Merci pour ce point. Pour les bases militaires russes en Syrie on a des éléments de réponse de ce matin. L'agence Tass via le Kremlin, le média chinois CGTN, et la nouvelle gouvernance HTS à Damas, disent tous que les russes resteront dans leurs bases militaires sur le littoral syrien. Bachar et sa famille sont à Moscou. Affaire réglée il semblerait. Erdogan pactise avec Poutine pour arranger leurs vélos en ce moment. Les trois puissances régionales se sont mises d'accord pour débarquer gentiment Assad, avant le top départ d'Erdogan qui a téléphoné aux deux autres quand il a mis la machine en route.
L'Iran a perdu son arc chiite, mais curieusement na rien fait pour le garder ces derniers temps depuis le changement de régime présidentiel. Il est clair que c'était depuis 2003 avec l'erreur américaine d'entrer en Irak une nouvelle fois qu'elle l'avait constitué. Elle confirmerait son option nucléaire pour de futures négociations avec le bloc occidental. Le Hezbollah est plutôt à la ramasse ce pourquoi il a signé le cessez-le-feu avec Tel-Aviv car on l'a mis au parfum.
Israël se frise les moustaches, elle prend du territoire syrien, illégalement comme d'habitude, qu'elle ne rendra jamais comme au Liban Sud.
Pour le drone sur la locomotive, tu attends qu'une autre locomotive arrive pour dépanner la première et tu recommences, et ainsi de suite, technique de sniper.
Mystérieux en effet, l'effondrement subit de l'armée syrienne. Lors de la seconde guerre du Golfe, des officiers irakiens auraient été corrompus pour faciliter les opérations militaires contre Saddam Hussein. Un général syrien, ça ne doit pas coûter bien cher. Mais bakchichs individuels ou arrangement plus global, et entre qui et qui ? Il expliquerait le retrait combiné de la plupart des unités. On ne saura qu'indirectement, d'après la composition du nouveau pouvoir à Damas.
Merci notamment pour l'info concernant Abou Mohammed al-Jolani, le chef de HTS, terroriste recherché par les USA pour des millions de dollars et soudain promu libérateur. Peut-on constituer un groupe terroriste de quelques importance sans un soutien étatique conséquent ?
Jacques Baud s'est exprimé sur le dialogue Franco-Russe et Espoir et Dignité ce jour. A propos de la Syrie. Depuis 2011, la Syrie a perdu 10 millions d'habitants sur les 21 qu'elle comptait avant la guerre civile. Coût de la reconstruction du pays 500 milliards de dollars et personne ne veut financer ce pays qui a perdu du territoire et de son potentiel. C'est impossible à réaliser avec les sanctions économiques internationales et la perte démographique due à la guerre civile démarrée en 2011. Economiquement le pays restait exsangue, la corruption galopait, Bachar a baissé les bras, il a négocié la relève du pays avec les milices djihadistes pour ne pas recréer une guerre. Il est à Moscou avec sa famille.
Au début de l'action djihadiste, les russes se sont battus mais quand ils ont vu que le régime ne voulait pas poursuivre, ils ont arrêté et négocient leur présence sur le littoral syrien en ce moment. L'Iran n'a pas insisté, le jeu n'en valait plus la chandelle. Ces deux pays alliés auraient tué leurs hommes pour rien car le propriétaire des lieux ne veut plus faire la guerre. Fin de partie.
Par contre HTS s'est bien battu en Ukraine contre les forces russes au côté des ukrainiens et des forces spéciales ukrainiennes étaient présentes avec ces djihadistes pour se battre contre les russes en Syrie ces derniers mois. Ces milices djihadistes sont composées de sunnites importés pour la plupart depuis la Libye, l'Irak et d'autres pays dans le monde de confession musulmane depuis 2011 et ont changé de nom en cours de route suivant leurs intérêts et leurs sponsors du moment. Ils ne sont pas syriens et il n'y a pas eu de soulèvement populaire de la part du peuple syrien de souche. Donc le peuple syrien ne votera rien, ils vont mettre en place un pouvoir islamiste comme Daesh mais à Damas.
