Ukraine : secteur de Soumy/Koursk le 17/08/24 au matin (RVvoenkor)
Combats acharnés sur le front de Koursk : les réserves russes continuent de stopper la pression ukrainienne et mènent des contre-attaques.
▪️ L'armée ukrainienne (AFU) a également constitué des réserves et, dans de nombreuses régions, il a accumulé des forces sur le territoire occupé et a poursuivi ses attaques. L'AFU n'a pas non plus cessé d'envoyer des groupes mobiles pour effectuer des frappes de harcèlement et des reconnaissances par le combat. Dans toute la partie du front située à Koursk, l'artillerie est active des deux côtés, et l'armée de l'air russe enchaîne les frappes.
▪️ Dans le secteur de Rylsk, l'AFU a lancé plusieurs attaques avec l'appui de véhicules blindés au cours de la journée d'hier avec pour objectif de couvrir les flancs de Korenevo. Les combats les plus violents se déroulent à Olgovka, où les fusiliers-marins russes ont stoppé l'AFU. Celle-ci n'a pas encore pris d'assaut Korenevo et bombarde l'usine et les quartiers résidentiels.
▪️ Il y a également des combats dans la zone de Plekhovo - Borki, où la contre-attaque russe repousse les Ukrainiens.
▪️ Le groupe "Nord" et les réserves, l'aviation, les drones et l'artillerie ont repoussé une attaque des groupes d'assaut de la 82e brigade d'assaut aéroportée indépendante ukrainienne en direction de Russkoye Porechnoye, selon le ministère russe de la Défense.
▪️ Les combats s'intensifient également dans la direction de Glushkovsky. Des groupes d'assaut ukrainiens soutenus par 5 véhicules blindés ont attaqué de l'autre côté de la frontière en direction de Gordeevka puis de Troitskoye.
▪️ Des hélicoptères, des drones et de l'artillerie ont détruit des groupes mobiles ukrainiens qui tentaient de pénétrer profondément en territoire russe dans les zones situées à 1 km à l'ouest d'Anastasievka et à 1,5 km au sud-est de Kauchuk.
Traduction : Veille Stratégique
Source : https://t.me/RVvoenkor/74994
Selon Erwan Castel :
RépondreSupprimer« Rien que cette semaine, dans la région de Soumy couvrant le saillant de Koursk, 2 systèmes sol-sol HIMARS étasuniens ont été détruits (...) ainsi que 1 système sol-air IRIS-T allemand, dans le même secteur où avaient déjà été détruits au début de l'offensive ukro-atlantiste des systèmes sol-air BUK. »
Ces suppressions sont un préalable à une contre-offensive russe. Bien sûr les HIMARS seront remplacés, si pas instantanément. Des missiles occidentaux pour appuyer une offensive sur la Russie historique, des mercenaires polonais, anglo-saxons, français engagés en nombre sur le même théâtre, un pas de plus vers un affrontement direct ?
Juste une info un peu bizarre, contradictoire et relayée par le Telegram Russie Politics (Karine Bechet-Golovko) : "Sur la chaîne russe fédérale NTV, l'on commence à préparer l'opinion publique à la possibilité d'abandon d'une partie du territoire de la région de Koursk. Même un sondage a été fait à ce sujet ..." https://t.me/russiepolitic/8631
RépondreSupprimerSi c'est un abandon PROVISOIRE d'une partie du territoire de la région de Koursk, cela fait sens. La valeur de ce territoire est plus symbolique que militaire, du moment que la percée est contenue. Et le symbole de la patrie attaquée est mobilisateur. Les Russes peuvent prioriser d'autres objectifs majeurs bientôt atteints tout en détruisant l'envahisseur tranquillement. "Si les Ukrainiens (et alii) collaborent spontanément à leur propre attrition, laissons-les continuer ! On décorera les survivants, s'il en reste."
SupprimerMême si je ne lis plus Pepe Escobar depuis des lustres, il m'arrive d'en entendre parler. Il vient de faire un article sur Strategic Culture( basé à Moscou) avec des sources "indiscutables", "du plus haut niveau" et évidemment, comme dans les pires manips du Wapo ou du NYT, "anonymes".
RépondreSupprimerSelon ce brave Pepe, l'offensive sur Koursk serait une faillite totale du renseignement ou pire, une manip d'une faction belliciste( celle relayée par la 6e colonne des prétendus turbo-patriotes qui sont, à l'heure actuelle, le plus grand danger pour la Russie) pour foutre la merde au nouveau MoD et à Gerasimov qu'ils ne peuvent pas blairer et forcer la main à Poutine pour qu'il frappe l'ennemi à la tête.
Si c'est de la maskirovska, c'est tordu.
Si il y a de telles dissensions dans l'appareil d'état, ça pue.
Je rappelle qu'au début de la révolution française, les Anglaid financaient en douce, sans même que les intéressés en soient conscients, les plus acharnées des factions genre Marat ou le Père Duchêne pour favoriser l'explosion du pays, ce qui arriva en 1792.
Je l'affirme et le répète, les "turbo-patriotes", sont le plus grand danger pour la Russie acteur. Et je n'insulte personne en affirmant ça, mutilé de guerre ou pas.
J'ai lu hier cet article de Pepe sur le Strategic Culture. Il ne faut ni surinterpréter, ni ignorer son contenu.
