Ukraine : secteur Soumy/Koursk le 21 août 2024 au soir (Rybar)



Les images continuent d'affluer de la région de Koursk, nous permettant de clarifier considérablement la ligne de front.

Dans le district de Gloushkovo, le statu quo reste en place le soir. L'armée ukrainienne (AFU) frappe, mais ne tente pas de traverser la frontière d'État. Les forces russes construisent des ponts flottants sous le feu des formations ukrainiennes, et il y a des frappes aériennes occasionnelles sur Tetkino.

Dans le district voisin de Korenevo, les combats se poursuivent. Les forces russes tiennent fermement Korenevo, mais au sud, les Ukrainiens, après avoir traversé Snagost, sont entrés dans le village voisin de Vishnevka en colonne, où il a été couvert par des frappes de drones et d'artillerie. Dans le même temps, en fonction du terrain et des ponts, les formations ukrainiennes n'auraient pas pu passer à Vishnevka sans contrôler Snagost, ce qui confirme l'absence des forces russes dans le village.

▪️ Le statut d'Apanasovka, de Vnezapnoye et de Byakhovo reste incertain. Dans les deux premiers, l'AFU est au moins entrée, et Byakhovo n'a pas été mentionné dans les rapports sous le contrôle de l'un ou l'autre camp ou dans le contexte des bombardements. Viktorovka et Uspenovka, coupés par la rivière Blyakhovets, restent probablement dans la zone grise, sinon sous contrôle ennemi.

Dans le district de Soudja, les combats se poursuivent également. Les forces ukrainiennes à Borki et Spalnoye sont soumises à de multiples frappes, mais il semble que les villages n'aient pas encore été libérés des formations ukrainiennes.

De plus, Rousskie Konopelki, d'après les frappes d'artillerie sur les maisons occupées, sont également sous contrôle ukrainien.

Dans le même temps, les forces russes poursuivent les frappes d'artillerie et aériennes sur le territoire frontalier de la région de Soumy, où l'ennemi continue d'opérer avec de fortes concentrations de personnel et d'équipement.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/62957

Commentaires

  1. Patrick Lancaster recueille le témoignage d'un Russe sur le comportement des AFU dans la région de Koursk... : https://www.youtube.com/watch?v=BUTETHYijdg&t=206s

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour à tous, je participe moins aux commentaires mais je reste un lecteur attentif. Tout d'abord, pour féliciter le travail réalisé ici, un point oublié je pense à mentionner : la mise en place de cette "communauté" qui participe à enrichir les débats. Tout l'honneur vous revient Sylvain ainsi qu'aux participants qui y trouve satisfaction ils sembleraient à s'exprimer ici.

    Pour ma part, j'ai eu mon moment de suée quand je me suis posé la question de comment la Russie (comme l'Iran) réagirait au franchissement d'une ligne rouge pourpre. Sur le long terme, c'est plié donc le dos rond semble pertinent vu les avancées dans le Donbass. Malgré tout, comme certain je suis surpris car on a eu les assassinats (Douliana & co), les attaques sur les lanceurs nucléaires, les centrales nucléaires (l'incendie suite attaque drone), l'éventuel participation à l'attentat du Crocus, le soutien de groupe terroriste en Afrique.. Poutine a certes une aura extraordinaire mais ça fait beaucoup d'eau pour ces opposants (dont les plus à droite qui veulent une guerre totale). Sachant que tant qu'il y a de la viande ukrainienne à frire, les USA feront marcher les commandes pour endetter l'UE. Le but des USA c'est d'affaiblir la Russie, donc si ça dure ça occupe les Russes et empêche certaines avancées économiques anti-dollars. On a beau avoir des percées importantes, on est loin d'une capitulation sans condition ni d'un effondrement AFU. Difficile d'y voir clair pour ma chapelle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien résumé, un conflit qui s' éternise et qui affaiblit l' Allemagne et la Russie. Le sabotage de Nordstream n' étant que le début du processus.

      Supprimer
    2. Je m'interroge souvent sur les lignes rouges russes. Invariablement outrepassées par des joueurs de poker occidentaux sans réaction marquante.
      Et ça me rappelle les différents types de portiers que j'ai connu . Il y a l'énorme costaud tellement impressionnant que personne n'ose. Ça, c'est plutôt les USA.
      Il y a le portier pro-actif, qui répond à toutes les provinces et manquement même minime par une agressivité totale et une invité immédiate à oser engager le baston. Ça ressemblerait plus à Israël.
      Et puis il y a l'autre portier, pas super costaud d'apparence, mais calme, silencieux, qui ne répond ni aux insultes ni aux provocs, comptant sur un moment de lucidité du gêneur, ou de lassitude ou que ses potes le calment.
      Celui ci ne cogne que s'il est en danger. Mais il cogne vite, soudainement, et pour mettre HS le plus vite possible. Ça correspond bien au profil de Poutine.
      Il ne fonctionne pas à l'égo, ce n'est pas un bully.
      Donc, Poutine ne répondra pas aux provocs. Il considère que la Russie n'a rien à prouver, seulement un job à faire.
      Par contre, s'il sent la Russie en danger, il frappera pour mettre KO.

      Supprimer
    3. On peut aller plus loin. Il a donc un type à terre, quasi inoffensif, reste une bande de faiblards agités et un gros balaise bully chef de bande.
      Il n'y a pas dix solutions. Seulement deux:
      - soit on s'attaque au bully en lui faisant une balayette ( dollar) soit on lui met une balle dans la tête en comptant sur l'éparpillement de la bande.
      -soit on sort son flingue et on met une balle à deux ou trois agités en invitant le bully à ramasser les corps et en reste là.
      En fait, je pense que si Poutine frappera si l'OTAN met vraiment l'existence ou l'intégrité de la Russie en danger, pas moins.
      Et s'il frappe, ce sera au nuke. Pas moins.
      Ceci dit, c'est un avis, pas une analyse.

