Ukraine : secteur de Pokrovsk le 18 août 2024 au soir (Rybar)



Alors que les formations ukrainiennes continuent (https://t.me/rybar/62874) d'attaquer dans la région de Koursk, la crise opérationnelle de l'armée ukrainienne (AFU) dans la direction de Pokrovsk n'a cessé de s'aggraver au cours des dernières semaines. Ces derniers jours, les unités russes ont pu étendre la zone de contrôle vers Novohrodivka et le réservoir de Karlovo.

Au nord-ouest de Zhelanne, les troupes russes ont occupé Zhuravka et ont commencé à se battre à Kruti Yar. Apparemment, l'objectif principal des forces armées russes dans ce secteur est la mine n° 3 de Novohrodivka située sur une hauteur à l'ouest de la localité.

Au sud, des groupes d'assaut russes ont également étendu la zone de contrôle, mais en raison de l'absence d'images sur les réseaux OSINT, il est difficile d'établir la ligne de front. Ici aussi, les soldats russes tentent de percer vers la mine de Kotliarevska (anciennement « Rossia »), qui était auparavant utilisée par l'AFU comme point de déploiement d'équipements et de systèmes de communication.

Des rapports indiquent également que les troupes d'assaut russes ont atteint la périphérie de Selidovo, mais il n'est pas encore possible de confirmer cette information. La ville a été touchée par plusieurs frappes d'artillerie, et les drones FPV visent désormais des cibles à l'intérieur des limites de la ville.

Les troupes russes ont remporté des succès significatifs sur le flanc sud, où au moins cinq localités sont passées sous leur contrôle. Parmi elles, Zavetne, du centre de laquelle sont apparues des vidéos (https://t.me/rusich_army/16615) montrant le drapeau russe en train d'être hissé.

Sur la ligne Novosilka Persha - Yasnobrodivka, les unités russes ont aligné la zone de contrôle le long de la rive du réservoir de Karlovo. De l'autre côté, les formations ukrainiennes conservent le contrôle de Ptychye.

Le ministère russe de la Défense a également fait état de la libération de la localité de Svyrydonivka, située sur le flanc nord. Cependant, selon nos informations, le village a été occupé (https://t.me/rybar/62816) par des unités plusieurs jours auparavant.

Au cours des dernières semaines, la situation des formations ukrainiennes dans la direction de Pokrovsk s'est considérablement détériorée, et la description globale de la situation pour l'armée ukrainienne se réduit souvent à des interjections. L'ampleur de l'avancée des troupes russes démontre également le coût de l'offensive ukrainienne dans la région de Koursk.

Dans le même temps, le commandement ukrainien prépare déjà activement la défense de Selidovo et Myrnohrad en cas de nouvelle avancée des forces armées russes - depuis le 19 août, un couvre-feu a été instauré dans les villes, et les réserves y sont redéployées.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/62880

Commentaires

  1. Si Pokrovsk tombe (avec les conséquences), que l'opération vers Koursk tourne au fiasco (la chaîne logistique interrompue, ça peut venir vite), le narratif triomphaliste de Zelensky ne sera plus tenable. Son maintien à la tête de l'état malgré l'expiration de son mandat rend déjà sa situation précaire. Il devra être débarqué, d'une manière ou d'une autre. Ce qui ne signifie pas que les ultras qui ont noyauté l'appareil d'état en perdent le contrôle. Mais son remplacement dans ces circonstances sera une première défaite reconnue par l'Ukraine. Un tournant. Selon Erwan Castel, l'ancien ministre ukrainien de l'intérieur, Arsen Avakov, est actuellement considéré comme un candidat approprié. Il a rallié le parti de Ioulia Tymochenko. Ce sera plus ou moins la discorde chez l'ennemi.

