Point de situation militaire établi par l'ISW pour la journée du 11 mars
L'ISW (think-tank conservateur) a publié son évaluation sur la guerre en Ukraine à 17h30 (EST) le 11 mars
Les forces terrestres russes qui tentent d'encercler et de prendre Kiev ont entamé une nouvelle pause pour réapprovisionner et rééquiper les unités de combat le 11 mars après l'échec des attaques du 8 au 10 mars. Les forces russes semblent également être largement dans l'impasse autour de Kharkiv. Les avancées russes de la Crimée vers Mykolayiv et Zaporizhya et dans l'est autour de Donetsk et Lugansk n'ont pas progressé au cours des dernières 24 heures, et les forces russes dans le sud sont confrontées à des problèmes croissants de moral et d'approvisionnement. L'état-major ukrainien a affirmé que la Russie n'a pas réussi jusqu'à présent à atteindre ses objectifs territoriaux et qu'elle se tournera probablement de plus en plus vers des frappes sur des cibles civiles et des opérations psychologiques pour saper le soutien de la population civile au gouvernement ukrainien. Les opérations offensives russes non coordonnées et sporadiques contre les principales villes ukrainiennes confirment l'évaluation de l'état-major ukrainien selon laquelle les forces russes sont confrontées à des problèmes croissants de moral et d'approvisionnement et ont perdu l'initiative. L'état-major ukrainien a déclaré le 11 mars que les forces ukrainiennes "se défendent activement et mènent des contre-attaques réussies dans toutes les directions", mais n'a pas précisé où les contre-attaques signalées ont lieu.
Le Kremlin cherche vraisemblablement à accroître sa puissance de combat en entraînant la Biélorussie dans la guerre et en s'appuyant sur des "mercenaires" syriens, en plus des efforts en cours pour remplacer directement les pertes russes au combat par des conscrits qui ne seront probablement pas assez bien entraînés ou motivés pour générer une nouvelle force de combat efficace. Poutine serait en train de procéder à une purge interne parmi les officiers généraux et du personnel des services de renseignement et de recalibrer l'effort de guerre de la Russie pour soutenir les opérations de combat bien plus longtemps que le Kremlin ne l'avait initialement prévu (NDT : aucune confirmation de cette information par d'autres sources). La Russie a probablement besoin d'une nouvelle vague de réservistes ou de recrues aptes au combat dans un court laps de temps pour atteindre ses objectifs en Ukraine, mais il est peu probable qu'elle soit en mesure de générer une telle vague. Des avions russes ont probablement mené une tentative d'attaque sous faux drapeau sur le territoire biélorusse le 11 mars. Le Kremlin fait probablement pression sur la Biélorussie pour qu'elle entre en guerre en Ukraine afin de soutenir les forces russes, bien que le président biélorusse Loukachenko tente probablement de retarder ou d'empêcher son entrée en guerre afin d'éviter les coûteuses sanctions occidentales et les pertes au combat de la Biélorussie. Le Kremlin a en outre annoncé le 11 mars son intention de déployer des combattants étrangers, dont jusqu'à 16 000 combattants syriens, en Ukraine. Il est très peu probable que le Kremlin abandonne son effort principal continu pour encercler et capturer Kiev et continuera à alimenter cette opération en remplacements et en renforts.
Principaux points à retenir
Les opérations russes autour de Kiev sont restées largement au point mort au cours des dernières 24 heures et les forces russes ont effectué une nouvelle pause pour réapprovisionner et rééquiper les unités de la ligne de front.
Les forces russes n'ont pas conquis de nouveaux territoires dans le nord-est de l'Ukraine et pourraient redéployer les forces qui attaquent l'est de Kiev pour se défendre contre les contre-attaques ukrainiennes dans l'Oblast de Sumy.
Les forces russes restent bloquées et tentent de réduire Marioupol par le siège et le bombardement.
Les forces ukrainiennes ont stoppé les avancées russes au nord et à l'ouest de la Crimée, alors que les forces russes sont confrontées à des problèmes croissants d'approvisionnement et de moral.
L'aviation russe a probablement mené une tentative d'attaque sous faux drapeau sur le territoire biélorusse le 11 mars dans le but d'attirer la Biélorussie dans la guerre.
