Magnifique manœuvre digne d'Alexandre le Grand à Gaugamèles puisque Pokrosk est le siège de l'état major de son armée au Donbass et on comprend pourquoi le front bouge peu par ailleurs, l'encerclement étant bien plus efficace pour capturer le matériel si Kiev n'évacue pas par anticipation mais, à mon avis, il ne peut pas s'y résoudre psychologiquement car il s'effondrerait politiquement, raison de son assaut sur Koursk pour un coup de poker. Kiev est dans une martingale, une logique de quitte ou double en misant toujours plus gros pour se refaire des pertes précédentes, une logique dont on ne se relève pas en cas de défaite...
Le calendrier des évènements agit contre les volontés de Kiev et pourtant c'est ce même calendrier défavorable qui a poussé Kiev à réaliser cette manœuvre militaire désespérée sur Koursk afin de tenter de sauver le nœud militaire de Pokrovsk pour que ZELENSKY sauve son régime politique de la tourmente en cours. Pas de bol, bien tenté quand même mais c'est tombé à l'eau.
L'année prochaine l'UE réduit son aide drastiquement, la Pologne vient d'annoncer officiellement la même chose que l'Allemagne tout récemment. La messe est dite, on dirait que Trump est déjà élu et si c'est Trump la guerre de haute intensité ralentira à cause de l'approvisionnement qui se tarira au détriment de Kiev qui devra mettre un genou à terre.
Les USA sont en campagne électorale totale pour les deux prochains mois, plus rien ne bouge politiquement à Washington, des promesses de ci de là de la part des deux candidats, pas plus en attendant le successeur de Biden. L'Etat profond américain va tout faire pour que ce soit Kamala Harris, rien n'est encore joué. Faut reconnaitre que si Trump ne retrouve pas la Maison Blanche en novembre, c'est fini pour lui, il sera trop âgé pour le prochain tour. C'est pourquoi cela vaut le coup de tenter de le désarçonner jusqu'au bout par tous les moyens mis à disposition que l'Etat profond peut manipuler à souhait.
Les stocks otaniens sont morts, la finance européenne aussi, tout se retourne contre nous avec le temps et aussi contre Kiev. Le calendrier des évènements a toujours été favorable à Poutine surtout depuis sa réélection triomphale de mars dernier. Il n'a qu'à attendre et il verra ce qu'il fera au moment venu car il a conservé toutes ses marges de manœuvre sur le terrain militaire. Pour le moment, l'arbitre RESTE le théâtre des opérations militaires. Après s'ouvrira peut être la manche diplomatique avec de longues négociations, mais c'est une autre paire de manches.
Chiffres intéressants communiqués par le général Syrsky au sujet de la défense antiaérienne ukrainienne lors d'une réunion. Source site Jean Luc Hau.
Depuis le début du conflit la défense antiaérienne ukrainienne a intercepté 49.5% des missiles et drones envoyés par la Russie sur son territoire. La Russie ayant envoyé sur le territoire ukrainien 9 627 missiles et 13 997 drones soit 23 624 hostiles volants depuis le début du conflit !!! 11 879 projectiles on atteint leur cible, 6 203 concernant des objectifs civils et 5 676 des objectifs militaires, seuls 44 d'entre eux ont subi une défaillance technique encours de vol. 11 701 ont été interceptés par la DCA ukrainienne.
66% des missiles de croisière subsoniques russes de type Kalibr évoluant à basse altitude ont été interceptés. Le problème principal pour les ukrainiens reste les missiles guidés tirés par des aéronefs, ils n'ont pas une longue porté et sont tirés près du front, on ne peut donc pas les intercepter efficacement à cause du brouillage et de la présence de la défense antiaérienne russes.
