UKRAINE : SITREP du 3 janvier 2024 (Weeb Union)



 

Commentaires

  1. Une hypothèse est lancée concernant la coupure du gazoduc ukrainien à destination de l'Europe. Kiev mettrait la pression sur la Transnistrie pour que Moscou ne détruise pas complètement les installations énergétiques ukrainiennes.
    Remettre en circulation le gaz est une possibilité si Moscou accepte le deal.
    A confirmer.
    Ou est ce une vengeance personnelle de Kiki pour rendre la monnaie aux européens qui n'ont pas tenu toutes leurs promesses au niveau des aides financières l'été dernier ?

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    1. Une autre version beaucoup plus machiavélique a été énoncée sur TV LIBERTÉS au sujet de la coupure du gaz russe passant par l'Ukraine.
      La Transnistrie possède des centrales électriques dont la source d'énergie principale est le gaz russe passant par l'Ukraine.
      Elle ravitaille la Moldavie en électricité grâce à ce gaz. En coupant le gaz russe, la Transnistrie n'a plus que ses réserves de charbon estimées à 52 jours pour alimenter sa centrale électrique qui ne suffira pas à alimenter le pays en électricité au beau milieu de l'hiver.

      La Moldavie est coincée également au niveau de sa production d'électricité avec la disparition du gaz russe. Mais la Moldavie propose un nouvel accord énergétique fraternel à la Transnistrie. Celui de se raccorder au gazoduc Turkish Stream en se repiquant sur le Balkan Stream. C'est le but de l'opération, désolidariser définitivement la Transnistrie de l'influence énergétique russe en réorientant son approvisionnement en gaz vers une dépendance totalement européenne. C'est l'expression de la volonté bruxelloise de la commission. A terme, c'est l'incorporation définitive de la Transnistrie à la Moldavie, qui elle même, se réincorporera à la Roumanie.
      Ce pourquoi l'UE applaudit cette fermeture du gazoduc ukrainien.

      La Slovaquie morfle parce qu'elle n'a pas d'alternative énergétique dans l'immédiat à cause de sa position géographique enclavée au milieu de l'Europe. FICO est donc pris en otage comme la Transnistrie, soumis à la pression européenne du moment grâce au concours de Kiev.
      La Hongrie s'est repiquée sur le Balkan Stream et arrive à importer du GNL. L'Autriche s'est désolidarisée des approvisionnements en gaz russe en se repiquant sur le gazoduc des Balkans à la fin de l'année dernière. Ces deux pays ayant choisi le camp de l'UE en matière de gaz.

      L'Europe s'est remise entièrement dans les mains d'Erdogan et de l’Azerbaïdjan pour son approvisionnement énergétique en matière de gaz, qui est en fait du gaz russe pour la plupart des quantités. L'UE avait un projet de gazoduc venant de Russie passant sous la mer Noire et reliant directement la Bulgarie. Mais ce projet fut annulé. Certainement sous pression allemande, Allemagne grande amie des turcs. Ce gazoduc devait faire concurrence à l'extension de Nord Stream. Jusqu'en septembre 2022, Berlin dictait sa loi énergétique en Europe en essayant de dénucléariser notre parc national énergétique.

      Reste l'oléoduc ukrainien venant de Russie, toujours en fonction et ravitaillant la Hongrie qui raffine le pétrole russe en essence pour en redonner une partie à l'Ukraine afin de faire tourner son armée. On peut constater que Viktor Orban ne s'en tire pas trop mal dans le micmac énergétique gazier européen.

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    2. La Russie n'a pas hésité à incendier Moscou pour piéger les armées napoléennes. Le sort de 500'000 Transnistriens ne pèsera pas bien lourd si les circonstances exigent la destruction intégrale des infrastructures énergétiques du Banderistan.

      Au fait, la rupture de tout lien énergétique entre la Russie et le continent européen est un des buts de guerre des néoconservateurs.

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    3. De plus, le gros de la population de ce territoire n'est pas russe mais partagé entre russes, roumains et ukrainiens, un tiers chacun.
      Je ne crois pas non plus que les russes vont bouleverser leur stratégie.
      D'ailleurs, il faudrait une avance de 200 km pour faire la jonction.
      À moins d'un effondrement ukhro qui est peu probable, les russes n'ont pas la capacité militaire de faire cette junction.

