Robotics Systems, une entreprise ukrainienne fabricant des plateformes robotisées vient de mettre au point le modèle "Ivy". C'est un drone répéteur de communication à chenilles. Il possède un mat pliable et rétractable en 80 secondes d'une hauteur de 10 mètres capable d'étendre les ondes sur une distance de 10km sur terrain plat et de 3 km en terrain accidenté. Il sert à l'amélioration des transmissions et la guerre électronique. Il est servi par un ou deux opérateurs. C'est un type de drone encore assez méconnu qui pourrait apparaitre sur le terrain des hostilités ukrainiennes. En effet, les radars ou autres matériels de détection ou de télécommunication statiques sont repérés très facilement et dans la foulée peuvent être détruits par des tirs de contre-batterie ou des drones. En incorporant ce type de matériel automatisé à proximité de la première ligne vous pouvez espérer échapper plus facilement aux tirs ou aux drones de l'ennemi car vous pouvez vous déplacer très facilement en rangeant votre matériel rapidement. Ainsi votre discrétion reste plus efficace. Vous assurez vos communications avec votre première ligne d'infanterie pour la diriger, la sécuriser, la protéger et vous pouvez dans le même temps écouter votre ennemi près du front.
Avec ce conflit on a assisté à deux premières mondiales filmées concernant l'usage des drones militaires.
- Le 29 mars 2024, des drones terrestres armés russes de type UGV "Courier" se font prendre à partie par des drones aériens FPV ukrainiens. Il s'agit du premier combat filmé entre drones dans une zone de guerre. Bilan : victoire des drones aériens FPV ukrainiens sur les drones terrestres armés UGV russes qui réalisaient une de leur première sortie en opération avec ce nouveau modèle Courier qui est une conception russe réalisée pendant ce conflit. Ce type de drone ayant été dévoilé par les médias russes début 2024.
- Le 20 décembre 2024, l'AFU organise et filme la première attaque robotisée à l'aide de drones terrestres UGV et aériens FPV contre une tranchée tenue par des soldats russes. Résultat : les robots ukrainiens délogent les soldats russes de la tranchée. C'est le premier assaut réalisé au monde 100% robotisé dans un conflit armé contre des humains qui se solde par une victoire incontestée de la machine.
Depuis début 2023, on constate la montée en puissance de l'utilisation du drone en Ukraine sur le front dans une guerre de haute intensité moderne, que va nous réserver 2025 comme future surprise sur le front ukrainien?
Zeche Svp, un peu de précision. S'agit il de drone ou de robot? Drone signifie télécommandé. Robot signifie totalement autonome une fois lancé. Drone télécommandé semble être un oxymore. Il y a beaucoup d'abus de language pour faire de la com. Donc je réitère ma question: drones ou robots?
@Revenu de Tout Bonjour, Oui vous avez raison, pour être précis ce sont des engins télécommandés, donc des drones terrestres. Le problème est que des entreprises de robotisation s'en mêlent en état de guerre. C'est compliqué à y retrouver ses petits car cela évolue intensément. Pour éviter de tomber dans les détails on dit des véhicules terrestres sans pilote, comme cela on risque rien. Tout ce qui est matériel de déminage est télécommandé et le restera. Mais on va arriver par un moment à des formes hybridées, le drone sera télécommandé par des moments et ne le sera plus dans d'autres phases, alors on recréera une sous classe.
@Revenu de Tout Réponse plus précise après avoir regardé une nouvelle fois la vidéo. Pour le "Courier", c'est un drone, contrôle à distance de 3 à 10km. Par conséquent c'était un combat de drones et l'attaque contre la tranchée s'est réalisée avec des drones terrestres et aériens. Il n'y a pas eu d'intervention humaine sur le terrain mais les drones étaient contrôlés à distance.
Concernant le "Nerektha", c'est un drone, contrôle de l'opérateur à 3km.
Le Marker, c'est plus compliqué, on parle de déplacement autonome, c'est plus une plateforme robotique pouvant emporter des drones.
L'Uran-9, sur la vidéo on voit des opérateurs, donc c'est un drone parce qu'il n'existe pas encore de système entièrement autonome de contrôle de tir et des systèmes de connaissance de la situation. L'intelligence artificielle est en train d'étudier la question pour le développement de chars robotisés.
l'Uran-6 est un robot démineur qui peut être programmé mais il y a un opérateur à une distance de 1km pour reprendre le contrôle. Système hybride, je pense que c'est pour la sécurité du personnel.
Prokhod-1, char démineur, on peut le programmer pour un trajet de déminage en autonomie, mais un camion de contrôle avec deux opérateurs et trois sapeurs peuvent reprendre le relais et le contrôler de nouveau. Système hybride comme l'Uran-6.
Projet en cours de blindé de transport de troupes de type BMP-3 commandé à distance.
Par contre il y a des projets de chars entièrement robotisés, comme le SHTURM mais on en n'est pas encore arrivés à ce point à cause de certains systèmes autonomes non encore existants sur les contrôles autonomes de tir et de connaissance de la situation, les développements sont en cours sur trois versions de combat actuellement.
Encore un autre exemple, le drone aérien russe "SOLOIST". C'est un drone car il est télécommandé au départ mais il finit sa course en totale autonomie comme une munition guidée donc c'est un drone hybride. Il est manié par une seule personne avec un transporteur jetable. Il est produit par le GROUPE KEMZ. Il a une portée de 10km, on peut lui attribuer plusieurs types de charge suivant l’objectif traité. Il pèse 20 kg, a une longueur de 1200mm et atteint une altitude de 2000 mètres. L'intérêt est qu'il peut arriver à la verticale de l'objectif pour taper du blindé, à l'endroit où le blindage est le plus mince, comme le mode d'action du missile US Javelin qui a fait tant de dégâts sur les chars russes durant l'année 2022. Sa production en série devrait débuter mi-2025.
Les iraniens viennent de sortir un drone intercepteur longue portée, le modèle 359, spécialement étudié pour aller détruire toutes les citernes volantes et les avions de guerre électronique israéliens et US. Téhéran montre qu'il est paré à recevoir une franche attaque aérienne de la part de Tel-Aviv.
Bonjour Zeche, pour ma part quand je vous lie et que je lie d'autres sources sur les projets de drones russes, je ne suis pas trop surpris, car j'avais vu cela déjà dans des animations montrées sur RT (certains diront propagande) de drones et de systèmes d'armes terrestre développés pour le combat urbain (Le bain habituel du combat en Syrie a l'époque). Donc drones du génie, blindé transportant des drones en essai, drones sanitaires, .....
Zelensky vient de déclarer à REUTERS que la mobilisation officielle de la tranche d'âge des 18/25 ans est ouverte concernant la poursuite du conflit armé contre la Russie. Néanmoins, cette nouvelle conscription n'est pas obligatoire mais réglementée par des conditions spéciales étant donné le jeune âge des futurs mobilisés pour la continuité de cette guerre. On peut penser que c'est pour ne pas effrayer la population et espérer sauvegarder une démographie encore viable post conflit pour tenter par la suite de reconstruire le pays. C'est peut être aussi dit dans ce sens afin d'espérer ralentir la fuite des futurs jeunes conscrits du pays. En les rassurant eux et leurs familles avec ce genre d'annonce, on espère enrayer l’hémorragie démographique en cours chez les très jeunes qui veulent vivre. Par conséquent, cette mobilisation serait soumise uniquement à une condition de volontariat, elle serait fortement rémunérée, et en aucun cas, ces très jeunes recrues iraient en première ligne sur le front exposer leur vie.
