juxtaposons deux en français pour exprimer le même concept... Et tandis que les russes essentialisent la patrie, l'ue s'efforce de gommer les Histoires de ses membres au profit d'un gloubiboulga indigeste et illisible que seuls les banquiers ont envie de défendre. Les russes ont une "mère patrie", l'ue n'en a pas. Dans le prolongement de votre remarque vis à vis des ethnies qui composent la fédération de Russie, l'attachement à la "Rodina" n'est pas conditionné par une couleur de peau ou la forme des yeux mais par le sang versé. Chaque famille garde précieusement la photo portraitisée ou agrandie d'un parent mort pour la mére patrie et qui est portée fièrement lors des marches des immortels, généralement le 9 mai (mais pas que)... Nos "zélites" ne comprennent rien à cela, c'est précisément pour cette raison qu'ils foncent droit dans le mur en klaxonnant furieusement, persuadés que celui-ci va s'écarter...
Bonjour et Bonne Année 2025 à tous. Voici ce que j'avais compris à propos de la "Mère Patrie" en échangeant avec un russe. N'ayant pas d'origine slave ou russe, c'est compliqué à saisir pour un européen appartenant à une UE qui nous fait perdre nos racines.
La réalité de la "Mère Patrie" entretient la filiation dans l'esprit en Russie. C'est l'essence même de ta famille dès son origine, le lien indéfectible qui compose une famille de génération en génération ce qui lui permet de traverser les siècles et l'Histoire de leur pays. Elle prend en compte les drames qui composent chaque famille pour la défense de son intégrité, car rien n'est plus sacré que cela, c'est la première jambe qui fait avancer la Russie composée d'ethnies diverses et variées.
La religion orthodoxe rattachée au patriarcat de Moscou demeure une identité ainsi qu'une singularité, ce qui constitue la deuxième jambe de la civilisation russe qui dans le même temps tolère les autres religions en son sein c'est à dire les us et coutumes religieuses de chaque ethnie. La tolérance religieuse créant l'union du pays, c'est à dire une même vision de l'esprit.
Comme personne n'a envie de devenir unijambiste ou cul-de-jatte, on comprend pourquoi en Russie cette lutte devient existentielle dans les âmes.
Dans le cadre d’une tripartition de l’Ukraine, que deviendrait l’avenir économique de la partie centrale ? Je n’ai pas connaissances des limites géographiques de la partie occidentale, qu’elle soit entière ou elle même partitionnée entre les minorités voisins Hongrois, Slovaques et Polonais, mais on sait que la planche à billet de la banque centrale de l’UE, avec le quoi qu’il en coûte, fonctionnera. Pareil pour les Oblasts rattachés à la Russie, on se doute même que l’argent et la reconstruction y sera encore bien plus rapide. Quid donc de la partie centrale, avec ou sans accès à la mer Noire, et avec le déficit démographique et du retour des émigrés. Si comme le voudrait sa neutralité ce nouvel Etat souhaitera des accords de commerce et de développement bi latéraux avec à la fois l’UE et la Russie, quelle sera la position de celle-ci ? On se rappelle la position qu’elle avait adoptée lors de la demande de Porochenko, l’exclusivité ou rien.
Cyclo - En avril 2022, les occidentaux étaient persuadés de faire couler la fédération de Russie (technologiquement et économiquement), on sait maintenant que les deux parties voulaient en découdre (pour des raisons différentes) sans aucune appréhension et que les occidentaux se sont plantés lamentablement. On sait aussi que les occidentaux commencent à envisager un dialogue sur la base des négociation d'Istanbul, ce qui démontre leur incapacité totale à évaluer Poutine d'une part et l'opinion publique russe d'autre part (qui est tout à fait capable de se débarrasser de Poutine si celui-ci fait mine de céder un seul centimètre carré de territoire "libéré"). Aucune chance ! Je trouve ahurissant que les observateurs occidentaux n'aient pas encore compris que le "narratif" russophobe servi "ad nauseam" sur tous les médias de l'ue a contribué ( et continue efficacement) à nourrir la ferveur patriotique des russes (les russes ont accès aux médias occidentaux). Ce qui suscite des engagements spontanés de volontaires et réveille les sentiments nationalistes des russes les plus modérés... Comme dit mon fils aîné: "Plus cons tu meurs!"