SYRIE : SITREP du 3 décembre 2024 à 19h (GMT+1) (Rybar)



Dans la province de Hama, une situation relativement stable a été observée près de Skalbiya, où des milices pro-gouvernementales sont stationnées.

▪️ Les événements se concentrent le long de l'autoroute M5. L'armée de l'air syrienne et les forces aérospatiales russes (VKS) mènent des opérations aériennes au-dessus de Khan Sheikhoun, mais les djihadistes continuent d'envoyer des renforts et des véhicules blindés.

▪️ Les djihadistes annoncent rechercher des conducteurs, ce qui pourrait indiquer qu’ils envisagent de déplacer ou de transférer des "trophées" vers la ligne de front.

▪️ Au sud, les deux camps se disputent le contrôle de Suran. Les djihadistes attaquent Taybat al-Imam et Halfaya.

Le principal axe de l’offensive de Hay'at Tahrir al-Sham (HTS) semble se dessiner au nord-est de Hama. Les terroristes signalent des frappes sur le mont Zayn al-Abidin et la base de la 87e Brigade.

▪️ Ma'ar Shukhur est sous contrôle des troupes syriennes, mais les djihadistes ont mené une frappe de drone kamikaze et ont ensuite annoncé avoir lancé un assaut sur le village. L'armée arabe syrienne (SAA) a commencé à se retirer de Ma'ar Shukhur.

🔻Les djihadistes pourraient atteindre la zone d’activité de l’État islamique dans le désert syrien, ce qui compliquerait la situation économique et la capacité de la SAA à les arrêter.

La frappe d'un drone kamikaze du HTS sur une base de la SAA près de Masyaf suggère que les djihadistes disposent d'armes de haute précision capables de parcourir des distances importantes (au moins 40 km)

Traduction : Veille Stratégique

Source : 

Commentaires

  1. Article fort intéressant sur South front sur les raisons de la débandade syrienne. Je n'étais pas trop loin. Mais encore trop timide. La réalité est encore pire que ça. Le régime est pourri jusqu'à la moelle et sa faiblesse permet l'impunité à tous ses soutiens qui peuvent multiplier les exactions sur sa population.
    Pour info, le 29/11 à midi, tout le commandement avait quitté Alep avant même que le premier egorgeurs montre son nez.
    Le le demain, tous les officiers étaient partis laissant seuls les soldats.
    On s'étonne de la débandade.
    L'armée d'Assad avait même instauré un péage "privé" sur l'autoroute.
    Pourri jusqu'à l'os.
    Intéressant à savoir, après 2020, Assad a purgé les officiers supérieurs et généraux les plus...compétents.
    Par peur d'un coup d'état.
    Jusqu'à l'os.

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  2. Sur des vidéos on a vu des navires russes du port de Tartous lancer des missiles de croisière Kalibr sur des positions djihadistes en Syrie afin d'essayer d'enrayer leur progression rapide. En 2014, juste après les évènements de Maidan, Vladimir Poutine sécurise la Crimée avec son port militaire de Sébastopol renfermant des antennes radars spécialisées qui peuvent détecter des navires de l'Otan en mer Méditerranée mais aussi dans l'Atlantique.

    En 2015, des navires de la flotte de la mer Noire descendent au large de la Syrie pour arroser avec des missiles Kalibr les djihadistes de Daesh et d'autres brigades afin de détruire leurs nœuds logistiques. Toutes ces manœuvres navales étaient appuyées par l'aviation russe, environ 65 bombardiers et chasseurs d'appui au sol présents en permanence sur le sol syrien.

    Quelques temps plus tard, les navires de l'Otan pénètrent en mer Noire afin de narguer, de provoquer la flotte russe près de la Crimée. On prenait des renseignements afin d'espionner la Crimée avec les avions d'espionnage otaniens à l'époque. Puis la guerre en Ukraine arrive et s'installe après la dérive irresponsable de la guerre civile du Donbass découlant des évènements de Maidan.
    L'Otan envoie des drones en prime, les missiles de croisière otaniens sur la Crimée visant le port de Sébastopol et d'autres cibles stratégiques, attentats sur le pont de Kertch, etc...
    La flotte russe ne pouvant pas sortir de la mer Noire, Kiev enchaine à moindres frais avec ses drones navals britanniques pour essayer de couler des bâtiments de guerre de la fédération de Russie.
    Résultat : après quelques maigres lots de consolation, l'Otan arrive à déloger les navires de guerre russes, ceux-ci déménagent du port de Sébastopol vers celui de Novorossiysk sur l'autre rive.

    Depuis début 2022, la Russie ne peut plus faire descendre ses navires de guerre afin de renforcer sa flotte basée à Tartous comme en 2015 aussi facilement à cause du verrou turc des Dardanelles. Si bien qu'il faut qu'elle prélève des bâtiments en provenance de sa flotte du Nord ou du Pacifique, ou encore de la Baltique, ce qui fait un sacré détour, on ne peut pas se rendre en Syrie en trois heures de temps.
    De plus les chantiers navals de réparation les plus proches sont en mer Noire, impossible d'y retourner en cas d'une grave avarie. Donc la force de frappe navale russe est diminuée pour prendre à revers la progression des djihadistes en Syrie en ce moment. Les avions de chasse russes sont réquisitionnés en priorité pour la guerre en Ukraine, comme ses soldats d'infanterie. Cependant, il reste les milices privées comme Wagner, les tchétchènes en moins qui sont en majorité à Koursk.
    La situation n'est pas aussi simple qu'en 2015, quand les russes possédaient plus de marges de manœuvre. Ils sont aussi présents en Afrique, en effet, depuis quelques temps ils ont étendu leur influence notamment sur les anciennes zones françaises dans le Sahel.

    Cette offensive syrienne a bien été calculée par les services militaires occidentaux en temps et en heure. Elle fait suite à l'avertissement russe de l'Oreshnik sur l'usine de Dnipro et à l'intermède présidentiel US qui va durer jusqu'en janvier 2025.
    Cette offensive surprise syrienne va faire durer les choses en Ukraine, juste un peu, elle ne change pas grand chose dans le fond.
    Mark Rutte, secrétaire général de l'Otan, vient de déclarer que Kiev devait encore attendre avant d'entrer en négociation avec la Russie et que l'Otan continuera à l'aider en attendant. Effectivement, 725 millions de dollars US plus 650 millions d'euros allemands cela fait près de 1.4 milliard de dollars d'aides en attendant le retour de Trump.

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