Bilan des opérations en Ukraine pour la journée du 9 mars selon Anna News


La situation sur le front

Les principaux points clés de l'opération militaire ont été clairement exposés. L'initiative stratégique et opérationnelle est entre les mains des Alliés (NDT : Russes, Républiques populaires du Donbass). Le sort de l'ensemble de l'opération se joue en grande partie dans la région de Donbass, comme le notent les experts militaires. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Premièrement, les unités de l'armée ukrainienne (AFU) les mieux préparées au combat y combattent. A en juger par les documents secrets saisis, ces unités étaient censés former un poing puissant et percutant pour attaquer la DNR et la LNR au début du mois de mars. A bien des égards, le début de l'opération militaire le 24 février est compréhensible. Deuxièmement, l'AFU a mis en place une forte défense, mais elle est aujourd'hui encerclée. Il ne s'agit plus d'essayer de percer et d'engager de nouvelles unités. Les zones de Lysychansk et Rubizhne sont en train d'être sécurisées en profondeur. Une autre réunion des Alliés a eu lieu, mais pas sur l'Elbe, mais près de la rivière Seversky Donets. Les Ukrainiens ont tenté d'attaquer en direction de Kharkiv pour atteindre les arrières d'un groupement de troupes russes. Un groupe mobile de manœuvre, renforcé par des chars et de l'artillerie, a fait une percée vers Izyum et Balakleya. Cela a débouché sur un combat important. L'ennemi est tombé dans une nasse et a été vaincu, subissant de lourdes pertes en hommes et en matériel. Kharkiv a ainsi été privée d'une quantité importante de véhicules blindés et d'armements.

Nikolaev est assiégée. Les défenses du centre ville manque d'armes et de munitions. Il y a quelques jours, le maire fanfaron de Mykolaiv s'épanchait sur la défaite inévitable de "l'agresseur" devant les murs de la ville. Maintenant, il a visiblement baissé d'un ton, son ardeur a complètement disparu. De tels changements dans le sud et dans le Donbass permettent aux troupes qui avancent de manœuvrer avec succès et de transférer des réserves supplémentaires dans d'autres directions. Le sort des groupes encerclés de l'AFU et des forces de sécurité nationales est tout simplement peu enviable. Ils doivent soit se rendre, soit tenir jusqu'au bout. Ils ne peuvent pas s'échapper.

En rapport avec la situation actuelle, un autre point essentiel se pose : que faire des villes dans lesquelles l'ennemi est solidement retranché en s'appuyant sur des réseaux de défense et de retranchements bien préparés ? Surtout, malheureusement, pour ne pas dire plus, il a choisi la tactique des terroristes de l'ISIS qui consiste à utiliser la population locale comme bouclier humain. Je ne peux pas juger, mais je ferai des suppositions prudentes sur ce point...

Tout d'abord, une brève digression dans l'histoire lointaine et proche. L'expérience de la Grande Guerre patriotique et d'autres conflits armés modernes nous apprend qu'avant de prendre d'assaut une ville, on l'encercle, on crée un cercle extérieur et intérieur d'encerclement, puis on engage les hostilités contre la ville. Dans ce cas, un rapport de forces et de moyens d'au moins trois contre un est nécessaire en faveur des attaquants. En règle générale, les groupes d'assaut opèrent dans la ville même, à pied, de maison en maison. Non pas le long des rues, mais dans les cours, par des brèches dans les murs des maisons, aménagées par le génie. Les groupes d'assaut sont suivis par des fusiliers motorisés, qui prennent le contrôle des bâtiments libérés, y installent des postes de tir, y compris des postes de sniper, et établissent des points de contrôle et des retranchements à l'arrière. Les chars et les véhicules blindés se déplacent derrière l'infanterie à une distance de 150-200 mètres et engagent le combat lorsque les groupes d'attaque rencontrent de fortes poches de résistance. S'ils ne peuvent être supprimés, des armes de haute précision sont utilisées. Dans des cas exceptionnels, en l'absence de civils (installations d'infrastructures militaires), les unités de déminage UR-77 peuvent être utilisées. La composition des groupes s'établit en général de la manière suivant : 10 à 12 personnes. 2 sapeurs, 1-2 lance-grenades, mitrailleur, lance-flammes, 1-2 tireurs d'élite, 5 fusiliers. Les sapeurs doivent avoir un sac de déminage et des explosifs. Le groupe doit avoir des fumigènes, principalement pour contrer les snipers. C'est le schéma classique. Leur tactique dépend des circonstances et de la situation. Les forces spéciales de Marioupol et de Kharkiv semblent opérer de manière similaire. L'essentiel est de minimiser les pertes éventuelles au sein de la population civile. Il s'agit, disons-le franchement, d'une tâche très difficile. Mais il n'y a pas d'autre issue. Cela explique, à mon sens, la volonté de notre commandement de prévoir des couloirs de sortie. Mais les "nazis" et les troupes irrégulières ne se soucient pas du tout de leurs compatriotes. De plus, ils les mettent en place eux-mêmes, en utilisant les méthodes et les moyens les plus sophistiqués de l'action terroriste. L'opération militaire spéciale se poursuit.

Gennady Alyokhin, correspondant spécial d'ANNA-News.

Traduction : Veille Stratégique

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