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    1. 1) Maintenant, faut tenir les territoires conquis dans la région de Koursk sur la durée, les contrôler, franchement pas évident car faut avoir des réserves fraîches du côté ukrainien, où sont elles ?
      En attendant, les russes les endiguent et leur infligent des pertes conséquentes. Les ukrainiens sont coincés dans leurs progressions au Nord et vers l'Est, impossible de progresser vers Koursk, alors ils essaient l'Ouest, c'est à dire en direction de leur frontière en faisant sauter des ponts, ce qui ne va pas mener à grand chose. On sent que ça s'essouffle, cela commence à tourner en rond.
      D'autant plus que la Biélorussie vient de déployer des troupes à la frontière ukrainienne afin de déstabiliser Kiev dans son offensive sur Koursk.

      2) A Pokrovsk, cela va très mal pour l'AFU, les évènements se précipitent comme à Ougledar. Les russes ont passé la surmultipliée, ils savent que des troupes ukrainiennes ont été prélevées sur le front pour se retrouver à Koursk. Les russes en profitent et cela fonctionne, New York est quasiment tombé plus des autres localités sur le secteur dernièrement et ils avancent sur le principal nœud logistique ukrainien inlassablement.
      Je rappelle que Guerassimov en personne était en visite sur ce secteur il n'y a pas si longtemps que cela. C'est pas un hasard.

      3) Par conséquent, il reste à Zelensky la possibilité d'ouvrir une autre brèche quelque part ailleurs afin de faire oublier cela au plus vite pour braquer les caméras internationales sur un autre objectif, mais où ?
      Certains reparlent déjà de l'invasion probable de la Transnistrie par les forces ukrainiennes, le maillon faible esseulé abritant des russiens acquis à la cause de Moscou. Mais faudrait l'autorisation des occidentaux et l'intervention des moyens de l'Otan pour que cela se réalise et c'est pas gagné parce que c'est la déstabilisation de l'UE.
      Mais dans un geste fou tout est permis afin de détourner l'attention.

      4) Zelensky est dans la situation de Netanyahou, ils sont coincés tous les deux militairement sur le terrain mais pas de la même manière et pas avec le même adversaire. Alors le clown de Kiev pousse le bouchon le plus loin possible pour forcer ses alliés otaniens à entrer directement dans la danse contre la Russie en faisant du chantage. Mais personne en Occident ne le suivra dans cette direction, on lève le pied en vérité.
      Sauf quand on se sert des ukrainiens pour s'en prendre directement à des russes qu'ils soient civils ou soldats. Qu'ils continuent à s'entretuer, on aide Kiev en ce sens, on verra plus tard, pourvu que cela dure encore un peu, c'est la logique des actions otaniennes en faveur de Kiev à ce jour.
      L'objectif de Bibi pour s'en sortir est de forcer les USA à entrer en guerre contre l'Iran en incendiant la région avec le Hezbollah au Liban Sud. Sauf que les USA parlent avec Téhéran derrière le dos de Bibi pour éviter ce genre d'escalade. C'est le statuquo pour Netanyahou en vérité, il veut mettre un coup d'accélérateur mais on freine des quatre fers à sa place, c'est pour cela qu'il reste dangereux et imprévisible.

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    2. Ioulya Tymochenko a une très mauvaise image vis à vis de la population mais dispose du soutien d'une frange significative des réseaux d'influences. Elle est connue des dirigeants occidentaux et passe pour une dirigeante pragmatique. Je l'ai déjà écrit ici mais je le répète, l'ukraine est une néo république bananière. Spéculer sur le choix des américains pour identifier le remplaçant de zelesky est une perte de temps. Les vrais maîtres du jeu politique ukrainien sont simplement indécis sur la date mais basculeront dans le camp russe lorsqu'ils auront obtenu le dernier dollar promis. Ils se comportent comme des traders dans une salle de marché et considèrent la reconstruction de l'ukraine comme une belle opportunité de gagner plus. Leurs homologues russes n'ont jamais cessé de communiquer avec eux, c'est facile, ils parlent la même langue, ont la même culture, et partagent exactement les mêmes "valeurs"... Le génie de Poutine dans la construction des BRICS a permis de construire une alternative viable à l'hégémon "dollar", c'est précisément là que se situe le point de bascule qui donne enfin à ces "braves gens" une certaine forme de sécurité vis à vis de leurs actifs... Le reste, c'est de la com...

