La Russie s'en sort, mais elle a des problèmes à régler. Notamment en aviation civile, effectivement sa flotte d'AIRBUS est devenue obsolète à cause des sanctions occidentales, pas de livraisons de pièces détachées pour la maintenance. Elle développe entièrement à ses frais, car personne ne peut l'aider sur ce plan pas comme dans l'industrie automobile avec son partenaire chinois ou l'Inde qui s'occupe d'écouler sa production d'hydrocarbures vers l'UE, son avion MS-21-310 en développant son propre réacteur, le PS-14. Cependant elle vient de rouvrir des anciens cartons et veut remettre en ordre de marche un moyen courrier le TU-214, projet datant de 2009 et disparut dans les abîmes administratives russes. Cela va lui coûter cher et ces projets sont longs à mettre en place et à encaisser financièrement sur la durée.
Un parti s'est allié avec le parti de Poutine (Russie Unie) en vue des prochaines élections, ce groupe électoral s'appelle front populaire. Comme celui-ci n'est pas représenté à la Douma, Vladimir doit collecter 300.000 signatures venues directement du peuple pour ratifier sa candidature. Cela ne va pas poser de problèmes, surtout que cette union élimine de la concurrence, c'est donc un boulevard qui se dessine devant lui avec tapis rouge à la sortie.
ROSTEC, le géant industriel de l'armement russe étatisé, annonce vouloir automatiser prochainement des engins blindés légers style BMP-2, BMP-3 sur le front ukrainien. De même il voudrait automatiser entièrement des systèmes motorisés de lance-roquettes, SMERCH et TORNADO-S en priorité. On voit que l'élément humain pose un problème aussi en Russie. En effet, avec ces modernisations, plus de formations, plus de victimes, moins de pertes et d'handicapés ou de mutilés, moins de pensionnés, moins de disparus au combat etc. Que des ingénieurs sur des fauteuils dans une salle climatisée, à faire la guerre comme dans un jeu vidéo, ce qui donnera moins de stress post-traumatiques à soigner dans le futur car beaucoup moins de contacts avec l'ennemi. On voit que l'humain et le champ de bataille pose un problème de coûts, d'entretien, la difficile gestion des pertes humaines, pour faire une guerre moins chère faut de la technologie à outrance. On n'est pas dans une guerre de haute intensité, mais dans une intensité maîtrisée. Si on brouillait les capacités de transmission en détruisant les satellites, qui serait encore capable de se battre ??? Avec un manche de pioche et un bon vieux talkie-walkie, on deviendrait les maîtres du terrain si tel était le cas. Mais pas un dirigeant ne va entamer le potentiel humain en Russie à l'avenir, c'est clair et net avec de telles annonces. En Ukraine c'est différent, ils n'ont plus le choix à l'heure actuelle.
La Russie peut effacer tout le saillant de Robotyne. Mais doit-elle se presser ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre que le froid rende le sol plus ferme ? Ensuite, pousser au cul les troupes ukrainiennes qui refluent en panique, avec les prisonniers devant, en bouclier humain, et les blindés russes juste derrière. Ça désorganiserait toute résistance et le saillant résorbé deviendrait axe de pénétration. Ceci n'est que le point de vue d'un non-spécialiste. Les Russes doivent toutefois prendre garde : la capacité ukrainienne à casser du char au moyen de drones ou de missiles reste redoutable.
Le problème c'est que les 1 500 km de front actif ne gèlent pas en même temps. La météo procure du gel et du dégel en ce moment, l'hiver est plutôt capricieux sur le front, ce qui rend impossible la progression et il faut penser aux terrains à déminer avant d'avancer sinon on fait des culs-de-jatte à l'arrivée.
Les ukrainiens ont eu 7 années pour miner le terrain suffisamment, notamment dans le Donbass. Ils profitent de cette zone fortement urbanisée pour entrer en résistance, et ainsi ralentir la progression russe et cela fonctionne plutôt pas trop mal malgré le manque de moyens à disposition.
