Le 18 janvier dernier les ukrainiens ont déclaré avoir intercepté un missile russe antinavire P-35B. Ils ont filmé les débris du missile. C'est un missile de l'époque soviétique, du début des années 70, le P-35B peut être tiré d'une batterie côtière fixe ou mobile, il est le dérivé du missile P-5 dont l'étude a commencé en 1959 dans le bloc soviétique et qui est apparu début des années 60 dans leur arsenal maritime. Ils ont été étudié afin de détruire les flottes de protection américaines avec leur porte-avions.
Ce sont des missiles subsoniques, mesurant plus de 10 mètres et pesant autour de 5 tonnes. La portée du P-35 étant améliorée à 450 km par rapport au P-5 dont la portée était de 270 km à l'origine. L'ogive du P-35 pèse 1000 kg.
En 1975 est apparu le P-500 Basalt, une version améliorée du P-35. Celui-ci est supersonique il peut évoluer jusqu'à MACH 2.5 pour une portée améliorée de 550 km. Cependant la précision à l'impact comme ses prédécesseurs est de plusieurs centaines de mètre à cause du système radar de l'époque.
Puis en 1982 est apparu encore une version améliorée du P-500, le P-1000 Vulcain supersonique, mesurant près de 12 mètres et pesant 1 à 2 tonnes de plus, avec une portée encore améliorée mais nous manquons de précisions sur ce sujet, certainement >550 KM.
Enfin en 1983 est apparu le P-700 Granit, supersonique, Mach 1.5 à basse altitude, Mach 2.5 à haute altitude, portée de 200 km à basse altitude à 625 km en haute altitude, ogive de 580 kg à 750 kg, guidé par satellite pour avoir une meilleure précision à l'impact et pouvant être tiré en essaim, un missile en haute altitude guidant les autres. Si celui-ci est détruit, un autre le remplace à haute altitude, et reprend le relais concernant le guidage de l'ensemble afin d'améliorer les probabilités de toucher les navires de la flotte américaine.
Tous ces missiles antinavires se retrouvent pour certains comme le P-700 dans des sous marins ou sur des navires de surface ou encore dans des batteries côtières fixes ou mobiles. La Russie a encore des centaines et des centaines de missile de cette génération à disposition car certaines classes de navire vont disparaitre de la flotte prochainement et d'autres sont modernisés en ce moment, on remplace ces anciens missiles par des autres dont des hypersoniques de dernière génération. En améliorant leur système de guidage, ils pourront continuer à frapper l'Ukraine sur des objectifs terrestres tactiques et stratégiques au cours des prochains mois.
Sans compter qu'à chaque fois, ils usent l'AD hors de prix des occidentaux. Bon calcul. Des vieux missiles limites réformes contre des contre-mesures hors de prix et en quantité limitée.
Cependant, la marine russe continue à se moderniser, elle ne se contente pas que de recycler du vieux missiles ou de remettre à niveau ses anciens bâtiments de guerre. Elle vient de déclarer que tout nouveau navire en construction se verra doter du nouveau matériel de défense antiaérienne PANTSIR-ME. Cet équipement était à l'étude depuis 2017. On connait déjà la PANTSIR et le PANTSIR M, version modernisée qui vient d'équiper l'armée russe sur le front ukrainien.
La différence c'est que tout est automatisé sur la version navale, de la détection, du tir et de sa conduite jusqu'à interception de l'hostile grâce à son nouveau radar optique de détection. La station est équipée de 8 missiles d'interception 57E6-E1 et de deux canons rotatifs de 30 mm. Elle peut tirer simultanément sur 4 hostiles à la fois volant jusqu'à 15.000 mètres et à 1000 mètres par seconde. Son radar détecte des objets volants jusqu'à 75 km de distance et la batterie possède un rayon de destruction de 20 km. Son temps de réaction est de 5 secondes et l'ensemble pèse 7 100 kg.
La course à l'armement est bien relancée entre les russes et les occidentaux otaniens et elle n'est pas prête de s'arrêter.
Quand l'OTAN épuise ses stocks, la Russie pioche dans ceux de l'URSS, qui sont à la fois très riches et considérables, et elle améliore. Le problème de ces missiles anciens customisés : sans doute la fiabilité doit être moindre, mais, vu leur nombre, pas besoin d'économiser et ça fait de la destruction à pas cher. Très intelligente, cette pratique. Sinon, que des armes de la guerre froide soient ainsi massivement employés au combat, cela fait sens : la guerre froide est... devenue chaude. Factuellement.
Autre chose, d'un point de vue diplomatique, sur ODC TV Ondes De Choc TV, Karine Bechet-Golovko à propos des dessous des récentes tensions diplomatiques entre Paris et Moscou :"France/Russie, Macron part en guerre!?" https://www.youtube.com/watch?v=EAMOytjNh14 + Caroline Galactéros : Paix et Guerre n°3 : Point de situation Ukraine / Moyen-Orient / environnement international : https://www.youtube.com/watch?v=m1k1gvGrcKE
Le 18 janvier dernier les ukrainiens ont déclaré avoir intercepté un missile russe antinavire P-35B. Ils ont filmé les débris du missile.
