Syrie : SITREP le 30 novembre 2024 au matin (South Front)


Les djihadistes du groupe Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), un groupe affilié à al-Qaïda, ont élargi leur contrôle dans la ville d’Alep, tard le 29 novembre, quelques heures après avoir lancé un assaut dans le cadre d’une offensive de grande envergure contre l’Armée arabe syrienne (AAS), baptisée Opération Dissuasion de l’Agression.

Des preuves vidéo montrent que les djihadistes ont atteint la Citadelle d’Alep, au cœur de la ville, après avoir capturé de nombreux quartiers à l’ouest, notamment al-Hamidiyah, al-Kallaseh, al-Firdaws, al-Hamidiyah (mentionné deux fois), Saif al-Dawlah, ainsi que l’Université d’Alep.

Bien que les djihadistesv aient rencontré peu de résistance lors de leur incursion initiale dans la ville, leur progression semble s’être arrêtée après minuit sans raison évidente.

Parallèlement, tard dans la soirée du 29 novembre, le HTS et ses alliés ont réussi à prendre le contrôle de la ville clé de Saraqib, dans la campagne sud d’Idlib, consolidant davantage leur emprise sur l’autoroute stratégique M5 qui relie Alep à la côte et à la capitale, Damas. Cependant, des contre-attaques limitées de l’AAS ont été signalées.

Les avions de chasse russes et syriens ont poursuivi leurs frappes contre les djihadistes pendant la nuit, ciblant leurs positions non seulement entre la campagne occidentale d’Alep et celle du sud d’Idlib, mais également à l’intérieur de la ville d’Alep et dans la ville occupée par la Turquie de Marea, au nord de la campagne d’Alep.

Dans le même temps, l’AAS continue de rassembler une importante force avec des troupes provenant d’unités d’élite, comme la 25e division des forces spéciales et la 4e division blindée, en direction des faubourgs est de la ville d’Alep et de la campagne sud du gouvernorat. Les forces kurdes présentes dans le quartier Sheikh Maqsoud d’Alep auraient également commencé à se préparer au combat.

L’armée pourrait planifier un contournement des positions du HTS et de ses alliés à l’extérieur de la ville d’Alep. Cependant, il est encore trop tôt pour spéculer sur l’issue de la contre-offensive.

Cette offensive a été lancée tôt le 27 novembre depuis la région du Grand Idlib, qui comprend la ville d’Idlib et des parties des campagnes voisines des gouvernorats, ainsi que plusieurs localités des campagnes nord de Lattaquié, nord-ouest de Hama et ouest d’Alep.

L’armée turque maintient une présence importante dans cette région, mais le HTS est la cheville ouvrière de cette attaque. L’offensive de ce groupe terroriste a mis fin à un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie le 5 mars 2020. Il est probable qu’Ankara était informé de l’offensive à l’avance.

Le HTS et ses alliés paient un prix élevé pour cette opération. Le Centre russe de réconciliation en Syrie a annoncé le 29 novembre que près de 200 militants avaient été tués par des frappes aériennes russes au cours des 24 dernières heures.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://southfront.press/hts-and-allies-widen-control-within-syrias-aleppo-city-18-videos/

Commentaires

  1. Et voilà, ça sert à ça le gel d'un conflit avec les sbires de l'occident.
    Le laisser reprendre ses forces pour donner un coup de couteau dans le dos après avoir déchiré l'accord en cours.
    Visage pâle, langue fourchue.
    Depuis le temps on devrait le savoir.
    Évidemment, j'ai pas toutes les cartes mais je ne comprends pas pourquoi depuis neuf ans les Russes n'ont pas cherché le moment Cuba 62 avec les US en Syrie pour leur faire perdre la face.
    L'endroit était pourtant idéal.
    Les Russes y sont à la demande du gouvernement légal.
    Les US y sont de manière totalement illégales et volent des ressources stratégiques du pays.
    Les Russes auraient pu jouer au jeu du "Chiche?".
    Envoyer une colonne prendre"pacifiquement" le contrôle des champs pétrolifères de Deir Ez Zor et des bases occupées par les soldats US.
    A charge pour les USA de tirer les premiers ou de baisser les yeux.
    Je sais, de mon canapé, c'est facile à dire.

    En attendant, au niveau dissuasion, le NOTAM russe émis mardi expire et les frappes de rétorsion annoncées à grand bruit par le ministère russe de la défense n'ont pas eu lieu.
    Je comprends que Poutine ne veuille pas déclencher une 3e guerre mondiale mais nom de nom personne ne peut lui dire qu'il faudrait mieux qu'il se tzise que de proférer des menaces qu'il ne met pas à execution.
    Dans la mentalité occidentale, il est déjà incrusté dans notre ADN qu'une menace est une preuve de faiblesse.
    Qu'il ne promette pas des actes qu'il ne tiendra pas.
    Qu'il n'agite pas des flingues dont il ne se servira pas.
    Ou alors quoi?
    C'est une technique de sa part de se faire passer pour un baltringue?
    C'est dingue, à lire la presse anglo-saxonne aujourd'hui, plus que jamais, l'ambiance est à " ha, ha Poutine est un pussy qui n'a pas les couilles de nous affronter".
    Pathétique.
    A croire qu'il les encourage.
    Ça va nous mener où ?

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  2. Après les avoir beaucoup et même violemment critiqués, sans toutefois partager leur point de vue, je finis par comprendre l'exaspération de gens comme Castel ou Strelkov. Trop peu, trop tard.
    Ce à quoi je réponds, il fait ce qu'il peut.
    Mais je comprends.

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