... Ils font tout le boulot de propagande à la place du kremlin... Donc, pour répondre à votre question, ma conviction est la suivante: 1/ La Russie absorbera tout ce qui n'est pas : banderistan (galicie-volhynie), minorité slovaque, minorité hongroise et minorité roumaine; les trois dernières constituant des contreparties sérieusement alléchantes pour les trois pays frontaliers membres de l'ue. Par ailleurs, les polonais sont assez débiles pour accepter le bandéristan, moitié par appât du gain et moitié pour se venger des descendants des enfoirés de l'UPA qui ont joyeusement massacrés 120 000 civils polonais entre 1942 et 1945 (et c'est une sacrément bonne raison, à mon avis) et qui s'en vantent. 2/ Ce que vous appelez "la partie centrale" sera bien content de voir la guerre s'achever, de pouvoir à nouveau fêter noël à la bonne date, parler russe comme ils l'ont toujours fait, payer leur gaz et leur vodka au juste prix et pleurer avec leurs frères russes à la mémoire de tous ceux qui sont morts inutilement pour défendre les intérêts politico-financiers d'une bande de saloparts occidentaux... Jusqu'au jour où la nouvelle rada votera le rattachement à la Rodina et ce sera la fin définitive d'une "boulette" historique imaginée par les bolchéviques. L'ukraine redeviendra une expression géographique, comme les "balkans", le "caucase" ou le "midi"(français)... Et ce sera très bien... Sans vouloir agiter des signes encourageants, on raconte que certains membres du sbu qui roulaient les mécaniques il y a encore quelques mois se font tout petits et il paraît même qu'il y en a qui ont déjà pris de l'avance en se barrant du côté de Bordeaux et de Nice en emportant des gros paquets de dollars et d'euros (chut! je n'ai rien dit).
@Mr.Cyclopede La zone centrale est la zone tampon nécessaire aux russes pour se protéger de l'Ouest ukrainien qui pourrait être disloqué en quatre parties distinctes post conflit. La menace est que L'UE et l'Otan gagnent du terrain de facto vers la nouvelle frontière russe en Ukraine. On a déjà vu à l’œuvre l'UE et l'Otan s'atteler à la dislocation de l'ex Yougoslavie qui prit onze années à partir de la fin du conflit. Seulement rien n'est tout à fait solutionné, on le voit avec la relation toujours très houleuse entre la Serbie et le Kosovo. La Serbie étant invitée à entrer dans l'UE mais pas dans l'Otan, Belgrade n'optant ni pour l'un ni pour l'autre, préférant inviter Xi pour commémorer le 25ième anniversaire du bombardement par les forces de l’Otan de l'ambassade chinoise.
Cela dépendra de l'attitude de la population peuplant la partie centrale de l'Ukraine. C'est pour cela que les russes n'ont pas dégommé les ponts sur le Dniepr car il va falloir choisir son camp à la fin des hostilités, si migration il y a, faut mieux des ponts en bon état pour qu'elle se pratique. Par contre, Kiev en ultime recours pourrait détruire ces précieux ponts si l'effondrement du régime de Kiki est proche. L'Occident ayant précipité l'Ukraine dans le chaos et n'ayant pas la capacité militaire de redresser la situation sur le terrain, l'UE et l'Otan partent avec un handicap de popularité criant dans cette partie centrale ukrainienne.
A l'Ouest, si la minorité slovaque, hongroise et roumaine rejoignent leur terre d'origine, où est le problème dans l'acceptation par les populations concernées ? Sachant que l'Ukraine est exsangue économiquement et que ces minorités se sont faites taper dessus par les dingos de Lvov à partir de 2014. Même Orban et Fico la mettront en veilleuse sur ce plan, ils y gagneront sur un plan intérieur.
La Roumanie a un rôle très important à jouer dans le futur en intégrant la Moldavie dans son territoire, la Moldavie devant faire partie de l'UE dans un premier temps, puis certainement de l'Otan si elle rejoint la Roumanie. Cependant une crise nous attend avec la Transnistrie et la Moldavie, c'est là où il y a un problème en réalité, car un jour l'Otan et les russes pourraient se retrouver face à face sans espace tampon de sécurité à cause d'une situation qui se serait considérablement envenimée. La Transnistrie est un chapitre complet dans le rapport de la Rand Corporation de 2019 visant à déstabiliser le Kremlin. On le voit en ce moment avec l'arrêt de l'approvisionnement en gaz russe vers la Moldavie et la Transnistrie passant par l'Ukraine car le régime de Kiev ne souhaite plus renouveler le contrat gazier russe depuis hier.
La Pologne et le régime de Kiev entretiennent de mauvaises relations. C'est le gros morceau à négocier dans le futur en vue de la dislocation de la partie Ouest de l'Ukraine à rendre à la Pologne. En effet Varsovie demande à Kiev de reconnaitre officiellement les massacres sur les polonais par les milices extrémistes ukrainiennes alliées aux SS pendant la seconde guerre mondiale.
