Ukraine : situation le 17 avril 2024 au matin (Military Summary)


 

Commentaires

  1. Le char "tortue" qui réalise une percée sur la vidéo est appelé par les russes le
    TSAR T-72, tout un symbole.

    C'est officiel de ce mois-ci, les russes vont développer le TOS-3 DRAGON.
    Ce sera le nouveau modèle de lance-roquettes thermobarique à l'avenir en dotation dans l'armée russe.

    Le TOS-1 a été créé dans les années 70 sur un châssis de char T-72 de 46 tonnes, la portée des roquettes n'était que de 4 500 mètres à l'époque.
    Le TOS-1 A est sortie en 2001, c'est la version rénovée du TOS-1 de l'ère soviétique toujours à partir de la même armature avec des roquettes allant jusqu'à 6 000 mètres.

    En avril 2023, sur le front ukrainien est apparu le TOS-2, cette version est véhiculée par un camion entièrement blindé à 6 roues motrices, c'était un retour d'expérience de la campagne militaire syrienne effectuée par les russes.
    Les roquettes ont une portée améliorée variant de 10.000 à 15.000 mètres, leur trajectoire est calculée avec l'aide des satellites militaires russes par leur système GLONASS. La quantité de roquettes a été diminuée par rapport à la version TOS-1.

    Concernant le TOS-3, ce qui est certain pour le moment c'est qu'il retrouvera un châssis de char lourd sur des chenilles, peut être sur le T-80 dont la production devrait être relancée prochainement ou le T-90 qui approvisionne le champ de bataille ukrainien pour le moment, rien n'est confirmé sur ce sujet précis par les russes.
    Les roquettes auront une portée améliorée et seront guidées par un système GPS mais en quantité moins nombreuses que sur le TOS-1.
    On ne le verra pas sur le front ukrainien à moins que la guerre dure encore cinq années puisqu'il s'agit d'un nouveau projet qui vient d'être lancé.
    Mais les choses iront assez vite car cette nouvelle réalisation ne part pas de zéro.

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  2. Selon le général Pinatel, les Russes ne tenteront pas d'aller jusqu'à Odessa : cela allongerait démesurément le front à tenir, outre les difficultés de l'opération, et ils se retrouveraient au contact de la Roumanie, pays de l'OTAN. Sauf que ces tentatives répétées contre la Crimée partent du littoral de la mer Noire contrôlé par l'Ukraine. Les Russes, s'ils veulent se mettre durablement en sécurité, doivent absolument contrôler tout ce littoral.

    Les attaques contre la Crimée, ou même la destruction du pont de Kertch, ne changeront pas le cours de la guerre. On peut les voir comme une provocation délibérée des Occidentaux - sans lesquels ces attaques seraient irréalisables - visant à pousser la Russie à poursuivre ses opérations toujours plus loin. Dans quel but ? Se donner un prétexte pour eux-mêmes intervenir ?

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    1. Ces provocations sont destinées à faire sortir les russes de leur zone de confort si on peut s'exprimer ainsi pour qu'ils commettent l'erreur tactique irréparable, ce qui provoquerait des pertes assez conséquentes dans le camp russe s'ils entreprenaient la conquête d'Odessa qui est une ville compliquée à prendre car elle se trouve entre deux gigantesques estuaires.
      Ces provocations sont couplées avec les tentatives d'intimidation sur la Transnistrie et la Gagaouzie par le gouvernement moldave acquis à notre cause.
      En effet seulement 10% du corps électoral de la Transnistrie s'est rendu aux urnes lors de l'élection présidentielle russe parce que les ukrainiens les bombardaient comme au moment du référendum sur le devenir des 4 oblasts qui ont décidé de se rattacher à la fédération de Russie fin septembre 2022.
      L'annonce de Macron d'envoyer des légionnaires à Odessa va dans le même sens, on perturbe les russes, enfin on essaie, mais il s'est fait rappeler à l'ordre par Washington parce que cela risquerait d'impliquer trop le rôle de l'Otan, la Maison Blanche voulant éviter absolument un facial direct avec Moscou, c'est pourquoi les néo-conservateurs préfèrent la prestation de service.

      Les communistes et les nationalistes "pur sucre" en Russie qui constituent 20 à 25% de l'opinion publique, comme une partie de la DOUMA, veulent en découdre avec l'Otan une bonne fois pour toute.
      Eux réagissent aux provocations des ukrainiens et de l'Otan, cela fait des remous dans le pays, cela scinde la population entre les va t'en guerre et les rationalistes.
      Or le Kremlin ne veut pas mettre l'Etat russe en position de guerre totale et la majorité de la population russe suit la politique du Kremlin avec le résultat des élections, sinon l'économie et la démographie du pays en souffriraient sur le long terme.
      Pour Poutine ce sera étape par étape, on garde la tête froide et on reste pragmatique et toutes mes actions sont le résultat d'une réflexion prenant son temps.

      Militairement c'est compliqué, il faudrait 500.000 hommes de plus, c'est à dire les former, les équiper, il faut le matériel pour les déplacer et les couvrir, franchir des estuaires ainsi que le DNIEPR à plusieurs endroits, franchement irréalisable avec 1000 km de front à s'occuper tous les jours.

      Comment regrouper une telle quantité d'hommes sans se faire repérer par les satellites et les avions de renseignement otaniens ?
      Mission Impossible à réaliser sans effet de surprise à la clef.
      Rappelons nous de l'effet de surprise du début de cette opération militaire, l'armée russe arrivant par la Biélorussie pour atteindre Kiev plus rapidement.
      Pendant une semaine fallait voir la tronche de nos politiques, c'est cela l'effet de surprise.