      Supprimer
    4. "On a beau avoir des percées importantes, on est loin d'une capitulation sans condition ni d'un effondrement AFU."
      Justement, c'est une guerre qui s'inscrit dans la durée le but étant cet effondrement pour une démilitarisation de l'Ukraine si j'ai bien compris.
      La question des lignes rouges sans cesse franchies interroge effectivement, surtout la question du territoire. Quel pays occidental n'aurait pas utilisé l'arsenal nucléaire immédiatement pour préserver son intégrité territoriale ? Je peux me tromper mais aucun je pense.
      C'est sans doute l'une des différences de la Russie qui peut s'expliquer par son Histoire militaire ? L'occident comme à son habitude y verra dans cette différence une faiblesse. Je suppose que la Russie refuse de laisser l'Ukraine dicter les événements et continue donc sa stratégie.
      Maintenant je vois que les FAU poussent de plus en plus fort à d'autres endroits (Belgorod par exemple) et il n'y a pas de ligne de défense à ma connaissance ? Donc oui il va y avoir beaucoup de pertes chez eux mais tôt ou tard ça passera car ils finiront bien par trouver des brèches sans réelle ligne de défense. Et la multiplication de têtes de pont en territoire russe pourra commencer à faire "tâche"... Ça commencerait à faire beaucoup de civils en danger...
      Si des plus spécialistes que moi peuvent m'éclairer et dire ce qu'ils en pensent ?

      Supprimer
    5. Je connaissais un videur japonais de boîte de nuit, tout petit et tout maigre, on était loin de la physionomie du Sumotori.
      Quand on rentrait il disait à chaque client : " Tu vois la trace de pied au plafond, c'est moi qui l'ai fait !!!". Il n'y avait jamais de problème dans cette boîte.

      Supprimer
    6. @ Pimousse
      Ce n'est pas un avis d'expert, c'est juste une tentative de réponse à votre interrogation.

      Tout est réalisé pour durer du côté ukrainien avec de moins en moins de matériels livrés par les occidentaux. Surtout avec l'arrivée probable de Trump en novembre, mais avec Harris cela prendra le même chemin, ce sera juste une question de temps pour le même résultat d'abandon de la partie au bout du chemin. Kiev sait très bien que la réduction du matériel otanien est irréversible à présent ainsi que la finance occidentale, qui est épuisée, enfin du côté européen.

      Européens qui promettent à Kiev de lui livrer les intérêts financiers des avoirs russes bloqués dans la sphère d'influence de l'UE. Mais ils ne savent toujours pas comment faire au niveau du droit international pour les livrer réellement à l'Ukraine parce que c'est du vol manifeste de devises appartenant à un pays en réalité. Cela peut finir à la CIJ avec une plainte russe à l'ONU.
      Alors comme on a déjà mis Poutine à la CPI sur des faits scabreux, cela risque de devenir compliqué à l'avenir en terme de crédibilité européenne qui est déjà bien écornée. Et puis s'ils le font, l'euro sera désertée définitivement par les investisseurs internationaux, déjà qu'on est en crise économique sévère. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. L'effondrement de l'Ukraine permettra à l'UE de mettre la main sur l'Ouest ukrainien en cas de partition du territoire. Enfin l'Allemagne et la Pologne pour de la main d'œuvre très bon marché.

      Kiev a déjà reçu la valeur du plan Marshall en aides financières diverses et variées ce qui lui a permis de maintenir le front.
      Mais cela devient trop difficile à présent face à la pression russe incessante de ces 21 derniers mois en mode attrition. Kiev, les européens ainsi que les USA n'ont jamais eu un complexe militaro-industriel adapté et harmonisé pour ravitailler convenablement et efficacement le front ukrainien.
      Et puis il y a la pénurie d'hommes qui se fait de plus en plus sentir du côté de Kiev, ils ont plus de pertes que de possibilité de recruter, le réservoir humain kiévien se vide petit à petit, la démographie du pays deviendra définitivement exsangue s'ils poursuivent dans une guerre de haute intensité.

      Alors cela se transforme peu à peu en une forme de guérilla de harcèlement à la frontière russo-ukrainienne à l'initiative des ukrainiens.
      Un genre de guérilla périphérique, sur les bordures ancestrales du territoire russe, juste pour continuer à faire saigner la bête russe car le front du Donbass finira par céder ce qui donnera des possibilités quasi infinies de débordement pour les russes dans l'Est ukrainien jusqu'au Dniepr.

      Et à ce moment là, faudra bien cautériser les plaies, car l'évidence entrera dans les esprits dans un grand fracas. Tout le monde fera semblant de tomber de sa chaise du côté occidental et on collera tout sur le dos de Zelensky, cela commence en ce moment avec Nord Stream.

      Supprimer
    7. Merci de vos éclaircissements Zeche.
      Effectivement une sorte de guérilla aux frontières russes semble la seule "issue", avec diverses opérations de sabotages.

      Supprimer
    8. Pour commettre une vraie guerilla il faut être en terrain conquis, ne pas avoir un pays et un peuple derrière soi.
      Pas dit que ces opérations ne tiennent longtemps face à leur propre population qui n’a plus aucune ressource économique et énergétique et sans perfusion.
      Les élections US et l’hiver continental vont sans doute lever le doute.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés