Ukraine : bataille d'Avdiivka le 15 février 2024 à 18h (Rybar)



À peine notre précédent rapport (https://t.me/rybar/57154) sur la situation à Avdiivka était-il publié que la confirmation de l'avancée des troupes russes vers la stèle apparaissait enfin. Des rumeurs avaient déjà circulé à ce sujet.

▪️ Des images montrant un soldat des forces armées russes brandissant le drapeau russe à l'intersection de l'avenue industrielle et de l'autoroute O0542 ont été mises en ligne.

▪️ Il s'agit de la première preuve de la présence des forces armées russes au carrefour et, par conséquent, de la prise de la zone fortifiée de "Brevno". Auparavant, seules des batailles au nord-ouest du dépôt automobile d'Avdiivka avaient été signalées.

La prise du carrefour ne signifie pas l'effondrement complet de la défense de l'armée ukrainienne (AFU). Il reste encore des batailles à mener pour AKHZ et Khimik, où se trouvent de puissantes unités de défense ennemies. En outre, les formations ukrainiennes ont toujours la possibilité de recevoir des approvisionnements par le ravin de Durnaya, du côté de Lastochkino. Cependant, il s'agit maintenant d'une loterie avec de faibles chances, bien que le transport de troupes reste possible.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/57162

Commentaires

  1. C'est le travail russe de l'attrition qui commence à payer sur le front, on commence à en voir les premiers résultats avec toutes ces petites progressions réparties sur son ensemble.
    En effet, depuis novembre 2022, les russes ont entrepris un travail d'usure de l'armée ukrainienne afin de lui enlever doucement mais sûrement ses capacités militaires, tant humaines que matériels afin qu'elle ne puisse plus continuer un conflit armé.
    Alors il reste au gouvernement de Kiev trois options :

    - L' ouverture de négociations, mais avec ZELENSKY resté au pouvoir c'est pas possible pour le moment à moins que les USA le dégagent ou l'extradent, visite de Victoria Nuland à Kiev ?

    - La capitulation en fin de course parce que soit l'armée s'est effondrée ou le pouvoir politique soit les deux simultanément.
    Et là les russes pourront obtenir toutes leurs revendications et on procédera à des élections présidentielles dans le pays qui sera scindé en deux avec peut être Zaloujny jouant le rôle de Von Hindenburg en tant que futur président de ce qui restera de l'Ukraine ?

    - Le pouvoir en place continue la lutte jusqu'à la mort et emploie des moyens terroristes si nécessaire parce qu'il savent que les russes ne veulent et ne peuvent pas envahir toute l'Ukraine. Mais la population ukrainienne ne tiendra pas sur la longueur, c'est une option trop compliquée sur le long terme à gérer pour Kiev.
    On peut aussi pourrir le conflit avec un cessez le feu voire un armistice et des négociations qui n'aboutissent à rien, chacun rentrant chez lui avec pas grand chose à se mettre sous la dent après des mois de discussions futiles, et à la fin c'est ligne de démarcation, zone tampon démilitarisée, du fil barbelé, des miradors, pourquoi pas un mur comme à Berlin, etc.

    Un coup d'état peut aussi surgir et renverser la table et ainsi achever le conflit plus vite qu'on ne le croit avec négociations en bout de course.

    Quoi qu'il en soit, l'argent magique occidental n'existe plus et les russes en près de deux années ont vidé quasiment les stocks d'armes ukrainiens et otaniens.
    Si les ukrainiens veulent poursuivre le conflit, il faut qu'ils rétrécissent la ligne de front pour reconcentrer leurs troupes et se réfugier derrière une nouvelle ligne de défense qui serait en train de se construire à l'arrière.
    Mais pour cela il faut organiser une retraite dans le bonne ordre, exercice compliqué à réaliser et à maîtriser sinon c'est la débandade et c'est peut être le début de la fin.

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    1. On est dans une impasse suivant Jacques Baud.
      Les USA poussant Zelensky à négocier parce que voulant se débarrasser du bébé ukrainien en période électorale mais qui ne peut pas négocier sinon c'est le cimetière pour lui et peut être sa famille.
      L'UE ne jouant aucun rôle, donc on meuble en attendant, seuls les russes sont prêts à le faire, mais avec qui ?

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  2. Nul ne pourra prétendre que les officiers Russes ne sont pas méthodiques. C'est leur point fort ....et faible. Fort car ils y excellent et finissent souvent par gagner. Faible parce que la chaîne de commandement est lourde et ne prête pas à l'initiative, l'audace, l'exploitation d'une situation.
    Historiquement, ça leur a servi.
    C'est intéressant cette confrontation entre ces deux manières : audace-méthode.
    De l'histoire connue, je crois que les Grecs et leur phalange à piques est le premier exemple d'appréhension méthodique du champ de bataille.
    Doublée de l'audace très cavalière f'Alexandre, ça les a mené sur l'Hindus...pour rentrer la queue entre les pattes.
    La méthode romaine avec l'invention du manipulé et l'application du génie n'est plus à présenter.
    La méthode des piquiers et arbalétriers Suisses a vaincu l'audace cavalière de 1478 à Morat jusqu'à Rocroy 150 ans plus tard ou la cavalerie française mis fin à l'invincibilité des Tercios espagnols .
    Jusqu'à 1914, c'est l'audace toujours de l'audace. Un général se doit d'être audacieux , les tâcherons sont mal vus.
    Le pauvre colonel Pétain a beau clamer que la mitrailleuse et l'obus fusant ont mis fin à l'audace, on le fout au placard et on se jette à corps perdus dans la boucherie de 1914-15.
    Mais en occident on aime le panache, l'audace, (et Hollywood aide) alors on connaît Pâton, Guderian, Manstein mais personne ne connait les méthodiques Rokossovsky et Joukov qui ont pourtant ecrabouillé les brillants artistes germaniques.
    L'Irak 91 et 2004 en s'attaquant à une armée de 3e ordre présentée comme redoutable pas tous nos connards étoilés de plateau à l'époque a fait renaître le mythe de l'audace.
    Même les Russes s'y sont essayés le 22/2/22.... pour revenir à la bonne vieille méthode atavique. Les drones et l'ISR ont mis un gros arrêt à l'audace.
    J'espère que cette fois ci, nos ganaches et leurs chefs civils mediteront ça avant de se lancer dans une aventure.

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  3. Les Russes auront payé trop cher en vies humaines, en blessés et en prestige. Le dernier acte peut prendre diverses formes, difficiles à prévoir, mais les Russes ne s'arrêteront pas sans une victoire complète, indiscutable, frappant de discrédit leurs opposants occidentaux et confortant le régime en place à Moscou. Ça doit se finir l’adversaire à terre, comme la "Grande Guerre Patriotique" dont "l'Opération Spéciale" est, de fait, la continuation. Mais pas forcément à Berlin.

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