Jacques Baud s'est exprimé sur Espoir et Dignité. Situation en Ukraine. - Concernant les troupes nord-coréennes, on obtient exactement la même analyse que Sylvain Ferreira. L'article 4 du PARTENARIAT STRATEGIQUE signé entre Moscou et Pyongyang stipule qu'il y a assistance mutuelle en cas de menace de l'un ou de l'autre partenaire, mais pas forcément en envoyant des troupes armées. Cette aide peut être diplomatique voire économique ou de tout autre nature. Doctrinalement parlant il est impossible d'envoyer des coréens sur le front en Ukraine. Il le confirme à nouveau, la RAND CORPORATION qui est la cellule grise du Pentagone, qui est à l'origine de la détérioration de la situation ukrainienne depuis 2022 à cause de l'émission de son rapport en 2019, a donné l'idée de cette campagne de désinformations afin de raviver le bloc idéologique Chine-Corée du Nord- Russie, car les USA ne résonnent que par confrontation entre blocs. Par conséquent, cette nouvelle concernant des troupes nord-coréennes qui se battraient dans un avenir proche aux côtés des russes en Ukraine, réactive ce bloc qui date de la guerre de Corée. Ainsi, on désigne l'ennemi pour construire des murs.
- Le Pentagone estime que l'Ukraine a encore entre 6 et 12 mois de réserves humaines mobilisables à envoyer sur le front. Pareillement, une étude de la CIA montre que l'Ukraine est le pays qui se dépeuple le plus rapidement sur le globe en ce moment.
- L'armée ukrainienne estime que les russes sont présents sur le front à hauteur de 541.600 hommes. Jacques Baud parle aussi d'une dynamique de victoire russe tout comme Benoist Bihan. Effectivement les conquêtes territoriales russes s'accélèrent depuis cette année. Seulement les ukrainiens devraient reculer pour se réorganiser pour mieux contre-attaquer afin de mieux endiguer ces offensives sur l'ensemble du front. Mais pour se faire il faudrait avoir une capacité de résistance pour contenir les poussées russes sur le front afin d'avoir le temps de se réorganiser à l'arrière afin de pouvoir relancer un assaut si nécessaire. Or, ils n'ont plus cette capacité parce qu'ils ont perdu leur puissance de feu et leurs principales ressources humaines. Par conséquent, L'armée ukrainienne recule un peu partout, c'est leur seule option tactique. Réalisant cet état de fait, Kiev demande à ses hommes de s'accrocher au terrain, c'est la seule façon de retarder l'avancée russe, c'est à dire l'inévitable effondrement militaire. Voilà à quoi on assiste désormais sur le front. Zelensky ne tenant plus que par la guerre car elle lui permet de réactiver tous les 90 jours sa loi martiale.
A contrario, les russes pensent de cette façon ; le terrain peut se récupérer pas les hommes. C'est pourquoi ils reculent quand ils perdent l'avantage sur le terrain. N'ayant pas perdu leur puissance de feu, ils peuvent continuer à manœuvrer pour esquiver les mauvais coups et ainsi économiser leurs hommes.
Proche-Orient. Israël n'a rien gagner militairement sur les fronts qu'elle a ouverts, elle vise délibérément les hôpitaux et les établissements sanitaires même au Liban. L'Iran s'achemine vers l'obtention de l'arme nucléaire à terme .
Faut expliquer le changement de philosophie des russes. C'est la version de Jacques Baud. Pendant la guerre froide, il y a eu un affrontement bloc contre bloc. Deux blocs idéologiques s'affrontent. C'est le monde bipolaire. D'un côté on a le bloc soviétique avec des pays communistes basés sur la théorie du partage et de l'égalité entre les peuples. Mais en réalité, certains de ces pays restent très autoritaires voire extrêmement répressifs envers leur peuple. Ce bloc idéologique est animé par la Russie, siège historique de la révolution bolchevique.
De l'autre côté, un bloc démocratique et capitaliste, où la liberté est le leitmotiv, s'est formé dès la fin de la deuxième guerre mondiale, dont le chef sont les USA, le leader du monde libre mais où il n'y a aucune égalité dans le traitement entre les hommes en tout premier chez eux.