Le Kremlin a annoncé son intention de déployer des combattants étrangers, dont jusqu'à 16 000 combattants syriens, en Ukraine.
Poutine aurait licencié plusieurs généraux et fait arrêté des officiers de renseignement du FSB dans le cadre d'une purge interne.
Les forces ukrainiennes ont tué le commandant de la 29e armée russe. Le nombre élevé de victimes parmi les officiers généraux russes indique la mauvaise qualité du commandement et du contrôle russes, ce qui oblige les généraux russes à se déployer à l'avant et à risquer le feu ukrainien pour commander leurs forces.
Les opérations de l'armée de l'air et de la défense aérienne ukrainiennes continuent d'entraver la manœuvre des forces terrestres russes en limitant probablement l'appui aérien rapproché russe et en exposant les forces mécanisées russes aux attaques aériennes et d'artillerie ukrainiennes.
Le Kremlin a déployé trois efforts distincts de génération de forces le 11 mars.
Le Kremlin a mené une attaque probablement sous faux drapeau contre le Belarus et a continué à faire pression sur le président biélorusse Alexandre Loukachenko pour qu'il fasse participer les forces biélorusses à la guerre ;
Le Kremlin a annoncé son intention de déployer des combattants syriens en Ukraine.
Le Kremlin a augmenté les déploiements de réservistes russes et de remplaçants individuels pour remplacer les pertes croissantes, y compris parmi les officiers généraux.
1. Des avions russes ont probablement (NDT : aucune confirmation de cette information sur d'autres sources) mené une tentative d'attaque sous faux drapeau sur le territoire biélorusse le 11 mars. Le Kremlin fait probablement pression sur la Biélarussie pour qu'il entre dans la guerre en Ukraine afin de soutenir les forces russes. Le président biélorusse, M. Loukachenko, tente probablement de retarder ou d'empêcher son entrée en guerre afin d'éviter de coûteuses sanctions occidentales et des pertes au combat pour le pays. Les autorités ukrainiennes ont signalé à 14h30, heure locale, le 11 mars, que deux avions russes avaient pénétré dans l'espace aérien ukrainien avant de revenir en Biélorussie et de lancer une frappe aérienne contre la ville biélorusse de Kopani. Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a en outre déclaré le 11 mars que l'Ukraine est "pleinement confiante" que l'aviation russe se prépare à frapper plusieurs localités biélorusses, dont Kopani, depuis l'espace aérien ukrainien pour forcer les dirigeants biélorusses à se joindre à la guerre de la Russie en Ukraine. Les forces russes n'ont pas mené d'autres attaques sous faux drapeau à la date de cette publication. Le ministère biélorusse de la Défense a nié que les frappes aient eu lieu. Le Centre d'État ukrainien pour les communications stratégiques a déclaré séparément que "selon les données préliminaires, les troupes biélorusses pourraient être entraînées dans une invasion le 11 mars à 21h00 heure locale [14h00 EST]". Rien dans les sources ouvertes n'indique que les forces biélorusses se soient jointes aux opérations de combat russes au moment de cette publication.
Le président biélorusse Loukachenko a en outre rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 11 mars pour discuter de la guerre de la Russie en Ukraine. M. Loukachenko a affirmé que l'Ukraine aurait attaqué le Bélarus si la Russie n'avait pas lancé son "opération militaire" préventive et a exprimé son soutien à l'opération russe. M. Loukachenko a également affirmé que des "mercenaires étrangers" se dirigeaient vers le Belarus et avaient l'intention d'entraîner le Belarus dans la guerre afin que les troupes bélarussiennes "exposent le secteur occidental". M. Loukachenko a déjà affirmé que le Bélarus ne participerait pas à l'invasion de l'Ukraine par la Russie afin que les troupes bélarussiennes puissent défendre le Bélarus contre ce qu'elles prétendent être une attaque planifiée de l'OTAN via la Pologne et la Lituanie. En continuant à affirmer que les forces biélorusses sont nécessaires pour défendre la partie occidentale de la Biélorussie et que toute attaque contre la Biélorussie est une tentative de l'Occident de faire entrer la Biélorussie dans la guerre, M. Loukachenko cherche probablement à repousser les pressions exercées par la Russie pour qu'il ordonne aux forces biélorusses d'entrer en guerre.