L'atomisation ou la partition de la Syrie est un plan d'un collaborateur de Benjamin Netanyahou du nom de Yénonne (Pas le vrai orthographe) des années 80. Il a été repris par le département d'Etat américain mais fut corrigé par la DIA, Defense and Intelligence Administration, en 2012 et on a obtenu en 2017 à la fin des hostilités syriennes : Au Sud et au Sud-Est de la Syrie, les autorités américaines s'occupent d'y remettre des sunnites retirés d'Irak de 2003 qui ne voulaient pas collaborer avec les USA, plus des milices djihadistes sunnites récupérés de ci de là près de leur base d'Al Tanf à cheval entre la frontière jordanienne et irakienne. A l'Est les puits de pétrole syriens détenus par les USA illégalement servent à financer toutes ces milices. Au Nord de la Syrie, contre la frontière turque, sous protectorat américain, on établit des kurdes alors que ce n'est pas leur territoire d'origine historique, ce pourquoi Erdogan veut les virer et est entré en conflit avec les USA à ce sujet. A l'Ouest du territoire syrien ce sont les alaouites et les chiites de souche syrienne qui restent en place avec comme gardien la Russie.
Netanyahou est forcément au courant puisqu'il a eu en main ce plan parce qu'à l'origine c'était pour sécuriser Israël de son grand voisin syrien afin d'annihiler sa potentielle menace en l'atomisant avec des communautés devenues indépendantes à l'intérieur du pays suite à des déstabilisations. Donc il a mis en place une stratégie de longue date pour grignoter du territoire syrien quand cette partition se réalisera. C'est ce qu'il fait en ce moment. Le top départ de l'action a été décidé à la signature du cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban Sud.
Cependant, avoir comme voisins ces djihadistes sunnites qui peuvent être amis avec pas mal de pays arabes dans la région, bien que certains djihadistes furent hospitalisés en Israël pendant la guerre civile syrienne, n'est peut être pas le meilleur des choix sur le long terme pour la sécurité d'Israël. On voit déjà que Tel-Aviv pilonne de positions dans le Sud de la Syrie et bombarde des objectifs militaires de l'ancienne armée arabe de Syrie, ils ne vont pas se faire que des copains parmi les nouveaux propriétaires des lieux.
Effectivement, l'intervention de Jacques Baud est lumineuse et dépassionnée. À un moment, il affirme que la Syrie est majoritairement chiite. Sa langue à dû fourcher : les chiites (alaouites compris), pas plus de 15% de la population (alaouites 11%). Un expert incontestable peut donc accidentellement énoncer une balourdise. Comme n'importe qui... et comme moi.
Un passage du Liban en Syrie, du temps d'Hafez el-Assad, m'avait marqué. La brutalité méprisante des services de sécurité envers les Syriens contrôlés. Un officier, haut gradé, style Sandhurst inimitable, qui m'avait apostrophé en entendant juste parler français. Cette brute se déchaînant sur des opposants à sa discrétion...
Là, on renverse les statues d'Hafez el-Assad. Il tenait sa légitimité de sa belle guerre contre Israël et dirigeait - tyranniquement - un pays toujours en guerre, dépossédé du Golan. Facile de comprendre qui ce déboulonnage réjouit et sert.
Le blabla affligeant sur France Culture : une "révolution" (le mot plaît...) faite "par les Syriens eux-mêmes" (sans blague ?)... Al-Joulani, un "homme politique" ouvert (pas un djihadiste ?). Le renversement de Kadhafi s'était accompagné d'un enfumage similaire. Bonne mise au point sur Tocsin par Régis Le Sommier.
Bachar a vraisemblablement anticipé et préparé la chute de son régime. La Syrie ne se relèverait pas. Autant laisser les ruines à ses ennemis et qu'ils échouent.