Quoi qu'il en soit, pas de retour en arrière possible, si cela s'envenime on sait à quoi s'attendre pour ces jeunes. Cette annonce suit celle de prendre des effectifs à l'arrière non expérimentés pour espérer réaliser des rotations efficaces sur le front afin de tenir encore un peu. Si bien qu'on se demande si ces jeunes recrues non formés efficacement iront remplacer les hommes à l'arrière eux aussi inexpérimentés qui partiront sur le front prochainement. Dans ce cas on bouche un trou démographique causé par les affres de la guerre avec un autre trou démographique causé par le déficit de naissance en Ukraine depuis plus de 20 ans. Quand on en arrive à ce stade, c'est vraiment le début de la fin de quelque chose.
L'armée russe était en retard dans la conception et la production des drones aériens kamikazes longue portée, Poutine allant chercher des drones de type SHAHED rebaptisés Geran par Moscou à Téhéran en personne. De même dans le domaine des drones navals de surface qui ont coulé certains bâtiments russes en mer Noire. Depuis les russes fabriquent ces type de drone par eux-mêmes. Par contre, ils avaient développé des types de drone aériens ces dernières années. Mais il n'avait pas de retard dans le domaine des drones terrestres, en voici un aperçu.
- Le drone à chenilles UGV Courier, pesant 250 kg, conçu et sorti pendant cette guerre. Il peut miner, être armé avec un lance-grenades, un lance-roquettes, être équipé d'une mitrailleuse lourde de 12.7mm, d'un missile antichar, mais aussi transporter des marchandises ou des soldats blessés.
- Le drone à chenilles Nerektha pesant 1 000kg pouvant transporter 500kg de charge utile a été développé en 2013 puis fut opérationnel en 2015. Il peut être armé avec un lance-grenades ou des mitrailleuses de 7.62mm et de 12.7mm.
- Le drone Marker, à roues pesant 3.5 tonnes ou à chenilles de 4.5 tonnes, peut contenir 10 versions différentes adaptées sur le même châssis. Cela va de la plateforme mobile de drones de reconnaissance au missile antichar Kornet d'une portée de 10 km. Il fut finalisé en 2018, pleinement opérationnel en 2022, bon pour le service actif en Ukraine le 02 février 2023.
-Uran-9, drone blindé de combat à chenilles pesant de 10 à 12 tonnes suivant son équipement. Entré en service en 2019 en Syrie où il y eut des dysfonctionnements. On l'a remis à niveau depuis en apportant les corrections nécessaires. Il emporte toute la panoplie d'armements modernes, missiles antichars, antiaériens, roquettes thermobariques, canons de 30mm. A réalisé les grandes manœuvres militaires de Vostok 2018 et Zapad 2021 pour confirmer son opérabilité.
- Uran-6, drone exclusivement à usage de déminage pesant 6 tonnes, utilisé dans le Donbass depuis le début du conflit, équipé de quatre caméras permettant d'obtenir une vision de 360°.
- Prokhod-1, Système de déminage entièrement robotisé sur châssis de T-90, sorti le 15 juillet 2016. C'est un camion à roues avec deux opérateurs et trois sapeurs à bord faisant office de centre de contrôle qui dirige le char démineur à distance.
- Le Shturm, développé depuis 2018, char lourd de combat entièrement robotisé sur un châssis de T-72B3, trois versions pour le combat sont à l'étude en 2024. Des versions de transport de troupes sont également à l'étude style BMP et une version entièrement robotisée du char T-14 Armata a déjà été réalisée.
La recherche russe développe l''intelligence artificielle pour obtenir des systèmes de conduite de tir entièrement autonomes qui n'existent pas à l'heure actuelle. Ils insistent sur le développement des réseaux neuronaux permettant de reconnaitre et de déterminer des cibles en toute autonomie et ainsi accroitre de 40% la portée de détection optique de la nouvelle génération de leurs drones de combat. Source le théâtre des opérations.
Titre : « Calcul des coûts si les États-Unis choisissent de perdre en Ukraine » Conclusion : « Une aide suffisante pour provoquer une impasse durable et des coûts insupportables pour le régime de Poutine est le moyen pour les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN d'éviter de gaspiller de l'argent et de dépenser des sommes astronomiques.»
Voilà pourquoi les Ukrainiens doivent absolument continuer à mourir ! Ce cynisme grandiose est digne de l'Empire Britannique. Ce n'était qu'un "article d'opinion"...
Avec le déséquilibre nucléaire causé par l'absence d'un dialogue responsable entre les deux grandes superpuissances nucléaires mondiales et de négociations permettant la création ou la modification de nouveaux traités régissant les anciennes et les nouvelles armes atomiques balistiques depuis 2002, on arrive fatalement à une course aux armements.
C'est le but de Washington depuis des années avec l'extension de l'Otan et son bouclier antimissile toujours plus à l'Est qui veut entrainer Moscou dans cette logique afin que l’État russe s'épuise économiquement comme au bon vieux temps de l'Union Soviétique. On leur a collé 20.000 sanctions depuis 2014, une guerre en Ukraine à financer, Trump cherchant à obtenir un pétrole pas cher, on retrouve les bonnes vieilles ficelles de l'administration Reagan des années 80.
Sous Reagan, Washington a fait baisser les prix du pétrole en s'aidant du partenariat de l'Arabie Saoudite, a mis un virus informatique dans la distribution de gaz russe en Europe. Les américains ont fait sauter un gazoduc au Nicaragua au passage. Reagan a collé la pression à Gorbatchev avec le bouclier des étoiles qui n'existait pas. Ils ont fourni des armes aux moudjahidines en Afghanistan afin de faire durer le plus possible cette guerre frontalière de l'URSS dans laquelle l'armée soviétique s'étaient embourbée.
Sauf que ce sont les français qui leur ont filé les renseignements primordiaux dans l'affaire Farewell. Les données récoltées éclairaient la réelle part du budget alloué de l'URSS à la défense du pays, ce qui l'asphyxiait économiquement de l'intérieur à cause de cette course aux armements pratiquée pendant la guerre froide entre les deux superpuissances. Par la même occasion, les USA ont viré une quarantaine d'espions soviétiques de leur territoire, COCORICO !!!