A la chute de l'URSS, les russes ne veulent plus de la stratégie des blocs et de l'affrontement, au revoir le monde bipolaire, bonjour l'ouverture et le monde multipolaire. Ils préfèrent depuis 1991, des discussions, une coopération de défense, c'est à dire construire des ponts avec les autres pays. L'OSCE est sortie de ces discussions post guerre froide en Europe, de même pour l'OCS, l'Organisation de Coopération de Shangaï en Asie. Pour la bonne et simple raison c'est que la sauce soviétique n'a rien donné, l'affrontement fut un échec car les élites soviétiques n'y croyaient plus vers la fin des années 70, cela menant à l'impasse. Les BRICS sont issus de ce changement de doctrine intellectuelle russe mais aussi des conséquences de l'hyperpuissance américaine. A partir de la fin des années 2010, les russes poussent à la construction d'un monde multipolaire.
Côté américain, de superpuissance devenant l'hyperpuissance à la dislocation de l'URSS de la fin de 1991, la tentation fut trop grande, ils ont essayé d'imposer leurs visions à tout le monde en devenant le gendarme du monde, c'est à dire le père fouettard. En 1996, Clinton ressort sa loi d'extraterritorialité afin de contrôler les résistants et les réticents. Les sanctions économiques ont continué à pleuvoir ainsi que des guerres otaniennes sur des pays récalcitrants à leur philosophie. Tout cela bien évidemment pour conforter leurs intérêts à travers le monde, c'est à dire maintenir leur hégémonie, on retrouve la doctrine de Paul Wolfowitz du début des années 2000.
En définitif, tout a loupé, ceci étant dû aussi à leur surextension coloniale ou plutôt d'influence voire d'ingérence à travers le monde. En réalité, ils n'arrivent plus à tout contrôler à fortiori avec le développement économique chinois dont ils ont donné le top départ fin des années 80 sous la présidence de Georges Herbert Bush.
En Europe, dès le début des années 2000, ils n'ont fait qu'étendre l'Otan toujours plus vers l'Est en profitant du développement de l'UE alors que les russes cherchaient à négocier la non extension de cette alliance militaire depuis 1989, même à y coopérer. Ils ont poursuivi une logique agressive de confrontation dès le tournant du siècle avec la Russie surtout après les multiples réélections de Vladimir Poutine au poste de président de la Russie.
Ce qui a catalysé cet état de fait, c'est le 11 septembre 2001, c'est la fin de l'hyperpuissance américaine, retour à la puissance tout court. A partir de là ils ont repris leurs bonnes vieilles habitudes de la guerre froide. Alors ils se sont remis à construire des murs, des blocs pour les affrontements d'aujourd'hui et de demain parce que c'est dans la confrontation qu'ils se sentent légitimés. Dans l'absolu, c'est parce qu'ils n'ont jamais connu un réel chaos sur leur propre sol, si bien qu'ils n'arrivent pas à se remettre en question. A contrario des russes qui ont l'habitude de fréquenter les chaos de toute sorte à travers leur Histoire, si bien qu'ils sont obligés de se réadapter à chaque cataclysme afin de survivre.
Au sujet de l'élection présidentielle américaine. Jacques Baud dit qu'il n'y a plus de camp démocrate ou républicain bien différencié idéologiquement comme autrefois. Un peu comme chez nous où il n'y a plus vraiment de droite ou de gauche, juste un extrême centre. Il y a trois courants qui sont répartis chez les uns et chez les autres aux USA qui se superposent. - Premier courant : Le isolationnistes protectionnistes, on ne s'occupe plus des affaires du monde, on se concentre sur nos problèmes intérieurs en priorité.
- Deuxième courant imitant le premier courant : à la différence du premier, il faut impérativement s'occuper de la Chine très vite et très sérieusement, c'est la volonté de Trump qui rallie le premier courant, avec son America Great Again.
- Troisième courant, les néo-conservateurs des deux bords, il faut continuer à imposer le modèle de l'hégémon au reste du monde même en ayant recours à la force. C'est la vision globaliste, c'est ce que représente Harris ou plutôt ce qu'on lui dit de ne pas dire.
Pour ma part, les élections seront truquées et les résultats finaux attendront quelques jours. On pourrait même voir un recomptage des voix comme en 2001, on se rappellera du bon vieux temps entre Georges Walker Bush contre Al Gore afin de faire redescendre les tensions et de faire accepter plus facilement le résultat à l'autre camp. Comme ceci on pense éviter les débordements ainsi Trump acceptera mieux sa pseudo défaite. En réalité cela ne changera pas grand chose.
