Ukraine : secteur de Soumy/Koursk le 26 août 2024 à 18h (Rybar)
Les combats se poursuivent dans la région de Koursk, les formations ukrainiennes ne cessent pas leurs attaques et déploient encore des renforts dans la région.
🔻Dans le district de Glushkovo, la situation reste tendue, les formations ukrainiennes continuant de frapper des véhicules militaires et civils avec des drones. Dans le même temps, aucune tentative de violation de la frontière d'État n'a été enregistrée jusqu'à présent.
Dans le district de Korenevo, les combats se poursuivent dans la région de Komarovka, et selon les déclarations du ministère russe de la Défense, des frappes ont été menées sur les positions ukrainiennes dans la région des localités voisines de Vishnevka, Snagost et Apanasovka.
▪️ Compte tenu des rapports faisant état de nouvelles tentatives ukrainiennes d'attaquer Komarovka et Krasnooctyabr'skoye, les localités situées à l'est de ces villages sont sous bien sous le contrôle de l'armée ukrainienne (AFU). Une situation similaire se développe dans la région de Viktorovka. En outre, des informations font état de la présence de l'AFU à Byakhovo et Vnezapnoye, mais rien n'a été confirmé jusqu'à présent.
▪️ Dans le secteur de Korenevo elle-même et dans la région voisine d'Ol'govka-Kremyanoye, il y a des combats, l'AFU tente d'avancer par petits groupes. Selon les informations reçues, les formations ukrainiennes ont récemment pris le contrôle de Matveyevka. Dans le même temps, la situation dans la région de Jouravli et au nord reste floue, auparavant au moins des groupes de reconnaissance ennemis ont été repérés là, et il n'y a pas eu de rapports de dégagement.
🔻Dans le district de Soudja, les formations ukrainiennes ont également tenté d'attaquer dans la zone de Malaya Loknya et de Pogrebki, mais sans grand succès. Dans le même temps, selon le ministère de la défense, des frappes ont été menées sur les positions ukrainiennes dans la région de Novaya Sorochina et Kruglenoye.
▪️ Une autre attaque a été déjouée dans la région de Nechayevo, dans le district de Bolshesoldatskoye, où l'AFU maintient une présence au sud-ouest de la localité et s'est retranchée dans la forêt voisine. En outre, les médias russes ont rapporté la libération du village de Nizhnyaya Parovaya, mais personne n'avait auparavant rapporté la prise du village par l'ennemi.
En outre, d'après les images publiées sur les réseaux OSINT, un autre groupe blindé ukrainien a été soumis à plusieurs frappes à l'est de Malaya Loknya.
▪️ Les précisions ont également été apportées sur la situation à Cherkasskoye Porechnoye, dans cette région plusieurs attaques ont été précédemment repoussées. D'après les images diffusées sur le réseau, la localité est actuellement sous le contrôle de l'AFU. Dans le même temps, des frappes de drones et d'artillerie sont effectuées sur l'infanterie ukrainienne.
▪️ A Borki et Spal'noye, les combats se poursuivent également. Malgré les attaques répétées de l'AFU, aucune avancée n'a été enregistrée ici, mais il n'y a pas non plus de rapports sur la libération des localités par l'armée russe.
Traduction : Veille Stratégique
Source : https://t.me/rybar/63077
Jacques Baud s'est exprimé ce jour sur le média Espoir et Dignité concernant l'offensive ukrainienne sur Koursk.
RépondreSupprimerSelon lui, les russes étaient au courant, car une semaine avant, ils ont déplacé la 810ème brigade d'infanterie de marine du front de Kherson vers Koursk en toute discrétion et aussi un détachement rapide d'intervention tchétchène AKHMAT, ainsi que des forces spéciales du FSB et de la Rosqvardia.
Aucun mouvement de troupes officielles de l'armée russe sur le front n'a été détecté.
En gros les garde-frontières sur place n'étaient pas au courant alors qu'ils dépendent du FSB. Fallait que cela fasse vrai.
Sur cette partie du front et ceci depuis longtemps, le ratio était de 1.1 contre 1 en faveur des soldats ukrainiens, donc propice à une offensive du côté de Kiev, c'était trop tentant. Jacques Baud l'avait écrit dans son dernier livre sur l'Ukraine Guerre et Paix en octobre 2023.
