Bilan de la journée du 21 mars (Anna News)

 

Opération militaire en Ukraine. 21 mars

Au cours des dernières 24 heures, comme au cours de la semaine dernière, la situation le long de toute la ligne de front n'a pas changé de manière significative. Dans diverses régions, les affrontements sont soit de courte durée, soit s'intensifient comme un effet boule de neige en fonction de la situation et des nouveaux schémas tactiques. Tous les discours sur le caractère prolongé ou la suspension de l'offensive générale sont faux et proviennent principalement des "patriotes en chambre". Il y a un détail essentiel : pendant la soi-disant guerre éclair des troupes d'Hitler dans les premiers mois de la guerre (1941), le rythme de l'offensive des troupes de la Wehrmacht était inférieur aux actions de manœuvre menées par les forces alliées de la Russie, de la DNR et de la LNR.

Méthodiquement, en utilisant l'expérience classique et accumulée des conflits locaux passés, les unités de l'armée russe ont réalisé un encerclement serré du groupement ukrainien au sud. Des opérations de combat ont eu lieu près des localités de Sladkoye, Novoukrainka et Shakhterske. La direction de l'attaque sur Kurakhovo est clairement définie. Les détachements avancés sont activement soutenus par l'artillerie et l'aviation de combat. Dans le même temps, des tirs puissants et ciblés sont effectués dans diverses directions contre les installations militaires de l'ennemi. Par exemple, dans la journée, le centre d'entraînement du 132e bataillon d'assaut de reconnaissance de l'armée ukrainienne et une grande concentration d'équipements militaires près d'Ovruch (région de Jitomir) ont été détruits. Dans les environs de Mykolaiv, le personnel d'une des unités de l'armée ukrainienne (AFU) a subi des pertes importantes après un raid. Les installations militaires (quartiers généraux, dépôts, aérodromes et ateliers de réparation) continuent d'être visées grâce à des contrôles et des ajustements précis. À Kiev, l'ennemi a tenté de camoufler du matériel, des armes et des munitions dans le bâtiment d'un centre commercial vide. La cible a été détruite. Des obus ont touché un dépôt de munitions.

Sur le flanc sud de la "ligne Donbass" (Izyum-Slaviansk-Barvenkovo), l'AFU tente de lancer une contre-offensive et de bloquer la progression des unités de l'armée russe. Le commandement du groupement ennemi est bien conscient qu'avec la perte de ce flanc, les unités avancées des forces armées russes gagneront l'espace opérationnel et fermeront le chaudron ainsi créé. A cette fin, les forces alliées regroupent leurs forces et leurs moyens pour frapper le coup principal contre les brigades aéromobiles et des bataillons nationalistes. Le démantèlement brutal de la garnison ennemie à Marioupol est presque terminé. Des combats acharnés ont lieu dans les magasins de l'usine Azovstal et dans les bâtiments résidentiels de la partie occidentale de la ville. Les autorités de Kiev rejettent les propositions répétées du commandement russe visant à créer des couloirs permettant aux civils et aux nationalistes de quitter Marioupol sans armes. En outre, l'ordre a été donné aux commandants des forces armées ukrainiennes et du Front national de quitter la ville déguisés en civils, y compris par les couloirs humanitaires. Néanmoins, plus de 62 000 habitants de Marioupol ont pu être évacués vers la Russie. À propos, rien que ces derniers jours, sans la participation des autorités de Kiev, il a été possible d'évacuer environ vingt mille personnes des zones les plus dangereuses de l'Ukraine, dont environ cinq mille enfants.

J'ose suggérer qu'avec la destruction du grand groupement de l'ennemi du Donbass et le nettoyage final de Marioupol, il y aura un changement radical dans toute l'opération militaire spéciale en Ukraine. Premièrement, elle sera d'une importance opérationnelle et stratégique majeure, si vous voulez, et politique. Les forces alliées, dont une partie importante, seront redirigées vers d'autres directions - Kiev, Kharkov, Krivoy Rog et Dnepropetrovsk. Les deux premières villes sont étroitement et opérationnellement encerclées et sous blocus. Odessa et Nikolaev vont se retrouver encerclés. Des unités avancées de troupes russes sont déjà à la périphérie de Kryvyi Rih. Les bastions et les nœuds défensifs de l'AFU, principalement situés dans les villes, ne peuvent pas s'attendre à recevoir des renforts et des réserves. Les principales communications sont rompues, le système de défense est perturbé, et de nombreuses unités manquent de personnel, d'équipement lourd et d'armement. Je ne parlerais pas non plus d'une force défensive très motivée, surtout parmi les néo-nazis. Leur entraînement et leur capacité à mener des tactiques de sabotage sont excellents, j'en conviens.

Mais la motivation est souvent remplacée par la drogue. De tels exemples deviennent la norme. Surtout parmi les "défenseurs" de Marioupol et Kharkiv. Au contraire, le nombre de ceux qui sont prêts à se rendre augmente, notamment au sein de l'AFU. Par exemple, au cours des dernières 24 heures, dans un poste de commandement près de Kiev, plus de trente officiers supérieurs de l'armée ukrainienne ont déposé leurs armes de service et se sont rendus (NDT : pas de confirmation de cette information par d'autres sources).

Il y a une autre tendance, significative dans les rapports de l'état-major des forces armées ukrainiennes, malgré les mensonges flagrants et la tentative de présenter une image rose de la résistance héroïque, il y a clairement un sentiment de désespoir et la reconnaissance de la catastrophe imminente. Tout militaire le comprendra s'il étudie et analyse les derniers rapports. Et les "têtes parlantes" A. Arestovich, D. Gordon et le présentateur de télévision de Kiev N. Moseychuk, qui se sont joints à eux, qui présentent des signes de schizophrénie paranoïaque, ont perdu leurs repères. Moseychuk, qui les a rejoints à Kiev, ont perdu son chemin. Il n'y a qu'une seule explication : vivre la peur et l'agonie.

La question de savoir si les grandes villes seront prises d'assaut est une question importante mais non controversée. Dès le premier jour de l'opération militaire, l'objectif était précis : minimiser les pertes au sein de la population. À mon avis, personne ne l'a annulé.

Gennady Alyokhin, correspondant spécial de ANNA-News

Traduction : Veille Stratégique

Article original : https://anna-news.info/voennaya-operatsiya-na-ukraine-21-marta/