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    3. Je viens de lire que si l' Ukraine pourrait attaquer la Transnistrie...........

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    4. Les amis, n'oubliez jamais que les USA se foutent de l'Ukraine comme de leur premier Vietnam. Ils ne veulent pas en faire un allié dont ils devraient financer la reconstruction, les retraites, et tout ce qu'ils ne financent même pas chez eux.
      Ils-s'en- foutent.
      Ils n'en veulent pas intégrée en bon état dans une alliance russe.
      Donc, ils se foutent de ne pas pouvoir la récupérer, il leur suffit qu'elle soit tellement détruite, avec tellement de morts, d'eclopés, de terres pourries aux mines anti personnelles et à l'uranium appauvri, de millions de forces vives enfuies dans les usines occidentales, laissant des hordes de vieillards hors de prix, beau cadeau pour pourrir les finances de la Russie pour les décennies à venir, sans compter le maintien de l'ordre dans un pays qui aura accumulé tant de haine contre les Russes.
      Voilà le plan C: détruire et pourrir l'Ukraine pour en faire un abcès purulent pour la Russie. Puis ils feront pareil avec l'Arménie, la Géorgie, le Kazakhstan. En attendant patiemment le départ de Poutine sur qui tout l'édifice repose.
      Je ne sais pas ce que va jouer Poutine aux échecs dans ce "face tu perds, pile je gagne"
      Je ne sais pas ce que joue Xi dans son jeu de go.
      La seule chose qui peut sauver l'intégrité de la Russie pour l'avenir est un effondrement total du système financier occidental.
      Ses" alliés" y sont ils favorables? Y sont ils prêts ?
      En sont-ils capables?
      Dans la négative, sous 5, 10, 20 ans, la Russie chutera et sera morcelée .
      Puis la Chine suivra.

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    5. L'Ukraine n'a pas d'avenir car elle a déjà perdu sa démographie, ce phénomène date de 1991 et ne s'est jamais arrêté depuis et c'est une véritable hémorragie depuis février 2022.

      Il y aura trois parties territoriales à l'issu de ce conflit, à l'Est au Sud les territoires conquis militairement par le Kremlin redeviendront définitivement russes avec la Crimée.
      Au Centre, avec comme colonne vertébrale de démarcation le DNIEPR, une sorte de no man's land peuplé d'escrocs en tout genre aux mains de celui qui récupérera le pouvoir afin d'administrer cette future zone tampon.
      C'est pour cela qu'on se bat politiquement en Ukraine à l'heure actuelle.
      A l'Ouest un support occidental et otanien, et encore, l'Ouest du pays pourrait être dépecé entre des pays européens réclamant leurs territoires historiques redessinés par Staline en 1945. Ce qui ferait avancer la cause otanienne sur le territoire russe d'une façon accélérée pour le plus grand bonheur de l'oncle Sam.
      En gros le remake de l'affaire yougoslave de la fin du siècle dernier, c'est largement envisageable car l'intérêt européen rejoint Washington dans ce cas.

      Les investisseurs occidentaux ont abandonné la partie, ils savent que c'est plié d'un point de vue militaire et attendent le résultat des élections américaines. La Maison Blanche préférera voir crouler l'Ukraine en refilant le bébé à l'UE et ainsi devenir un vaisseau fantôme au milieu du continent européen, c'est la version Trump.
      La version Kamala Harris sera une fausse continuation du conflit, une fausse aide juste pour donner le change afin de continuer à ennuyer la Russie. Bref un lent pourrissement de la situation, c'est à dire la situation présente. Quoi qu'il se passe Zelensky sera débarqué du pouvoir tôt ou tard, l'anéantissement du pays approche inexorablement.

