On aurait pu penser que les russes profiteraient de l'échec de l'offensive d'été - automne et surtout de la baisse importante du flux de matériel venant de l'otan pour tenter quelque chose mais il faut se rendre à l'évidence que le front est gelé et bien gelé. Une hypothèse, se pourrait il que les pertes russes soient beaucoup plus importante que ce que l'on croit généralement en homme et en matériel ?
On ne peut que faire des suppositions. Et on peut en supposer des dizaines, des centaines. Personne ne connait les vrais objectifs initiaux de la Russie. Personne ne connait les objectifs revisités en fonction des évènements. Depuis 22 mois, du côté OTAN comme de l'autre, on a entendu QUE des conneries. Que des bullshits. Brouillard de la guerre. Seule chose qu'on sait, la Russie n'est pas en guerre contre l'Ukraine mais contre les USA et donc l'OTAN. Partant à un contre 40, la Russie doit être rusée, rapide, furtive, sinon elle finira écrasée. Vos suppositions sont tout à fait possibles. Comme mille autres. Reste les fondamentaux. Aujourd'hui l'armée russe compte plus d'hommes que la totalité des armées de l'UE plus la GB réunie. Elle a prouvé être imperméable aux sanctions occidentales. Elle n'est pas isolée. Elle fabrique plus de char que la totalité du reste du monde. Elle fabrique 10 fois plus de munition que l'ensemble de l'industrie de l'OTAN. Elle a acquis une avance technologique décisive sur les missiles, l'AD et l'EW. En cas de coup dur, elle pourra compter sur les capacités chinoises. Par contre, elle a beaucoup saigné et les Russes ne sont pas prêts à payer le prix d'une grosse offensive. Surtout avec le sang des chérubins des grandes villes. Elle est challengée en Arménie, au Kazakhstan. Poutine n'est pas éternel. Mais l'occident est assis sur une montagne de monnaie de singe et cet édifice peut s'effondrer à tout moment. Depuis décembre 21 , on sait que l'objectif attendu ultime de la Russie est soit un éclatement de l'OTAN soit un effondrement des pays de l'OTAN. L'Ukraine n'est qu'une péripétie.
Soldats russes tués, chiffres incluant le mois de décembre 2023 par MEDIAZONA depuis le début du conflit : 40.599.
Ce qui est intéressant c'est d'analyser la courbe depuis le début du conflit. Ils ont eu beaucoup de pertes lors de leur offensive sur février et mars 2022.
L'asymptote de leurs pertes est BAKHMOUT en décembre 2022 et janvier 2023, ce qui veut dire que le hachoir à viande était des deux côtés, PRIGOJINE était un simple bonimenteur aidé de prisonniers ayant eu une formation accélérée. Wagner n'est pas plus fort qu'autre chose, mais certainement plus expérimenté que d'autres compagnies.
Dernièrement c'était en octobre 2023, avec une reprise au niveau des tués quand ils ont commencé leurs poussées aux environs du 09 octobre 2023. Depuis leurs pertes est en chute libre, malgré leurs avancées, ce qui voudrait dire que l'artillerie ukrainienne est bien en panne et que le ravitaillement occidental n'est plus assuré. Seuls leurs drones bon marché harcèlent les premières lignes russes, ce qui fait pas grand chose car seule l'artillerie tue et blesse à 80% les effectifs.
Les russes le savent et prennent leur temps, seulement ils ont encore des trous dans la raquette notamment au niveau des transmissions comme le disait CHOIGOU récemment ou encore leur manque d'avions A-50U de détection aérienne.
Leurs gros efforts cette année concernent cet état de fait afin de mieux corréler les troupes sur place et éviter les tirs fratricides terrestres. C'est utile afin de mieux préparer une offensive plus large dans un proche avenir. A ce titre ils ont développé depuis 2019, la station mobile de communication satellitaire R-448 à haut débit dotée de plusieurs canaux de transmission, que l'on déploie rapidement et mue par un vieux BMP soviétique à pas cher. Les russes ont envoyé 14 nouveaux satellites depuis le début des hostilités, cela prend du temps à raccorder tout ce petit monde.
@ Histoire sans fin Une partie de la réponse réside dans cette devise adoptée par les russes : " Faut savoir préserver ses forces maintenant pour espérer récupérer le terrain demain". En hiver, tes troupes sont plus malades, les épidémies se propageant surtout dans les tranchées à cause de la promiscuité et le matériel est plus souvent défectueux. Faut mieux profiter de cette saison pour se ressourcer.