J’entends parfaitement l’opinion majoritaire que vous ressentez des Ukrainiens Lysandre2, ma question portait sur les ressources économiques d’une partie centrale pour non seulement rebâtir mais même survivre (on a vu ce qui c’est passé pour la Syrie). De ce que je comprends de votre propos, il n’y aurait aucune partie centrale puisque la Russie absorberait jusqu’aux frontières du banderistan et des minorités occidentales, en gros Kiev et le Dniepr. Quelque soit le statut des étendues entre la futur frontière des oblasts réintégrés dors et déjà à la Russie, et celle-ci, même si cette zone est démilitarisée comme l’évoque Zeche, elle sera sous influence commerciale et économique de la Russie uniquement. Un géopolotilogue pense exactement comme cela, François Martin:
https://www.tocsin-media.fr/
Quid des investissements de Blackrock qui ont déjà perdu ceux des oblasts, des gazoducs alimentant la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie et de l’accès indispensable à la Transnistrie vu le chantage que l’on voit reposé aujourd’hui, et donc d’Odessa…
Cher Cyclo - A mon sens votre dernière remarque doit obséder pas mal de banquiers et de "fondés de pouvoir" placés à la tête des satrapies occidentales par les patrons de blackrock and co. La défaite de l'otan engendrera (ça a commencé) la déconfiture de l'ue, je rejoins en cela les Asselineau, Gave et autres (il sont trop nombreux pour les nommer tous). Et comme les banquiers détestent faire des "writes off" lorsque les actifs donnés en garantie par leurs débiteurs s'avèrent "pourris", devinez qui va casquer?... Même en étant très poli avec Poutine, je vois mal la Russie payer des dommages de guerre à blackrock ni rembourser le plus petit fifrelin des emprunts et des engagements contractés par zelenski. Comme disait un personnage des romans de Sven Hassel (Joseph Porta), "profitons de la guerre, la paix sera terrible"...
@Mr.Cyclopede Tout ce qui sera sous influence russe dépendra de l'économie russe pour la reconstruction de sa zone d'influence même la région neutralisée centrale si besoin est. C'est dans ces zones où les destructions sont les plus importantes, surtout le Donbass où une grande partie est à reconstruire entièrement. Ce sont aussi les terres les plus riches au niveau agricole et des terres rares à exploiter en Ukraine, une guerre doit se rentabiliser avec le temps.
A l'Ouest, c'est la partie du pays la moins endommagée par la guerre, donc plus facile à reconstruire surtout si cette entité est digérée par quatre pays faisant déjà partie de l'UE. Tout sera simplifié par le concours du contribuable européen à qui on ne demandera pas son avis et des investisseurs étrangers pour sa remise en route. C'est pratiquement du tout cuit, enfin sur le papier parce que les conflits intraeuropéens viendront seulement de commencer.
De toute manière rien ne pourra se faire sans une stabilisation politique et démographique des zones concernées à reconstruire ou à exploiter. Les habitants ayant fui les territoires concernés par la guerre ne reviendront pas dans un premier temps car il y a trop de risques que le conflit reprenne surtout si celui-ci est mal pacifié à son terme. Tout sera paralysé, faudra attendre avant de revoir se repointer du monde voulant se sédentariser à nouveau. Ils sont entre 11 et 12 millions à avoir fui l'Ukraine, la plus grande partie ayant migré vers l'Europe de l'Ouest et dans le monde occidental. Les pays membres de l'Otan ont perdu la guerre, cela ne donne pas la confiance de retourner dans son pays d'origine.
Dans la partie russe, la reconstruction pourrait commencer plus tôt, on a déjà vu Marioupol revivre. C'est bon pour le maintien de la croissance de leur économie, quand le bâtiment va tout va. Le gagnant redonne de l'assurance plus rapidement aux habitants et une solution pour leur avenir surtout si celui-ci parle la même langue.
Politiquement quel gouvernement en Ukraine s'établira afin d'assurer une pérennité existentielle de ce que les russes voudront bien laisser territorialement ? Le pays est atomisé, c'est terminé, mais il faut éviter une guerre civile sinon rien ne se passera pendant longtemps. Le mieux c'est la réconciliation immédiate avec le grand frère russe pour la partie centrale et pour le reste aller voir l'Occident pour ceux qui y croient encore.
Ces oblasts du Centre seront rattachés à la fédération de Russie à terme, car Lavrov ne veut pas d'un rattachement de l'Ukraine à l'UE, Poutine parle de la sécurité d'une nouvelle Novorossiya, on sent qu'ils veulent l'écroulement du front et du régime politique de Kiev afin d'établir une zone tampon de sécurité sous influence russe et donc dépendante économiquement de Moscou.
