SYRIE : secteur de Deraa, SITREP du 6 décembre 2024 au soir (Rybar)
Dans le sud de la Syrie, dans la province de Deraa, les unités locales ont décidé de ne pas attendre une rébellion des factions armées dites de « l'opposition syrienne » et abandonnent les territoires sans combat. Des processus similaires sont attendus à As-Suwayda.
▪️ Il y a quelques jours, des « cellules dormantes » de
djihadistes se sont activées, augmentant le nombre d'attaques contre les
positions de l'armée syrienne.
▪️ Ce matin, les médias de l’opposition ont diffusé un
ultimatum aux forces gouvernementales : quitter les postes de contrôle dans la
province dans un délai de 72 heures.
Les forces armées syriennes ont immédiatement répondu à cet
appel — quelques heures plus tard, les postes de contrôle dans les localités de
Jasim, Inkhil et Sleyman au nord ont été abandonnés, ce qui a davantage motivé
les combattants.
▪️ Sur les frontières sud de la province, les attaques
contre les postes de contrôle se poursuivent, ainsi que la prise de bureaux des
services de renseignement syriens (moukhabarat) et la multiplication des
manifestations antigouvernementales.
▪️ Un épisode symbolique a été signalé à Bosra al-Harir : en
plein jour, les djihadistes ont capturé un char de l'armée syrienne — une
première dans cette phase actuelle du conflit dans la région. Le soir, des
informations ont fait état de la prise de 12 bases militaires, y compris des
bases de blindés.
Compte tenu de l'affaiblissement actuel des défenses de
l'Armée arabe syrienne (AAS), les forces gouvernementales n'ont ni la capacité
ni la volonté de défendre le sud face à l'insurrection croissante des tribus et
des groupes armés.
Il ne s’agit plus que d’une question de temps avant que
cette déstabilisation ne provoque une perte de contrôle sur la province
d’As-Suwayda, où des protestations anti-Assad se multiplient déjà parmi les
factions druzes et les tribus sunnites.
Traduction : Veille Stratégique
Source : https://t.me/rybar/66087
Bon ben c'est plié.
RépondreSupprimerSoit Assad s'incline soit il dégage.
Grosse gueule de bois dans l'AMC.
Je viens de lire un article d'Alastair Crooke pour qui j'ai toujours eu le plus grand respect.
Ça fait deux articles hallucinants(hallucinés?) qu'il comment.
Carrément Bagdad Bob.
Le mec est en plein déni.
Il n'a pas encore réussi à assimiler la destruction de ce pourquoi il se bat et dont il fait la promotion depuis plus de 20 ans.
C'est assez gênant à voir.
Décidément, cette époque aura été terrible pour les commentateurs.
J'ai vu l'immense Raevsky du Saker, s'enfoncer dans le déni au début de l'OMS, je l'ai vu s'enfoncer dans une espèce de fébrilité malsaine puis carrément dans une dépression avec arrêt des jeux.
J'ai vu Observatus finir par saisir que la chose était largement au delà de ses capacités d'info et d'analyse.
J'ai vu arrêter son blog, probablement sous "pression amicale" mais aussi sous la conscience probable que beaucoup de choses lui échappaient.
J'ai vu Black Mountain exploser complètement en vol sur l'affaire palestinienne et qui vient, lui aussi, de mettre fin à toute publication.
Je vois Martianov, inlassablement radoter exactement la même chose chaque jour.
Reste les baltringues, les partisans, les affairistes et Dieu merci, une paire de bénédictins à la tête froide comme Sylvain.
Merci à Sylvain de nous permettre de ne pas sombrer dans le désespoir sans pour autant se payer de mots et autres châteaux en Espagne.
Bravo.
Par conséquent, les nouveaux dirigeants iraniens pactisent avec Washington ou ont déjà pactisé avec Trump pour le retrait total ou partiel de leurs 5 000 sanctions économiques qui pèsent sur le développement du pays qui a plus de 80 millions d'habitants.
SupprimerCe qu'avait annoncé Trump juste après sa victoire en novembre dernier.
Ceci expliquerait tout le revirement géopolitique dans le Moyen-Orient, les mollahs de Téhéran auraient-ils pris du plomb dans l'aile avec la révolution de palais en cours ??? La succession religieuse déclinante ne serait plus assurée ???
A surveiller le devenir des Houthis au Yémen et leur contrôle sur la mer Rouge. Les bombardements U.S continuent en attendant, ils ne restent plus qu'eux qui pourraient nuire au commerce international et donc au business sous l'égide de Trump.
Les russes gardent une aire d'influence sur le littoral syrien, préservent leurs bases stratégiques et peuvent y abriter Bachar, Lattaquié étant son fief familial historique. Des rumeurs disent qu'il se réfugiera avec sa famille aux Emirats Arabes Unis. La Syrie sera morcelée entre diverses factions, l'arc chiite ou plutôt ses restants seront encore présents en Irak.
La prochaine cible occidentale, l'Afrique, en y mettant le souc comme au Soudan afin de dégager les russes et les chinois, en les pourrissant avec des milices djihadistes comme en Syrie.
ON VERRA BIEN !!!
Damas est donc pris dans un étau !!!
RépondreSupprimerHafez-el-Assad avait une légitimité forte, quoique alaouite, religion très minoritaire en Syrie : son unité de blindés avait bien résisté sur le Golan à l'armée israélienne. Ce qui ne l'empêchait pas d'user d'une répression plus qu'impitoyable, sans doute nécessaire à son maintien au pouvoir.
RépondreSupprimerSon fils Bachar, médecin, n'a assumé ensuite le pouvoir qu'en raison du décès d'un frère aîné. Pas par choix mais pour défendre les alaouites (et autres minorités religieuses menacées). La légitimité de Bachar est nulle et le pays croupit dans ses ruines depuis la guerre civile sans possibilité de se relever. Faute de ressources : les USA et les Turcs et Israël y veillent. La corruption de l'armée est fort ancienne : le trafic de drogue à partir du Liban se faisait au profit des généraux syriens. Donc le régime avait tout de la poire mûre - pourrie plutôt - prête à tomber. Sans soutien extérieur, ce serait vite la fin. Mais ni l'Iran ni l’Irak ni les Russes au moins ne peuvent laisser tomber la poire : trop d'enjeu.
Mon expérience des Syriens : un peuple charmant d'amabilité plusieurs fois millénaire, aussi délicieux que les pâtisseries du souk d'Alep...
En résumé,
RépondreSupprimerà l'Est de la Syrie, vous avez les USA qui poussent des factions dans le territoire syrien et qui agissent directement pour sauvegarder leurs bases militaires illégales au milieu des champs de pétrole syriens.
Au Nord, avec la permission des USA, vous avez la Turquie qui pousse ses pions sur les kurdes le long de sa frontière.
Au Nord, les milices djihadistes sponsorisées par les USA et la Turquie poussent vers la capitale syrienne afin d'entourer les zones d'influence russes avec leurs deux bases militaires stratégiques, la navale à Tartous et l'aérienne près de Lattaquié, qui est aussi le berceau des alaouites, c'est à dire de la famille Assad qui règne en maître sur le pays depuis 1970.
Au Sud vous avez des autres milices qui poussent en direction de la capitale syrienne et dont les voisins sont comme par hasard les israéliens avec le plateau du Golan qui ne leur appartient pas au nom du droit international.
Mais que Trump a reconnu lors de son premier mandat avec Jérusalem comme capitale. Netanyahou a baptisé un mont du nom de Trump pour le remercier avant de le trahir pour sa réélection de 2020.
A qui profite le crime ?
A Erdogan, à Netanyahou, à Biden mais aussi à Trump qui pourra faire pression sur les russes avec l'Ukraine en utilisant la Syrie. Bien joué, étant donné qu'Israël et l'Otan sont nuls sur le terrain des affrontements on prend des proxy pour faire le sale boulot comme d'habitude.
Situation désespérée ?
RépondreSupprimerQue Bachar Al Hassad se souvienne Constantin ou Clovis qui étaient dans la même situation.
Vous allez dire que je chicane mais j'ai énormément de mal à saisir l'analogie.
SupprimerConstantin était le patron d'un empire régnant encore sur le monde connu et ayant dominé le monde connu depuis quatre siècles, assis sur des institutions en béton, une armée sans aucun équivalent et la survie de son état ne dépendait pas du bon vouloir de puissances extérieures.