Qui est Vladimir Poutine ? Dans Vu du Droit, Jean Robert Raviot nous propose un portrait. Poutine a fait des études de droit à la fac de Moscou et en sort diplômé en 1975. Ce qui explique son côté légaliste dans un monde socialiste égalitaire. Ensuite il rentre au KGB puis c'est la chute de l'empire soviétique. Il faut se recycler, il retourne en fac et rencontre son ancien professeur de droit, Anatoly Sobchak qui devient son nouveau mentor. Sobchak est pro-Eltsine, néo-libéral, entame une carrière politique comme maire de Saint Pétersbourg. Sobchak prend Poutine sous son aile, Vladimir s'occupant des affaires économiques et financières en rapport avec la mairie. Poutine apprend l'économie, les circuits financiers et bancaires, il côtoie le monde du business dans une économie libérale débridée et décadente. En 1996, Sobchak n'est pas réélu. Pour bon service rendu à la mairie, il fait rentrer Poutine au Kremlin grâce à son amitié avec Eltsine. Vladimir va s'occuper des relations du Kremlin avec les oblats de Russie. Comme il ne connait pas réellement la Russie, il voyage, grâce à son poste il apprend à découvrir son pays et ses diversités ethniques. Par la suite, on lui confie la direction du FSB pour éliminer les ennemis du pouvoir détenu par les oligarques cupides qui pillent le pays. En fin de règne corrompu de Boris Eltsine, il faut faire voter une loi d'amnistie pour protéger Eltsine et sa famille d'une enquête judiciaire sur ses malversations et détournements. Alors on nomme rapidement Vladimir Poutine au poste de premier ministre puis on le catapulte au poste de président pour remplacer Eltsine afin de faire voter cette loi, ce qui fut fait. Les oligarques le gardent parce qu'il continue à défendre leurs intérêts à partir de 2000.
En 2003, c'est la purge des oligarques du pouvoir, c'est la chute de MIKHAÏL KHODORKOVSKI qui finit en prison pour dix ans. Cet oligarque avait pignon sur rue avec toute la clique américaine financière néolibérale de Wall Street. C'est à ce moment là que les gouvernements US vont commencer à se méfier de Poutine. En 2004, c'est la tenue de l'élection présidentielle ukrainienne à 'trois tours' sous pression occidentale avec la première révolution dite Orange financée par la fondation Soros. Ensuite, c'est le discours de Vladimir Poutine en février 2007 à la conférence de sécurité de Munich, où il met les points sur les i aux occidentaux, ce qui donnera la crise géorgienne de 5 jours d'août 2008 avec l'extension de l'Otan.
En réalité il n'était pas certain de revoir Poutine en 2012 au poste de président. Deux problèmes arrivent simultanément qui vont changer le cours des évènements. Le premier est d'ordre économique directement lié à la crise financière US de 2008 parce que tout dépend du pétrole et du dollar et la politique économique de Medvedev libérale se retrouve bloquée, c'est la crise et le retour d'une récession. Le deuxième est la crise libyenne de 2011 et la chute du régime de Kadhafi, Medvedev ayant cru les occidentaux. Tout est à refaire et celui qui a le plus d'expérience est Vladimir Poutine. Depuis ce retour au pouvoir suprême, les occidentaux ont la dent dure contre Poutine.
Ensuite à partir de début 2014, tout se détériore doucement mais franchement pour arriver au 24 février 2022 à 5 h 00 du matin. On comprend Poutine par deux phrases, la première est connue : "L'idée de refaire l'empire russe ou l'empire soviétique est une ineptie, ne pas y penser est une idiotie". A propos de l’utilisation de l'arme nucléaire, phrase peu connue prononcée par l’intéressé en 2018 : "A quoi bon un monde où la Russie n'existe pas !!!". A méditer.
Pour ma part le retournement vient de 2003-4, qui va restreindre la part des groupes étrangers (en fait occidentaux) dans les sociétés pétrolières et gazières, pour laisser place aux participations des régions. En fait une loi sur le partage de productions, un changement de la loi de 95 en 2003, rend l'accès aux sources et aux réseaux d'exploitation et ainsi que leur politique d'exportation devient impossible sans la soumission à une société russe et à la politique russe. Lisez cela de 2004: https://shs.cairn.info/article/CPE_045_0064/pdf?lang=fr Sinon je me souviens des réactions effarées et outrées des journaleux, politiques occidentalistes et libéraux. Pire sur France Culture intervenait une fois par semaine le matin vers 8h un obscur économiste petit libéral qui avait fait une charge sur poney contre le méchant Poutine et la fin de la démocratie et de la liberté (déjà à l'époque) . En fait tout cela parce que l'on ne pouvait plus exploiter (en fait s'approprier) le pétrole russe comme sous le temps d'Eltsine ou du temps des colonies , Poutine est vraiment un méchant on ne peut plus s'enrichir sur le dos des biens russes. Mais où va le monde? Maintenant on le sait vers la Russie et la Chine, qui l'aurait cru en 2004, si on me l'avait dit à l'époque j'aurais douté mais je l'aurais espéré.
@Histoire, histoire militaire, politique & géopolitique MERCI POUR CE TUYAU. La souveraineté passe par le contrôle des matières premières. Comme ceci les devises ont pu rester sur place et l’État russe a pu remplir ses caisses et repartir avec un dollar élevé face à un rouble fragilisé. C'était une idée de Yuri Andropov des années 80, ancien directeur du KGB, ancien premier secrétaire général. Il savait que l'URSS était foutue, il fallait faire repartir économiquement la Russie à partir de ses matières premières. Gorbatchev a perdu du temps, il n'était pas du KGB, il a une formation d'ingénieur agricole. Derrière, les années Eltsine et sa clique d'oligarques ont tout foutu par terre et les conseillers économiques de Washington sur place à Moscou étaient là pour que surtout rien ne change.
J'attends depuis plusieurs semaines (mi décembre) qu'une baisse des pertes humaines est constatée chez les ukrainiens : cette baisse est elle volontaire ou simplement la résultante de tir d'artillerie russe et/ou des bombes FAB eux même moins nombreux ? Logiquement les bombardements étant à l'origine de 70% (environ) des pertes humaines, on peut y voir une cause à effet. Sur l'origine de cette supposée baisse d'intensité s'agirait il d'un pb de stock ou simplement une économie volontaire en vue d'une intensification ultérieure visant à provoquer la rupture ?
Un élément de réponse, de la part de Marc Legrand sur le compte de Sylvain Ferreira sur X, le nombre de pièces d'artillerie que les russes détruisent par mois au sein de l'AFU.
Pour bien comprendre la logique de l'intelligence artificielle présente et à venir dans les drones, on a l'exemple du drone allemand HX2 KARMA livré à l'Ukraine. On essaie de développer une autonomie de réflexion afin que le drone puisse identifier sa cible avec certitude sans utiliser son circuit de communication externe afin qu'il ne soit pas détecter ou brouiller par la guerre électronique de l'adversaire. L'intelligence artificielle sert à sauvegarder une certaine furtivité de l'appareil. On attendra toutes les techniques qui vont permettre de contrecarrer cette stratégie à l'avenir.