@Lysandre Cette citation de roman est digne de Lao-Tseu ou de Machiavel, excellent. Pas de doute sur qui paiera en occident, je me demande si les peuples occidentaux accepteront sans même demander table rase, en deux mots si l’anesthésie est encore efficace. Quant à la perte honneur ou l’humiliation de l’occident, pas sûr que Poutine souhaite leur éviter. C'était des choses qui se faisaient au temps de la guerre froide avec des responsables qui savaient en jouer de part et d’autre. Comme l’a dit si bien François Martin dans la video de Tocsin, la Russie à démontré au monde entier qu’elle avait tartiné l’hyper puissance avec un budget militaire 10 fois moindre, et ça n’a pas l’air de faire réagir beaucoup chez ces derniers, avec une population dont 60% n’est pas en mesure physique d’être appelé à un service national…
Merci pour ce point de fin d'année.
RépondreSupprimerLes russes ont dépensé en Syrie depuis 2015 entre 2.5 et 8 millions de dollars par jour, soit quelques milliards jusqu'à maintenant et l'investissement n'est pas rentabilisé avec le chute de Bachar. Par contre les installations et infrastructures militaires sont de qualité sur cette bande côtière syrienne, et rien ne sera comparable ailleurs car les russes ont beaucoup investi dans ces deux bases au niveau logistique. C'est une excellente escale logistique maritime et aérienne en l'Afrique et la Russie.
Source Terra Bellum.
Damas cherchant un bon locataire et de la devise à faire rentrer pour son régime n'ayant pas le sou. Tant que les sanctions occidentales ne seront pas levées, Damas essaiera de se faire passer pour de gentils djihadistes qui n'attaqueront surtout pas les druzes au Sud protégés par Tel-Aviv. Par contre, personne ne veut protéger les chrétiens d'Orient ni les alaouites, donc HTS peut avoir la main leste avec ces deux communautés. On verra après mars, mais les tractations vont bon train entre Moscou et Damas.
Lysandre 2 dit que les slaves ont l'habitude de se battre et de se réconcilier dans la foulée, on a du mal à comprendre vu de chez nous. Laurent Henninger sur GPTV apporte une explication. En Europe de l'Ouest, on possède des frontières définies car on essaie de construire une souveraineté à l'aide d'un État qui est en constante compétition avec ses voisins, chacun tentant d'établir son pré carré.
Nos voisins géographiques sont nos compétiteurs, ils ne parlent pas la même langue et pour des histoires de propriété ou d'autres prétextes on se tape dessus afin d'affaiblir l'autre pour lui piquer ses richesses. Que le meilleur gagne, la fin justifiant les moyens. Quand la guerre est remportée par un camp, on établit un traité de paix qui va régler la question foncière ou le litige en cours. Généralement on s'approprie du foncier chez le vaincu afin d'étendre son influence et surtout développer sa puissance.
Chez les slaves, la grande plaine ukrainienne en particulier est une zone de confins.
Au cours des siècles, il n'y a pas franchement de frontières établies avec exactitude ni de traités permettant d'élaborer des lignes géographiques précises entre les différents peuples y résidant. Surtout que l'Ukraine est disputée car c'est une plaine de communication avec un grand fleuve permettant une mobilité commerciale sur un axe Nord-Sud accédant à la mer Noire et pouvant relier plus facilement la mer Baltique.
C'est aussi un axe de communication Ouest-Est pour atteindre l'Asie, c'est un véritable carrefour.
C'est une zone où diverses ethnies parlant les mêmes dialectes voire la même langue cohabitent depuis des générations et des générations. Pour donner une image, ceci ressemblerait à une de zone de Duty Free dans un aéroport.
Quand un grave différend survient entre les diverses communautés sédentarisées dans cette zone, on se tape dessus mais on sait qu'il va falloir se réconcilier pour revenir à une atmosphère de pacification afin de coexister de nouveau au sein de cette zone car on n'établit pas de réelles frontières précises après le conflit armé.
Ce sont les us et coutumes de cette région centrale de l'Europe où des ethnies se côtoient depuis des siècles. La réconciliation qui s'en suivra remplacera un traité de paix en bonne et due forme de chez nous, tout simplement.