Quant à Clovis, c'était un chef(pas un roi) de guerre germanique, à la tête de quelques milliers de redoutables soldats liés à lui par le célèbre et incomparable serment guerrier d'homme typique germanique unique dans l'Histoire. Et ça avait beau être une crapule d'une cruauté et d'une fourberie sidérante, l'église catholique romaine, sans état( tous les autres Germains étaient d'obédience d'Arius), a considéré qu'il représentait son salut et a mis tout son maillage territorial et son contrôle des âmes à son service pour créer le premier royaume catholique latin.
Rien de tel chez Assad, rejeton purement intello( pas guerrier du tout), présidant un état Frankenstein disparate lié par la matraque et la corruption maintenu en vie par perfusion étrangère.
NachDenkSeiten 6 décembre 2024 :
RépondreSupprimer« L’argent et le matériel de l’aide allemande à Kiev ont-ils fini dans les mains des associations djihadistes HTS en Syrie ?
« La partie ukrainienne a déclaré, avec une fierté à peine dissimulée, avoir entraîné les groupes djihadistes (...), qui mènent depuis fin novembre une offensive contre les troupes gouvernementales syriennes, aux tactiques de combat et à l'utilisation des armes militaires [et des ] drones de combat improvisés équipés. Dans ce contexte, le NachDenkSeiten a voulu savoir si (...) cette action de Kiev relève également de la « défense de nos valeurs » et si le gouvernement fédéral peut exclure que l'argent et le matériel envoyés en Ukraine aient été utilisés (...) pour soutenir les djihadistes »
Le Kyiv Post, en anglais, régulièrement utilisé par les services secrets ukrainiens comme plateforme de diffusion « exclusive » exalte en effet la coopération avec des groupes djihadistes locaux en Syrie et en Afrique subsaharienne. Par exemple :
https://www.kyivpost.com/post/39074
https://www.kyivpost.com/post/23722
Lors de la conférence de presse gouvernementale allemande du 4 décembre 2024, NachDenkSeiten a posé la question de l'emploi en Syrie et en Afrique subsaharienne de l'argent et du matériel allemand envoyés en Ukraine. La réponse gouvernementale peut être qualifiée d’évasive. Les interlocuteurs du journal ne semblent pas au courant. Syrie et Ukraine, et pas que, un même champ de bataille ? Plus que vraisemblable.
J'aime beaucoup le lyrisme moyen-oriental.
RépondreSupprimerOn a Erdogan qu'il nous dit qu'il soutien l'intégrité de la Syrie. Excellent.
Et aujourd'hui, on a les Iraniens qui nous chantent que "si y a besoin" l'Iran est prête à envoyer du monde. Si y a besoin... Leurs hommes ont lâché Alep au nord et Deir Er Zor au nord, Hama est tombée, le régime a perdu le sud, et les Iraniens nous disent "si y a besoin".
Excellent.
On pourra noter que pour l'instant, on n'a pas d'infos comme quoi les bases russes seraient sérieusement menacées.
La Syrie n'avait jamais existé, elle va retourner dans les limbes impériales dans lesquelles elle a toujours vécu depuis la nuit des temps.
Il n'y a ni nation, ni patrie ni histoire spécifiquement syrienne.
Bout de l'empire français, bout de l'empire ottoman, bout du Califat, bout de Byzance, bout de Rome, bout des miettes macedoniennes, bout de l'empire perse, assyrien . Rien pour lier la sauce.
La presse :
RépondreSupprimer« Syrie: Erdogan accentue la pression sur Damas en affichant son soutien à l'avancée des rebelles
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souhaité, ce vendredi 6 décembre, que l'avancée des rebelles en Syrie se « poursuive sans incident ». La Turquie (...) a donné son accord tacite à cette vaste offensive anti-régime qui se poursuit actuellement vers Homs, après la chute, ces derniers jours, d'Alep et Hama.»
La Turquie d'Erdogan changerait à son gré et selon ses seuls intérêts un régime arabe ? Difficile à avaler, cette extension indue du panturquisme façon Empire ottoman, pour les autres pays arabes, par ailleurs tout autant menacés par le djihadisme qu'Assad.
N'empêche, quand on y pense, presque un quart, UN QUART, 25% de la population syrienne est exilée.
RépondreSupprimerUn quart.
Depuis 10 ans.
Dont plus de trois millions à préférer la condition sordide d'un camp de réfugiés au retour à la maison.
C'est dire s'ils tiennent à leur pays.
Autre considération.