Les trois courants, cela semble juste. Mais le troisième, les néo-conservateurs des deux bords, à la différence des premiers, ils ne sont qu'une poignée. Difficile même de parler de "courant". Pierre Conesa parle à leur sujet de "complexe militaro-intellectuel". Ont-ils jamais rassemblé leurs troupes pour un meeting, une quelconque manifestation notable ? Le dit complexe peut certes être suivi par les services de renseignement, les industriels de l'armement et du pétrole. Mais on reste confondu que les Kagan, Perle, Wolfowitz et épigones, à peine étasuniens, aient pris une telle influence sur la marche du monde. Qu'ils veuillent aller jusqu'au bout contre la Russie et y parviennent n'est pas exclu.
ZECHE - Bien que ce ne soit ni le lieu ni le sujet, je réagis à la victoire de Trump que les marchés financiers avaient anticipé depuis quelque jours. En définitive, il semble bien qu'il n'y aura ni guerre civile ni attente interminable pour départager les deux candidats... Il y a maintenant un certain nombre de paramètres à réétalonner. Avec un strike présidence-sénat-chambre des représentants, Trump aura les mains libres pour couper le robinet de tout ce qui est périphérique afin de se concentrer sur ses frontières domestiques (et non pas sur les frontières idéologiques érigées par les démocrates). Je suis impatient de voir comment les patrons de l'UE et macron vont gérer cette transition... pour zelensky, ça va être compliqué. Je vais passer ma journée au téléphone entre Kiev et Moscou, plein de gens à interroger...
Oh, merci Lysandre2. J'espère que vous partagerez sur Veille stratégique les infomations que vous pourrez glâner ici ou là.
Je suis également hyper soulagé que le décompte des voix se soit apparement déroulé sans anicroche et que le résultat de l'élection va pouvoir être certifié sans attente inutile.
Avez-vous remarqué ? Depuis ce matin à 6h15 le terme "facisme" a totalement disparu comme par magie des MSM.
C'est pitoyable que ce soit le monde de l'argent qui choisit pour tout le monde. C'est une véritable ploutocratie et dire qu'on leur ressemble à présent.
Pour Zelensky son numéro de clown funambule va se compliquer, lui qui a besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir grâce à sa loi martiale. Sinon il doit remettre les clefs au président de la rada qui doit dans les deux mois refaire des élections présidentielles dans le pays, un pays vidé de ses habitants. Vive Zaloujny !!!
Pour l'Europe on va se ramasser des sanctions économiques comme des punitions que ramassent les sales gosses à l'école, par contre il faut continuer de s'armer via l'Otan, c'est bon pour le business outre-Atlantique. La servitude volontaire va continuer ainsi que le ridicule et les humiliations qui vont avec. On est sorti de tout, nous ne sommes plus qu'une variable d'ajustement, un paillasson sur lequel tout le monde s'essuie les pieds.
C'est la Chine qui va être dans le collimateur, à l'ordre des priorités de la nouvelle Maison Blanche, avec des négociations commerciales ardues qui l'attendent. Sauf que Xi connait le personnage et que l'un ne peut vivre sans l'autre. Bof !!! En gros un nouvel équilibre à trouver, au moins elle aura la paix avec Taiwan.
La Russie connait le personnage par cœur, c'est le président des USA qui lui a mis le plus de sanctions économiques avant le conflit ukrainien de toute son histoire. En réalité ces sanctions ont été bénéfiques, elle a entrainé le Kremlin à l'économie et à se refaire une santé. Sauf que la Russie aimerait lever une grosse partie des sanctions en négociant la fin du conflit en Ukraine. Mais c'est Poutine qui reste le maître des horloges en ayant l'avantage sur le terrain des hostilités. Alors Trump va jouer sur le cours du pétrole et l'abaisser afin de faire baisser les revenus russes, mais pas du gaz, puisqu'il en vend plein en Europe.
Avec Trump c'est bien, tu peux prévoir, il faut résonner comme un business man et un showman.
Jacques Baud s'est exprimé sur Espoir et Dignité.
RépondreSupprimerSituation en Ukraine.