RépondreSupprimerC'est un missile de l'époque soviétique, du début des années 70, le P-35B peut être tiré d'une batterie côtière fixe ou mobile, il est le dérivé du missile P-5 dont l'étude a commencé en 1959 dans le bloc soviétique et qui est apparu début des années 60 dans leur arsenal maritime.
Ils ont été étudié afin de détruire les flottes de protection américaines avec leur porte-avions.
Ce sont des missiles subsoniques, mesurant plus de 10 mètres et pesant autour de 5 tonnes. La portée du P-35 étant améliorée à 450 km par rapport au P-5 dont la portée était de 270 km à l'origine. L'ogive du P-35 pèse 1000 kg.
En 1975 est apparu le P-500 Basalt, une version améliorée du P-35.
Celui-ci est supersonique il peut évoluer jusqu'à MACH 2.5 pour une portée améliorée de 550 km. Cependant la précision à l'impact comme ses prédécesseurs est de plusieurs centaines de mètre à cause du système radar de l'époque.
Puis en 1982 est apparu encore une version améliorée du P-500, le P-1000 Vulcain supersonique, mesurant près de 12 mètres et pesant 1 à 2 tonnes de plus, avec une portée encore améliorée mais nous manquons de précisions sur ce sujet, certainement >550 KM.
Enfin en 1983 est apparu le P-700 Granit, supersonique, Mach 1.5 à basse altitude, Mach 2.5 à haute altitude, portée de 200 km à basse altitude à 625 km en haute altitude, ogive de 580 kg à 750 kg, guidé par satellite pour avoir une meilleure précision à l'impact et pouvant être tiré en essaim, un missile en haute altitude guidant les autres. Si celui-ci est détruit, un autre le remplace à haute altitude, et reprend le relais concernant le guidage de l'ensemble afin d'améliorer les probabilités de toucher les navires de la flotte américaine.
Tous ces missiles antinavires se retrouvent pour certains comme le P-700 dans des sous marins ou sur des navires de surface ou encore dans des batteries côtières fixes ou mobiles.
La Russie a encore des centaines et des centaines de missile de cette génération à disposition car certaines classes de navire vont disparaitre de la flotte prochainement et d'autres sont modernisés en ce moment, on remplace ces anciens missiles par des autres dont des hypersoniques de dernière génération.
En améliorant leur système de guidage, ils pourront continuer à frapper l'Ukraine sur des objectifs terrestres tactiques et stratégiques au cours des prochains mois.
Sans compter qu'à chaque fois, ils usent l'AD hors de prix des occidentaux. Bon calcul. Des vieux missiles limites réformes contre des contre-mesures hors de prix et en quantité limitée.
SupprimerCependant, la marine russe continue à se moderniser, elle ne se contente pas que de recycler du vieux missiles ou de remettre à niveau ses anciens bâtiments de guerre.
RépondreSupprimerElle vient de déclarer que tout nouveau navire en construction se verra doter du nouveau matériel de défense antiaérienne PANTSIR-ME.
Cet équipement était à l'étude depuis 2017.
On connait déjà la PANTSIR et le PANTSIR M, version modernisée qui vient d'équiper l'armée russe sur le front ukrainien.
La différence c'est que tout est automatisé sur la version navale, de la détection, du tir et de sa conduite jusqu'à interception de l'hostile grâce à son nouveau radar optique de détection. La station est équipée de 8 missiles d'interception 57E6-E1 et de deux canons rotatifs de 30 mm. Elle peut tirer simultanément sur 4 hostiles à la fois volant jusqu'à 15.000 mètres et à 1000 mètres par seconde. Son radar détecte des objets volants jusqu'à 75 km de distance et la batterie possède un rayon de destruction de 20 km. Son temps de réaction est de 5 secondes et l'ensemble pèse 7 100 kg.
La course à l'armement est bien relancée entre les russes et les occidentaux otaniens et elle n'est pas prête de s'arrêter.
Quand l'OTAN épuise ses stocks, la Russie pioche dans ceux de l'URSS, qui sont à la fois très riches et considérables, et elle améliore. Le problème de ces missiles anciens customisés : sans doute la fiabilité doit être moindre, mais, vu leur nombre, pas besoin d'économiser et ça fait de la destruction à pas cher. Très intelligente, cette pratique.
RépondreSupprimerSinon, que des armes de la guerre froide soient ainsi massivement employés au combat, cela fait sens : la guerre froide est... devenue chaude. Factuellement.
Autre chose, d'un point de vue diplomatique, sur ODC TV Ondes De Choc TV, Karine Bechet-Golovko à propos des dessous des récentes tensions diplomatiques entre Paris et Moscou :"France/Russie, Macron part en guerre!?" https://www.youtube.com/watch?v=EAMOytjNh14 + Caroline Galactéros : Paix et Guerre n°3 : Point de situation Ukraine / Moyen-Orient / environnement international : https://www.youtube.com/watch?v=m1k1gvGrcKE
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