Même si on a entre 600.000 et 800.000 hommes sur le front actif qui fait 1000 km, seule une dizaine en pourcentage d'hommes valides sont en première ligne car il faut au moins un autre 10% si ce n'est plus pour permettre les rotations si on veut s'inscrire dans le temps en conservant la santé mentale et physique de ses troupes. Faut ménager la monture. C'est pourquoi on a que quelques poches de concentration sur le front qui mènent des poussées sur le terrain du côté russe.
@ RdT Ce que vous écrivez est vrai Et c'est cela justement que je trouve bizarre Les russes semblent en bien meilleur posture que l'otan, du moins pour l'instant, au niveau des armements. Mais ils ne semblent pas vouloir en profiter.
Si j'ai bien suivi, les pertes sont directement liées au RAPFEU. Elles sont donc de 5 contre 1 en faveur des Russes et en décroissance pour ces derniers. 100 000 Russes tués ou blessés contre 500 000 Ukrainiens (et socii). Approximativement et sous toutes réserves, ces chiffres. Ce rythme de bûcheronnage, les Russes ont juste à le maintenir jusqu'à ce que l'arbre finisse par tomber. Ils doivent aussi calculer leurs efforts en fonction d'une extension possible du conflit avec engagement direct de l'OTAN.
Zeche, Pour les morts côté Russe, il faut plus de doubler. Car ce chiffre ne compte que les "vrais" soldats russes. Tchétchénes, Cosaques, Miliciens, Wagner, hop , sous le tapis histoire de faire presentable. Et comme ce sont eux qui ont supporté l'essentiel des combats durs, Marioupol, Popasna, Lysischansk, Bakmut, Izium, on peut dire que les Russes comptent au moins 100 000 morts et le double de blessés soit 300 000 pertes total.
Oui, c'est bien le problème, du 24 février 2022 au premier juin 2023 inclus, ils n'ont pas compté tout le monde et surtout pas les 16 milices qui les accompagnent dans leur aventure militarisée. Ce n'est qu'à partir du premier juin 2023 qu'ils ont commencé à incorporer tout le monde dans leurs statistiques, c'est à dire 3 jours avant l'offensive ukrainienne, alors qu'ils allaient se mettre sur la défensive ce qui limite les futures pertes. C'est ce qui a mis le feu au poudre entre Prigojine et l'armée, du moins en théorie.
On aurait pu penser que les russes profiteraient de l'échec de l'offensive d'été - automne et surtout de la baisse importante du flux de matériel venant de l'otan pour tenter quelque chose mais il faut se rendre à l'évidence que le front est gelé et bien gelé.
RépondreSupprimerUne hypothèse, se pourrait il que les pertes russes soient beaucoup plus importante que ce que l'on croit généralement en homme et en matériel ?
On ne peut que faire des suppositions. Et on peut en supposer des dizaines, des centaines. Personne ne connait les vrais objectifs initiaux de la Russie. Personne ne connait les objectifs revisités en fonction des évènements.
SupprimerDepuis 22 mois, du côté OTAN comme de l'autre, on a entendu QUE des conneries. Que des bullshits.
Brouillard de la guerre.
Seule chose qu'on sait, la Russie n'est pas en guerre contre l'Ukraine mais contre les USA et donc l'OTAN.
Partant à un contre 40, la Russie doit être rusée, rapide, furtive, sinon elle finira écrasée.
Vos suppositions sont tout à fait possibles. Comme mille autres.
Reste les fondamentaux.
Aujourd'hui l'armée russe compte plus d'hommes que la totalité des armées de l'UE plus la GB réunie.
Elle a prouvé être imperméable aux sanctions occidentales.
Elle n'est pas isolée.
Elle fabrique plus de char que la totalité du reste du monde.
Elle fabrique 10 fois plus de munition que l'ensemble de l'industrie de l'OTAN.
Elle a acquis une avance technologique décisive sur les missiles, l'AD et l'EW.
En cas de coup dur, elle pourra compter sur les capacités chinoises.
Par contre, elle a beaucoup saigné et les Russes ne sont pas prêts à payer le prix d'une grosse offensive. Surtout avec le sang des chérubins des grandes villes.
Elle est challengée en Arménie, au Kazakhstan. Poutine n'est pas éternel.
Mais l'occident est assis sur une montagne de monnaie de singe et cet édifice peut s'effondrer à tout moment. Depuis décembre 21 , on sait que l'objectif attendu ultime de la Russie est soit un éclatement de l'OTAN soit un effondrement des pays de l'OTAN.
L'Ukraine n'est qu'une péripétie.
Soldats russes tués, chiffres incluant le mois de décembre 2023 par MEDIAZONA depuis le début du conflit : 40.599.
SupprimerCe qui est intéressant c'est d'analyser la courbe depuis le début du conflit.