Pour vous répondre @Zeche, concernant l'IA, ça fait bien longtemps que l'on sait repérer des cibles et les suivre en milieu urbain et ceci même en les perdant durant une longue période de temps. Si vous ajoutez des capteurs en plus de l'optique (chaleur) c'est plutôt simple. Après on revient au coût unitaire de l'outil par rapport à l'objectif : si vous décidé d'embarquer toute cette techno sur de l'aérien ça signifie surpoids et tous le matériel et irrémédiablement perdu sachant que si l'engin a un souci (par exemple plus d’énergie, défaillance de l'explosif), tous le savoir part à l'ennemi car pour faire de la perf' il n'y aura pas de chiffrement. Il y a d'ailleurs un grand mouvement dans le numérique pour mettre moins d’intelligence partout et le concentrer à certain point (techno SDN par exemple). Donc ça me parait soit méconnaître totalement le fonctionnement (ce qui est toujours possible), soit une décision prise rapidement par des militaires sans voir le coup d'après. D'ailleurs je suis toujours surpris par le fait d'utiliser des drones armés pour détruire des objectifs statiques (genre un char abandonné) alors qu'une simple grenade suffirait ce qui permettrait de réutiliser le drône (ce que pratique plus souvent l'AFU selon mon analyse, attention à ne pas se dévoiler en allant le chercher). Quand on est riche on ne regarde pas à la dépense jusqu'à le regretter, attention côté russe à ne pas se voir trop beau ?
@neutralité est la clef Je viens de découvrir le nouveau drone russe Boomerang, drone FPV muni d'une ogive de RPG avec un système interne de reconnaissance de cible. La prochaine étape est de reconnaitre les points faibles du blindé à l'aide de l'intelligence artificielle en y incluant tous les modèles de blindés afin de faire mouche en une fois qu'il soit mobile ou pas. En calcul d etrajectoire d'interception ce n'est pas encore cela, au dessus d'une certaine vitesse, les drones deviennent inopérants. La phase de repérage, de ciblage et l'interception devrait se faire en totale autonomie afin de se dispenser d’émettre de la liaison entre le drone et son opérateur pour tenter d'échapper aux contremesures électroniques de brouillage de l'ennemi en phase d'approche et d'impact sur la cible. Sur une autre vidéo, on voit des soldats russes installés des filets anti drones au bord de certaines routes, par conséquent les mécanismes de brouillage et leur couverture sur le front ne sont pas encore au point, faut pas rêver.
Aparté. Pourquoi Trump met la pression sur le Canada ? Le Canada connait une grave crise interne en réalité. En effet, il manque 1 million de travailleurs pour faire tourner proprement son économie. Justin Trudeau, en place depuis 9 années, a complètement foiré sa politique économique et migratoire. L'inflation a multiplié par 2.5 le prix des maisons, la hausse des salaires ne suivant pas l'inflation, le taux de natalité chez les blancs s'est effondré, aujourd'hui le renouvellement est assuré à 97% par l'immigration du pays. L'immigration n'a pas été contrôlée ni maîtrisée qualitativement, en effet les nouveaux arrivants ne correspondent pas aux postes requis à fournir dans l'urgence si bien qu'ils sont entre 12 et 14% à se retrouver au chômage !!! Trudeau pensant que l'immigration allait résorber les problèmes économiques naturellement, comme par enchantement avec le temps. Donc, son mandat sera écourté et ce seront les conservateurs qui reprendront le pouvoir prochainement. Pourfendeur de la cause LGBT, critiquant Trump, il n'en fallait pas plus à Donald pour profiter de la situation de faiblesse du pays pour enfoncer les banderilles à coup de déclarations tonitruantes afin de se positionner en force dans de futures négociations afin de rééquilibrer sa balance commerciale. Source Terra Bellum.
Trudeau aussi comme macron, sans doute un peu moins quand même, vit dans un monde parallèle. Ils ont eu une politique migratoire inconséquente, moins que la notre, et qui rend difficile l'intégration de population entière. Cela s'est vu à Montréal, où la concentration de population rend difficile le brassage et l'intégration. Avec un aveuglement niais et idéologique sur le multiculturalisme, une bêtise à faire venir n'importe qui en dépit du bon sens et surtout la volonté d'embêter (macron aurait dit un autre mot) les classes populaires et les québécois au passage.
Vladimir Poutine « celui qui ne regrette pasl'URSS n'a pas de coeur ; celui qui souhaite sa restauration n'a pas de tête » car ds sa pensée cela remonte a 1917 et l'état ds lequel 80% de la population survivait
@DrefV01 Merci de m'avoir rectifié sur cette phrase, pas pris le temps de la retrouver dans son contexte. Je pensais plus à la nostalgie d'une époque où il est né pas à cette explication que vous me donnez qui a effectivement beaucoup plus de sens que mon interprétation de départ.
Par contre, dans cette phrase, il y a la non volonté d'étendre la Russie, les empires c'est révolu dans sa tête, cependant l'étape de l'URSS a été utile, les bolcheviks en moins. Pour la sécurité du pays, par contre, il est prêt à aller loin, même très loin, la deuxième phrase le prouve, on sent qu'il est là pour garantir la sécurité avant tout. Poutine est nationaliste, ce n'est pas un impérialiste, c'est pour cette raison qu'il n'a pas d'attitude extrême ou dangereuse, il essaie même d'être légaliste de par sa formation universitaire. C'est un taiseux, besogneux, loyal à la cause et aux intérêts du pays, fidèle à ses principes mais pas forcément rongé par une ambition démoniaque. Il écoute, analyse, réfléchit, avant de frapper, mais avec lui, on ne sait jamais comment le coup va partir ou la réponse va jaillir. Ayant été formé par les services de renseignements soviétiques, il sait juger les hommes, choisir ses collaborateurs et déceler les coups tordus. Il a donc un coup d'avance sur ses adversaires et comme il possède une stratégie, compliqué de le désarçonner.
Pour ma part je suis moins critique que cela, en 40 ans ils ont récupéré un pays arriéré en grande partie, illettré, avec un taux de mortalité infantile élevé, une société violente, alcoolique, peu industrialisée, une agriculture arriérée et ils ont réussi à développer une industrie dans tous les domaines, une société alphabétisée , avec un taux de diplômé et d'ingénieur élevé et en concurrence avec nous, une filière dans l'aviation et l'aérospatiale, de pointe mais surtout à envoyer un homme dans l'espace. Tout en survivant à la plus violente et barbare des invasions de tous les temps qui a tué 27 millions de ses habitants détruits une bonne part de ses logements, son industrie, son agriculture et tuée une bonne part des jeunes formés. Que dire ? Qui peut en dire autant? La Chine? En cela ces deux pays se ressemblent.
La Chine et la Russie ont gardé une mentalité impériale dans l'organisation et le fonctionnement de leur politique interne mais ne sont pas impérialistes. La Chine veut devenir l'hyperpuissance commerciale de demain, la Russie désire devenir incontournable sur la scène internationale.
Robotics Systems, une entreprise ukrainienne fabricant des plateformes robotisées vient de mettre au point le modèle "Ivy". C'est un drone répéteur de communication à chenilles. Il possède un mat pliable et rétractable en 80 secondes d'une hauteur de 10 mètres capable d'étendre les ondes sur une distance de 10km sur terrain plat et de 3 km en terrain accidenté. Il sert à l'amélioration des transmissions et la guerre électronique. Il est servi par un ou deux opérateurs.