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    4. La Transnistrie est le poil à gratter qu'utilisent les occidentaux pour essayer de faire sortir de ses gonds le Kremlin. On imagine l'erreur tactique de porter secours à la Transnistrie de la part des russes car ceci désorganiserait tout le front en allongeant plus que de raison sa longueur déjà difficile à gérer avec les effectifs en présence. Ce qui voudrait dire prendre Odessa sur le chemin de la libération de la Transnistrie. Les russes ne possèdent pas les effectifs pour tenter un tel coup en ce moment. On a estimé de 400.000 à 450.000 hommes supplémentaires pour tenter une telle opération. Source : Général Pinatel.
      Par contre si le front principal s'effondre brusquement alors tout pourrait arriver, aucune option ne serait à mettre à la poubelle, les russes pouvant faire une pierre trois coups, la reprise de Kherson, la prise d'Odessa, la protection de la Transnistrie. Ainsi, on ferme le littoral de la mer Noire définitivement à Kiev et on recrée la République de la Novorossiya.

      Cependant, dans ce secteur, l'armée russe se retrouverait nez à nez face aux armées de l'Otan sans espace tampon à cause de la frontière roumaine tout à fait au Sud, c'est à dire à l'embouchure du Danube. Il n'y aurait que la Moldavie pour faire tampon sur le reste de la frontière commune avec la Transnistrie.
      Les russes ne peuvent pas faire confiance à la Moldavie sur la durée, elle est euro-atlantiste, les falsifications des résultats aux dernières élections ont prouvé cet état de fait. C'est une situation compliquée qui n'est pas forcément à l'avantage du Kremlin au bout du compte.

      En Transnistrie des militaires russes sont présents afin de garder un gigantesque dépôt de munitions datant de l'ère soviétique.
      C'est un caillou dans la chaussure pour le Kremlin et la présidente de la région autonome de Gagaouzie, située au Sud de la Moldavie, a rejoint officiellement le camp de Moscou dans cette nouvelle crise européenne.
      Le cocktail multiculturel de la région moldave se révèle explosif comme dans la partie orientale de l'Ukraine ce qui a poussé Moscou à intervenir militairement en février 2022. Cette idée est émise dans le plan de la Rand Corporation de 2019, qu'on mit en application les néo-conservateurs démocrates américains. Aujourd'hui, c'est faire pourrir le contexte, essayer de faire commettre l'erreur tactique fatale aux russes et ainsi faire perdurer la guerre en trouvant ce nouveau prétexte d'invasion. Tout cela pour refiler un dossier brûlant à Trump le plus ingérable possible dès son arrivée.
      D'un autre côté le camp euro-atlantiste essaie de sauver les meubles en intégrant à vitesse accélérée des entités territoriales déclarées neutres dans son giron. Cependant, on retrouve la même erreur d'appréciation du début, on compte sur une non intervention militaire russe, et pourtant il y a eu février 2022.

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    5. "Les russes ne peuvent pas faire confiance à la Moldavie sur la durée, elle est euro-atlantiste, les falsifications des résultats aux dernières élections ont prouvé cet état de fait"
      Je dirais plutôt le contraire...si l'on est obligé de falsifier les résultats, c'est qu'elle n'est justement pas euto-atlantiste!
      La Gagaouzie, en particulier, région autonome, le mot est important, est beaucoup plus russophile encore que la Transnistrie.
      Mais ne pas oublier le contexte général, comme le poisson , l'UE pourrit sur pied, et bien entendu d'abord par la tête, Allemagne et France en premier!
      Dans ce contexte c'est toute l'UE du sud qui se désagrège, hormis la Moldavie, "on" a du arrêter et reporter sine die les élections en Roumanie... Hongrie et Slovaquie ont déjà basculé malgré une tentative d'assassinat d'origine pro UE contre Fico, la Serbie retrouve un environnement favorable et relève la tête, pour la Géorgie, le rapprochement avec l' UE, c'est rapé...à suivre!