- Concernant les troupes nord-coréennes, on obtient exactement la même analyse que Sylvain Ferreira. L'article 4 du PARTENARIAT STRATEGIQUE signé entre Moscou et Pyongyang stipule qu'il y a assistance mutuelle en cas de menace de l'un ou de l'autre partenaire, mais pas forcément en envoyant des troupes armées. Cette aide peut être diplomatique voire économique ou de tout autre nature. Doctrinalement parlant il est impossible d'envoyer des coréens sur le front en Ukraine.
Il le confirme à nouveau, la RAND CORPORATION qui est la cellule grise du Pentagone, qui est à l'origine de la détérioration de la situation ukrainienne depuis 2022 à cause de l'émission de son rapport en 2019, a donné l'idée de cette campagne de désinformations afin de raviver le bloc idéologique Chine-Corée du Nord- Russie, car les USA ne résonnent que par confrontation entre blocs.
Par conséquent, cette nouvelle concernant des troupes nord-coréennes qui se battraient dans un avenir proche aux côtés des russes en Ukraine, réactive ce bloc qui date de la guerre de Corée. Ainsi, on désigne l'ennemi pour construire des murs.
- Le Pentagone estime que l'Ukraine a encore entre 6 et 12 mois de réserves humaines mobilisables à envoyer sur le front. Pareillement, une étude de la CIA montre que l'Ukraine est le pays qui se dépeuple le plus rapidement sur le globe en ce moment.
- L'armée ukrainienne estime que les russes sont présents sur le front à hauteur de 541.600 hommes. Jacques Baud parle aussi d'une dynamique de victoire russe tout comme Benoist Bihan. Effectivement les conquêtes territoriales russes s'accélèrent depuis cette année. Seulement les ukrainiens devraient reculer pour se réorganiser pour mieux contre-attaquer afin de mieux endiguer ces offensives sur l'ensemble du front. Mais pour se faire il faudrait avoir une capacité de résistance pour contenir les poussées russes sur le front afin d'avoir le temps de se réorganiser à l'arrière afin de pouvoir relancer un assaut si nécessaire.
Or, ils n'ont plus cette capacité parce qu'ils ont perdu leur puissance de feu et leurs principales ressources humaines.
Par conséquent, L'armée ukrainienne recule un peu partout, c'est leur seule option tactique. Réalisant cet état de fait, Kiev demande à ses hommes de s'accrocher au terrain, c'est la seule façon de retarder l'avancée russe, c'est à dire l'inévitable effondrement militaire. Voilà à quoi on assiste désormais sur le front.
Zelensky ne tenant plus que par la guerre car elle lui permet de réactiver tous les 90 jours sa loi martiale.
A contrario, les russes pensent de cette façon ; le terrain peut se récupérer pas les hommes. C'est pourquoi ils reculent quand ils perdent l'avantage sur le terrain.
N'ayant pas perdu leur puissance de feu, ils peuvent continuer à manœuvrer pour esquiver les mauvais coups et ainsi économiser leurs hommes.
Proche-Orient.
Israël n'a rien gagner militairement sur les fronts qu'elle a ouverts, elle vise délibérément les hôpitaux et les établissements sanitaires même au Liban.
L'Iran s'achemine vers l'obtention de l'arme nucléaire à terme .
Faut expliquer le changement de philosophie des russes.
SupprimerC'est la version de Jacques Baud.
Pendant la guerre froide, il y a eu un affrontement bloc contre bloc.
Deux blocs idéologiques s'affrontent. C'est le monde bipolaire.
D'un côté on a le bloc soviétique avec des pays communistes basés sur la théorie du partage et de l'égalité entre les peuples. Mais en réalité, certains de ces pays restent très autoritaires voire extrêmement répressifs envers leur peuple. Ce bloc idéologique est animé par la Russie, siège historique de la révolution bolchevique.
De l'autre côté, un bloc démocratique et capitaliste, où la liberté est le leitmotiv, s'est formé dès la fin de la deuxième guerre mondiale, dont le chef sont les USA, le leader du monde libre mais où il n'y a aucune égalité dans le traitement entre les hommes en tout premier chez eux.