Seules les routes macadamisées offrent du déplacement certain mais elles sont scrutées par les deux partis en présence et ceci en permanence. Les russes en février 2022 ont bénéficié de l'effet de surprise, du moins pendant une semaine, après ils ont commencé à rencontrer de la vraie résistance de la part des ukrainiens. C'est figé quoi qu'on en dise.
Les russes vont réaligner le front pour le rétrécir ce qui augmentera en face la densité des troupes ennemis et elles feront en attendant des cibles idéales pour leur artillerie. C'est ce qui s'est passé lors de la retraite de Kharkov l'année dernière. Dans un deuxième temps, cela économisera les troupes russes en vue de réaliser des concentrations d'effectifs afin de lancer une hypothétique percée printanière voire estivale prévue cette année. Car pour percer, il faut une quantité d'hommes importante et du matos à gogo. Cependant, comment les cacher à l'ennemi avec la technologie de surveillance ? C'est quasiment impossible, donc pas d'effets de surprise en vue. Par conséquent, seul le rapport de force sur le terrain décidera de la tournure des évènements aidé du facteur temps.
Quand on perce, on laisse beaucoup d'hommes aux arrières pour protéger ses flancs, afin d'éviter de se les faire couper et de finir enveloppé par l'ennemi. Il faut aussi assurer la future logistique de réapprovisionnement des troupes à l'avant qui ne peuvent pas cavaler trop loin sans aucun ravitaillement. Au bout de 72 heures un soldat ne vaut plus rien sur le terrain s'il n'est pas correctement ravitaillé. C'est compliqué à réaliser et surtout à maîtriser sur le long terme. Avec ce que possède les russes à ce jour en effectifs sur le terrain, c'est encore limité surtout pour affronter des bastions fortifiés et les villes citadelles restant à prendre dans l'Est.
C'est pour cela que ce sera encore long, même si c'est encore trop long, à moins d'un effondrement politique à Kiev, causé par ?
La Russie s'en sort, mais elle a des problèmes à régler.
RépondreSupprimerNotamment en aviation civile, effectivement sa flotte d'AIRBUS est devenue obsolète à cause des sanctions occidentales, pas de livraisons de pièces détachées pour la maintenance.
Elle développe entièrement à ses frais, car personne ne peut l'aider sur ce plan pas comme dans l'industrie automobile avec son partenaire chinois ou l'Inde qui s'occupe d'écouler sa production d'hydrocarbures vers l'UE, son avion MS-21-310 en développant son propre réacteur, le PS-14.
Cependant elle vient de rouvrir des anciens cartons et veut remettre en ordre de marche un moyen courrier le TU-214, projet datant de 2009 et disparut dans les abîmes administratives russes.
Cela va lui coûter cher et ces projets sont longs à mettre en place et à encaisser financièrement sur la durée.
Un parti s'est allié avec le parti de Poutine (Russie Unie) en vue des prochaines élections, ce groupe électoral s'appelle front populaire.
Comme celui-ci n'est pas représenté à la Douma, Vladimir doit collecter 300.000 signatures venues directement du peuple pour ratifier sa candidature.
Cela ne va pas poser de problèmes, surtout que cette union élimine de la concurrence, c'est donc un boulevard qui se dessine devant lui avec tapis rouge à la sortie.
ROSTEC, le géant industriel de l'armement russe étatisé, annonce vouloir automatiser prochainement des engins blindés légers style BMP-2, BMP-3 sur le front ukrainien.
De même il voudrait automatiser entièrement des systèmes motorisés de lance-roquettes, SMERCH et TORNADO-S en priorité.
On voit que l'élément humain pose un problème aussi en Russie.
En effet, avec ces modernisations, plus de formations, plus de victimes, moins de pertes et d'handicapés ou de mutilés, moins de pensionnés, moins de disparus au combat etc.
Que des ingénieurs sur des fauteuils dans une salle climatisée, à faire la guerre comme dans un jeu vidéo, ce qui donnera moins de stress post-traumatiques à soigner dans le futur car beaucoup moins de contacts avec l'ennemi.