2. Le Kremlin a annoncé son intention de déployer des combattants étrangers, dont jusqu'à 16 000 combattants syriens, en Ukraine. M. Poutine a déclaré que la Russie aiderait les "volontaires" internationaux qui souhaitent défendre le Donbas à se rendre en Ukraine, présentant cet effort comme un contrepoids aux affirmations du Kremlin selon lesquelles des "mercenaires occidentaux" combattent pour l'Ukraine. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré que la Russie avait déjà reçu 16 000 demandes en provenance du Moyen-Orient, principalement de troupes ayant "participé à la lutte contre ISIS". Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite précisé que les "volontaires" sont principalement des Syriens et que le Kremlin ne recrute pas séparément de volontaires russes pour le moment. La Russie va probablement déployer des unités de l'Armée arabe syrienne (SAA) et d'autres forces mandataires dirigées par la Russie en Ukraine, comme elle l'a déjà fait en Libye.
3. La Russie continue d'envoyer en urgence des remplaçants individuels dans les unités de combat de la ligne de front, alors que le nombre de victimes augmente, y compris parmi les officiers généraux difficiles à remplacer. L'état-major ukrainien a signalé le 11 mars que les unités russes continuaient à subir de lourdes pertes et avaient du mal à approvisionner les unités au combat. La capture par les forces ukrainiennes d'une colonne de ravitaillement russe avec des munitions, le 11 mars, confirme cette évaluation. L'état-major ukrainien a déclaré que la Russie transfère des réserves à travers la Russie vers ses unités de combat et qu'elle a commencé à faire venir des conscrits des prisons de l'Oblast de Rostov en échange d'une amnistie. L'ISW a précédemment évalué que les efforts de la Russie pour mobiliser davantage de main-d'œuvre peuvent amener plus de personnel dans les unités de combat russes, mais qu'il est peu probable que ce nouveau personnel soit suffisamment bien formé ou motivé pour générer une nouvelle puissance de combat efficace. Les forces armées ukrainiennes ont en outre affirmé avoir tué le 11 mars le général de division russe Andrei Kolesnikov, commandant de la 29e armée du district militaire oriental. Cette mort fait suite à celle du colonel russe Andrei Zakharov, commandant du 6e régiment de chars de la 90e division de chars, le 10 mars. Le nombre élevé de pertes parmi les officiers généraux russes indique la mauvaise qualité du commandement et du contrôle russes, ce qui oblige les généraux russes à se déployer à l'avant et à risquer le feu ukrainien pour commander leurs forces.
Poutine aurait limogé plusieurs généraux et arrêté des officiers de renseignement du Service fédéral de sécurité (FSB) dans le cadre d'une purge interne. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, a déclaré le 9 mars que le Kremlin avait remplacé huit généraux en raison de leurs échecs en Ukraine, bien que l'ISW ne puisse pas vérifier cette information de manière indépendante. Poutine a également arrêté plusieurs membres du 5e service du FSB, qui est chargé d'informer Poutine de la situation politique en Ukraine. Le 11 mars, le Service fédéral de protection et la 9e Direction du FSB (son département de sécurité interne) auraient effectué une descente au 5e Service et dans plus de 20 autres lieux. Plusieurs médias ont rapporté que le chef du 5e service, Sergey Beseda, et son adjoint, Anatoly Bolyukh, étaient assignés à résidence le 11 mars. Le média russe indépendant Meduza a affirmé que le 5e service pourrait avoir fourni à Poutine de fausses informations sur la situation politique en Ukraine avant son invasion par crainte de contredire le pronostic souhaité par Poutine selon lequel une guerre en Ukraine serait une entreprise sans heurts. Il le fait peut-être soit pour sauver la face après avoir omis de tenir compte de leurs évaluations dans sa propre prise de décision avant l'invasion, soit en représailles à des renseignements erronés qu'il croit qu'ils lui ont fournis.
Les forces russes sont engagées dans quatre efforts principaux à l'heure actuelle :
L'effort principal - Kiev (composé de trois efforts de soutien subordonnés) ;
Effort de soutien 1 - Kharkiv ;
Effort de soutien 1a - Oblast de Lougansk ;
Effort de soutien 2 - Marioupol ; et
Effort de soutien 3 - Kherson et progression vers l'ouest.