Eh bien grace à J. Baud j'ai découvert que les arabes et les africains sont beaucoup plus woke que nous : ils accordaient la primauté à la communauté la plus faible en cas de groupe multi-ethnique (tutsi en afrique, alaouite en Syrie, cas de Saddam et Khadafi). Et nous en grand décadent on vient imposer la loi du plus fort : la communauté qui est la plus grosse remporte la mise (et donc transforme les femmes en poule pondeuse). Sinon confirmation que l'occident a choisi la voie du califat avec la création d'Israël. Ça a toujours mal fini ces états religieux (Rome avec les catho, Daech ...) qui se croient pourvus de pouvoirs mystiques pour massacrer leurs voisins. In God we trust ! Ca ressemble vraiment à loft story ces histoires de guéguerre, merci sylvain de nous éclaircir la vue. Des gens qui se massacrent pour des intérêts qu'ils ne comprennent pas.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les russes avaient proposé aux occidentaux d'éclipser Bachar du pouvoir de Damas déjà en 2012 pour éviter le massacre de civils qui couvait. Les occidentaux ont refusé cette proposition afin d'essayer de faire déguerpir Bachar du pouvoir, on comprend que Bachar n'était pas un foudre de guerre.
Les 14 cadres supérieurs de Daesh sont issus d'une prison américaine en Irak. Les USA font jouer l'Islam ou une autre religion contre un pays ou un dirigeant qu'ils veulent voir dégager ou contre une idéologie comme le communisme au temps de la guerre froide. On retrouve le panislamisme saoudien qu'ils ont financé contre la panarabisme égyptien soutenu par Moscou à l'époque de Nasser. C'est aussi la technique de l'Afghanistan de 1979 avec les gentils moudjahidines de l'époque Reagan, devenus plus tard les méchants talibans qui les ont dégagés du pays en aout 2021. Ce coup-ci ce sont des rebelles modérés qui étaient hier les égorgeurs de Daesh, ils nous la font à l'envers. Comme quoi un mensonge peut s'avaler dans les deux sens, c'est recyclable, cela vient de sortir.
Ce que Jacques Baud explique bien ; quand Daesh tapait sur les kurdes en Irak ou en Syrie alors on tapait sur Daesh, mais quand Daesh tapait sur les milices chiites sponsorisées par l'Iran ou l'armée de Bachar en Syrie on ne tapait plus du tout sur Daesh. Si bien que Daesh avait compris qu'il fallait aller taper en Syrie mais sur les kurdes. En effet Daesh étant composé de sunnites qui s'étaient faits dégager d'Irak par les USA au profit des chiites majoritaires et des kurdes. Les sunnites étant minoritaires en Irak mais dirigeaient le pays avec Saddam Hussein, on retrouve la minorité de blocage.
Quand les russes ont compris le manège occidental, ils sont intervenus pour sauver Bachar en 2015 et leurs intérêts stratégiques dans la région. Seulement, les russes ont écrasé toutes ces milices djihadistes sunnites sponsorisées directement ou indirectement par l'Occident. Washington en 2017 a dit stop pour en garder sous le coude sinon les russes les auraient exterminées dans la partie syrienne.
Les turcs étaient responsables de la neutralisation des zones de désescalade qui avaient été décidées en 2017 à Astana. Finalement Erdogan utilise tout ce petit monde en sommeil pour ses intérêts, cependant il faut qu'il pactise avec les russes et les USA dans le même temps, pas facile comme exercice mais il a l'habitude.
ERRATUM. Daesh avait compris qu'il fallait taper sur la Syrie mais PAS sur les kurdes et en aucun cas. Effectivement c'est comme cela qu'Erdogan a eu des problèmes avec les USA. D'ailleurs Lyndsay Graham, le fameux et l'unique dans son genre, veut mettre des sanctions à la Turquie parce qu'elle s'en prend aux kurdes actuellement, l'histoire recommence...
Petit à petit, les fondamentalistes islamistes gagnent du terrain (Afghanistan, Syrie) et ils ont suffisamment mis d'eau dans leur vin pour ne pas déclencher l'ire occidentale, du moins pas de suite. En étant moins "fous furieux" que Al-QuaÏda ou Daesch, ils n'en instaurent pas moins petit à petit un front islamique face à l'Occident.