Bonjour ZECHE - Votre reformulation est correcte. j'ajouterais bien un argument ou deux. La culture commune et la religion commune facilitent les brassages de population, ce qui est essentiel pour une bonne compréhension et c'est précisément pour cela que les banderistes ont émis des lois de rupture culturelle avec tout ce qui s'apparente avec la russie (langue, musique, littérature, etc) et la religion (date de noël déplacée du 7 janvier au 25 décembre). On parle même d'une loi en préparation pour l'abandon de l'alphabet cyrillique vers l'alphabet latin, à l'instar d'Atatürk au début du 20eme siècle. Je rappelle que les banderistes dont la culture héritée de l'empire austro-hongrois et de la pologne est très différente ainsi bien entendu que la religion.
SupprimerL'acculturation comme arme de conquête sensées forcer l'assimilation des peuples conquis est une vieille antienne mais dans le cas de l'ukraine de 2024, c'est une GRANDE PREMIERE puisqu'elle s'adresse à ses propres ressortissants... C'est comme si les bretons (qu'ils me pardonnent cette comparaison), ayant pris le pouvoir par le truchement d'une figure politique attachée à la bretagne, imposaient à tous les français d'abandonner leur langue maternelle au profit de la langue bretonne...
@Lysandre2
SupprimerMerci de votre retour, c'est pas facile à comprendre quand on n'a pas la culture slave mais on y parvient en faisant des efforts de compréhension.
Toute l'avenir de L'Ukraine se joue au Centre, dans la région historique du Dniepr, le berceau civilisationnel des deux pays, celui de la Russie et de l'Ukraine avec la Rus' de Kiev. Que vont faire les habitants du Centre de l'Ukraine ? Il se pourrait qu'ils règlent le compte à ceux de l'Ouest pour les avoir entrainer dans cette horreur et se rabibocher avec leurs cousins russes afin de stabiliser leur avenir dans une zone tampon sous influence du Kremlin.
Quant à ceux de l'Ouest, ils vont être digérés par l'UE voire remis à quatre pays de l'UE, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Pologne, chacun désireux de regagner leur territoire historique d'avant 1945, c'est à dire avant le découpage stalinien. Comme ceci l'Otan progressera directement, tout ne sera pas perdu, l'honneur sera sauvé, mais d'autres problèmes ne feront que commencer.
Pour le reste, ce qui s'est passé en Ukraine, en réalité, c'est comme si l'Italie armait la Corse pour faire la guerre à la France, ou comme si la France envoyait des armes au Québec pour faire la guerre contre le Canada.
C'était cela la guerre dans le Donbass au démarrage de l'action en 2014.
Très bonne synthèse qui dégage l'essentiel de chaque situation et l'expose clairement. Une habitude, mais c'est fort rare, voire exceptionnel.
RépondreSupprimeret chez les slaves le rapport au terrain: la mère patrie élève et protège les siens ( tout comme les animaux par l'instinct de survie) et ses enfants ont le devoir en retour de l’entretenir. A irkutsk ils y a une foultitude d’ethnie voir de différents pays ( là où l'on mettait les prisonniers politique et pourtant leurs descendants sont restés surplace et très très souvent ils ont aussi se rapport a la terre mère la mère patrie. Ils sont touchant pour cela et pour bien d'autres choses
RépondreSupprimerExcellente remarque Dref, la notion de "Mère Patrie" est effectivement essentielle chez les russes, Родина (Rodina), un mot à part entière là où nous en juxtaposons deux en français pour exprimer le même concept... Et tandis que les russes essentialisent la patrie, l'ue s'efforce de gommer les Histoires de ses membres au profit d'un gloubiboulga indigeste et illisible que seuls les banquiers ont envie de défendre.
SupprimerLes russes ont une "mère patrie", l'ue n'en a pas.
Dans le prolongement de votre remarque vis à vis des ethnies qui composent la fédération de Russie, l'attachement à la "Rodina" n'est pas conditionné par une couleur de peau ou la forme des yeux mais par le sang versé. Chaque famille garde précieusement la photo portraitisée ou agrandie d'un parent mort pour la mére patrie et qui est portée fièrement lors des marches des immortels, généralement le 9 mai (mais pas que)...
Nos "zélites" ne comprennent rien à cela, c'est précisément pour cette raison qu'ils foncent droit dans le mur en klaxonnant furieusement, persuadés que celui-ci va s'écarter...
Bonjour et Bonne Année 2025 à tous.
SupprimerVoici ce que j'avais compris à propos de la "Mère Patrie" en échangeant avec un russe. N'ayant pas d'origine slave ou russe, c'est compliqué à saisir pour un européen appartenant à une UE qui nous fait perdre nos racines.
La réalité de la "Mère Patrie" entretient la filiation dans l'esprit en Russie.