On voit que l'humain et le champ de bataille pose un problème de coûts, d'entretien, la difficile gestion des pertes humaines, pour faire une guerre moins chère faut de la technologie à outrance.
On n'est pas dans une guerre de haute intensité, mais dans une intensité maîtrisée.
Si on brouillait les capacités de transmission en détruisant les satellites, qui serait encore capable de se battre ???
Avec un manche de pioche et un bon vieux talkie-walkie, on deviendrait les maîtres du terrain si tel était le cas.
Mais pas un dirigeant ne va entamer le potentiel humain en Russie à l'avenir, c'est clair et net avec de telles annonces.
En Ukraine c'est différent, ils n'ont plus le choix à l'heure actuelle.
La Russie peut effacer tout le saillant de Robotyne. Mais doit-elle se presser ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre que le froid rende le sol plus ferme ? Ensuite, pousser au cul les troupes ukrainiennes qui refluent en panique, avec les prisonniers devant, en bouclier humain, et les blindés russes juste derrière. Ça désorganiserait toute résistance et le saillant résorbé deviendrait axe de pénétration. Ceci n'est que le point de vue d'un non-spécialiste.
RépondreSupprimerLes Russes doivent toutefois prendre garde : la capacité ukrainienne à casser du char au moyen de drones ou de missiles reste redoutable.
Bonjour, Bonne Année 2024.
SupprimerLe problème c'est que les 1 500 km de front actif ne gèlent pas en même temps. La météo procure du gel et du dégel en ce moment, l'hiver est plutôt capricieux sur le front, ce qui rend impossible la progression et il faut penser aux terrains à déminer avant d'avancer sinon on fait des culs-de-jatte à l'arrivée.
Les ukrainiens ont eu 7 années pour miner le terrain suffisamment, notamment dans le Donbass. Ils profitent de cette zone fortement urbanisée pour entrer en résistance, et ainsi ralentir la progression russe et cela fonctionne plutôt pas trop mal malgré le manque de moyens à disposition.
Seules les routes macadamisées offrent du déplacement certain mais elles sont scrutées par les deux partis en présence et ceci en permanence.
Les russes en février 2022 ont bénéficié de l'effet de surprise, du moins pendant une semaine, après ils ont commencé à rencontrer de la vraie résistance de la part des ukrainiens. C'est figé quoi qu'on en dise.
Les russes vont réaligner le front pour le rétrécir ce qui augmentera en face la densité des troupes ennemis et elles feront en attendant des cibles idéales pour leur artillerie. C'est ce qui s'est passé lors de la retraite de Kharkov l'année dernière.
Dans un deuxième temps, cela économisera les troupes russes en vue de réaliser des concentrations d'effectifs afin de lancer une hypothétique percée printanière voire estivale prévue cette année.
Car pour percer, il faut une quantité d'hommes importante et du matos à gogo. Cependant, comment les cacher à l'ennemi avec la technologie de surveillance ? C'est quasiment impossible, donc pas d'effets de surprise en vue. Par conséquent, seul le rapport de force sur le terrain décidera de la tournure des évènements aidé du facteur temps.
Quand on perce, on laisse beaucoup d'hommes aux arrières pour protéger ses flancs, afin d'éviter de se les faire couper et de finir enveloppé par l'ennemi. Il faut aussi assurer la future logistique de réapprovisionnement des troupes à l'avant qui ne peuvent pas cavaler trop loin sans aucun ravitaillement. Au bout de 72 heures un soldat ne vaut plus rien sur le terrain s'il n'est pas correctement ravitaillé.
C'est compliqué à réaliser et surtout à maîtriser sur le long terme.
Avec ce que possède les russes à ce jour en effectifs sur le terrain, c'est encore limité surtout pour affronter des bastions fortifiés et les villes citadelles restant à prendre dans l'Est.
C'est pour cela que ce sera encore long, même si c'est encore trop long, à moins d'un effondrement politique à Kiev, causé par ?