L'ISKANDER donne du fil à retordre aux défense antiaériennes ukrainiennes, seulement 4% sont interceptés. Il a une défense intégrée électronique et de brouillage avec éjection de leurres. Ceci semble très efficace afin de brouiller les radars de conduite de tir. Lorsque les missiles des batteries S-400 russes sont tirés sur des objectifs terrestres ukrainiens leur taux d'interception descend à 0.3% !!! Le plus intéressant est l'énorme missile KH-22 supersonique (MACH 4.5) anti navire de l'ère soviétique tiré par le bombardier lourd supersonique de l'ère soviétique TU-22M3 Backfire, 0.55% ont été interceptés seulement sur plus de 300 tirés !!! Un autre missile russe supersonique donnant du fil à retordre à la DCA ukrainienne est le P-800 ONYKS qui atteint MACH 2 en vol, seulement 5.7 % ont été interceptés.
Quant au missile hypersonique Khinzal tiré par les MIG 31K, 28 auraient été interceptés sur les 111 lancés, soit 25% qui ont été interceptés en vol. Pour le missile naval ZIRCON hypersonique, 2 ont été interceptés sur les 6 lancés, soit 33% de taux de réussite. Le bilan serait mitigé. Mais bon, ce peut être de la désinformation étant donné que l'Occident est en retard sur ce plan, en attendant on dit que cela ne fonctionne pas réellement, que leur matériel n'est pas au point, qu'ils ne maîtrisent leur technologie, etc.
Le problème des drones, c'est leur nombre qui sature les défenses antiaériennes, comme les LANCET ou les GERAN-2, 13 997 ont été lancés et 9 272 ont été détruits, soit 66% d'interceptions réussies. Ils n'évoluent pas à de vitesses foudroyantes et à de hautes altitudes, on retrouve ce résultat pour le missile Kalibr qui va trois fois plus vite que ces types de drone. Cependant le nombre restant est suffisant pour traverser la DCA ukrainienne qui n'est pas intégrée à cause de l'hétérogénéité de l'équipement occidental utilisé et font des dégâts irréversibles à la longue sur les structures civiles urbaines et le matériel militaire en Ukraine.
Comment expliquer un bien meilleur ratio d’ interception sur les supersoniques que sur les hypersoniques ? Le nombre envoyé (saturation des défenses) ou contre mesures embarquées ?
Comme je l'ai précisé, l'hypersonique russe à trajectoire imprédictible ne serait pas tant au rendez vous que cela ? Bizarre, vous avez dit bizarre !!! Peut être de la désinformation de la part de Kiev afin de dénigrer l'avance technologique russe contre laquelle tout le monde occidental demeure impuissant pour le moment. C'est de bonne guerre et cela se comprend.
Cependant Zelensky vient de limoger son chef d'état major de l'armée de l'air après le crash récent du F-16. Ce qui renforce la probabilité d'un tir fratricide sol-air et ceci peut être confirmé par les bons chiffres ukrainiens de l'interception des missiles Kalibr russes, 66% d'interceptions réussies. Puisqu'on a dit que ce F-16 tentait d'intercepter des missiles de croisière russes, donc subsoniques, et des drones qui sont aussi subsoniques, quand on a perdu définitivement le contact avec le pilote. Il n'y pas eu d'éjection du pilote lors de cet accident, ce qui tend à dire que son décès fut instantané parce que les sièges éjectables à bord du F-16 sont de type 0-0, c'est à dire qu'ils peuvent se déclencher à 0 mètre de hauteur. Source ATE CHUET.
Visiblement, si on nous communique la réalité, c'est la tranche mach 2-Mach 4 qui pose problème aux ukrainiens. Pareillement pour les missiles des batteries de S-400 qui peuvent atteindre Mach 6-7 en vitesse optimale. Mais ils perdent en célérité pour arriver dans ces mêmes tranches de vitesse quand ils se dirigent vers leur cible terrestre en retombant ou en trajectoire tendue à cause de la densité de l'air qui augmente et de leur trajectoire prise qui leur fait prendre de la trainée en cours de route. On ne peut pas les intercepter en avion de chasse supersonique comme les missiles subsoniques. Une batterie allemande GUEPARD avec des bitubes de 35mm arrive facilement à dégommer avec son radar de conduite de tir du drone voire du missile subsonique. Sur du supersonique cela ne fonctionne pas. Cela fait des menaces en moins pour les missiles supersoniques, il ne reste que le missile sol-air, quand on en possède suffisamment et que nos batteries de défense sol-air sont intégrées dans un même système homogène.