C'est l'essence même de ta famille dès son origine, le lien indéfectible qui compose une famille de génération en génération ce qui lui permet de traverser les siècles et l'Histoire de leur pays.
Elle prend en compte les drames qui composent chaque famille pour la défense de son intégrité, car rien n'est plus sacré que cela, c'est la première jambe qui fait avancer la Russie composée d'ethnies diverses et variées.
La religion orthodoxe rattachée au patriarcat de Moscou demeure une identité ainsi qu'une singularité, ce qui constitue la deuxième jambe de la civilisation russe qui dans le même temps tolère les autres religions en son sein c'est à dire les us et coutumes religieuses de chaque ethnie. La tolérance religieuse créant l'union du pays, c'est à dire une même vision de l'esprit.
Comme personne n'a envie de devenir unijambiste ou cul-de-jatte, on comprend pourquoi en Russie cette lutte devient existentielle dans les âmes.
Dans le cadre d’une tripartition de l’Ukraine, que deviendrait l’avenir économique de la partie centrale ?
SupprimerJe n’ai pas connaissances des limites géographiques de la partie occidentale, qu’elle soit entière ou elle même partitionnée entre les minorités voisins Hongrois, Slovaques et Polonais, mais on sait que la planche à billet de la banque centrale de l’UE, avec le quoi qu’il en coûte, fonctionnera.
Pareil pour les Oblasts rattachés à la Russie, on se doute même que l’argent et la reconstruction y sera encore bien plus rapide.
Quid donc de la partie centrale, avec ou sans accès à la mer Noire, et avec le déficit démographique et du retour des émigrés. Si comme le voudrait sa neutralité ce nouvel Etat souhaitera des accords de commerce et de développement bi latéraux avec à la fois l’UE et la Russie, quelle sera la position de celle-ci ? On se rappelle la position qu’elle avait adoptée lors de la demande de Porochenko, l’exclusivité ou rien.
Cyclo - En avril 2022, les occidentaux étaient persuadés de faire couler la fédération de Russie (technologiquement et économiquement), on sait maintenant que les deux parties voulaient en découdre (pour des raisons différentes) sans aucune appréhension et que les occidentaux se sont plantés lamentablement.
SupprimerOn sait aussi que les occidentaux commencent à envisager un dialogue sur la base des négociation d'Istanbul, ce qui démontre leur incapacité totale à évaluer Poutine d'une part et l'opinion publique russe d'autre part (qui est tout à fait capable de se débarrasser de Poutine si celui-ci fait mine de céder un seul centimètre carré de territoire "libéré"). Aucune chance !
Je trouve ahurissant que les observateurs occidentaux n'aient pas encore compris que le "narratif" russophobe servi "ad nauseam" sur tous les médias de l'ue a contribué ( et continue efficacement) à nourrir la ferveur patriotique des russes (les russes ont accès aux médias occidentaux). Ce qui suscite des engagements spontanés de volontaires et réveille les sentiments nationalistes des russes les plus modérés... Comme dit mon fils aîné: "Plus cons tu meurs!"... Ils font tout le boulot de propagande à la place du kremlin...
Donc, pour répondre à votre question, ma conviction est la suivante:
1/ La Russie absorbera tout ce qui n'est pas : banderistan (galicie-volhynie), minorité slovaque, minorité hongroise et minorité roumaine; les trois dernières constituant des contreparties sérieusement alléchantes pour les trois pays frontaliers membres de l'ue. Par ailleurs, les polonais sont assez débiles pour accepter le bandéristan, moitié par appât du gain et moitié pour se venger des descendants des enfoirés de l'UPA qui ont joyeusement massacrés 120 000 civils polonais entre 1942 et 1945 (et c'est une sacrément bonne raison, à mon avis) et qui s'en vantent.
2/ Ce que vous appelez "la partie centrale" sera bien content de voir la guerre s'achever, de pouvoir à nouveau fêter noël à la bonne date, parler russe comme ils l'ont toujours fait, payer leur gaz et leur vodka au juste prix et pleurer avec leurs frères russes à la mémoire de tous ceux qui sont morts inutilement pour défendre les intérêts politico-financiers d'une bande de saloparts occidentaux... Jusqu'au jour où la nouvelle rada votera le rattachement à la Rodina et ce sera la fin définitive d'une "boulette" historique imaginée par les bolchéviques. L'ukraine redeviendra une expression géographique, comme les "balkans", le "caucase" ou le "midi"(français)... Et ce sera très bien...