Les Russes , aigle bicéphale, étant à la fois des Occidentaux , chrétienté et civilisation des "Lumières", et des Orientaux (chrétienté mais orthodoxe), anti-wokisme, autoritarisme,plus ou moins bienveillant, ont en quelque sorte le cul entre deux chaises et ce grand écart ne va faire que s'accentuer.
Très bon article de NachDenkSeiten du 9 décembre 2024 : « Bureau syrien des droits de l’homme » etc. : Le retour de la propagande syrienne » https://www.nachdenkseiten.de/?p=125971
Je me demande si la base navale russe de Tartus en Syrie ne va pas jouer dans les futures négociations dans le conflit ukrainien. On peut tout aussi bien imaginer que Erdogan va lui aussi faire du chantage à Poutine avec cette base russe en Syrie.
Pour le moment, les navires russes se sont retirés à 10 km au large de Tartous. Il semblerait qu'on soit toujours en tractation pour le moment et puis il faut être prudent, rien n'est acté à ce jour. HTS a bien envahi la ville et tout le littoral syrien sans toucher aux intérêts russes dans la région.
Les israéliens ont profité du chaos général pour atomiser le port syrien de Lattaquié c'est à dire la marine de guerre syrienne restée à quai.
Les russes sont en train de retirer leurs troupes terrestres de Syrie sous la protection turque. Cela prend du temps, il faut rapatrier les troupes et le matériel par la route sous forme de convoi en se frayant un chemin car l'armée syrienne sponsorisée par Ankara attaquent les kurdes.
Par contre les russes peuvent faire une proposition à HTS, surveiller leurs côtes maintenant qu'ils n'ont plus de marine de guerre pour se faire. D'un autre côté Chypre n'est pas loin, la marine de guerre turque peut veiller au grain mais il y a aussi une base britannique, donc on surveille Poutine et Erdogan de près dans le camp otanien pour rendre compte à l'oncle Sam.
Merci pour ce point.
RépondreSupprimerPour les bases militaires russes en Syrie on a des éléments de réponse de ce matin. L'agence Tass via le Kremlin, le média chinois CGTN, et la nouvelle gouvernance HTS à Damas, disent tous que les russes resteront dans leurs bases militaires sur le littoral syrien. Bachar et sa famille sont à Moscou. Affaire réglée il semblerait.
Erdogan pactise avec Poutine pour arranger leurs vélos en ce moment.
Les trois puissances régionales se sont mises d'accord pour débarquer gentiment Assad, avant le top départ d'Erdogan qui a téléphoné aux deux autres quand il a mis la machine en route.
L'Iran a perdu son arc chiite, mais curieusement na rien fait pour le garder ces derniers temps depuis le changement de régime présidentiel. Il est clair que c'était depuis 2003 avec l'erreur américaine d'entrer en Irak une nouvelle fois qu'elle l'avait constitué. Elle confirmerait son option nucléaire pour de futures négociations avec le bloc occidental. Le Hezbollah est plutôt à la ramasse ce pourquoi il a signé le cessez-le-feu avec Tel-Aviv car on l'a mis au parfum.
Israël se frise les moustaches, elle prend du territoire syrien, illégalement comme d'habitude, qu'elle ne rendra jamais comme au Liban Sud.
Pour le drone sur la locomotive, tu attends qu'une autre locomotive arrive pour dépanner la première et tu recommences, et ainsi de suite, technique de sniper.
Mystérieux en effet, l'effondrement subit de l'armée syrienne. Lors de la seconde guerre du Golfe, des officiers irakiens auraient été corrompus pour faciliter les opérations militaires contre Saddam Hussein. Un général syrien, ça ne doit pas coûter bien cher. Mais bakchichs individuels ou arrangement plus global, et entre qui et qui ? Il expliquerait le retrait combiné de la plupart des unités. On ne saura qu'indirectement, d'après la composition du nouveau pouvoir à Damas.
RépondreSupprimerMerci notamment pour l'info concernant Abou Mohammed al-Jolani, le chef de HTS, terroriste recherché par les USA pour des millions de dollars et soudain promu libérateur.
RépondreSupprimerPeut-on constituer un groupe terroriste de quelques importance sans un soutien étatique conséquent ?