Certains missiles russes supersoniques évoluent à basse altitude, comme le P-800 ONYKS, ce qui complique la tâche car il est en trajectoire tendue et supersonique tout du long de son trajet. Le capter au radar n'est pas une mince affaire surtout si on le fait passer entre des montagnes. Un subsonique doit être complètement furtif pour passer les mails du filet et ce n'est pas le cas du Kalibr parce qu'il lance des leurres avant d'impacter sa cible, c'est sa faiblesse.
Quant à l'Iskander, il possède de redoutables systèmes de brouillage électronique et des leurres très efficaces. On le sait depuis le début du conflit. Pour les drones c'est la quantité qui est gage de qualité, l'objectif étant de saturer les défense adverses pour passer ou pour faire passer les missiles plus coûteux. L'arme magique, comme la défense magique, cela n'existe pas.
En prenant un peu de recul au sujet des missiles hypersoniques, on annonce des vitesse prodigieuses au sujet du Kinzhal ou du Zircon de l'ordre de Mach 10 à Mach 12 en basse couche atmosphérique. Il est certain qu'à ces vitesses une simple microscopique erreur de fonctionnement ou de structure et c'est la destruction du missile assurée au cours du trajet. Sur des vidéos on voit un plasma de chaleur formé autour du missile khinzal avant impact, cela chauffe dur, mais le plasma formé gêne considérablement sa détection radar, cela fait partie du jeu.
Nos avions militaires ne peuvent pas voler dans notre atmosphère à plus de Mach 3.2 à cause du mur de chaleur car on atteint 500° sur les bords d'attaque des ailes. Il faudrait des matériaux forts coûteux, encore plus que le titane pour résister à la chaleur excessive due aux frottements de l'air malgré le fait qu'il soit raréfié à haute altitude. Le statoréacteur pouvant fournir une poussé jusqu'aux environs de Mach 5, ensuite les lois de la physique et de l'aérodynamique changent, tout serait à refaire. En réalité, on sait déjà faire avec l'avion fusée américain X-15 des années 60 pouvant atteindre Mach 7 à près de 100km d'altitude. Cependant, faut regarder les photos de la structure de l'avion en revenant à sa base, cela faisait peur dès fois !!! De toute manière, en Occident, la vitesse n'était plus prioritaire chez nos avions de combat ces trente dernières années, c'était la furtivité, missile compris.
Je pense que l'hypersonique en basse couche atmosphérique a encore des progrès à faire, car c'est encore tout nouveau, et donc tout beau. Ce taux annoncé d'interception par les ukrainiens qu'ils déclarent fièrement au sujet de l'interception des missiles hypersoniques russes est peut être dû au fait qu'il s'agirait de destructions survenues à ces missiles en cours de route à cause d'un problème interne non encore parfaitement maîtrisé par l'ingénierie militaire russe, même après 15 années de préparation.
On savait que les russes possédaient aux environs de cinquante missiles Kinzhal avant le conflit et qu'ils ont mis en route une chaine de production à son sujet. Fabriquer à la hâte n'est jamais bon, surtout avec l'exigence technologique que demande ce genre de missile. Des aléas techniques peuvent arriver car les vérifications sur la chaine de production peuvent passer au second degré, l'impératif étant de fournir le théâtre des opérations. On parle de 111 missiles tirés par les russes au sujet de Khinzal et de 6 au sujet du Zircon.
Petit retour sur l’histoire de Jean Pierre Petit (pour les rares qui ne connaîtraient pas ici) que l’on a pris pour un branque et a qui on a rapidement fermé les robinets de la recherche alors que c’est bien son concept qu’on mis en pratique les Russes. A comparer avec les kilomètres de chercheurs sociologues qui fourmillent et parasitent le CNRS depuis un demi siècle: https://stratpol.com/jean-pierre-petit-et-les-nouvelles-armes-russes-vers-un-monde-multipolaire/
Magnifique manœuvre digne d'Alexandre le Grand à Gaugamèles puisque Pokrosk est le siège de l'état major de son armée au Donbass et on comprend pourquoi le front bouge peu par ailleurs, l'encerclement étant bien plus efficace pour capturer le matériel si Kiev n'évacue pas par anticipation mais, à mon avis, il ne peut pas s'y résoudre psychologiquement car il s'effondrerait politiquement, raison de son assaut sur Koursk pour un coup de poker. Kiev est dans une martingale, une logique de quitte ou double en misant toujours plus gros pour se refaire des pertes précédentes, une logique dont on ne se relève pas en cas de défaite...