Si le monde a été capable de recevoir cinq millions de Syriens, cela posera-t-il un problème insurmontable de ventiler une paire de millions de Palestiniens.
Peut être même qu'on veut hater le retour des réfugiés syriens pour faire la place aux Palestiniens. Je vais loin mais toute cette boue de m... et de sang me donne le vertige.
Quand on prend en compte la déclaration du responsable qatari à Doha menant les négociations entre les trois puissances régionales sur le devenir de la Syrie, on comprend que tout le monde a lâché Bachar et que tout le monde serait d'accord pour se partager ce qui reste de la Syrie qui deviendra une mosaïque découpée en zones d'influence qui seront négociées lors de cette même conférence.
RépondreSupprimerLa première milice djihadiste qui arrive à Damas pourrait remporter la part du lion, la course est lancée.
Pour en revenir à cette fameuse base navale russe en Syrie, je me demande si cette base a vraiment une importance stratégique pour les russes.
RépondreSupprimerTrop faible pour jouer un role quelconque en temps de guerre car presque impossible à ravitailler ( les Détroits, Gibraltar et Suez seraient fermés à la marine russe ) elle ne fait que dévorer des resources un temps de paix.
Peut être les russes feraient bien de laisser tomber même si cela est dur pour le prestige.
Que vaut une base en pays ami quant l'ami est même incapable de se défendre contre quelques milliers de mercenaires ?
Comme disait je ne me rappelle plus qui, qui défend tout ne défend rien.
Faut savoir lacher prise et se concentrer sur l'essentiel.
Et l'essentiel russe n'est surement pas en Méditerranée.
Votre raisonnement tient debout, mais la Russie peut-elle toujours alors prétendre à une influence en Afrique si elle perd toute présence dans le passage méditerranéen ?
Supprimer@Histoire sans fin
SupprimerEn fait c'est vital. Depuis 1703 et la création du Port sur la Baltique et de la ville de Saint Pétersbourg par Pierre le Grand les russes cherchent les accès aux mers chaudes pour développer leur commerce et le pays d'un point de vue économique. Les russes étaient coincés par les glaces toute l'année, impossible de commercer par bateau, et les terres sont tellement immenses et les conditions climatiques tellement épouvantables que les pertes commerciales durant les voyages terrestres étaient trop importantes, donc c'était pas rentable. L'Alaska était trop loin et ne rapportait rien c'est pour cela qu'elle fut vendue aux USA au XIXème siècle. Dans le même temps ils ont créé le comptoir de Vladivostok sur le Pacifique dans des eaux plus rentables économiquement.
A la fin du XVIIIème siècle avec la conquête de la Crimée par la grande Catherine et après s'être foutu sur la tronche avec l'empire ottoman d'innombrables fois, l'accès à la mer Noire fut sécurisé ouvrant accès à la Méditerranée. Une flotte militaire nationale est chargée de surveiller son commerce maritime, d'où l'implantation du port militaire de Sébastopol depuis cette période. Ce qui explique en partie le référendum en Crimée en 2014, ce pourquoi aussi la Crimée est sacrée.
La présence militaire russe dans le port de Tartous en Syrie date de 1971, mais il fut abandonné dans les années 90 pour mieux y retourner en 2012, c'est à dire au retour de Vladimir.
Il a beaucoup servi pour la reconquête militaire syrienne dès 2015 comme base logistique arrière, les russes ont même déployé leur seul porte-aéronefs à cette occasion avec sa force aéronavale qui a bombardé des positions djihadistes en Syrie.
En 2020, Poutine a signé un accord avec le Soudan pour installer un port militaire en mer Rouge mais avec la guerre en cours c'est pas possible.
Depuis 2012, Poutine songe à installer un port militaire en Libye mais la présence d'Erdogan et l'instabilité du pays l'empêche de le réaliser.
Poutine n'a que Tartous pour le moment et le port de Sébastopol a déménagé à cause de la guerre en Ukraine pour se retrouver à Novorossiysk. C'est toujours aussi mince.
Alors il a décidé de développer la route commerciale de l'Arctique grâce à sa nouvelle flotte de brise-glaces atomiques qu'il est en train de construire comme ceci il aura la paix car personne sur terre ne maîtrise ce savoir faire, cette nouvelle route maritime sera donc entièrement privatisée, le monopole rêvé.
