Iran/Pakistan : retour sur les frappes menées par Téhéran le 16 janvier (South Front)

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Le 16 janvier, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l'Iran a effectué des frappes contre des cibles au Pakistan, un jour seulement après avoir lancé des missiles balistiques sur une base des services de renseignement israéliens en Irak et sur des positions de groupes terroristes en Syrie.

Selon l'agence de presse semi-officielle Tasnim, "un missile de précision et un drone" ont été lancés contre deux bastions du Jaish al-Adl, un groupe militant salafiste sunnite désigné comme terroriste, dans la région de Koh-e-Sabz, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, au sud-ouest du pays.

Le ministère pakistanais des affaires étrangères a déclaré que les frappes sur son territoire avaient tué "deux enfants innocents" et a averti l'Iran de "graves conséquences". Le ministère a également qualifié l'attaque de "violation non provoquée de son espace aérien par l'Iran [...] à l'intérieur du territoire pakistanais".

"Il est d'autant plus préoccupant que cet acte illégal ait eu lieu malgré l'existence de plusieurs canaux de communication entre le Pakistan et l'Iran", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Le Pakistan a également adressé une "vive protestation" à un haut fonctionnaire du ministère iranien des affaires étrangères à Téhéran, la capitale iranienne, et a fait appel au chargé d'affaires iranien, affirmant que "la responsabilité des conséquences incombera entièrement à l'Iran".

Jaish al-Adl a déclaré que le CGRI avait utilisé six drones suicides et un certain nombre de missiles pour détruire deux maisons où vivaient les enfants et les femmes de ses combattants. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent de la fumée s'élevant de Koh-e-Sabz et un bâtiment détruit en feu dans la zone.



Jaish al-Adl opère des deux côtés de la frontière et a déjà revendiqué des attaques contre des cibles iraniennes. Son objectif déclaré est l'indépendance de la province du Sistan et du Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.

En décembre dernier, l'Iran a accusé le groupe militant séparatiste d'avoir mené une attaque au Sistan et au Baloutchistan, qui s'est soldée par la mort de 11 policiers iraniens.

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a défendu l'attaque contre le Pakistan en déclarant qu'il s'agissait d'une opération "précise et ciblée" visant à dissuader les menaces pour la sécurité.

Plus tard, le ministre iranien de la défense, le général Mohammad-Reza Gharaei Ashtiani, a souligné que le pays continuerait à répondre à toute menace.

"Nous avons le droit légitime de défendre la souveraineté de nos terres si nous sommes exposés à une menace de quelque partie que ce soit. La diplomatie est la priorité, mais nous prendrons des mesures si nous ne parvenons pas à un résultat, comme cela s'est produit lors de la dernière opération. Nous réagirons sans aucun doute si nos intérêts nationaux sont menacés", a déclaré le ministre.

L'attaque au Pakistan a eu lieu le lendemain du lancement par le CGRI de missiles balistiques visant, selon lui, une base d'espionnage des services de renseignement israéliens dans la ville d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan au nord de l'Irak, et des "groupes terroristes anti-iraniens" dans la région du Grand Idlib, au nord-ouest de la Syrie.

Les frappes de missiles ont été effectuées en réponse aux attentats à la bombe de Kerman et aux récents assassinats d'"éléments de la résistance", selon le Corps des gardiens de la révolution islamique.

Les récentes frappes de représailles de l'Iran, en particulier la dernière vague sur le Pakistan, pays doté de l'arme nucléaire, montrent que le pays est prêt à prendre de sérieux risques pour maintenir sa dissuasion.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://southfront.press/iranian-strikes-hit-terrorist-group-in-southwest-pakistan-videos/

Commentaires

  1. Qui a donné l'ordre de faire un gigantesque attentat sur le sol iranien ?
    Pour la suppression du chef des gardiens de la révolution, on savait, c'était Israël, elle a reçu un coup sur la tête, réponse du berger à la bergère.
    Là, les iraniens sont fâchés, les US replient leurs gaules en Syrie et la Turquie en profite, logique.
    Le Pakistan, un pays empêcheur de tourner en rond qui a déjà été articulé par Washington par le passé, c'est pas nouveau.

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  2. On doit avoir des crampes d'estomac à Moscou.
    Ou alors les mamours pakistanaises trop pornographiques avec les US ont fini par lui aliéner l'intégralité des voisins, Iran, Chine, Inde, Russie.
    Message: vas y mon gars, fricote avec les USA, fais toi plaisir.?

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  3. J'avoue que là je me sens un peu comme Caradoc dans Kaamelott : " c'est compliqué, mais c'est compliquéééé!!"
    Bienvenu en orient.

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  4. Excellent, totalement excellent.
    Pas un mot, PAS UN, sur l'affaire sur RT, Sputnik ou le Global Time.
    Hallucinant.

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  5. Qui ne condamne pas...
    Allez , ouvrons les paris. Alors qui pense qu'en Chine et en Russie, on conscent discrètement ou alors on se gratte la tête...
    En bombardant n'importe où dans des états souverains sans leur consentement au nom des droits de l'homme, de la lutte contre le terrorisme ou le droit à se défendre , les occidentaux et les USA en particulier, ont ouvert une brave boîte de Pandore.
    Message: messieurs les occidentaux et Israël, finit vos finasseries d'installer des groupes de déstabilisation à l'abri des frontières.

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  6. RT en français : https://francais.rt.com/international/108902-pakistan-juge-totalement-inacceptable-frappe

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    1. Oui, j'ai vu. Ils ont mis le temps. Mais aucune déclaration officielle russe.
      Là où ça devient vraiment cocasse( avant de pleurer?) c'est que le gouvernement iranien dément qu'il y soit pour quelque chose.
      Sans déconner...

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