      On ne sait s'il va y avoir une grande offensive cet été avec des grandes flèches, faudrait au démarrage être déjà certain des réserves russes, mais personne ne dispose de cette info.
      Perso, je continuerai à étriller l'armée ukrainienne avec la même technique d'attrition de ces 18 derniers mois, de toute manière il n'y a personne en face pour négocier avec Moscou cette année.
      Faudra attendre le retour hypothétique de Trump en janvier prochain pour voir si une négociation ou un gel du conflit est susceptible d'arriver.
      En attendant l'armée russe grignote le Donbass pour le reconquérir définitivement.

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    2. Il y a une autre méthode, plus longue et moins coûteuse mais tout aussi efficace.
      Les russes continuent l'attrition en poussant sa puissance graduellement au fur et à mesure du temps qui passe, c'est à dire en n'arrêtant plus les mini offensives sur l'ensemble du front et les bombardements sur les structures de fortification couplés à la rupture énergétique du pays par intermittence.
      Le tout en bombardant quelques ponts de chemin de fer sur le Dniepr afin de casser la logistique ukrainienne.
      A un moment donné l'armée ukrainienne deviendra trop faible pour tenir la totalité du front, elle sera désemparée et ceci se terminera par une débâcle puis l'effondrement du régime kiévien finira par arriver à la suite.
      Il ne reste plus aux russes qu'à se servir en faisant la sourde oreille aux appels d'un cessez-le-feu ou d'une éventuelle négociation de la part de la dite communauté internationale.
      Après c'est comme à la guerre de Crimée, j'y suis j'y reste et le tour est joué, sans que personne ne puisse les déloger par la suite.
      Poutine a encore près de six années pour réaliser tout cela, je suis certain qu'il y pense avant de tirer sa révérence.

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    3. Se pause aussi la question de la population civile d' Odessa.......Même s' ils parlent russe pas sur qu' ils soient d' accord pour vivre sous la domination de Moscou.

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    4. Sur certaines vidéos, des habitants d'Odessa sont ravis quand un missile russe impacte sa cible dans la ville. Odessa est définitivement russophile, on se rappellera des 42 résistants russiens se faire brûler vifs pendant les évènements de MAIDAN dans une maison par des ultranationalistes kiéviens.
      Elle pourrait être déclarée ville neutre après la guerre si un accord était trouvé en fin de conflit avec Moscou car c'est le poumon économique de toute l'Ukraine et pour Kiev, il faut à tout prix la conserver à n'importe quel prix.

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    5. Oui, sur son dernier opus, Black Mountain parle du "moment Odessa" dont il décrit les indications de survenue.
      Ce moment Odessa conditionnera l'issue de cette guerre et la suite de celle ci.
      En fait, la perte d'Odessa est la défaite ultime, totale et humiliante de l'OTAN. Que fera-t-il à ce moment là ?
      Prendre ses pertes et aller jouer ailleurs ? Ou doubler la mise en tentant l'intervention directe?

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  3. On continue dans les nouveautés russes à adaptation militaire.
    Serguei CHOIGOU vient de visiter le centre des congrès et des expositions patriotes.
    En ce moment, 18 groupes industriels russes consacrent une exposition à des exemples robotiques militaires que l'on peut produire en série en peu de temps.
    Il y a une sélection de 30 modèles prometteurs de robot à roues et sur chenilles qui ont été présentés, notamment dans le transport de fournitures afin d'aider la logistique sur le terrain, mais un modèle pourrait arriver rapidement sur le front ukrainien dans les semaines à venir c'est celui du complexe robotique médical au sol afin d'évacuer les blessés sur le front.

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  4. En regardant le char russe bricolé qui ressemble à une tortue, ceci me fait penser que cette guerre ressemble aux autres guerres avec comme facteur intemporel Monsieur Bricolage.
    En effet le bricolage ou l'ingénierie de terrain réalisée pas forcément par des ingénieurs mais des personnes issus du rang à l'esprit pratique, ce qu'on appelle chez nous le système D, se retrouve dans toutes les guerres.
    On se rappellera du sergent américain qui mis au point un brise-haies sur les chars Sherman lors du débarquement en Normandie. Les alliés avait oublié que la Normandie est un pays de bocages et ils perdaient 1 homme par mètre dans cet environnement les premiers jours du débarquement face à la défense organisée allemande.
    Une idée de génie, un peu de tôle, et un chalumeau et la conquête de la Normandie se fit. Eisenhower remercia chaleureusement ce sergent, il ne tarit pas d'éloges à son sujet dans une lettre.
    Et après on va nous rabattre les oreilles avec la technologie qui solutionne tout.
    La bonne blague !!!

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    1. On se rappellera surtout, cocorico, que c'est le biffin de tranchée, pas le polytechnicien qui a bricolé et inventé le premier crapouillot, premier mortier léger d'infanterie, portable par des hommes sur des brancards et qui allait devenir l'outil d'artillerie le plus meurtrier de la première guerre mondiale. Bien plus que les prestigieux 155.
      Et qui reste, du 60 au 120, une pièce maîtresse indispensable du combat d'infanterie du bataillon à la division. Pratique, fiable ,précis , hyper costaud, capable de tirer sur un trottoir entre deux immeubles et sur des cibles encaissées, ce bricolage de biffin est devenu indispensable, quelle que soit l'évolution technologique.

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    2. Dans un autre domaine, il y a aussi l'invention des "corps francs" par les poilus français, ces petits commandos qui harcelaient les lignes et les tranchées allemandes pendant la première guerre mondiale, cette idée est venue des gars des tranchées et pas des officiers généraux qui les commandaient.
      L'homme de terrain doit être écouté, car pour sauver ses fesses, son instinct reptilien de survie se met en place et il devient drôlement inventif et perspicace pour trouver les bonnes solutions tactiques appliquées au terrain.

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