Pourquoi les Houthis ont plus la paix dans la région alors que les USA les surveillent de très très près ? Parce que la mer Rouge ne représente rien pour le commerce maritime américain. Certes c'est un problème pour les israéliens mais il leur reste la mer Méditerranée. Aux USA, c'est l'Atlantique mais surtout le Pacifique qui sont vitaux. Cependant, il faut surveiller l'océan Indien car c'est là où transite aujourd'hui la plus grande partie du trafic maritime mondial. Donc le partenariat avec l'Inde est sacré.
Si leur maillage militaire naval dans la région peut gêner les chinois, les russes et les européens, c'est tant mieux.
@ Histoire sans fin 2
SupprimerPour reprendre l'importance des ports militaires, le Port de Saint Pétersbourg et celui de Kaliningrad accueillent la flotte russe de la mer Baltique. Mer devenue quasi privée car elle s'est transformée à 100% en un lac otanien avec l'entrée de la Suède en 2023 grâce à la signature de la Turquie. Turquie qui a la main depuis 1936, grâce à la convention de Montreux sur le détroit des Dardanelles, c'est à dire le verrou d'entrée et de sortie de la mer Noire.
La Mer Baltique, c'est là où on a coupé Nord Stream en septembre 2022 et les russes n'ont rien pu faire, ils ont constaté les faits.
Ce n'est pas un endroit d'avenir pour le Kremlin.
Depuis les options sont limitées pour Vladimir dans ce secteur maritime d'autant que les allemands viennent d'acheter 8 Boeing 737 Poséidon pour surveiller tout ce domaine maritime et bien plus en réalité.
Si on reprend la nouvelle route maritime arctique, pour aller vers l'Atlantique c'est le pied, on débouche en plein océan par le Nord, les sous marins nucléaires russes passant sous la banquise pour ne pas se faire repérer.
De plus le chemin est plus court que de passer par le cap de Bonne Espérance d'où l'intérêt économique, mais faut passer par le détroit de Béring pour rejoindre le Pacifique à cette condition. Et là c'est surveillé, et de plus en plus près, il y a déjà de la chamaillerie dans l'air dans cette zone entre les USA, le Canada et la Russie, c'est chaud en ce moment.
Le port de Vladivostok est plus sécurisant mais l'étau se resserre aussi avec l'Otan, le Quad, les Five Eyes, c'est à dire le Japon, la Corée du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, ce pourquoi l'alliance russe avec la Corée du Nord à proximité est importante au niveau maritime.
Heureusement qu'il y a la Chine comme poids lourd dans le secteur Pacifique, elle occupe du monde et en occupera de plus en plus, c'est bien pour la Russie.
La Russie est bien entourée, et ses ports militaires le sont aussi, et on l'empêche de s'installer militairement à travers les mers et les océans pour se développer économiquement.
A Mourmansk elle a un peu la paix sauf que la dernière fois des drones ukrainiens sont venus perturber la sérénité ambiante portuaire comme en mer Caspienne où elle dispose d'une petite flotte. Cette mer fermée où les USA ne peuvent pratiquer un embargo maritime va devenir le terrain de fortes tensions à l'avenir si des anciennes républiques socialistes soviétiques ayant accès à cette mer fermée changent de camp ou abandonnent leur fragile neutralité.
Les drones envoyés sur Mourmansk et en mer Caspienne sur des ports militaires russes étaient une simple piqure de rappel venant du camp du bien pour dire à Vladimir :" Dorénavant nulle part t'auras la paix, car tu n'es plus en sécurité".
@Mr.Cyclopède.
SupprimerPoutine avait deux autres bases militaires étrangères, une à Cuba et l'autre au Vietnam, il les a fermées en 2002, cause : économie russe exsangue.
Aujourd'hui il serait content de les récupérer.
Je vois l'influence russe en Afrique comme un courtier en armes et surtout en blé et non pas comme un intervenant dans les guerres tribales qui ne finiront jamais de toute façon.
SupprimerFaut pas reproduire les fautes des USA qui ont des soldats partout mais qui perdent toutes leurs guerres.
Les russes essaient de vendre de la centrale nucléaire en Afrique, cela développe des relations sur le très long terme.
Supprimer@ Zeche
SupprimerLe problème est que la méditerranée est une mer fermée, et c'est pas les russes qui en ont les clés.
Si les russes conservent cette base, ils vont dépendre des barbus donc des turcs et être soumis à un chantage continuel.