      Dans le fond, peu importe le vainqueur de l'élection américaine en novembre prochain, les USA ont pour habitude d'abandonner leurs alliés ou leurs proxys une fois que cela tourne à la déconfiture sur le terrain.
      Toutes les administrations américaines d'un bord ou d'un autre pratiquent le même acte réflexe de survie politique pour se préserver de la future échéance électorale au sein de leur pays. C'est la sauce politique interne qui finit par donner la sauce politique externe, c'est l'ordre immuable américain.

      L'Ukraine est en train de prendre le même chemin que la Syrie.
      Qui reconstruit la Syrie actuellement alors que le gros du conflit est à présent terminé ? Il faut 500 milliards de dollars pour la remettre d'aplomb. Et bien personne car environ 10 millions de syriens sont partis de leur terre natale qui en comptait 21 millions avant 2011.
      Le jeu n'en vaut pas la chandelle.

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    6. @RdT
      Il y a dans cette hypothèse de terre brulée libre aux Russes un grain de sable, c’est l’investissement déjà fait par les fonds de pension US pas seulement en prêts mais en actifs et ressources principalement agricoles. J’entends bien qu’ils se foutent parfaitement des pénuries potentielles, mais pour faire rentrer les sous, bref se payer sur la bête, et à ce titre qu’elle soit en condition minimum pour produire.
      Il ne s’agit pas seulement de laisser survivre, mais de pressurer, et çà le néo capitalisme sais très bien quelles conditions il est nécessaires d’appliquer.

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    7. L'état final recherché par les USA tel que décrit ci-dessus me paraît juste. Pourrir l'Ukraine - et l'UE - faute de pouvoir vaincre la Russie.

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    8. @Lysandre
      Dans ce constat de république bananière, comment on pu faire les US pour embarquer cette mafia au moment ou l’ancien président, s’étant vu refuser le chèque attendu de la part de l’UE qui lui donnait l’aumône, c’était tourné vers Poutine qui lui avait déjà signé (plus les intérêts industriels déjà ancien avec l’URSS) ?
      Le gâteau promis étant plus gros, qu’est ce qui n’a pas plu, le partage ? Un dessous de table US ? Des fauteuils au sein d’administrations privées ou internationales ?

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  2. J'oubliais un détail qui a son importance sur le devenir de l'ex Ukraine.
    Les ultranationalistes ukrainiens à la croix gammée seront réhabilités par l'Occident car ils sont de purs russophobes jusqu'au bout des ongles.
    On peut continuer la lutte avec de telles personnes sous le manteau contre le Kremlin, en plus le russe est leur langue maternelle, pourquoi s'en priver ?
    On retrouve le recyclage des nazis en perdition par les autorités alliées pendant la période du tribunal de Nuremberg entre 1945 et 1946.

    Ces nazillons seront recyclés par l'UE, les USA, le Canada, et ne demanderont que cela car ils devront se faire oublier de leur propre population. Parce qu'ils auront achevé leur propre pays, c'est eux qui seront les premiers responsables aux yeux des pauvres ukrainiens qui ont tout perdu dans ce carnage inutile.
    Certes ils ne sont pas tout seul, ils étaient sponsorisés par l'oncle Sam depuis des lustres, bien avant MAIDAN. Ce n'est pas une génération spontanée à qui on a affaire, c'est à une tradition savamment entretenue par l'Occident au fil des générations.

    Par conséquent, le démantèlement de l'Ouest ukrainien au profit de certains pays européens est probable car ces personnes xénophobes devenues tricards dans leur propre pays ne pourront rien dire contre cela. Bien au contraire ils nous remercieront.
    En faisant disparaitre leur territoire idéologique ancestral relatif à la période bandériste, on effacera leur existence de la mémoire collective occidentale par la même occasion. Une pierre deux coups, car on pensera par la même occasion effacer notre propre honte dans cette tragique histoire puisqu'on a perdu définitivement notre propre conscience.

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