BULLETIN D'INFORMATION N°77 DE NOTRE WEB TV (30/12/2024)



 

Commentaires

  1. Merci pour ce point de fin d'année.
    Les russes ont dépensé en Syrie depuis 2015 entre 2.5 et 8 millions de dollars par jour, soit quelques milliards jusqu'à maintenant et l'investissement n'est pas rentabilisé avec le chute de Bachar. Par contre les installations et infrastructures militaires sont de qualité sur cette bande côtière syrienne, et rien ne sera comparable ailleurs car les russes ont beaucoup investi dans ces deux bases au niveau logistique. C'est une excellente escale logistique maritime et aérienne en l'Afrique et la Russie.
    Source Terra Bellum.
    Damas cherchant un bon locataire et de la devise à faire rentrer pour son régime n'ayant pas le sou. Tant que les sanctions occidentales ne seront pas levées, Damas essaiera de se faire passer pour de gentils djihadistes qui n'attaqueront surtout pas les druzes au Sud protégés par Tel-Aviv. Par contre, personne ne veut protéger les chrétiens d'Orient ni les alaouites, donc HTS peut avoir la main leste avec ces deux communautés. On verra après mars, mais les tractations vont bon train entre Moscou et Damas.

    Lysandre 2 dit que les slaves ont l'habitude de se battre et de se réconcilier dans la foulée, on a du mal à comprendre vu de chez nous. Laurent Henninger sur GPTV apporte une explication. En Europe de l'Ouest, on possède des frontières définies car on essaie de construire une souveraineté à l'aide d'un État qui est en constante compétition avec ses voisins, chacun tentant d'établir son pré carré.
    Nos voisins géographiques sont nos compétiteurs, ils ne parlent pas la même langue et pour des histoires de propriété ou d'autres prétextes on se tape dessus afin d'affaiblir l'autre pour lui piquer ses richesses. Que le meilleur gagne, la fin justifiant les moyens. Quand la guerre est remportée par un camp, on établit un traité de paix qui va régler la question foncière ou le litige en cours. Généralement on s'approprie du foncier chez le vaincu afin d'étendre son influence et surtout développer sa puissance.

    Chez les slaves, la grande plaine ukrainienne en particulier est une zone de confins.
    Au cours des siècles, il n'y a pas franchement de frontières établies avec exactitude ni de traités permettant d'élaborer des lignes géographiques précises entre les différents peuples y résidant. Surtout que l'Ukraine est disputée car c'est une plaine de communication avec un grand fleuve permettant une mobilité commerciale sur un axe Nord-Sud accédant à la mer Noire et pouvant relier plus facilement la mer Baltique.
    C'est aussi un axe de communication Ouest-Est pour atteindre l'Asie, c'est un véritable carrefour.
    C'est une zone où diverses ethnies parlant les mêmes dialectes voire la même langue cohabitent depuis des générations et des générations. Pour donner une image, ceci ressemblerait à une de zone de Duty Free dans un aéroport.
    Quand un grave différend survient entre les diverses communautés sédentarisées dans cette zone, on se tape dessus mais on sait qu'il va falloir se réconcilier pour revenir à une atmosphère de pacification afin de coexister de nouveau au sein de cette zone car on n'établit pas de réelles frontières précises après le conflit armé.
    Ce sont les us et coutumes de cette région centrale de l'Europe où des ethnies se côtoient depuis des siècles. La réconciliation qui s'en suivra remplacera un traité de paix en bonne et due forme de chez nous, tout simplement.

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    1. Bonjour ZECHE - Votre reformulation est correcte. j'ajouterais bien un argument ou deux. La culture commune et la religion commune facilitent les brassages de population, ce qui est essentiel pour une bonne compréhension et c'est précisément pour cela que les banderistes ont émis des lois de rupture culturelle avec tout ce qui s'apparente avec la russie (langue, musique, littérature, etc) et la religion (date de noël déplacée du 7 janvier au 25 décembre). On parle même d'une loi en préparation pour l'abandon de l'alphabet cyrillique vers l'alphabet latin, à l'instar d'Atatürk au début du 20eme siècle. Je rappelle que les banderistes dont la culture héritée de l'empire austro-hongrois et de la pologne est très différente ainsi bien entendu que la religion.
      L'acculturation comme arme de conquête sensées forcer l'assimilation des peuples conquis est une vieille antienne mais dans le cas de l'ukraine de 2024, c'est une GRANDE PREMIERE puisqu'elle s'adresse à ses propres ressortissants... C'est comme si les bretons (qu'ils me pardonnent cette comparaison), ayant pris le pouvoir par le truchement d'une figure politique attachée à la bretagne, imposaient à tous les français d'abandonner leur langue maternelle au profit de la langue bretonne...

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    2. @Lysandre2
      Merci de votre retour, c'est pas facile à comprendre quand on n'a pas la culture slave mais on y parvient en faisant des efforts de compréhension.