Tout le monde peut commercer en temps de paix, pas besoin de bases.
Et cette base navale serait indéfendable en temps de guerre.
Plutôt que de gaspiller des ressources inutilement, peut être devraient ils bombarder les pont sur le Dniepr et finir la guerre en Ukraine.
Ça fait combien de fois que les russes essaient de prendre pied en méditerranée ?
Et ça n'a jamais fonctionné.
Les russes ont des hydro carbures, du blé, de l'uranium et des engrais à vendre à profusion, c'est un levier bien plus puissant qu'une petite base navale.
@Histoire sans fin.
SupprimerSi vos ressources ne peuvent pas circuler à travers les océans à quoi servent vos ressources ? Elle vous rapporteront toujours moins, si elles circulent moins par voie maritime et donc il faut pouvoir les sécuriser sur ces parcours.
Le seul verrou en Méditerranée ce sont les Dardanelles avec la main mise turque, il est verrouillé à cause de la guerre en Ukraine actuellement.
Gibraltar, les anglais surveillent, mais ils ne peuvent pas fermer le détroit, sauf en cas de guerre.
C'est comme en mer Baltique personne n'a le droit de verrouiller les détroits, ce sont des eaux internationales, sauf en cas de guerre.
L'Egypte pourrait fermer le canal de Suez dans un cas de grave crise internationale. Or il lui rapporte en temps normal 9 milliards de dollars de droit de passage à l'année, aucun intérêt et en ce moment il est en berne à cause des Houthis.
L'Egypte ne fermera pas le passage aux russes qui viennent de lui mettre en route une centrale nucléaire clef en main, la première d'Afrique.
En ce moment les Houthis font passer les bateaux russes et chinois par le détroit de Bab El Mandeb, mais les bateaux occidentaux sont fortement chahutés. C'est nous qui sommes pénalisés à l'heure actuelle.
Quant aux USA, ils font semblant de défendre leurs intérêts parce que la mer Rouge ne représente quasiment rien dans leurs transactions commerciales maritimes planétaires.
Par contre fermez le détroit de Malacca et vous allez voir la réaction des USA dans la minute.
Suivant les dernières analyses.
RépondreSupprimerC'est bien la Turquie qui est à la manœuvre avec son armée syrienne du Nord et elle a entrainé les unités HTS militairement ces dernières années.
Toutes ces actions sont coordonnées, la Syrie tel qu'elle existait n'existe plus, elle va être atomisée.
Bachar est resté psychorigide face à toutes les propositions d'Erdogan en relation avec tous les réfugiés syriens qu'elle détient et qui sont reniés par la population turque ce qui pose un problème de politique interne au sultan d'Ankara.
Assad ne s'est pas réarmé, donc l'armée régulière syrienne ne vaut rien, même pas un drone en stock.
Les russes et les iraniens sont très mécontents de l'attitude de Bachar, ils vont au charbon mais les manœuvres djihadistes sont si rapides que cela va être difficile de les stopper surtout que la région au Sud de Deraa s'est révoltée et monte sur Damas qui est pris dans un étau à présent.
Erdogan en profite pour nettoyer la zone des kurdes syriens le long de sa frontière qui pactisent avec ceux résidant dans l'Est et le Sud de la Turquie, alors que ceux à l'Est de la Syrie pactisent avec les USA et n'ont pas de contacts avec les turcs.
Bachar va se faire lâcher ou lyncher, il se pourrait qu'il quitte le pays par la petite porte dans les prochains jours.
Les russes ne peuvent pas mettre les moyens militaires comme en 2015 à cause de l'Ukraine mais se battront ou négocieront pour garder leurs bases stratégiques sur le littoral syrien, c'est vital pour eux, sinon il perdrait très gros sur ce coup, va falloir négocier avec les turcs, pas le choix.
Quant à l'Iran, elle est en train de perdre son arc chiite régional et son influence, le Hezbollah est isolé comme jamais car il ne peut plus recevoir de ravitaillement par la Syrie.
Les israéliens qui suivent de près les opérations en Syrie, vont ils en profiter pour violer le cessez-le-feu afin d'en remettre une couche dans le Sud du Liban alors que les forces du Hezbollah s'affaiblissent ?
Les USA sont ravis, cela affaiblit les russes, ils sont dans une position délicate désormais avec l'ouverture de ce nouveau front.