Je me demande si avec les USA il ne vaut pas mieux faire la mutation dans ce sens que dans l’autre, coucou Zelinsky…!
SupprimerJacques Baud s'est exprimé sur le dialogue Franco-Russe et Espoir et Dignité ce jour.
RépondreSupprimerA propos de la Syrie.
Depuis 2011, la Syrie a perdu 10 millions d'habitants sur les 21 qu'elle comptait avant la guerre civile. Coût de la reconstruction du pays 500 milliards de dollars et personne ne veut financer ce pays qui a perdu du territoire et de son potentiel.
C'est impossible à réaliser avec les sanctions économiques internationales et la perte démographique due à la guerre civile démarrée en 2011. Economiquement le pays restait exsangue, la corruption galopait, Bachar a baissé les bras, il a négocié la relève du pays avec les milices djihadistes pour ne pas recréer une guerre.
Il est à Moscou avec sa famille.
Au début de l'action djihadiste, les russes se sont battus mais quand ils ont vu que le régime ne voulait pas poursuivre, ils ont arrêté et négocient leur présence sur le littoral syrien en ce moment. L'Iran n'a pas insisté, le jeu n'en valait plus la chandelle.
Ces deux pays alliés auraient tué leurs hommes pour rien car le propriétaire des lieux ne veut plus faire la guerre. Fin de partie.
Par contre HTS s'est bien battu en Ukraine contre les forces russes au côté des ukrainiens et des forces spéciales ukrainiennes étaient présentes avec ces djihadistes pour se battre contre les russes en Syrie ces derniers mois.
Ces milices djihadistes sont composées de sunnites importés pour la plupart depuis la Libye, l'Irak et d'autres pays dans le monde de confession musulmane depuis 2011 et ont changé de nom en cours de route suivant leurs intérêts et leurs sponsors du moment.
Ils ne sont pas syriens et il n'y a pas eu de soulèvement populaire de la part du peuple syrien de souche. Donc le peuple syrien ne votera rien, ils vont mettre en place un pouvoir islamiste comme Daesh mais à Damas.
L'atomisation ou la partition de la Syrie est un plan d'un collaborateur de Benjamin Netanyahou du nom de Yénonne (Pas le vrai orthographe) des années 80.
Il a été repris par le département d'Etat américain mais fut corrigé par la DIA, Defense and Intelligence Administration, en 2012 et on a obtenu en 2017 à la fin des hostilités syriennes :
Au Sud et au Sud-Est de la Syrie, les autorités américaines s'occupent d'y remettre des sunnites retirés d'Irak de 2003 qui ne voulaient pas collaborer avec les USA, plus des milices djihadistes sunnites récupérés de ci de là près de leur base d'Al Tanf à cheval entre la frontière jordanienne et irakienne.
A l'Est les puits de pétrole syriens détenus par les USA illégalement servent à financer toutes ces milices.
Au Nord de la Syrie, contre la frontière turque, sous protectorat américain, on établit des kurdes alors que ce n'est pas leur territoire d'origine historique, ce pourquoi Erdogan veut les virer et est entré en conflit avec les USA à ce sujet.
A l'Ouest du territoire syrien ce sont les alaouites et les chiites de souche syrienne qui restent en place avec comme gardien la Russie.
Netanyahou est forcément au courant puisqu'il a eu en main ce plan parce qu'à l'origine c'était pour sécuriser Israël de son grand voisin syrien afin d'annihiler sa potentielle menace en l'atomisant avec des communautés devenues indépendantes à l'intérieur du pays suite à des déstabilisations.
Donc il a mis en place une stratégie de longue date pour grignoter du territoire syrien quand cette partition se réalisera. C'est ce qu'il fait en ce moment. Le top départ de l'action a été décidé à la signature du cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban Sud.
Cependant, avoir comme voisins ces djihadistes sunnites qui peuvent être amis avec pas mal de pays arabes dans la région, bien que certains djihadistes furent hospitalisés en Israël pendant la guerre civile syrienne, n'est peut être pas le meilleur des choix sur le long terme pour la sécurité d'Israël.