A la chute de l'URSS, les russes ne veulent plus de la stratégie des blocs et de l'affrontement, au revoir le monde bipolaire, bonjour l'ouverture et le monde multipolaire. Ils préfèrent depuis 1991, des discussions, une coopération de défense, c'est à dire construire des ponts avec les autres pays. L'OSCE est sortie de ces discussions post guerre froide en Europe, de même pour l'OCS, l'Organisation de Coopération de Shangaï en Asie.
Pour la bonne et simple raison c'est que la sauce soviétique n'a rien donné, l'affrontement fut un échec car les élites soviétiques n'y croyaient plus vers la fin des années 70, cela menant à l'impasse.
Les BRICS sont issus de ce changement de doctrine intellectuelle russe mais aussi des conséquences de l'hyperpuissance américaine.
A partir de la fin des années 2010, les russes poussent à la construction d'un monde multipolaire.
Côté américain, de superpuissance devenant l'hyperpuissance à la dislocation de l'URSS de la fin de 1991, la tentation fut trop grande, ils ont essayé d'imposer leurs visions à tout le monde en devenant le gendarme du monde, c'est à dire le père fouettard.
En 1996, Clinton ressort sa loi d'extraterritorialité afin de contrôler les résistants et les réticents. Les sanctions économiques ont continué à pleuvoir ainsi que des guerres otaniennes sur des pays récalcitrants à leur philosophie. Tout cela bien évidemment pour conforter leurs intérêts à travers le monde, c'est à dire maintenir leur hégémonie, on retrouve la doctrine de Paul Wolfowitz du début des années 2000.
En définitif, tout a loupé, ceci étant dû aussi à leur surextension coloniale ou plutôt d'influence voire d'ingérence à travers le monde.
En réalité, ils n'arrivent plus à tout contrôler à fortiori avec le développement économique chinois dont ils ont donné le top départ fin des années 80 sous la présidence de Georges Herbert Bush.
En Europe, dès le début des années 2000, ils n'ont fait qu'étendre l'Otan toujours plus vers l'Est en profitant du développement de l'UE alors que les russes cherchaient à négocier la non extension de cette alliance militaire depuis 1989, même à y coopérer. Ils ont poursuivi une logique agressive de confrontation dès le tournant du siècle avec la Russie surtout après les multiples réélections de Vladimir Poutine au poste de président de la Russie.
Ce qui a catalysé cet état de fait, c'est le 11 septembre 2001, c'est la fin de l'hyperpuissance américaine, retour à la puissance tout court.
A partir de là ils ont repris leurs bonnes vieilles habitudes de la guerre froide. Alors ils se sont remis à construire des murs, des blocs pour les affrontements d'aujourd'hui et de demain parce que c'est dans la confrontation qu'ils se sentent légitimés.
Dans l'absolu, c'est parce qu'ils n'ont jamais connu un réel chaos sur leur propre sol, si bien qu'ils n'arrivent pas à se remettre en question.
A contrario des russes qui ont l'habitude de fréquenter les chaos de toute sorte à travers leur Histoire, si bien qu'ils sont obligés de se réadapter à chaque cataclysme afin de survivre.
Au sujet de l'élection présidentielle américaine.
RépondreSupprimerJacques Baud dit qu'il n'y a plus de camp démocrate ou républicain bien différencié idéologiquement comme autrefois. Un peu comme chez nous où il n'y a plus vraiment de droite ou de gauche, juste un extrême centre.
Il y a trois courants qui sont répartis chez les uns et chez les autres aux USA qui se superposent.
- Premier courant : Le isolationnistes protectionnistes, on ne s'occupe plus des affaires du monde, on se concentre sur nos problèmes intérieurs en priorité.
- Deuxième courant imitant le premier courant : à la différence du premier, il faut impérativement s'occuper de la Chine très vite et très sérieusement, c'est la volonté de Trump qui rallie le premier courant, avec son America Great Again.
- Troisième courant, les néo-conservateurs des deux bords, il faut continuer à imposer le modèle de l'hégémon au reste du monde même en ayant recours à la force. C'est la vision globaliste, c'est ce que représente Harris ou plutôt ce qu'on lui dit de ne pas dire.
Pour ma part, les élections seront truquées et les résultats finaux attendront quelques jours. On pourrait même voir un recomptage des voix comme en 2001, on se rappellera du bon vieux temps entre Georges Walker Bush contre Al Gore afin de faire redescendre les tensions et de faire accepter plus facilement le résultat à l'autre camp. Comme ceci on pense éviter les débordements ainsi Trump acceptera mieux sa pseudo défaite. En réalité cela ne changera pas grand chose.