Les forces russes auraient commencé à tenter d'établir un régime d'occupation dans plusieurs régions d'Ukraine le 11 mars. L'état-major ukrainien a signalé le 11 mars que la Russie tente d'introduire un régime "administratif et policier" dans les zones occupées en diffusant des messages pro-russes aux populations civiles hostiles et en établissant des structures de police probablement composées d'unités de Rosgvardia dans plusieurs territoires occupés.
Effort principal - axe de Kiev : Les opérations russes sur l'axe de Kiev visent à encercler la ville par le nord-ouest, l'ouest et l'est.
Les forces russes n'ont pas réalisé de gains substantiels au cours des dernières 24 heures et les forces ukrainiennes ont probablement mené plusieurs contre-attaques locales au nord-ouest de Kiev. L'état-major ukrainien a signalé que le rythme de l'invasion russe a ralenti et que les forces ukrainiennes continuent d'infliger de lourdes pertes. Le 11 mars, les forces russes ont une nouvelle fois interrompu leurs opérations offensives pour se regrouper et se réapprovisionner. La nécessité apparente pour les forces russes d'effectuer une nouvelle pause opérationnelle après l'échec des attaques des 8 et 9 mars confirme les évaluations de l'état-major ukrainien selon lesquelles les forces russes disposent d'une puissance de combat bien moins efficace autour de la capitale que ne le suggèrent leurs chiffres.
Effort principal subordonné le long de la rive ouest du Dniepr
Les forces russes n'ont pas mené d'opérations offensives à l'ouest de Kiev le 11 mars après l'échec de plusieurs attaques le 10 mars. L'état-major ukrainien a signalé à minuit, heure locale, le 10 mars, que les forces russes avaient tenté de percer les défenses ukrainiennes à Andriivka, Zhovtneve, Kopyliv, Motyzhyn, Buzova, Horenychi et Bucha (une ceinture de banlieues au nord et au nord-ouest de Kiev) et a déclaré plus tard à 6 heures, heure locale, le 11 mars, que les forces russes n'avaient réussi à s'emparer d'aucun territoire. L'état-major ukrainien a en outre déclaré que les forces russes avaient auparavant "subi des pertes importantes" et s'étaient retirées des "localités de la région de Kiev précédemment capturées", mais n'a pas précisé de quelles positions les forces russes s'étaient retirées. Les forces ukrainiennes ont probablement mené des contre-attaques locales à l'ouest de Kiev après l'échec des avancées russes le 10 mars, mais l'ISW ne peut pas confirmer de manière indépendante l'emplacement des contre-attaques ukrainiennes.
Effort de soutien subordonné - Axe de Chernihiv
Les attaques russes sur Tchernihiv n'ont pas réussi à obtenir de nouveaux territoires les 10 et 11 mars. Les forces russes ont lancé plusieurs attaques infructueuses contre Tchernihiv à la fin du 10 mars. Les forces ukrainiennes ont affirmé avoir repris cinq localités dans l'Oblast de Tchernihiv le 11 mars, mais l'ISW ne peut pas confirmer de manière indépendante l'emplacement de ces éventuelles contre-attaques. L'état-major ukrainien a déclaré que les forces ukrainiennes continuaient à infliger de lourdes pertes et à faire des prisonniers russes autour de Tchernihiv, affirmant que le matériel russe capturé avait " considérablement renforcé " les forces ukrainiennes dans la ville.
L'état-major ukrainien a déclaré que les forces russes n'ont mené aucune attaque en direction de l'est de Kiev le 11 mars et ont limité leurs opérations à des " raids et des reconnaissances ". Les forces ukrainiennes ont affirmé avoir capturé ou détruit au moins huit chars russes T-72 et un système de défense aérienne Tor près de Mokrets, à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Kiev.
Effort de soutien subordonné - axe de Sumy
La situation militaire sur l'axe de Sumy n'a pas matériellement changé au cours des dernières 24 heures. Les forces ukrainiennes ont affirmé avoir détruit une douzaine de véhicules d'artillerie et de combat russes à un endroit non précisé de l'oblast de Sumy le 10 mars. L'état-major ukrainien a indiqué que les forces russes " maintenaient Sumy encerclé " mais n'ont pas mené de nouvelles attaques le 11 mars.