RépondreSupprimerC'est un type de drone encore assez méconnu qui pourrait apparaitre sur le terrain des hostilités ukrainiennes.
En effet, les radars ou autres matériels de détection ou de télécommunication statiques sont repérés très facilement et dans la foulée peuvent être détruits par des tirs de contre-batterie ou des drones.
En incorporant ce type de matériel automatisé à proximité de la première ligne vous pouvez espérer échapper plus facilement aux tirs ou aux drones de l'ennemi car vous pouvez vous déplacer très facilement en rangeant votre matériel rapidement.
Ainsi votre discrétion reste plus efficace.
Vous assurez vos communications avec votre première ligne d'infanterie pour la diriger, la sécuriser, la protéger et vous pouvez dans le même temps écouter votre ennemi près du front.
RépondreSupprimerAvec ce conflit on a assisté à deux premières mondiales filmées concernant l'usage des drones militaires.
- Le 29 mars 2024, des drones terrestres armés russes de type UGV "Courier" se font prendre à partie par des drones aériens FPV ukrainiens.
Il s'agit du premier combat filmé entre drones dans une zone de guerre.
Bilan : victoire des drones aériens FPV ukrainiens sur les drones terrestres armés UGV russes qui réalisaient une de leur première sortie en opération avec ce nouveau modèle Courier qui est une conception russe réalisée pendant ce conflit.
Ce type de drone ayant été dévoilé par les médias russes début 2024.
- Le 20 décembre 2024, l'AFU organise et filme la première attaque robotisée à l'aide de drones terrestres UGV et aériens FPV contre une tranchée tenue par des soldats russes. Résultat : les robots ukrainiens délogent les soldats russes de la tranchée.
C'est le premier assaut réalisé au monde 100% robotisé dans un conflit armé contre des humains qui se solde par une victoire incontestée de la machine.
Depuis début 2023, on constate la montée en puissance de l'utilisation du drone en Ukraine sur le front dans une guerre de haute intensité moderne,
que va nous réserver 2025 comme future surprise sur le front ukrainien?
Zeche
SupprimerSvp, un peu de précision. S'agit il de drone ou de robot?
Drone signifie télécommandé.
Robot signifie totalement autonome une fois lancé.
Drone télécommandé semble être un oxymore.
Il y a beaucoup d'abus de language pour faire de la com.
Donc je réitère ma question: drones ou robots?
@Revenu de Tout
SupprimerBonjour,
Oui vous avez raison, pour être précis ce sont des engins télécommandés, donc des drones terrestres.
Le problème est que des entreprises de robotisation s'en mêlent en état de guerre. C'est compliqué à y retrouver ses petits car cela évolue intensément.
Pour éviter de tomber dans les détails on dit des véhicules terrestres sans pilote, comme cela on risque rien.
Tout ce qui est matériel de déminage est télécommandé et le restera.
Mais on va arriver par un moment à des formes hybridées, le drone sera télécommandé par des moments et ne le sera plus dans d'autres phases, alors on recréera une sous classe.
@Revenu de Tout
SupprimerRéponse plus précise après avoir regardé une nouvelle fois la vidéo.
Pour le "Courier", c'est un drone, contrôle à distance de 3 à 10km.
Par conséquent c'était un combat de drones et l'attaque contre la tranchée s'est réalisée avec des drones terrestres et aériens. Il n'y a pas eu d'intervention humaine sur le terrain mais les drones étaient contrôlés à distance.
Concernant le "Nerektha", c'est un drone, contrôle de l'opérateur à 3km.
Le Marker, c'est plus compliqué, on parle de déplacement autonome, c'est plus une plateforme robotique pouvant emporter des drones.
L'Uran-9, sur la vidéo on voit des opérateurs, donc c'est un drone parce qu'il n'existe pas encore de système entièrement autonome de contrôle de tir et des systèmes de connaissance de la situation. L'intelligence artificielle est en train d'étudier la question pour le développement de chars robotisés.
l'Uran-6 est un robot démineur qui peut être programmé mais il y a un opérateur à une distance de 1km pour reprendre le contrôle. Système hybride, je pense que c'est pour la sécurité du personnel.
Prokhod-1, char démineur, on peut le programmer pour un trajet de déminage en autonomie, mais un camion de contrôle avec deux opérateurs et trois sapeurs peuvent reprendre le relais et le contrôler de nouveau. Système hybride comme l'Uran-6.
Projet en cours de blindé de transport de troupes de type BMP-3 commandé à distance.
Par contre il y a des projets de chars entièrement robotisés, comme le SHTURM mais on en n'est pas encore arrivés à ce point à cause de certains systèmes autonomes non encore existants sur les contrôles autonomes de tir et de connaissance de la situation, les développements sont en cours sur trois versions de combat actuellement.
Merci Sèche. Je savais pouvoir compter sur votre méticulosité.
SupprimerEncore un autre exemple, le drone aérien russe "SOLOIST".
SupprimerC'est un drone car il est télécommandé au départ mais il finit sa course en totale autonomie comme une munition guidée donc c'est un drone hybride. Il est manié par une seule personne avec un transporteur jetable.
Il est produit par le GROUPE KEMZ.
Il a une portée de 10km, on peut lui attribuer plusieurs types de charge suivant l’objectif traité. Il pèse 20 kg, a une longueur de 1200mm et atteint une altitude de 2000 mètres. L'intérêt est qu'il peut arriver à la verticale de l'objectif pour taper du blindé, à l'endroit où le blindage est le plus mince, comme le mode d'action du missile US Javelin qui a fait tant de dégâts sur les chars russes durant l'année 2022. Sa production en série devrait débuter mi-2025.
Les iraniens viennent de sortir un drone intercepteur longue portée, le modèle 359, spécialement étudié pour aller détruire toutes les citernes volantes et les avions de guerre électronique israéliens et US. Téhéran montre qu'il est paré à recevoir une franche attaque aérienne de la part de Tel-Aviv.
Bonjour Zeche, pour ma part quand je vous lie et que je lie d'autres sources sur les projets de drones russes, je ne suis pas trop surpris, car j'avais vu cela déjà dans des animations montrées sur RT (certains diront propagande) de drones et de systèmes d'armes terrestre développés pour le combat urbain (Le bain habituel du combat en Syrie a l'époque).
SupprimerDonc drones du génie, blindé transportant des drones en essai,
drones sanitaires, .....
Zelensky vient de déclarer à REUTERS que la mobilisation officielle de la tranche d'âge des 18/25 ans est ouverte concernant la poursuite du conflit armé contre la Russie.
RépondreSupprimerNéanmoins, cette nouvelle conscription n'est pas obligatoire mais réglementée par des conditions spéciales étant donné le jeune âge des futurs mobilisés pour la continuité de cette guerre.
On peut penser que c'est pour ne pas effrayer la population et espérer sauvegarder une démographie encore viable post conflit pour tenter par la suite de reconstruire le pays.
