Point de situation pour la journée du 18 mars (South Front)

Le 18 mars, les forces conjointes de la Fédération de Russie et de la L/DPR ont obtenu quelques résultats tactiques dans des zones stratégiquement importantes.

De violents combats de rue se poursuivent dans la ville de Marioupol. Les forces de la DPR continuent d'avancer, et signalent des succès significatifs dans le district de Levoberezhny. L'administration locale du district est maintenant sous le contrôle de la DPR. L'aéroport de Marioupol, situé à la périphérie ouest de la ville, est passé sous le contrôle de la DPR.

Les affrontements ont atteint l'usine Azovstal, où les bataillons nationalistes ont établi d'importantes fortifications. La zone industrielle d'Azovstal reste actuellement l'un des derniers véritables bastions des forces de Kiev à Marioupol. Des frappes aériennes massives ont touché l'usine aujourd'hui.

Le ministère russe de la Défense confirme que de nombreux combattants ukrainiens tentent de quitter la ville déguisés en civils. Au cours des deux derniers jours, plus de 200 militants habillés en civil ont déserté la ville par les couloirs humanitaires en direction de Zaporozhye. Certains d'entre eux ont réussi à s'échapper en petits groupes vers Zaporozhye.

"93 d'entre eux ont été liquidés pendant la nuit, la localisation des autres a été établie grâce aux conversations radio. La question de leur élimination est une question de temps", a déclaré le chef du Centre de contrôle de la défense nationale de la Fédération de Russie, le colonel-général Mikhail Mizintsev.

Ceux qui sont restés à Marioupol attendent l'aide des troupes ukrainiennes déployées sur les lignes de front du Donbass. Toutefois, les développements militaires actuels au nord de Marioupol rendent impossible toute contre-offensive de l'armée ukranienne (AFU). La réponse officielle de Kiev aux combattants nationalistes de Marioupol a été négative.

À leur tour, le 18 mars, les responsables militaires russes ont affirmé qu'ils étaient prêts à libérer les nationalistes de Marioupol pour sauver la ville et les civils. Cette affirmation a également été faite par le chef du Centre de contrôle de la défense nationale de la Fédération de Russie, le colonel-général Mikhaïl Mizintsev.

"Nous avons lancé un appel officiel aux autorités de Kiev et leur avons dit il y a deux jours que nous étions prêts à ouvrir des couloirs humanitaires et à libérer tous les bandits dans n'importe quelle direction afin de sauver la ville et la population de ces soi-disant martyrs, qui se sont déjà glorifiés en faisant exploser un jardin d'enfants, deux écoles, une maternité et un bâtiment de théâtre dramatique", a-t-il déclaré.

Selon Mizintsev, la partie russe a reçu un refus des responsables de Kiev. Les bataillons nationalistes représentent également une grande menace pour l'administration actuelle de Kiev, il n'est donc pas surprenant qu'il n'y ait aucun progrès dans le processus de négociation entre Moscou et Kiev tant que la ville de Marioupol, où les principales forces nationalistes ukrainiennes ont été bloquées, n'aura pas été sécurisée.

Après la sécurisation des faubourgs de la ville par les forces conjointes de la RPD et de la Russie, l'évacuation massive des civils se poursuit sans aucun soutien de Kiev. Les résidents locaux confirment que les nationalistes ukrainiens ont ouvert le feu sur les civils. Ils rapportent également que des spécialistes anglophones corrigent les tirs des militants ukrainiens depuis les zones résidentielles de la ville. 

Les unités de la milice populaire de la LPR, poursuivent l'offensive dans les faubourgs orientaux de Severodonetsk, elles ont avancé de 2 kilomètres supplémentaires. 

Le village de Rubezhnoye est sous le contrôle de la LPR. Les affrontements se poursuivent dans la périphérie sud.

Après la récente prise du village de Popasnaya par les forces de la LPR, celles-ci n'ont pas été en mesure de repousser l'ennemi plus loin du village depuis plusieurs jours. Les affrontements autour de Popasnaya se poursuivent.

Dans la direction sud des lignes de front du Donbass, les forces armées de la Fédération de Russie poursuivent leur offensive, et ont avancé de 6 kilomètres supplémentaires au cours de la journée. Elles ont atteint les localités de Novoukrainka, Shakhterskoye.

Dans la zone située au nord d'Ugledar, les troupes russes ont pris le contrôle du village de Zolotaya Niva et sécurisé la majeure partie de la route Ugledar-Velikaya Novoselka. Le front se déplace en direction de Maryinka-Kurakhovo. L'AFU aurait quitté la ville d'Ugledar. Mais l'entrée des forces russes dans la ville n'a pas non plus été signalée. Elles se déplacent davantage en direction du nord, poursuivant l'encerclement du groupement ukrainien dans la région de Donbas.