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    6. Araucaria - Je rejoins totalement votre analyse. Au surplus, personne n'ira attaquer la transnistrie et je crois peu à l'efficacité d'un blocus qui ferait juste gagner un peu plus d'argent aux différentes mafias présentes sur place.
      Personne n'ira attaquer la transnistrie parce que, officiellement, c'est en moldavie et, légalement, la moldavie seule peut régler le "problème" or, comme vous le précisez justement, elle est divisée et je doute qu'une guerre civile soit possible, l'armée moldave(7 000 hommes) est pro-russe et une telle sottise conduirait à la destitution de la présidente élue dans les conditions évoquées... Depuis 35 ans, la transnistrie subsiste en tant qu'avant poste. Ce n'est pas pour rien que cet état de fait subsiste. Aucune raison, donc, pour que les choses changent, nonobstant les fantasmes géopolitiques occidentaux issus d'une consommation régulière de cocaïne.
      Seule option possible : le statu quo
      L'ue est en train de se désagréger, c'est un constat, et les fanatiques adorateurs d'une fédération européenne s'agitent comme des asticots sur un hameçon.

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    7. @ARAUCARIA LUXURIANS
      La dirigeante de la Moldavie est Euro-Atlantiste, elle est sponsorisée par l'Oncle Sam et Bruxelles. Les autorités n'ont ouvert que deux bureaux de vote en Russie afin de faire voter la communauté moldave y résidant au minimum alors qu'elle est la plus nombreuse. Le résultat de l'élection a été falsifié par des votes qui auraient été émis par des moldaves de l'étranger situés exclusivement en zone occidentale c'est à dire pro euro-atlantistes dans la nuit correspondant au dépouillement des résultats. De plus on na pas le droit de procéder à des élections présidentielles en même temps qu'à un référendum, ce n'est pas prévu par la constitution moldave, pourtant c'est ce qui a été fait.

      Les moldaves ne sont pas fous, comme les roumains, ils voient bien que leur voisin est dans la panade à cause de décisions désastreuses de la part des occidentaux et de promesses non tenues. Mais surtout à cause d'une perte de puissance et d'influence. En réalité cette ingérence illégale a ruiné définitivement l'Ukraine, ils ne veulent pas que cela se reproduise chez eux.

      Quant à l'UE, elle est bien malade, l'Autriche ne trouve pas de gouvernement de coalition depuis le 29 septembre dernier, l'Allemagne procède à des élections le 23 février prochain parce que sa coalition a explosé, le gouvernement espagnol est conspué et fragilisé, une pétition populaire veut la destitution du premier ministre britannique qui avait été confortablement élu, la France se cherche un gouvernement stable depuis plus d'une année avec une assemblée demeurant ingérable dès suite d'une dissolution hasardeuse mais pas tant que cela. Il n'y a que Georgia Méloni qui arrive à slalomer à travers les gouttes et Donald Trump. Sans oublier, la Corée du Sud en crise politique permanente depuis les décisions ubuesques de son président. Le tableau est bien triste mais c'est le résultat de cette guerre. En attendant l'Ukraine continue de sombrer.

      La Serbie a un fort ressentiment envers Bruxelles qui l'a décapitée et les occidentaux otaniens qui l'ont bombardée en 1999. C'est logique qu'elle demeure très méfiante envers l'Occident.
      La Géorgie n'est pas dans l'Europe, elle a tout intérêt à résister car elle a déjà été échaudée en août 2008, elle connait la musique par cœur.
      La Slovaquie est bien ennuyée mais continue à résister grâce au courage de son premier ministre miraculé, ce qui lui donne de la légitimité populaire à poursuivre en ce sens.
      Quant à Orban, ancien membre formé par l'Open Society de Georges Soros dans sa jeunesse, il a compris où cela pouvait mener un pays sous mauvaise influence de certaines ONG si vous résistez à la tentation et à la pression occidentales. Alors Viktor prend tout ce qui est bon venant du financement européen et sait parfaitement jouer sur plusieurs tableaux en même temps dans l'intérêt de son pays en bon politique d'expérience. C'est pour cela que le peuple hongrois le réélit à chaque fois, c'est un gros malin !!!