On voit déjà que Tel-Aviv pilonne de positions dans le Sud de la Syrie et bombarde des objectifs militaires de l'ancienne armée arabe de Syrie, ils ne vont pas se faire que des copains parmi les nouveaux propriétaires des lieux.
Effectivement, l'intervention de Jacques Baud est lumineuse et dépassionnée. À un moment, il affirme que la Syrie est majoritairement chiite. Sa langue à dû fourcher : les chiites (alaouites compris), pas plus de 15% de la population (alaouites 11%). Un expert incontestable peut donc accidentellement énoncer une balourdise. Comme n'importe qui... et comme moi.
SupprimerUn passage du Liban en Syrie, du temps d'Hafez el-Assad, m'avait marqué. La brutalité méprisante des services de sécurité envers les Syriens contrôlés. Un officier, haut gradé, style Sandhurst inimitable, qui m'avait apostrophé en entendant juste parler français. Cette brute se déchaînant sur des opposants à sa discrétion...
RépondreSupprimerLà, on renverse les statues d'Hafez el-Assad. Il tenait sa légitimité de sa belle guerre contre Israël et dirigeait - tyranniquement - un pays toujours en guerre, dépossédé du Golan. Facile de comprendre qui ce déboulonnage réjouit et sert.
Le blabla affligeant sur France Culture : une "révolution" (le mot plaît...) faite "par les Syriens eux-mêmes" (sans blague ?)... Al-Joulani, un "homme politique" ouvert (pas un djihadiste ?). Le renversement de Kadhafi s'était accompagné d'un enfumage similaire. Bonne mise au point sur Tocsin par Régis Le Sommier.
Bachar a vraisemblablement anticipé et préparé la chute de son régime. La Syrie ne se relèverait pas. Autant laisser les ruines à ses ennemis et qu'ils échouent.
Eh bien grace à J. Baud j'ai découvert que les arabes et les africains sont beaucoup plus woke que nous : ils accordaient la primauté à la communauté la plus faible en cas de groupe multi-ethnique (tutsi en afrique, alaouite en Syrie, cas de Saddam et Khadafi). Et nous en grand décadent on vient imposer la loi du plus fort : la communauté qui est la plus grosse remporte la mise (et donc transforme les femmes en poule pondeuse). Sinon confirmation que l'occident a choisi la voie du califat avec la création d'Israël. Ça a toujours mal fini ces états religieux (Rome avec les catho, Daech ...) qui se croient pourvus de pouvoirs mystiques pour massacrer leurs voisins. In God we trust ! Ca ressemble vraiment à loft story ces histoires de guéguerre, merci sylvain de nous éclaircir la vue. Des gens qui se massacrent pour des intérêts qu'ils ne comprennent pas.
RépondreSupprimerAussi incroyable que cela puisse paraitre, les russes avaient proposé aux occidentaux d'éclipser Bachar du pouvoir de Damas déjà en 2012 pour éviter le massacre de civils qui couvait. Les occidentaux ont refusé cette proposition afin d'essayer de faire déguerpir Bachar du pouvoir, on comprend que Bachar n'était pas un foudre de guerre.
SupprimerLes 14 cadres supérieurs de Daesh sont issus d'une prison américaine en Irak. Les USA font jouer l'Islam ou une autre religion contre un pays ou un dirigeant qu'ils veulent voir dégager ou contre une idéologie comme le communisme au temps de la guerre froide. On retrouve le panislamisme saoudien qu'ils ont financé contre la panarabisme égyptien soutenu par Moscou à l'époque de Nasser.
C'est aussi la technique de l'Afghanistan de 1979 avec les gentils moudjahidines de l'époque Reagan, devenus plus tard les méchants talibans qui les ont dégagés du pays en aout 2021.
Ce coup-ci ce sont des rebelles modérés qui étaient hier les égorgeurs de Daesh, ils nous la font à l'envers. Comme quoi un mensonge peut s'avaler dans les deux sens, c'est recyclable, cela vient de sortir.