Sans vouloir agiter des signes encourageants, on raconte que certains membres du sbu qui roulaient les mécaniques il y a encore quelques mois se font tout petits et il paraît même qu'il y en a qui ont déjà pris de l'avance en se barrant du côté de Bordeaux et de Nice en emportant des gros paquets de dollars et d'euros (chut! je n'ai rien dit).
@Mr.Cyclopede
SupprimerLa zone centrale est la zone tampon nécessaire aux russes pour se protéger de l'Ouest ukrainien qui pourrait être disloqué en quatre parties distinctes post conflit. La menace est que L'UE et l'Otan gagnent du terrain de facto vers la nouvelle frontière russe en Ukraine. On a déjà vu à l’œuvre l'UE et l'Otan s'atteler à la dislocation de l'ex Yougoslavie qui prit onze années à partir de la fin du conflit. Seulement rien n'est tout à fait solutionné, on le voit avec la relation toujours très houleuse entre la Serbie et le Kosovo. La Serbie étant invitée à entrer dans l'UE mais pas dans l'Otan, Belgrade n'optant ni pour l'un ni pour l'autre, préférant inviter Xi pour commémorer le 25ième anniversaire du bombardement par les forces de l’Otan de l'ambassade chinoise.
Cela dépendra de l'attitude de la population peuplant la partie centrale de l'Ukraine. C'est pour cela que les russes n'ont pas dégommé les ponts sur le Dniepr car il va falloir choisir son camp à la fin des hostilités, si migration il y a, faut mieux des ponts en bon état pour qu'elle se pratique. Par contre, Kiev en ultime recours pourrait détruire ces précieux ponts si l'effondrement du régime de Kiki est proche. L'Occident ayant précipité l'Ukraine dans le chaos et n'ayant pas la capacité militaire de redresser la situation sur le terrain, l'UE et l'Otan partent avec un handicap de popularité criant dans cette partie centrale ukrainienne.
A l'Ouest, si la minorité slovaque, hongroise et roumaine rejoignent leur terre d'origine, où est le problème dans l'acceptation par les populations concernées ? Sachant que l'Ukraine est exsangue économiquement et que ces minorités se sont faites taper dessus par les dingos de Lvov à partir de 2014.
Même Orban et Fico la mettront en veilleuse sur ce plan, ils y gagneront sur un plan intérieur.
La Roumanie a un rôle très important à jouer dans le futur en intégrant la Moldavie dans son territoire, la Moldavie devant faire partie de l'UE dans un premier temps, puis certainement de l'Otan si elle rejoint la Roumanie. Cependant une crise nous attend avec la Transnistrie et la Moldavie, c'est là où il y a un problème en réalité, car un jour l'Otan et les russes pourraient se retrouver face à face sans espace tampon de sécurité à cause d'une situation qui se serait considérablement envenimée. La Transnistrie est un chapitre complet dans le rapport de la Rand Corporation de 2019 visant à déstabiliser le Kremlin. On le voit en ce moment avec l'arrêt de l'approvisionnement en gaz russe vers la Moldavie et la Transnistrie passant par l'Ukraine car le régime de Kiev ne souhaite plus renouveler le contrat gazier russe depuis hier.
La Pologne et le régime de Kiev entretiennent de mauvaises relations. C'est le gros morceau à négocier dans le futur en vue de la dislocation de la partie Ouest de l'Ukraine à rendre à la Pologne. En effet Varsovie demande à Kiev de reconnaitre officiellement les massacres sur les polonais par les milices extrémistes ukrainiennes alliées aux SS pendant la seconde guerre mondiale.
J’entends parfaitement l’opinion majoritaire que vous ressentez des Ukrainiens Lysandre2, ma question portait sur les ressources économiques d’une partie centrale pour non seulement rebâtir mais même survivre (on a vu ce qui c’est passé pour la Syrie).
SupprimerDe ce que je comprends de votre propos, il n’y aurait aucune partie centrale puisque la Russie absorberait jusqu’aux frontières du banderistan et des minorités occidentales, en gros Kiev et le Dniepr.
Quelque soit le statut des étendues entre la futur frontière des oblasts réintégrés dors et déjà à la Russie, et celle-ci, même si cette zone est démilitarisée comme l’évoque Zeche, elle sera sous influence commerciale et économique de la Russie uniquement.