Aucune percée significative n'a été réalisée dans la région de Donetsk. Les forces de la RPD progressent vers Kurakhovka. Les troupes de la RPD soutenues par les forces armées russes continuent de prendre d'assaut la ligne de défense des forces de Kiev à Maryinka, Avdiivka et Verkhnetoretskoe. Alors que certaines unités avancent directement depuis Alexandrovka, d'autres forces de la RPD frappent les positions de l'AFU depuis les flancs.

Le bombardement des zones résidentielles de Donetsk par l'artillerie ukrainienne se poursuit. Quatre femmes ont été tuées à la suite d'une autre frappe de l'AFU sur la région de Donetsk. L'incident a eu lieu dans le microdistrict de Tekstilshchik. Un obus d'obusier de 152 mm a touché l'administration du marché local située dans l'un des bâtiments. Il a été tiré depuis Krasnogorovka, qui est sous le contrôle de l'AFU.

Pendant ce temps, la situation à Izyum semble changer. Pendant plusieurs jours, les combats se sont poursuivis dans la périphérie sud de la ville. Les troupes russes auraient réussi à couper la route vers Slavyansk. Le sort du groupe des forces de Kiev à Izyum est prédéterminé. La situation dans la ville se stabilise, et la ligne de front s'éloigne des bâtiments résidentiels. En témoignent les nombreux reporters qui sont désormais déployés dans la ville.

À Kharkiv et autour de la ville, l'AFU a subi des pertes importantes à la suite d'attaques de missiles et de frappes aériennes menées par les forces aérospatiales russes.

Il n'y a pas eu de changements majeurs autour des villes de Kiev, Tchernihiv et Sumy. Les affrontements se poursuivent dans les mêmes zones autour de la capitale. Aucune avancée d'aucune des parties n'a été signalée. Les unités russes visent principalement à renforcer leurs positions dans la région et ne sont pas pressées d'encercler la capitale.

Les forces armées de la Fédération de Russie ont détruit un parking d'avions de combat à l'usine d'aviation de Lviv et des dépôts d'armes de haute précision. Une autre frappe a touché un entrepôt de carburant et de lubrifiants dans la ville de Sumy.


Dans la région de Mykolaiv, les Russes visent à couper la route nord vers Novaya Odessa. Des combats ont été signalés au nord de la ville. Leurs résultats ne sont pas clairs.

On rapporte que les forces de l'AFU ont lancé une contre-attaque depuis Nikolaev en direction du sud-est. L'AFU a atteint la région de Kherson, et a été arrêtée à environ 40 km de la ville. Pendant ce temps, l'armée russe a avancé en direction du nord.

L'Ukraine a lancé un certain nombre de missiles sur des zones résidentielles de la ville de Marioupol, qui est sous le contrôle des forces russes. Les forces de défense aérienne russes ont intercepté la quasi-totalité des missiles, y compris un autre Tochka-U. Plus tard, les Iskander ont détruit les lanceurs qui étaient situés au sud de Zaporozhye.

Peu après le bombardement des civils, les missiles russes ont détruit des installations militaires de l'AFU dans les banlieues de Nikolaev et de Voznesensk. Des dizaines de militaires de l'AFU ont été tués. Comme dans le cas d'une frappe sur la base militaire des AFU à Yavoriv, où étaient basés des "volontaires" étrangers, les frappes sur les bases militaires dans diverses régions d'Ukraine n'ont pas seulement une signification militaire, mais aussi un impact psychologique important.

La menace d'un débarquement d'un assaut russe à Odessa demeure. Par conséquent, lesforces armées ukrainiennes sont contraintes de renforcer leur regroupement dans la zone de la ville, où elles ne sont pas impliquées dans des opérations militaires, mais en même temps, elles ne peuvent pas se déplacer pour soutenir les forces de l'AFU à Mykolaiv ou dans d'autres zones. Pendant ce temps, les mines de l'AFU installées sur les plages de la ville d'Odessa il y a quelques semaines commencent à exploser, augmentant ainsi la menace pour la vie des civils.

Le 18 mars, le ministère russe de la Défense a mis en garde contre une nouvelle provocation préparée par le régime de Kiev. Le SBU a miné un hôpital de la ville de Dnepropetrovsk et prévoit de faire exploser le bâtiment pendant le vol d'un avion russe au-dessus de la ville.

Traduction : Veille Stratégique

Lien vers article original : https://southfront.org/war-in-ukraine-day-23/

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