RépondreSupprimerLe calendrier des évènements agit contre les volontés de Kiev et pourtant c'est ce même calendrier défavorable qui a poussé Kiev à réaliser cette manœuvre militaire désespérée sur Koursk afin de tenter de sauver le nœud militaire de Pokrovsk pour que ZELENSKY sauve son régime politique de la tourmente en cours.
SupprimerPas de bol, bien tenté quand même mais c'est tombé à l'eau.
L'année prochaine l'UE réduit son aide drastiquement, la Pologne vient d'annoncer officiellement la même chose que l'Allemagne tout récemment. La messe est dite, on dirait que Trump est déjà élu et si c'est Trump la guerre de haute intensité ralentira à cause de l'approvisionnement qui se tarira au détriment de Kiev qui devra mettre un genou à terre.
Les USA sont en campagne électorale totale pour les deux prochains mois, plus rien ne bouge politiquement à Washington, des promesses de ci de là de la part des deux candidats, pas plus en attendant le successeur de Biden.
L'Etat profond américain va tout faire pour que ce soit Kamala Harris, rien n'est encore joué. Faut reconnaitre que si Trump ne retrouve pas la Maison Blanche en novembre, c'est fini pour lui, il sera trop âgé pour le prochain tour. C'est pourquoi cela vaut le coup de tenter de le désarçonner jusqu'au bout par tous les moyens mis à disposition que l'Etat profond peut manipuler à souhait.
Les stocks otaniens sont morts, la finance européenne aussi, tout se retourne contre nous avec le temps et aussi contre Kiev.
Le calendrier des évènements a toujours été favorable à Poutine surtout depuis sa réélection triomphale de mars dernier.
Il n'a qu'à attendre et il verra ce qu'il fera au moment venu car il a conservé toutes ses marges de manœuvre sur le terrain militaire.
Pour le moment, l'arbitre RESTE le théâtre des opérations militaires.
Après s'ouvrira peut être la manche diplomatique avec de longues négociations, mais c'est une autre paire de manches.
Chiffres intéressants communiqués par le général Syrsky au sujet de la défense antiaérienne ukrainienne lors d'une réunion. Source site Jean Luc Hau.
RépondreSupprimerDepuis le début du conflit la défense antiaérienne ukrainienne a intercepté 49.5% des missiles et drones envoyés par la Russie sur son territoire. La Russie ayant envoyé sur le territoire ukrainien 9 627 missiles et 13 997 drones soit 23 624 hostiles volants depuis le début du conflit !!!
11 879 projectiles on atteint leur cible, 6 203 concernant des objectifs civils et 5 676 des objectifs militaires, seuls 44 d'entre eux ont subi une défaillance technique encours de vol. 11 701 ont été interceptés par la DCA ukrainienne.
66% des missiles de croisière subsoniques russes de type Kalibr évoluant à basse altitude ont été interceptés.
Le problème principal pour les ukrainiens reste les missiles guidés tirés par des aéronefs, ils n'ont pas une longue porté et sont tirés près du front, on ne peut donc pas les intercepter efficacement à cause du brouillage et de la présence de la défense antiaérienne russes.
L'ISKANDER donne du fil à retordre aux défense antiaériennes ukrainiennes, seulement 4% sont interceptés. Il a une défense intégrée électronique et de brouillage avec éjection de leurres.
Ceci semble très efficace afin de brouiller les radars de conduite de tir.
Lorsque les missiles des batteries S-400 russes sont tirés sur des objectifs terrestres ukrainiens leur taux d'interception descend à 0.3% !!!