SupprimerApprendre que l'appareil d'état russe est traversé de courants d'opinions contraires est des plus normal. Etre sous la pression d'un adversaire infiniment plus puissant a de quoi rendre nerveux, même si la personne a la tête de l'état a exercer le pouvoir depuis plus de 20 ans et possède les nerfs d'acier qui en résultent.
La réponse très retenue de la Russie aux provocations croissantes de l'OTAN devrait nous rassurer. Ce qui est nettement moins rassurant, c'est la consicence du risque que la faction la plus extrême au sein du pouvoir russe puisse finir par prendre le dessus. Au moment où la provocation de trop de l'OTAN se sera produite.
L'influence des vieux serpents de mer occidentaux est très surestimée dans la Russie d'aujourd'hui. Je rappelle que le patron est un type qui a fait sa carrière au KGB, remarqué pour ses capacités hors normes pour remplacer Eltsine et formé pour contrôler et éliminer impitoyablement les fouteurs de merde. La liste des 'turbo-patriotes" décédés dans des "accidents" domestiques est trop longue pour être détaillée ici mais, pour mémoire, le dernier "winner" a en avoir fait les frais a été dispersé "façon puzzle" dans son avion avec ses camarades, et pourtant il était connu et apprécié du grand public et disposait d'une force militaire conséquente... Et pourtant, ça n'a pas suffit !
SupprimerJe penche à 90° (sans avoir peur de me casser la gueule) pour une opération maskirovka qui sera débattue par des générations d'historiens et enseignée dans les écoles de guerre...
Sur mon dernier propos, attention, je n'accuse pas ces gens là de trahison. Au contraire, c'est leur zèle patriotique acharné qui est dangereux.
SupprimerEn 14, c'est le zèle des ultras patriotes de chaque côté du Rhin qui a déclenché un suicide continental.
Le zèle ultra des extrémistes ukrainien a détruit le pays et l'entraîne vers sa disparition.
Jusqu'à 1815, c'est le zèle "patriotique" ultra du poulailler bourgeois bien au chaud derrière sa possibilité de rachat de conscription qui a forcé Bonaparte à conserver la frontière au Rhin , les conquêtes italiennes et le soutien aux Polonais, entraînant une lutte à mort contre Anglais, Autrichiens, Prussiens et Russes.
Et les ultras patriotes britanniques ont amené le RU au néant en le forçant à la guerre avec l'Allemagne.
Comme les ultras de la Grande France ont transformé ce qui aurait dû être une décolonisation pacifique et mutuellement profitable dès 1945, en 20 ans d'epouvantables guerres coloniales dont les conséquences désastreuses sont très loin d'être finies.
- Une dizaine de missiles américains ATACMS ont essayé d'atteindre une nouvelle fois le pont de Crimée. Les russes disent les avoir tous interceptés.
RépondreSupprimerC'est flinguer ces stocks de missiles pour rien, mais les drones otaniens ne survolent plus la mer Noire à la recherche de cible à haute valeur ajoutée.
Alors Kiev vise le pont Vladimir Poutine, on reste dans le symbole médiatique.
- Le PC de Syrsky dans la région de Soumy aurait pris un missile russe, à confirmer ?
- Un char de combat lourd britannique de type CHALLENGER II a bien cramé sur le front de Koursk, il s'est pris un drone russe kamikaze de type LANCET.
Ces chars avaient été retirés du front parce qu'ils étaient trop lourds, il s'enlisaient dans la raspoutitsa des plaines ukrainiennes.
On assiste à la même destinée mortifère que les chars américains M1-ABRAMS, équipement militaire obsolète car non adapté à la topographie et à la météorologie du théâtre des opérations militaires ukrainien.
- Par contre des rumeurs commencent à poindre concernant la livraison de futurs missiles de croisière américains AGM-158A JASSM adaptables sur F-16.
Est ce que les stocks de STORM SHADOW britanniques ou de SCALP français sont définitivement épuisés ? Est ce que les SU-24 ukrainiens sont sur le point de disparaitre de la flotte aérienne ukrainienne ?
Ces missiles de croisière européens ne sont pas adaptables sur F-16.
Dans sa version A, ce missile de croisière américain subsonique et FURTIF a commencé à équiper l'US AIR FORCE en 2009. Sa charge explosive est de 450kg, il est doté d'un guidage inertiel avec recalage GPS et d'un guidage terminal par infrarouge qui lui donne une précision à l'impact de 2.4 mètres seulement.
Sa portée maximale officialisée est de 370km.
De même, il existe une version modernisée, le AGM-158B JASSM-ER, ER pour Extended Range, c'est à dire portée étendue en français, capable de parcourir 925km. Il est entré en service au sein de l'US AIR FORCE en 2014.
Cette version à portée améliorée est adaptable sur F-16 depuis 2018.
De plus, il existe une autre version, le AGM-158C JASSM-LRASM pour Long Range Anti Ship Missile, en bon français, c'est la version antinavire du missile avec portée étendue. Cette version navalisée antisurface est opérationnelle depuis 2018 au sein de l'US AIR FORCE. Version adaptable sur F-16 ? Techniquement rien ne l'interdit officiellement.
Enfin pour clôturer, une version de ce missile est actuellement à l'étude ou au banc d'essai aux USA, c'est une variante très longue portée pouvant parcourir 1852 km, soit le double de la version ER.
Affaire à suivre, mais si le conflit perdure, avec une portée améliorée de 925km dans sa version B, ce missile pourrait devenir intéressant pour les ukrainiens et leurs F-16 et remplacer les missiles de croisière européens ainsi que leurs vieux bombardiers soviétiques SU-24 finissants.