Israël/Palestine : situation le 17 octobre 2023 à 13h (Rybar)


Secteur Nord :

Deux militants palestiniens ont tenté de débarquer sur la plage près du kibboutz Zikim, mais un hélicoptère de Tsahal est arrivé pour les intercepter et les a probablement détruits.

Secteur Est :

Les forces palestiniennes ont tiré sur Hatzerim et Nahal Oz, et plusieurs autres obus ont été interceptés par les défenses aériennes près de Beer Sheva.

De plus, une tentative infructueuse d'attaque contre la base aérienne de Tsahal à Hatzerim a été enregistrée.

Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un résident de Gaza non armé près de Netivot, il est actuellement contrôlé pour son implication dans des activités terroristes.

Frontière avec le Liban :

Les combattants du Hezbollah ont tiré à plusieurs reprises sur Metula. Deux civils ont été blessés.

Tsahal continue de frapper le sud du Liban : le village chrétien de Rmeish, ainsi qu'Ad-Dahira et Aytarun, ont de nouveau été attaqués.

Bande de Gaza :

L'armée de l'air israélienne, avec le soutien de la marine et de l'artillerie, continue de lancer des attaques massives sur la bande de Gaza : Tsahal a annoncé la liquidation du chef du Conseil de la Choura du Hamas.

Malgré de nouvelles déclarations de responsables politiques occidentaux, le poste de contrôle de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, reste fermé. Les civils n'ont toujours pas accès à l'aide humanitaire.

Cisjordanie :

En Cisjordanie, les forces de sécurité israéliennes arrêtent à nouveau massivement des Palestiniens. Parmi eux se trouvait le président du parlement palestinien, Aziz Duaik, qui, selon Tsahal, est membre du Hamas. Plus au nord, 30 ouvriers palestiniens ont été arrêtés à Khalhoul.

Contexte politique :

Le président américain Joe Biden se rendra en Israël demain. Der Spiegel a laissé entendre que l'opération terrestre ne commencerait qu'à la fin de sa visite.

Plus tôt, le commandant du commandement central Mike Kurilla est arrivé dans le pays pour discuter des besoins de défense israéliens et des efforts américains pour les soutenir.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté le projet de résolution russe sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/53329

Commentaires

  1. Tsahal possède 170.000 soldats en permanence et peut rassembler jusqu'à 450.000 réservistes si l'Etat israélien le souhaite.
    Pour prendre la bande de Gaza, va falloir la saucissonner en plusieurs opérations terrestres correspondant à plusieurs zones et l'attaquer par la mer, la surveiller et continuer à la pilonner par les airs. Chaque opération terrestre attaquera dans plusieurs directions par la terre simultanément afin de quadriller les zones à conquérir et de les tenir sur le long terme.
    Il y en a pour des mois et des mois à ce rythme là.

    Le Hamas aurait 20.000 combattants, c'est suffisant pour tenir sur la durée en résistant sous la forme d'une guérilla urbaine de type harcèlement et le Hezbollah aurait 100.000 hommes en armes prêts à faire feu de tout bois suivant des estimations.
    Par contre le Hezbollah, c'est une véritable armée, certes qui n'aurait pas la maîtrise du ciel mais qui ferait mal à l'Israël dans ses effectifs. A fortiori si l'Israël prendrait l'initiative de l'attaque. C'est pour cela que ce front est figé, chacun sachant que s'il prend l'initiative il va le payer très cher au niveau de ses effectifs.
    Mais Israël a l'habitude de faire des guerres simultanément sur plusieurs fronts.
    Ceci s'est maintes fois répété dans son histoire militaire.

    L'Egypte ne veut pas ouvrir sa frontière car c'est le désastre humanitaire en plein désert du Sinaï. Ce serait une exode digne de 1948 et on serait repartis pour 60 années de conflits divers et variés au proche Orient.
    Déjà que ce conflit est incurable en l'état.

    L'Israël n'a plus le choix, il faut qu'elle occupe la bande de Gaza et vider ses habitants. En fait le Hamas a toujours un coup d'avance, de plus, si le conflit dure le PIB israélien va en prendre un coup avec tous ces réservistes et cette mobilisation à entretenir sur des mois et des mois.
    A fortiori si le Hezbollah ouvre le feu avec ses 150.000 roquettes qu'il aurait amassées. L'économie de l'Etat d'Israël serait paralysée, car tout le Nord du pays serait aux abris en permanence. C'est de la guerre à distance, cela ne mange pas de pain, le Hezbollah peut parfaitement le réaliser.

    Je crois que c'est un but recherché, alors les USA devrait fournir une aide financière et militaire et le front ukrainien en serait dépourvu définitivement, l'UE ne pouvant remplacer cet effort seule.
    Ce qui amènerait des négociations inévitables pour Kiev à terme avec Moscou qui tient le manche sur le terrain des hostilités.
    Pas fameux comme solution d'avenir pour Zelensky.