Le 10 mars, le ministère américain de la Défense a indiqué séparément que les forces russes avaient progressé à moins de 40 kilomètres de l'est de Kiev, mais qu'" une partie de ces forces pourrait être en train de se repositionner vers Sumy " L'ISW ne peut pas vérifier de manière indépendante ces redéploiements russes signalés. Il est possible que la Russie retire ses forces des attaques en direction de l'est de Kiev pour renforcer les défenses de sa longue ligne de communication terrestre dans le nord-est de l'Ukraine contre les contre-attaques ukrainiennes, comme l'ISW l'avait précédemment prévu.
Effort de soutien n°1-Kharkiv :
Les forces russes n'ont pas mené d'assauts directs sur la ville de Kharkiv le 11 mars, faisant plutôt une pause pour reconstituer leurs forces. Les forces russes ont continué à bombarder la ville et ont réalisé des gains territoriaux limités dans sa périphérie sud-est, s'emparant de Malaya Rohan tard le 10 mars. L'état-major ukrainien a signalé que les unités russes qui attaquent Kharkiv utilisent de plus en plus de réservistes russes.
Effort de soutien n°1a - Oblast de Lougansk :
Les forces russes ont continué à attaquer sans succès Severdonetsk (dans l'Oblast de Louhansk) le 11 mars. La situation militaire dans l'Oblast de Louhansk n'a pas changé de manière significative au cours des dernières 24 heures.
Effort de soutien n°2 - Marioupol :
Les forces russes ont mené plusieurs assauts infructueux sur Marioupol les 10 et 11 mars et ont continué à bombarder la ville. Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a déclaré le 11 mars que les forces russes continuaient à tenir Marioupol " en otage " et qu'elles " commettaient un véritable acte de génocide ". Reznikov a déclaré que l'Ukraine tentait de négocier l'ouverture de couloirs humanitaires hors de la ville, mais que les forces russes continuaient de bombarder la ville pendant les négociations officielles. Il est peu probable que les forces russes s'emparent de Mariupol par un assaut direct sans une plus grande concentration de forces (qu'elles n'ont vraisemblablement pas la capacité de rassembler). La Russie continuera probablement à bombarder la ville pour la forcer à capituler.
Les forces russes et les forces mandataires ont réalisé des gains territoriaux limités au nord de Mariupol le 11 mars. Les forces de la République populaire de Donetsk (DNR) ont affirmé avoir pris Olginka, Velika-Anadol et Zeleny Hai le 11 mars. Le ministère russe de la Défense a affirmé séparément que les forces de la DNR avaient pris Volnovakha le 11 mars après plusieurs jours de combats.
Effort de soutien n°3 - Kherson et l'ouest :
Les attaques russes vers Mykolayiv et Zaporizhya se sont arrêtées le 11 mars. Le commandant ukrainien à Mykolayiv aurait déclaré que les forces russes abandonnent de nombreux véhicules près de la ville et sont démoralisées en raison des basses températures et des difficultés d'approvisionnement : "Ils n'ont pas la volonté de se battre. Ils n'ont même pas de nourriture. Il fait -10 avec de la neige ici, ils ne veulent pas être ici".
Points à surveiller dans l'immédiat
Le Kremlin cherche probablement à faire pression sur la Biélorussie pour qu'elle se joigne à la guerre en Ukraine et déploiera des combattants syriens en Ukraine dans un avenir proche.
Les forces russes entreprennent une autre pause opérationnelle afin de se préparer à de nouveaux efforts pour encercler Kiev depuis l'est et l'ouest et/ou pour s'emparer du centre de la ville elle-même après leurs échecs des 8 et 9 mars.
Les troupes russes pourraient foncer sur la ville de Zaporizhya elle-même dans les prochaines 48-72 heures, probablement pour tenter de la bloquer par l'est et créer les conditions d'opérations ultérieures après la prise de Marioupol, que les forces russes assiègent actuellement.
Les forces russes peuvent tenter un débarquement amphibie n'importe où le long de la côte de la mer Noire, d'Odessa à l'embouchure du Bug méridional, dans les 24 à 48 heures.
Traduction : Veille Stratégique
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