Ils ont eu beaucoup de pertes lors de leur offensive sur février et mars 2022.
L'asymptote de leurs pertes est BAKHMOUT en décembre 2022 et janvier 2023, ce qui veut dire que le hachoir à viande était des deux côtés, PRIGOJINE était un simple bonimenteur aidé de prisonniers ayant eu une formation accélérée.
Wagner n'est pas plus fort qu'autre chose, mais certainement plus expérimenté que d'autres compagnies.
Dernièrement c'était en octobre 2023, avec une reprise au niveau des tués quand ils ont commencé leurs poussées aux environs du 09 octobre 2023.
Depuis leurs pertes est en chute libre, malgré leurs avancées, ce qui voudrait dire que l'artillerie ukrainienne est bien en panne et que le ravitaillement occidental n'est plus assuré.
Seuls leurs drones bon marché harcèlent les premières lignes russes, ce qui fait pas grand chose car seule l'artillerie tue et blesse à 80% les effectifs.
Les russes le savent et prennent leur temps, seulement ils ont encore des trous dans la raquette notamment au niveau des transmissions comme le disait CHOIGOU récemment ou encore leur manque d'avions A-50U de détection aérienne.
Leurs gros efforts cette année concernent cet état de fait afin de mieux corréler les troupes sur place et éviter les tirs fratricides terrestres.
C'est utile afin de mieux préparer une offensive plus large dans un proche avenir.
A ce titre ils ont développé depuis 2019, la station mobile de communication satellitaire R-448 à haut débit dotée de plusieurs canaux de transmission, que l'on déploie rapidement et mue par un vieux BMP soviétique à pas cher.
Les russes ont envoyé 14 nouveaux satellites depuis le début des hostilités, cela prend du temps à raccorder tout ce petit monde.
@ Histoire sans fin
SupprimerUne partie de la réponse réside dans cette devise adoptée par les russes :
" Faut savoir préserver ses forces maintenant pour espérer récupérer le terrain demain".
En hiver, tes troupes sont plus malades, les épidémies se propageant surtout dans les tranchées à cause de la promiscuité et le matériel est plus souvent défectueux.
Faut mieux profiter de cette saison pour se ressourcer.
Même si on a entre 600.000 et 800.000 hommes sur le front actif qui fait 1000 km, seule une dizaine en pourcentage d'hommes valides sont en première ligne car il faut au moins un autre 10% si ce n'est plus pour permettre les rotations si on veut s'inscrire dans le temps en conservant la santé mentale et physique de ses troupes. Faut ménager la monture.
C'est pourquoi on a que quelques poches de concentration sur le front qui mènent des poussées sur le terrain du côté russe.
@ RdT
SupprimerCe que vous écrivez est vrai
Et c'est cela justement que je trouve bizarre
Les russes semblent en bien meilleur posture que l'otan, du moins pour l'instant, au niveau des armements.
Mais ils ne semblent pas vouloir en profiter.
Si j'ai bien suivi, les pertes sont directement liées au RAPFEU. Elles sont donc de 5 contre 1 en faveur des Russes et en décroissance pour ces derniers.
RépondreSupprimer100 000 Russes tués ou blessés contre 500 000 Ukrainiens (et socii). Approximativement et sous toutes réserves, ces chiffres.
Ce rythme de bûcheronnage, les Russes ont juste à le maintenir jusqu'à ce que l'arbre finisse par tomber. Ils doivent aussi calculer leurs efforts en fonction d'une extension possible du conflit avec engagement direct de l'OTAN.
Zeche,
RépondreSupprimerPour les morts côté Russe, il faut plus de doubler. Car ce chiffre ne compte que les "vrais" soldats russes. Tchétchénes, Cosaques, Miliciens, Wagner, hop , sous le tapis histoire de faire presentable. Et comme ce sont eux qui ont supporté l'essentiel des combats durs, Marioupol, Popasna, Lysischansk, Bakmut, Izium, on peut dire que les Russes comptent au moins 100 000 morts et le double de blessés soit 300 000 pertes total.
Oui, c'est bien le problème, du 24 février 2022 au premier juin 2023 inclus, ils n'ont pas compté tout le monde et surtout pas les 16 milices qui les accompagnent dans leur aventure militarisée.
SupprimerCe n'est qu'à partir du premier juin 2023 qu'ils ont commencé à incorporer tout le monde dans leurs statistiques, c'est à dire 3 jours avant l'offensive ukrainienne, alors qu'ils allaient se mettre sur la défensive ce qui limite les futures pertes. C'est ce qui a mis le feu au poudre entre Prigojine et l'armée, du moins en théorie.