C'est peut être aussi dit dans ce sens afin d'espérer ralentir la fuite des futurs jeunes conscrits du pays. En les rassurant eux et leurs familles avec ce genre d'annonce, on espère enrayer l’hémorragie démographique en cours chez les très jeunes qui veulent vivre.
Par conséquent,
cette mobilisation serait soumise uniquement à une condition de volontariat, elle serait fortement rémunérée, et en aucun cas, ces très jeunes recrues iraient en première ligne sur le front exposer leur vie.
Quoi qu'il en soit, pas de retour en arrière possible, si cela s'envenime on sait à quoi s'attendre pour ces jeunes.
Cette annonce suit celle de prendre des effectifs à l'arrière non expérimentés pour espérer réaliser des rotations efficaces sur le front afin de tenir encore un peu.
Si bien qu'on se demande si ces jeunes recrues non formés efficacement iront remplacer les hommes à l'arrière eux aussi inexpérimentés qui partiront sur le front prochainement.
Dans ce cas on bouche un trou démographique causé par les affres de la guerre avec un autre trou démographique causé par le déficit de naissance en Ukraine depuis plus de 20 ans.
Quand on en arrive à ce stade, c'est vraiment le début de la fin de quelque chose.
L'armée russe était en retard dans la conception et la production des drones aériens kamikazes longue portée, Poutine allant chercher des drones de type SHAHED rebaptisés Geran par Moscou à Téhéran en personne. De même dans le domaine des drones navals de surface qui ont coulé certains bâtiments russes en mer Noire. Depuis les russes fabriquent ces type de drone par eux-mêmes. Par contre, ils avaient développé des types de drone aériens ces dernières années.
RépondreSupprimerMais il n'avait pas de retard dans le domaine des drones terrestres, en voici un aperçu.
- Le drone à chenilles UGV Courier, pesant 250 kg, conçu et sorti pendant cette guerre. Il peut miner, être armé avec un lance-grenades, un lance-roquettes, être équipé d'une mitrailleuse lourde de 12.7mm, d'un missile antichar, mais aussi transporter des marchandises ou des soldats blessés.
- Le drone à chenilles Nerektha pesant 1 000kg pouvant transporter 500kg de charge utile a été développé en 2013 puis fut opérationnel en 2015. Il peut être armé avec un lance-grenades ou des mitrailleuses de 7.62mm et de 12.7mm.
- Le drone Marker, à roues pesant 3.5 tonnes ou à chenilles de 4.5 tonnes, peut contenir 10 versions différentes adaptées sur le même châssis. Cela va de la plateforme mobile de drones de reconnaissance au missile antichar Kornet d'une portée de 10 km.
Il fut finalisé en 2018, pleinement opérationnel en 2022, bon pour le service actif en Ukraine le 02 février 2023.
-Uran-9, drone blindé de combat à chenilles pesant de 10 à 12 tonnes suivant son équipement. Entré en service en 2019 en Syrie où il y eut des dysfonctionnements. On l'a remis à niveau depuis en apportant les corrections nécessaires. Il emporte toute la panoplie d'armements modernes, missiles antichars, antiaériens, roquettes thermobariques, canons de 30mm. A réalisé les grandes manœuvres militaires de Vostok 2018 et Zapad 2021 pour confirmer son opérabilité.
- Uran-6, drone exclusivement à usage de déminage pesant 6 tonnes, utilisé dans le Donbass depuis le début du conflit, équipé de quatre caméras permettant d'obtenir une vision de 360°.
- Prokhod-1, Système de déminage entièrement robotisé sur châssis de T-90, sorti le 15 juillet 2016. C'est un camion à roues avec deux opérateurs et trois sapeurs à bord faisant office de centre de contrôle qui dirige le char démineur à distance.
- Le Shturm, développé depuis 2018, char lourd de combat entièrement robotisé sur un châssis de T-72B3, trois versions pour le combat sont à l'étude en 2024.
Des versions de transport de troupes sont également à l'étude style BMP et une version entièrement robotisée du char T-14 Armata a déjà été réalisée.
La recherche russe développe l''intelligence artificielle pour obtenir des systèmes de conduite de tir entièrement autonomes qui n'existent pas à l'heure actuelle.
Ils insistent sur le développement des réseaux neuronaux permettant de reconnaitre et de déterminer des cibles en toute autonomie et ainsi accroitre de 40% la portée de détection optique de la nouvelle génération de leurs drones de combat.
Source le théâtre des opérations.
Éloquent article du WAPO.
RépondreSupprimerTitre : « Calcul des coûts si les États-Unis choisissent de perdre en Ukraine »
Conclusion : « Une aide suffisante pour provoquer une impasse durable et des coûts insupportables pour le régime de Poutine est le moyen pour les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN d'éviter de gaspiller de l'argent et de dépenser des sommes astronomiques.»
Voilà pourquoi les Ukrainiens doivent absolument continuer à mourir ! Ce cynisme grandiose est digne de l'Empire Britannique. Ce n'était qu'un "article d'opinion"...
Avec le déséquilibre nucléaire causé par l'absence d'un dialogue responsable entre les deux grandes superpuissances nucléaires mondiales et de négociations permettant la création ou la modification de nouveaux traités régissant les anciennes et les nouvelles armes atomiques balistiques depuis 2002, on arrive fatalement à une course aux armements.
SupprimerC'est le but de Washington depuis des années avec l'extension de l'Otan et son bouclier antimissile toujours plus à l'Est qui veut entrainer Moscou dans cette logique afin que l’État russe s'épuise économiquement comme au bon vieux temps de l'Union Soviétique.
On leur a collé 20.000 sanctions depuis 2014, une guerre en Ukraine à financer, Trump cherchant à obtenir un pétrole pas cher, on retrouve les bonnes vieilles ficelles de l'administration Reagan des années 80.
Sous Reagan, Washington a fait baisser les prix du pétrole en s'aidant du partenariat de l'Arabie Saoudite, a mis un virus informatique dans la distribution de gaz russe en Europe. Les américains ont fait sauter un gazoduc au Nicaragua au passage. Reagan a collé la pression à Gorbatchev avec le bouclier des étoiles qui n'existait pas. Ils ont fourni des armes aux moudjahidines en Afghanistan afin de faire durer le plus possible cette guerre frontalière de l'URSS dans laquelle l'armée soviétique s'étaient embourbée.
Sauf que ce sont les français qui leur ont filé les renseignements primordiaux dans l'affaire Farewell. Les données récoltées éclairaient la réelle part du budget alloué de l'URSS à la défense du pays, ce qui l'asphyxiait économiquement de l'intérieur à cause de cette course aux armements pratiquée pendant la guerre froide entre les deux superpuissances.
Par la même occasion, les USA ont viré une quarantaine d'espions soviétiques de leur territoire, COCORICO !!!
Qui est Vladimir Poutine ?
RépondreSupprimerDans Vu du Droit, Jean Robert Raviot nous propose un portrait.