Les trois courants, cela semble juste. Mais le troisième, les néo-conservateurs des deux bords, à la différence des premiers, ils ne sont qu'une poignée. Difficile même de parler de "courant". Pierre Conesa parle à leur sujet de "complexe militaro-intellectuel". Ont-ils jamais rassemblé leurs troupes pour un meeting, une quelconque manifestation notable ? Le dit complexe peut certes être suivi par les services de renseignement, les industriels de l'armement et du pétrole. Mais on reste confondu que les Kagan, Perle, Wolfowitz et épigones, à peine étasuniens, aient pris une telle influence sur la marche du monde. Qu'ils veuillent aller jusqu'au bout contre la Russie et y parviennent n'est pas exclu.
SupprimerJe pense que les néo-conservateurs représentent une minorité très agressive dans les deux camps.
SupprimerZECHE - Bien que ce ne soit ni le lieu ni le sujet, je réagis à la victoire de Trump que les marchés financiers avaient anticipé depuis quelque jours. En définitive, il semble bien qu'il n'y aura ni guerre civile ni attente interminable pour départager les deux candidats...
RépondreSupprimerIl y a maintenant un certain nombre de paramètres à réétalonner.
Avec un strike présidence-sénat-chambre des représentants, Trump aura les mains libres pour couper le robinet de tout ce qui est périphérique afin de se concentrer sur ses frontières domestiques (et non pas sur les frontières idéologiques érigées par les démocrates).
Je suis impatient de voir comment les patrons de l'UE et macron vont gérer cette transition... pour zelensky, ça va être compliqué.
Je vais passer ma journée au téléphone entre Kiev et Moscou, plein de gens à interroger...
Oh, merci Lysandre2. J'espère que vous partagerez sur Veille stratégique les infomations que vous pourrez glâner ici ou là.
SupprimerJe suis également hyper soulagé que le décompte des voix se soit apparement déroulé sans anicroche et que le résultat de l'élection va pouvoir être certifié sans attente inutile.
Avez-vous remarqué ? Depuis ce matin à 6h15 le terme "facisme" a totalement disparu comme par magie des MSM.
C'est pitoyable que ce soit le monde de l'argent qui choisit pour tout le monde. C'est une véritable ploutocratie et dire qu'on leur ressemble à présent.
SupprimerPour Zelensky son numéro de clown funambule va se compliquer, lui qui a besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir grâce à sa loi martiale.
Sinon il doit remettre les clefs au président de la rada qui doit dans les deux mois refaire des élections présidentielles dans le pays, un pays vidé de ses habitants. Vive Zaloujny !!!
Pour l'Europe on va se ramasser des sanctions économiques comme des punitions que ramassent les sales gosses à l'école, par contre il faut continuer de s'armer via l'Otan, c'est bon pour le business outre-Atlantique.
La servitude volontaire va continuer ainsi que le ridicule et les humiliations qui vont avec. On est sorti de tout, nous ne sommes plus qu'une variable d'ajustement, un paillasson sur lequel tout le monde s'essuie les pieds.
C'est la Chine qui va être dans le collimateur, à l'ordre des priorités de la nouvelle Maison Blanche, avec des négociations commerciales ardues qui l'attendent. Sauf que Xi connait le personnage et que l'un ne peut vivre sans l'autre. Bof !!! En gros un nouvel équilibre à trouver, au moins elle aura la paix avec Taiwan.
La Russie connait le personnage par cœur, c'est le président des USA qui lui a mis le plus de sanctions économiques avant le conflit ukrainien de toute son histoire. En réalité ces sanctions ont été bénéfiques, elle a entrainé le Kremlin à l'économie et à se refaire une santé.
Sauf que la Russie aimerait lever une grosse partie des sanctions en négociant la fin du conflit en Ukraine.
Mais c'est Poutine qui reste le maître des horloges en ayant l'avantage sur le terrain des hostilités. Alors Trump va jouer sur le cours du pétrole et l'abaisser afin de faire baisser les revenus russes, mais pas du gaz, puisqu'il en vend plein en Europe.
Avec Trump c'est bien, tu peux prévoir, il faut résonner comme un business man et un showman.