Le plus intéressant est l'énorme missile KH-22 supersonique (MACH 4.5) anti navire de l'ère soviétique tiré par le bombardier lourd supersonique de l'ère soviétique TU-22M3 Backfire, 0.55% ont été interceptés seulement sur plus de 300 tirés !!!
Un autre missile russe supersonique donnant du fil à retordre à la DCA ukrainienne est le P-800 ONYKS qui atteint MACH 2 en vol, seulement 5.7 % ont été interceptés.
Quant au missile hypersonique Khinzal tiré par les MIG 31K, 28 auraient été interceptés sur les 111 lancés, soit 25% qui ont été interceptés en vol.
Pour le missile naval ZIRCON hypersonique, 2 ont été interceptés sur les 6 lancés, soit 33% de taux de réussite.
Le bilan serait mitigé. Mais bon, ce peut être de la désinformation étant donné que l'Occident est en retard sur ce plan, en attendant on dit que cela ne fonctionne pas réellement, que leur matériel n'est pas au point, qu'ils ne maîtrisent leur technologie, etc.
Le problème des drones, c'est leur nombre qui sature les défenses antiaériennes, comme les LANCET ou les GERAN-2, 13 997 ont été lancés et 9 272 ont été détruits, soit 66% d'interceptions réussies. Ils n'évoluent pas à de vitesses foudroyantes et à de hautes altitudes, on retrouve ce résultat pour le missile Kalibr qui va trois fois plus vite que ces types de drone. Cependant le nombre restant est suffisant pour traverser la DCA ukrainienne qui n'est pas intégrée à cause de l'hétérogénéité de l'équipement occidental utilisé et font des dégâts irréversibles à la longue sur les structures civiles urbaines et le matériel militaire en Ukraine.
Comment expliquer un bien meilleur ratio d’ interception sur les supersoniques que sur les hypersoniques ? Le nombre envoyé (saturation des défenses) ou contre mesures embarquées ?
SupprimerComme je l'ai précisé, l'hypersonique russe à trajectoire imprédictible ne serait pas tant au rendez vous que cela ? Bizarre, vous avez dit bizarre !!!
SupprimerPeut être de la désinformation de la part de Kiev afin de dénigrer l'avance technologique russe contre laquelle tout le monde occidental demeure impuissant pour le moment. C'est de bonne guerre et cela se comprend.
Cependant Zelensky vient de limoger son chef d'état major de l'armée de l'air après le crash récent du F-16. Ce qui renforce la probabilité d'un tir fratricide sol-air et ceci peut être confirmé par les bons chiffres ukrainiens de l'interception des missiles Kalibr russes, 66% d'interceptions réussies. Puisqu'on a dit que ce F-16 tentait d'intercepter des missiles de croisière russes, donc subsoniques, et des drones qui sont aussi subsoniques, quand on a perdu définitivement le contact avec le pilote.
Il n'y pas eu d'éjection du pilote lors de cet accident, ce qui tend à dire que son décès fut instantané parce que les sièges éjectables à bord du F-16 sont de type 0-0, c'est à dire qu'ils peuvent se déclencher à 0 mètre de hauteur. Source ATE CHUET.
Visiblement, si on nous communique la réalité, c'est la tranche mach 2-Mach 4 qui pose problème aux ukrainiens. Pareillement pour les missiles des batteries de S-400 qui peuvent atteindre Mach 6-7 en vitesse optimale.
Mais ils perdent en célérité pour arriver dans ces mêmes tranches de vitesse quand ils se dirigent vers leur cible terrestre en retombant ou en trajectoire tendue à cause de la densité de l'air qui augmente et de leur trajectoire prise qui leur fait prendre de la trainée en cours de route.
On ne peut pas les intercepter en avion de chasse supersonique comme les missiles subsoniques. Une batterie allemande GUEPARD avec des bitubes de 35mm arrive facilement à dégommer avec son radar de conduite de tir du drone voire du missile subsonique. Sur du supersonique cela ne fonctionne pas.