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    8. Serait-il possible que quelqu’un du blog (voir un sujet de vidéo pour Sylvain sur Patreon) me, nous fasse un petit retour de réinformation sur la guerre en Géorgie en 2008, ses causes et conséquences ?
      C’était pour ma part une époque ou j’étais beaucoup moins curieux de regard indépendant et comme beaucoup je crois je reste aujourd’hui sur un souvenir désormais contrasté d’un Sarkosy sauvant la paix. On a souvent ici été éclairé par ce qui s’est passé vraiment en Crimée, mais moins pour la Géorgie je trouve.

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    9. a zeche
      je vais être succinct...la je suis d'accord!
      a lysandre
      je ne connais pas suffisamment la Transnistrie pour développer, mais j'entends vos arguments.

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    10. @ MR CYCLOPEDE
      Août 2008 et sa crise géorgienne de cinq jours est la réponse de l'Occident à Vladimir Poutine dans son discours de février 2007 à Munich où il nous mettait les points sur les i. A la suite de quoi, courroucé, Georges Walker Bush veut faire rentrer la Géorgie dans l'Otan, tout simplement. L'Allemagne de Merkel et la France de Sarkozy s'y opposent officiellement par leur véto au sein de l'Otan. Qu'à cela ne tienne, le président géorgien en place à l'époque qui est en fait un pion atlantiste, Mikheil Saakachvili, attaque militairement l'Abkhazie et l’Ossétie en août 2008 afin de forcer ces deux provinces indépendantes à être rattachées à l'autorité de la capitale géorgienne.

      L'Abkhazie et l'Ossétie sont deux provinces séparatistes géorgiennes contenant des russiens ne voulant pas être rattachés à Tbilissi dès suite de la dislocation de l'URSS en 1991. On retrouve ce schéma anthropologique et ethnique entre la Transnistrie et la Moldavie, entre l'Ukraine orientale et l'Ukraine de l'Ouest, enfin dans toutes les ex Républiques Socialistes Soviétiques. Le russien externalisé est un ancien citoyen soviétique de nationalité russe et de tradition russe qui s'est retrouvé dans un pays indépendant dès suite de la chute brutale de l'URSS et qui ne veut pas vivre sous influence occidentale ou avec des lois qui sont en leur défaveur dans ce nouveau pays. On est toujours dans les conséquences de la chute de l'empire soviétique, c'est ce que dit Vladimir Poutine de la crise ukrainienne.

      Bref, Poutine, pour sauver les russiens de ces deux provinces indépendantes, réagit et envoie son armée qui écrase l'armée géorgienne en 5 jours, le tout pendant les Jeux Olympiques d'été de Pékin. C'est très souvent que Washington aime utiliser les J.O de la Russie et de la Chine pour mettre le souc internationalement chez les russes depuis août 2008.

      Sarkozy intervient diplomatiquement et personnellement pour faire cesser le conflit et cela fonctionne. D'où vient la commande de nos deux navires type MISTRAL de la part de la Russie. François Hollande refusera d'expédier ces deux navires en Russie alors qu'ils étaient payés et qu'ils ne faisaient pas partie des sanctions dès suite du rattachement de la Crimée en 2014.
      Après le fiasco militaire géorgien, Raphaël Glucksmann deviendra le conseiller spécial de Saakachvili de 2009 à 2012, comme par hasard pour commencer à accepter l'idée de les faire rentrer dans l'UE comme l'option Otan venait de foirer.

      Depuis l'Abkhazie et l'Ossétie sont restés des provinces indépendantes, des abkhazes et des ossètes se sont battus et se battent toujours avec les gars du Donbass depuis 2014 dans les tranchées en Ukraine parce que ce sont des russiens de l'Empire soviétique.

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    11. Merci Zeche.
      On ne peut que voir la similitude des situations géorgienne et ukrainienne, un pouvoir qui tourne le dos à son voisin direct, ce que l’on peut entendre, mais sans tenir compte de populations ouvertement opposées à cette décision, sans même parler de leur ethnologie, puisque j’y vois surtout une culture et une histoire commune.
      La menace militaire était-elle aussi flagrante et immédiate que dans les oblasts en Ukraine, le conflit larvé mais incessant aussi meurtrier ? Dans le cas contraire on ne peut que souligner la patience dont a fait preuve Poutine devant une situation et une mécanique mise en place si similaire.

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