Ce que Jacques Baud explique bien ; quand Daesh tapait sur les kurdes en Irak ou en Syrie alors on tapait sur Daesh, mais quand Daesh tapait sur les milices chiites sponsorisées par l'Iran ou l'armée de Bachar en Syrie on ne tapait plus du tout sur Daesh. Si bien que Daesh avait compris qu'il fallait aller taper en Syrie mais sur les kurdes.
En effet Daesh étant composé de sunnites qui s'étaient faits dégager d'Irak par les USA au profit des chiites majoritaires et des kurdes.
Les sunnites étant minoritaires en Irak mais dirigeaient le pays avec Saddam Hussein, on retrouve la minorité de blocage.
Quand les russes ont compris le manège occidental, ils sont intervenus pour sauver Bachar en 2015 et leurs intérêts stratégiques dans la région.
Seulement, les russes ont écrasé toutes ces milices djihadistes sunnites sponsorisées directement ou indirectement par l'Occident. Washington en 2017 a dit stop pour en garder sous le coude sinon les russes les auraient exterminées dans la partie syrienne.
Les turcs étaient responsables de la neutralisation des zones de désescalade qui avaient été décidées en 2017 à Astana.
Finalement Erdogan utilise tout ce petit monde en sommeil pour ses intérêts, cependant il faut qu'il pactise avec les russes et les USA dans le même temps, pas facile comme exercice mais il a l'habitude.
ERRATUM.
SupprimerDaesh avait compris qu'il fallait taper sur la Syrie mais PAS sur les kurdes et en aucun cas. Effectivement c'est comme cela qu'Erdogan a eu des problèmes avec les USA. D'ailleurs Lyndsay Graham, le fameux et l'unique dans son genre, veut mettre des sanctions à la Turquie parce qu'elle s'en prend aux kurdes actuellement, l'histoire recommence...
Petit à petit, les fondamentalistes islamistes gagnent du terrain (Afghanistan, Syrie) et ils ont suffisamment mis d'eau dans leur vin pour ne pas déclencher l'ire occidentale, du moins pas de suite. En étant moins "fous furieux" que Al-QuaÏda ou Daesch, ils n'en instaurent pas moins petit à petit un front islamique face à l'Occident.
SupprimerLes Russes , aigle bicéphale, étant à la fois des Occidentaux , chrétienté et civilisation des "Lumières", et des Orientaux (chrétienté mais orthodoxe), anti-wokisme, autoritarisme,plus ou moins bienveillant, ont en quelque sorte le cul entre deux chaises et ce grand écart ne va faire que s'accentuer.
SupprimerTrès bon article de NachDenkSeiten du 9 décembre 2024 :
RépondreSupprimer« Bureau syrien des droits de l’homme » etc. : Le retour de la propagande syrienne »
https://www.nachdenkseiten.de/?p=125971
Je me demande si la base navale russe de Tartus en Syrie ne va pas jouer dans les futures négociations dans le conflit ukrainien. On peut tout aussi bien imaginer que Erdogan va lui aussi faire du chantage à Poutine avec cette base russe en Syrie.
RépondreSupprimerPour le moment, les navires russes se sont retirés à 10 km au large de Tartous. Il semblerait qu'on soit toujours en tractation pour le moment et puis il faut être prudent, rien n'est acté à ce jour.
SupprimerHTS a bien envahi la ville et tout le littoral syrien sans toucher aux intérêts russes dans la région.
Les israéliens ont profité du chaos général pour atomiser le port syrien de Lattaquié c'est à dire la marine de guerre syrienne restée à quai.
Les russes sont en train de retirer leurs troupes terrestres de Syrie sous la protection turque. Cela prend du temps, il faut rapatrier les troupes et le matériel par la route sous forme de convoi en se frayant un chemin car l'armée syrienne sponsorisée par Ankara attaquent les kurdes.
Par contre les russes peuvent faire une proposition à HTS, surveiller leurs côtes maintenant qu'ils n'ont plus de marine de guerre pour se faire.
D'un autre côté Chypre n'est pas loin, la marine de guerre turque peut veiller au grain mais il y a aussi une base britannique, donc on surveille Poutine et Erdogan de près dans le camp otanien pour rendre compte à l'oncle Sam.