Un géopolotilogue pense exactement comme cela, François Martin:
https://www.tocsin-media.fr/
Quid des investissements de Blackrock qui ont déjà perdu ceux des oblasts, des gazoducs alimentant la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie et de l’accès indispensable à la Transnistrie vu le chantage que l’on voit reposé aujourd’hui, et donc d’Odessa…
Cher Cyclo - A mon sens votre dernière remarque doit obséder pas mal de banquiers et de "fondés de pouvoir" placés à la tête des satrapies occidentales par les patrons de blackrock and co. La défaite de l'otan engendrera (ça a commencé) la déconfiture de l'ue, je rejoins en cela les Asselineau, Gave et autres (il sont trop nombreux pour les nommer tous). Et comme les banquiers détestent faire des "writes off" lorsque les actifs donnés en garantie par leurs débiteurs s'avèrent "pourris", devinez qui va casquer?... Même en étant très poli avec Poutine, je vois mal la Russie payer des dommages de guerre à blackrock ni rembourser le plus petit fifrelin des emprunts et des engagements contractés par zelenski.
SupprimerComme disait un personnage des romans de Sven Hassel (Joseph Porta), "profitons de la guerre, la paix sera terrible"...
@Mr.Cyclopede
SupprimerTout ce qui sera sous influence russe dépendra de l'économie russe pour la reconstruction de sa zone d'influence même la région neutralisée centrale si besoin est. C'est dans ces zones où les destructions sont les plus importantes, surtout le Donbass où une grande partie est à reconstruire entièrement. Ce sont aussi les terres les plus riches au niveau agricole et des terres rares à exploiter en Ukraine, une guerre doit se rentabiliser avec le temps.
A l'Ouest, c'est la partie du pays la moins endommagée par la guerre, donc plus facile à reconstruire surtout si cette entité est digérée par quatre pays faisant déjà partie de l'UE. Tout sera simplifié par le concours du contribuable européen à qui on ne demandera pas son avis et des investisseurs étrangers pour sa remise en route. C'est pratiquement du tout cuit, enfin sur le papier parce que les conflits intraeuropéens viendront seulement de commencer.
De toute manière rien ne pourra se faire sans une stabilisation politique et démographique des zones concernées à reconstruire ou à exploiter.
Les habitants ayant fui les territoires concernés par la guerre ne reviendront pas dans un premier temps car il y a trop de risques que le conflit reprenne surtout si celui-ci est mal pacifié à son terme. Tout sera paralysé, faudra attendre avant de revoir se repointer du monde voulant se sédentariser à nouveau. Ils sont entre 11 et 12 millions à avoir fui l'Ukraine, la plus grande partie ayant migré vers l'Europe de l'Ouest et dans le monde occidental. Les pays membres de l'Otan ont perdu la guerre, cela ne donne pas la confiance de retourner dans son pays d'origine.
Dans la partie russe, la reconstruction pourrait commencer plus tôt, on a déjà vu Marioupol revivre. C'est bon pour le maintien de la croissance de leur économie, quand le bâtiment va tout va. Le gagnant redonne de l'assurance plus rapidement aux habitants et une solution pour leur avenir surtout si celui-ci parle la même langue.
Politiquement quel gouvernement en Ukraine s'établira afin d'assurer une pérennité existentielle de ce que les russes voudront bien laisser territorialement ? Le pays est atomisé, c'est terminé, mais il faut éviter une guerre civile sinon rien ne se passera pendant longtemps.
Le mieux c'est la réconciliation immédiate avec le grand frère russe pour la partie centrale et pour le reste aller voir l'Occident pour ceux qui y croient encore.
Ces oblasts du Centre seront rattachés à la fédération de Russie à terme, car
Lavrov ne veut pas d'un rattachement de l'Ukraine à l'UE, Poutine parle de la sécurité d'une nouvelle Novorossiya, on sent qu'ils veulent l'écroulement du front et du régime politique de Kiev afin d'établir une zone tampon de sécurité sous influence russe et donc dépendante économiquement de Moscou.
@Lysandre
SupprimerCette citation de roman est digne de Lao-Tseu ou de Machiavel, excellent.
Pas de doute sur qui paiera en occident, je me demande si les peuples occidentaux accepteront sans même demander table rase, en deux mots si l’anesthésie est encore efficace.
Quant à la perte honneur ou l’humiliation de l’occident, pas sûr que Poutine souhaite leur éviter. C'était des choses qui se faisaient au temps de la guerre froide avec des responsables qui savaient en jouer de part et d’autre.
Comme l’a dit si bien François Martin dans la video de Tocsin, la Russie à démontré au monde entier qu’elle avait tartiné l’hyper puissance avec un budget militaire 10 fois moindre, et ça n’a pas l’air de faire réagir beaucoup chez ces derniers, avec une population dont 60% n’est pas en mesure physique d’être appelé à un service national…
La Biélorussie deviendra-t-elle une nouvelle Ukraine ? car qui va succéder à Loukachenko?
RépondreSupprimer