    En attendant, Poutine gagne sur tous les tableaux, le prix du baril flambe et Kiev se retrouve en situation de faiblesse, en plus les russes appellent à un cessez-le-feu et ils se font raboter leurs bonnes intentions pour la la paix à l'Onu.
    Les russes sont soutenus par le monde arabe dans sa grande majorité et ils viennent de prendre leurs distances avec l'Israël ainsi que la Chine.

    Décidément on a tout faux, on finance la guerre à Poutine en achetant du gaz aux russes plus cher sous forme liquide que sous forme transportable par gazoduc le tout avec nos 17.000 sanctions pour entretenir notre façade de respectabilité qui se retournent contre nous à terme.
    On a rien compris mais c'est le prix à payer quand on demeure des vassaux serviles à la botte de l'oncle Sam.
    Cependant quand on analyse le mécanisme de fonctionnement de l'UE, dans le fond elle ne peut avoir de stratégie, car une stratégie repose sur des intérêts à défendre et elle ne les défend pas même pas.
    De plus chacun a des intérêts particuliers à défendre suivant les situations du moment, donc l'intérêt en commun n'existe pas.

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    1. D'accord sur votre analyse bien informée. Cela étant, Israël manquant de profondeur stratégique, si le Hamas retient suffisamment de troupes israéliennes sur Gaza, le Hezbollah peut tenter la saturation de la défense anti-missiles israélienne et obliger Israël à une attaque contre ses positions au Liban. Le Hezbollah le souhaite-t-il ? Mystère. Mais l'état hébreux peut se trouver en situation difficile très vite en cas de synergie active de ses ennemis. Là, le Hamas a ouvert le bal. Quels seront exactement les danseurs ?

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    2. Vous soulevez le problème de la profondeur stratégique israélienne, et c'est bien là tout le problème. Si jamais elle se ferait enfoncer ses lignes au Nord, tout peut très vite dégénérer, mais sans couverture aérienne le Hezbollah part avec un handicap, c'est comme les ukrainiens. Cependant, une menace nucléaire peut vite arriver de la part des israéliens.
      Par contre, oui le Hezbollah peut largement saturer la défense anti-aérienne israélienne surtout que le Hamas a déjà neutralisé le dôme de fer.
      Ce qui les obligerait à passer à l'offensive en territoire libanais comme en 1981 et ce serait l'embrasement du conflit.

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  2. Le sujet des potentiels réfugiés commence à prendre de l'ampleur, le roi de Jordanie a affirmé aujourd'hui à Berlin qu'il serait impossible de les accueillir.
    L'Egypte ne veut pas d'un drame humanitaire sur les bras non plus.
    Le Liban ne peut les accepter non plus d'une part parce qu'il est en délabrement économique et d'autre part il constitue un front de guerre avec le Hezbollah.
    L'Israël doit être vigilante quant à ne pas causer un démarrage de génocide en provoquant une transhumance forcée des civils de la bande de Gaza.

    Aujourd'hui la barre des 3000 morts civils palestiniens vient d'être franchie à cause des bombardements israéliens. L'Israël marche sur des œufs en réalité.
    Netanyahou sait qu'il est perdu politiquement et la justice de son pays l'attend pour le juger pour corruption et connaitre la vérité sur la non anticipation de l'attaque du Hamas. Entreprendre un gouvernement d'union nationale et entrer dans la bande de Gaza militairement le fera durer mais il faut qu'il remporte une victoire sur le terrain, c'est à dire décapiter le Hamas et le faire déguerpir de ce lopin de terre.

    Sachant que cela prendra des mois, il va retenir cette option pour durer sachant que ses jours à la tête du pays sont comptés. Un baroud d'honneur en quelque sorte.

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  3. 36 heures.
    36 heures pour savoir si ça va commencer à se calmer ou si ça va devenir incontrôlable.
    Encore une fois, je ne vois pas pourquoi Biden se déplacerait en personne pour faire des mamours à Bibi. Je suis persuadé qu'il va lui en faire mais qu'il va lui dire aussi , pour l'instant, ses beaux plans de génocide et d'épuration ethnique.
    Le contraire me semble beaucoup trop énorme, même pour Biden.
    Je pense que sleepy Joe va le dissuader d'entrer dans Gaza .
    Dans 36 heures, on saura.
    La visite sera terminée et la nuit sera passé dessus.
    Vu les monstrueuses attaques sur l'hôpital baptiste et l'école de l'ONU , qui ravalent Israël au niveau des pires organisations terroristes, ça joue la provocation à mort pour déclencher une réaction massive du Hezbollah et mettre les USA devant le fait accompli.

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    1. Oui, 36 heures chrono et on y verra plus clair l'apaisement ou la guerre à outrance.
      Biden dans le rôle du pompier de service occidental, Bibi dans le rôle du pyromane assoiffé de vengeance.
      Le Hamas qui attend le faux pas israélien et le Hezbollah en attente des ordres de Téhéran.

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