Poutine a fait des études de droit à la fac de Moscou et en sort diplômé en 1975. Ce qui explique son côté légaliste dans un monde socialiste égalitaire. Ensuite il rentre au KGB puis c'est la chute de l'empire soviétique. Il faut se recycler, il retourne en fac et rencontre son ancien professeur de droit, Anatoly Sobchak qui devient son nouveau mentor. Sobchak est pro-Eltsine, néo-libéral, entame une carrière politique comme maire de Saint Pétersbourg. Sobchak prend Poutine sous son aile, Vladimir s'occupant des affaires économiques et financières en rapport avec la mairie. Poutine apprend l'économie, les circuits financiers et bancaires, il côtoie le monde du business dans une économie libérale débridée et décadente.
En 1996, Sobchak n'est pas réélu. Pour bon service rendu à la mairie, il fait rentrer Poutine au Kremlin grâce à son amitié avec Eltsine. Vladimir va s'occuper des relations du Kremlin avec les oblats de Russie. Comme il ne connait pas réellement la Russie, il voyage, grâce à son poste il apprend à découvrir son pays et ses diversités ethniques.
Par la suite, on lui confie la direction du FSB pour éliminer les ennemis du pouvoir détenu par les oligarques cupides qui pillent le pays. En fin de règne corrompu de Boris Eltsine, il faut faire voter une loi d'amnistie pour protéger Eltsine et sa famille d'une enquête judiciaire sur ses malversations et détournements.
Alors on nomme rapidement Vladimir Poutine au poste de premier ministre puis on le catapulte au poste de président pour remplacer Eltsine afin de faire voter cette loi, ce qui fut fait. Les oligarques le gardent parce qu'il continue à défendre leurs intérêts à partir de 2000.
En 2003, c'est la purge des oligarques du pouvoir, c'est la chute de MIKHAÏL KHODORKOVSKI qui finit en prison pour dix ans. Cet oligarque avait pignon sur rue avec toute la clique américaine financière néolibérale de Wall Street. C'est à ce moment là que les gouvernements US vont commencer à se méfier de Poutine. En 2004, c'est la tenue de l'élection présidentielle ukrainienne à 'trois tours' sous pression occidentale avec la première révolution dite Orange financée par la fondation Soros.
Ensuite, c'est le discours de Vladimir Poutine en février 2007 à la conférence de sécurité de Munich, où il met les points sur les i aux occidentaux, ce qui donnera la crise géorgienne de 5 jours d'août 2008 avec l'extension de l'Otan.
En réalité il n'était pas certain de revoir Poutine en 2012 au poste de président. Deux problèmes arrivent simultanément qui vont changer le cours des évènements. Le premier est d'ordre économique directement lié à la crise financière US de 2008 parce que tout dépend du pétrole et du dollar et la politique économique de Medvedev libérale se retrouve bloquée, c'est la crise et le retour d'une récession.
Le deuxième est la crise libyenne de 2011 et la chute du régime de Kadhafi, Medvedev ayant cru les occidentaux. Tout est à refaire et celui qui a le plus d'expérience est Vladimir Poutine. Depuis ce retour au pouvoir suprême, les occidentaux ont la dent dure contre Poutine.
Ensuite à partir de début 2014, tout se détériore doucement mais franchement pour arriver au 24 février 2022 à 5 h 00 du matin.
On comprend Poutine par deux phrases, la première est connue : "L'idée de refaire l'empire russe ou l'empire soviétique est une ineptie, ne pas y penser est une idiotie".
A propos de l’utilisation de l'arme nucléaire, phrase peu connue prononcée par l’intéressé en 2018 : "A quoi bon un monde où la Russie n'existe pas !!!". A méditer.
Pour ma part le retournement vient de 2003-4, qui va restreindre la part des groupes étrangers (en fait occidentaux) dans les sociétés pétrolières et gazières, pour laisser place aux participations des régions. En fait une loi sur le partage de productions, un changement de la loi de 95 en 2003, rend l'accès aux sources et aux réseaux d'exploitation et ainsi que leur politique d'exportation devient impossible sans la soumission à une société russe et à la politique russe.
SupprimerLisez cela de 2004:
https://shs.cairn.info/article/CPE_045_0064/pdf?lang=fr
Sinon je me souviens des réactions effarées et outrées des journaleux, politiques occidentalistes et libéraux.
Pire sur France Culture intervenait une fois par semaine le matin vers 8h un obscur économiste petit libéral qui avait fait une charge sur poney contre le méchant Poutine et la fin de la démocratie et de la liberté (déjà à l'époque) .
En fait tout cela parce que l'on ne pouvait plus exploiter (en fait s'approprier) le pétrole russe comme sous le temps d'Eltsine ou du temps des colonies , Poutine est vraiment un méchant on ne peut plus s'enrichir sur le dos des biens russes. Mais où va le monde? Maintenant on le sait vers la Russie et la Chine, qui l'aurait cru en 2004, si on me l'avait dit à l'époque j'aurais douté mais je l'aurais espéré.
@Histoire, histoire militaire, politique & géopolitique
SupprimerMERCI POUR CE TUYAU.
La souveraineté passe par le contrôle des matières premières.
Comme ceci les devises ont pu rester sur place et l’État russe a pu remplir ses caisses et repartir avec un dollar élevé face à un rouble fragilisé.
C'était une idée de Yuri Andropov des années 80, ancien directeur du KGB, ancien premier secrétaire général. Il savait que l'URSS était foutue, il fallait faire repartir économiquement la Russie à partir de ses matières premières.
Gorbatchev a perdu du temps, il n'était pas du KGB, il a une formation d'ingénieur agricole.
Derrière, les années Eltsine et sa clique d'oligarques ont tout foutu par terre et les conseillers économiques de Washington sur place à Moscou étaient là pour que surtout rien ne change.
J'attends depuis plusieurs semaines (mi décembre) qu'une baisse des pertes humaines est constatée chez les ukrainiens : cette baisse est elle volontaire ou simplement la résultante de tir d'artillerie russe et/ou des bombes FAB eux même moins nombreux ?
RépondreSupprimerLogiquement les bombardements étant à l'origine de 70% (environ) des pertes humaines, on peut y voir une cause à effet.
Sur l'origine de cette supposée baisse d'intensité s'agirait il d'un pb de stock ou simplement une économie volontaire en vue d'une intensification ultérieure visant à provoquer la rupture ?
Un élément de réponse, de la part de Marc Legrand sur le compte de Sylvain Ferreira sur X, le nombre de pièces d'artillerie que les russes détruisent par mois au sein de l'AFU.
SupprimerPour bien comprendre la logique de l'intelligence artificielle présente et à venir dans les drones, on a l'exemple du drone allemand HX2 KARMA livré à l'Ukraine.
RépondreSupprimerOn essaie de développer une autonomie de réflexion afin que le drone puisse identifier sa cible avec certitude sans utiliser son circuit de communication externe afin qu'il ne soit pas détecter ou brouiller par la guerre électronique de l'adversaire.
L'intelligence artificielle sert à sauvegarder une certaine furtivité de l'appareil.
On attendra toutes les techniques qui vont permettre de contrecarrer cette stratégie à l'avenir.