      Toute l'avenir de L'Ukraine se joue au Centre, dans la région historique du Dniepr, le berceau civilisationnel des deux pays, celui de la Russie et de l'Ukraine avec la Rus' de Kiev. Que vont faire les habitants du Centre de l'Ukraine ? Il se pourrait qu'ils règlent le compte à ceux de l'Ouest pour les avoir entrainer dans cette horreur et se rabibocher avec leurs cousins russes afin de stabiliser leur avenir dans une zone tampon sous influence du Kremlin.

      Quant à ceux de l'Ouest, ils vont être digérés par l'UE voire remis à quatre pays de l'UE, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Pologne, chacun désireux de regagner leur territoire historique d'avant 1945, c'est à dire avant le découpage stalinien. Comme ceci l'Otan progressera directement, tout ne sera pas perdu, l'honneur sera sauvé, mais d'autres problèmes ne feront que commencer.

      Pour le reste, ce qui s'est passé en Ukraine, en réalité, c'est comme si l'Italie armait la Corse pour faire la guerre à la France, ou comme si la France envoyait des armes au Québec pour faire la guerre contre le Canada.
      C'était cela la guerre dans le Donbass au démarrage de l'action en 2014.

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  2. Très bonne synthèse qui dégage l'essentiel de chaque situation et l'expose clairement. Une habitude, mais c'est fort rare, voire exceptionnel.

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  3. et chez les slaves le rapport au terrain: la mère patrie élève et protège les siens ( tout comme les animaux par l'instinct de survie) et ses enfants ont le devoir en retour de l’entretenir. A irkutsk ils y a une foultitude d’ethnie voir de différents pays ( là où l'on mettait les prisonniers politique et pourtant leurs descendants sont restés surplace et très très souvent ils ont aussi se rapport a la terre mère la mère patrie. Ils sont touchant pour cela et pour bien d'autres choses

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    1. Excellente remarque Dref, la notion de "Mère Patrie" est effectivement essentielle chez les russes, Родина (Rodina), un mot à part entière là où nous en juxtaposons deux en français pour exprimer le même concept... Et tandis que les russes essentialisent la patrie, l'ue s'efforce de gommer les Histoires de ses membres au profit d'un gloubiboulga indigeste et illisible que seuls les banquiers ont envie de défendre.
      Les russes ont une "mère patrie", l'ue n'en a pas.
      Dans le prolongement de votre remarque vis à vis des ethnies qui composent la fédération de Russie, l'attachement à la "Rodina" n'est pas conditionné par une couleur de peau ou la forme des yeux mais par le sang versé. Chaque famille garde précieusement la photo portraitisée ou agrandie d'un parent mort pour la mére patrie et qui est portée fièrement lors des marches des immortels, généralement le 9 mai (mais pas que)...
      Nos "zélites" ne comprennent rien à cela, c'est précisément pour cette raison qu'ils foncent droit dans le mur en klaxonnant furieusement, persuadés que celui-ci va s'écarter...

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    2. Bonjour et Bonne Année 2025 à tous.
      Voici ce que j'avais compris à propos de la "Mère Patrie" en échangeant avec un russe. N'ayant pas d'origine slave ou russe, c'est compliqué à saisir pour un européen appartenant à une UE qui nous fait perdre nos racines.

      La réalité de la "Mère Patrie" entretient la filiation dans l'esprit en Russie.
      C'est l'essence même de ta famille dès son origine, le lien indéfectible qui compose une famille de génération en génération ce qui lui permet de traverser les siècles et l'Histoire de leur pays.
      Elle prend en compte les drames qui composent chaque famille pour la défense de son intégrité, car rien n'est plus sacré que cela, c'est la première jambe qui fait avancer la Russie composée d'ethnies diverses et variées.

      La religion orthodoxe rattachée au patriarcat de Moscou demeure une identité ainsi qu'une singularité, ce qui constitue la deuxième jambe de la civilisation russe qui dans le même temps tolère les autres religions en son sein c'est à dire les us et coutumes religieuses de chaque ethnie. La tolérance religieuse créant l'union du pays, c'est à dire une même vision de l'esprit.

      Comme personne n'a envie de devenir unijambiste ou cul-de-jatte, on comprend pourquoi en Russie cette lutte devient existentielle dans les âmes.

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    3. Dans le cadre d’une tripartition de l’Ukraine, que deviendrait l’avenir économique de la partie centrale ?
      Je n’ai pas connaissances des limites géographiques de la partie occidentale, qu’elle soit entière ou elle même partitionnée entre les minorités voisins Hongrois, Slovaques et Polonais, mais on sait que la planche à billet de la banque centrale de l’UE, avec le quoi qu’il en coûte, fonctionnera.
      Pareil pour les Oblasts rattachés à la Russie, on se doute même que l’argent et la reconstruction y sera encore bien plus rapide.
      Quid donc de la partie centrale, avec ou sans accès à la mer Noire, et avec le déficit démographique et du retour des émigrés. Si comme le voudrait sa neutralité ce nouvel Etat souhaitera des accords de commerce et de développement bi latéraux avec à la fois l’UE et la Russie, quelle sera la position de celle-ci ? On se rappelle la position qu’elle avait adoptée lors de la demande de Porochenko, l’exclusivité ou rien.

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  4. La Biélorussie deviendra-t-elle une nouvelle Ukraine ? car qui va succéder à Loukachenko?

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