Cela fait des menaces en moins pour les missiles supersoniques, il ne reste que le missile sol-air, quand on en possède suffisamment et que nos batteries de défense sol-air sont intégrées dans un même système homogène.
Certains missiles russes supersoniques évoluent à basse altitude, comme le P-800 ONYKS, ce qui complique la tâche car il est en trajectoire tendue et supersonique tout du long de son trajet. Le capter au radar n'est pas une mince affaire surtout si on le fait passer entre des montagnes.
Un subsonique doit être complètement furtif pour passer les mails du filet et ce n'est pas le cas du Kalibr parce qu'il lance des leurres avant d'impacter sa cible, c'est sa faiblesse.
Quant à l'Iskander, il possède de redoutables systèmes de brouillage électronique et des leurres très efficaces. On le sait depuis le début du conflit. Pour les drones c'est la quantité qui est gage de qualité, l'objectif étant de saturer les défense adverses pour passer ou pour faire passer les missiles plus coûteux. L'arme magique, comme la défense magique, cela n'existe pas.
En prenant un peu de recul au sujet des missiles hypersoniques, on annonce des vitesse prodigieuses au sujet du Kinzhal ou du Zircon de l'ordre de Mach 10 à Mach 12 en basse couche atmosphérique.
SupprimerIl est certain qu'à ces vitesses une simple microscopique erreur de fonctionnement ou de structure et c'est la destruction du missile assurée au cours du trajet. Sur des vidéos on voit un plasma de chaleur formé autour du missile khinzal avant impact, cela chauffe dur, mais le plasma formé gêne considérablement sa détection radar, cela fait partie du jeu.
Nos avions militaires ne peuvent pas voler dans notre atmosphère à plus de Mach 3.2 à cause du mur de chaleur car on atteint 500° sur les bords d'attaque des ailes. Il faudrait des matériaux forts coûteux, encore plus que le titane pour résister à la chaleur excessive due aux frottements de l'air malgré le fait qu'il soit raréfié à haute altitude.
Le statoréacteur pouvant fournir une poussé jusqu'aux environs de Mach 5, ensuite les lois de la physique et de l'aérodynamique changent, tout serait à refaire. En réalité, on sait déjà faire avec l'avion fusée américain X-15 des années 60 pouvant atteindre Mach 7 à près de 100km d'altitude.
Cependant, faut regarder les photos de la structure de l'avion en revenant à sa base, cela faisait peur dès fois !!!
De toute manière, en Occident, la vitesse n'était plus prioritaire chez nos avions de combat ces trente dernières années, c'était la furtivité, missile compris.
Je pense que l'hypersonique en basse couche atmosphérique a encore des progrès à faire, car c'est encore tout nouveau, et donc tout beau.
Ce taux annoncé d'interception par les ukrainiens qu'ils déclarent fièrement au sujet de l'interception des missiles hypersoniques russes est peut être dû au fait qu'il s'agirait de destructions survenues à ces missiles en cours de route à cause d'un problème interne non encore parfaitement maîtrisé par l'ingénierie militaire russe, même après 15 années de préparation.
On savait que les russes possédaient aux environs de cinquante missiles Kinzhal avant le conflit et qu'ils ont mis en route une chaine de production à son sujet. Fabriquer à la hâte n'est jamais bon, surtout avec l'exigence technologique que demande ce genre de missile. Des aléas techniques peuvent arriver car les vérifications sur la chaine de production peuvent passer au second degré, l'impératif étant de fournir le théâtre des opérations. On parle de 111 missiles tirés par les russes au sujet de Khinzal et de 6 au sujet du Zircon.
Petit retour sur l’histoire de Jean Pierre Petit (pour les rares qui ne connaîtraient pas ici) que l’on a pris pour un branque et a qui on a rapidement fermé les robinets de la recherche alors que c’est bien son concept qu’on mis en pratique les Russes.
SupprimerA comparer avec les kilomètres de chercheurs sociologues qui fourmillent et parasitent le CNRS depuis un demi siècle:
https://stratpol.com/jean-pierre-petit-et-les-nouvelles-armes-russes-vers-un-monde-multipolaire/