Pour vous répondre @Zeche, concernant l'IA, ça fait bien longtemps que l'on sait repérer des cibles et les suivre en milieu urbain et ceci même en les perdant durant une longue période de temps. Si vous ajoutez des capteurs en plus de l'optique (chaleur) c'est plutôt simple. Après on revient au coût unitaire de l'outil par rapport à l'objectif : si vous décidé d'embarquer toute cette techno sur de l'aérien ça signifie surpoids et tous le matériel et irrémédiablement perdu sachant que si l'engin a un souci (par exemple plus d’énergie, défaillance de l'explosif), tous le savoir part à l'ennemi car pour faire de la perf' il n'y aura pas de chiffrement. Il y a d'ailleurs un grand mouvement dans le numérique pour mettre moins d’intelligence partout et le concentrer à certain point (techno SDN par exemple). Donc ça me parait soit méconnaître totalement le fonctionnement (ce qui est toujours possible), soit une décision prise rapidement par des militaires sans voir le coup d'après. D'ailleurs je suis toujours surpris par le fait d'utiliser des drones armés pour détruire des objectifs statiques (genre un char abandonné) alors qu'une simple grenade suffirait ce qui permettrait de réutiliser le drône (ce que pratique plus souvent l'AFU selon mon analyse, attention à ne pas se dévoiler en allant le chercher). Quand on est riche on ne regarde pas à la dépense jusqu'à le regretter, attention côté russe à ne pas se voir trop beau ?
Supprimer@neutralité est la clef
SupprimerJe viens de découvrir le nouveau drone russe Boomerang, drone FPV muni d'une ogive de RPG avec un système interne de reconnaissance de cible.
La prochaine étape est de reconnaitre les points faibles du blindé à l'aide de l'intelligence artificielle en y incluant tous les modèles de blindés afin de faire mouche en une fois qu'il soit mobile ou pas. En calcul d etrajectoire d'interception ce n'est pas encore cela, au dessus d'une certaine vitesse, les drones deviennent inopérants.
La phase de repérage, de ciblage et l'interception devrait se faire en totale autonomie afin de se dispenser d’émettre de la liaison entre le drone et son opérateur pour tenter d'échapper aux contremesures électroniques de brouillage de l'ennemi en phase d'approche et d'impact sur la cible.
Sur une autre vidéo, on voit des soldats russes installés des filets anti drones au bord de certaines routes, par conséquent les mécanismes de brouillage et leur couverture sur le front ne sont pas encore au point, faut pas rêver.
Aparté. Pourquoi Trump met la pression sur le Canada ?
RépondreSupprimerLe Canada connait une grave crise interne en réalité. En effet, il manque 1 million de travailleurs pour faire tourner proprement son économie. Justin Trudeau, en place depuis 9 années, a complètement foiré sa politique économique et migratoire.
L'inflation a multiplié par 2.5 le prix des maisons, la hausse des salaires ne suivant pas l'inflation, le taux de natalité chez les blancs s'est effondré, aujourd'hui le renouvellement est assuré à 97% par l'immigration du pays.
L'immigration n'a pas été contrôlée ni maîtrisée qualitativement, en effet les nouveaux arrivants ne correspondent pas aux postes requis à fournir dans l'urgence si bien qu'ils sont entre 12 et 14% à se retrouver au chômage !!!
Trudeau pensant que l'immigration allait résorber les problèmes économiques naturellement, comme par enchantement avec le temps.
Donc, son mandat sera écourté et ce seront les conservateurs qui reprendront le pouvoir prochainement. Pourfendeur de la cause LGBT, critiquant Trump, il n'en fallait pas plus à Donald pour profiter de la situation de faiblesse du pays pour enfoncer les banderilles à coup de déclarations tonitruantes afin de se positionner en force dans de futures négociations afin de rééquilibrer sa balance commerciale.
Source Terra Bellum.
Trudeau aussi comme macron, sans doute un peu moins quand même, vit dans un monde parallèle. Ils ont eu une politique migratoire inconséquente, moins que la notre, et qui rend difficile l'intégration de population entière.
SupprimerCela s'est vu à Montréal, où la concentration de population rend difficile le brassage et l'intégration.
Avec un aveuglement niais et idéologique sur le multiculturalisme, une bêtise à faire venir n'importe qui en dépit du bon sens et surtout la volonté d'embêter (macron aurait dit un autre mot) les classes populaires et les québécois au passage.
Vladimir Poutine « celui qui ne regrette pasl'URSS n'a pas de coeur ; celui qui souhaite sa restauration n'a pas de tête » car ds sa pensée cela remonte a 1917 et l'état ds lequel 80% de la population survivait
RépondreSupprimer@DrefV01
SupprimerMerci de m'avoir rectifié sur cette phrase, pas pris le temps de la retrouver dans son contexte. Je pensais plus à la nostalgie d'une époque où il est né pas à cette explication que vous me donnez qui a effectivement beaucoup plus de sens que mon interprétation de départ.
Par contre, dans cette phrase, il y a la non volonté d'étendre la Russie, les empires c'est révolu dans sa tête, cependant l'étape de l'URSS a été utile, les bolcheviks en moins.
Pour la sécurité du pays, par contre, il est prêt à aller loin, même très loin, la deuxième phrase le prouve, on sent qu'il est là pour garantir la sécurité avant tout.
Poutine est nationaliste, ce n'est pas un impérialiste, c'est pour cette raison qu'il n'a pas d'attitude extrême ou dangereuse, il essaie même d'être légaliste de par sa formation universitaire.
C'est un taiseux, besogneux, loyal à la cause et aux intérêts du pays, fidèle à ses principes mais pas forcément rongé par une ambition démoniaque.
Il écoute, analyse, réfléchit, avant de frapper, mais avec lui, on ne sait jamais comment le coup va partir ou la réponse va jaillir.
Ayant été formé par les services de renseignements soviétiques, il sait juger les hommes, choisir ses collaborateurs et déceler les coups tordus.
Il a donc un coup d'avance sur ses adversaires et comme il possède une stratégie, compliqué de le désarçonner.
Pour ma part je suis moins critique que cela, en 40 ans ils ont récupéré un pays arriéré en grande partie, illettré, avec un taux de mortalité infantile élevé, une société violente, alcoolique, peu industrialisée, une agriculture arriérée et ils ont réussi à développer une industrie dans tous les domaines, une société alphabétisée , avec un taux de diplômé et d'ingénieur élevé et en concurrence avec nous, une filière dans l'aviation et l'aérospatiale, de pointe mais surtout à envoyer un homme dans l'espace.
SupprimerTout en survivant à la plus violente et barbare des invasions de tous les temps qui a tué 27 millions de ses habitants détruits une bonne part de ses logements, son industrie, son agriculture et tuée une bonne part des jeunes formés.
Que dire ? Qui peut en dire autant?
La Chine? En cela ces deux pays se ressemblent.
La Chine et la Russie ont gardé une mentalité impériale dans l'organisation et le fonctionnement de leur politique interne mais ne sont pas impérialistes.
SupprimerLa Chine veut devenir l'hyperpuissance commerciale de demain, la Russie désire devenir incontournable sur la scène internationale.