C'est une région vallonée et boisée assez désertifiée faite pour le combat d'infanterie. Hervé Carresse avait dit la même chose, s'il y a des tchétchènes dans le coin alors des combats sous forme de guérilla vont avoir lieu. Les soldats tchétchènes sont experts en combat urbain, en milieu boisé, pour tendre des embuscades, ils font dans le combat rapproché car ils sont équipés en matériels légers.
Est ce que la présence de Poutine en Tchétchénie en visite officielle dans le même temps était un hasard ?
Les ukrainiens ne tiennent pas le terrain, leur avance est stoppée ainsi que la dynamique de l'offensive. Il y a encore des commandos de reconnaissance ukrainiens qui tentent des incursions en faisant des sabotages mais guère plus.
Les russes ont donc endigué l'offensive ukrainienne avec les renforts de l'armée qui ont été prélevés du front Nord juste après le début de l'incursion.
La semaine dernière, suivant le ministère de la défense russe, les pertes ukrainiennes s'élevaient à plus de 16.000 alors qu'on oscillait aux alentours de 13.000 par semaine ces dix dernières semaines. Cela fait 130.000 pertes en 2.5 mois du côté ukrainien !!! Il se passe bien des affrontements en plus si on regarde ces chiffres à prendre avec des pincettes. Les ukrainiens disent que les russes sont 541.500 sur le front ???
Un porte parole du Pentagone a dit que cette opération sur Koursk est sous couvert des commandos britanniques. Comme quoi les USA s'en lavent les mains à présent et s'essuient les pieds sur leur partenaire militaire le plus proche car ils ne maîtrisent plus grand chose sur le terrain.
Le narratif ukrainien a changé par rapport au début de l'opération, maintenant le but de cette incursion est de créer une zone tampon de sécurité.
Si tel est le cas il faut remplir le vide sur le flanc Ouest après avoir fait sauter les ponts sur la Seym. Si ce réduit frontalier ne se remplit pas, c'est que les ukrainiens n'ont plus les effectifs et le matériel pour se faire. C'est que l'attrition russe du début de l'offensive ukrainienne aura payé, c'était la bonne tactique à appliquer, les laisser rentrer, les endiguer, les réduire petit à petit en tapant sur leur logistique à l'arrière.
L'idée était bonne de lancer cette offensive.
RépondreSupprimerLe choc initial a prouvé que l'Ukraine était encore capable d'attaquer.
Mais là, si on veut tenir le terrain conquis, ça risque de couter cher en hommes et matériels.
Ils devraient se retirer pour sauver leurs troupes de choc car ces troupes pourraient attaquer ailleurs plutôt que de s'enterrer futilement pour garder 1000 km2 de rien.
Quant aux chiffres russes sur les pertes ukhros, ils ont sans doute la même valeur que ceux des ukhros sur les pertes russes !
Vu la haine active que se vouent l'armée russe et les troupes du FSB, laisser une offensive ukrainienne se lancer sans informer le FSB des préparatifs, ça peut être délibéré. D'abord, qu'ils morflent. Ensuite, on viendra à la rescousse, sans précipitation.
RépondreSupprimerComme quoi on lit de tout, je viens de lire exactement le contraire chez l'aimable Simplicius, à savoir que c'est le FSB qui n'a pas prévenu, histoire de laisser les Ukrainiens attaquer.
SupprimerVersion probablement aussi fiable que celle du hachoir de Bakmut, de l'offensive preemptive de Moscou en février 2022, de l'attaque sur Kiev pour avoir les mains libres à Marioupol et du retrait une fois la réussite du pont terrestre sud ou toutes celles sur la "mutinerie" de Prigozhine.
Que du pipeau et du bullshit.
Quand je regarde derrière moi et que je constate le monceau de bullshit débité par les MMS et l'alt media, j'en suis sidéré.
Et tout ce petit monde continue comme si tout avait toujours été conforme à leurs "analyses". Par charité, je ne parlerai même pas des "prévisions".
Le FSB qui n'a pas prévenu, histoire de laisser les Ukrainiens attaquer SES PROPRES FORCES, difficile à croire. Elles se sont pris ce qui reste de mieux dans l'armée ukrainienne sans les moyens pour la contrer.
SupprimerSinon, que les nouvelles qui circulent (et celles que nous relayons) soient à prendre avec circonspection, cela relève de l'évidence. On phosphore parce qu'on voudrait savoir et que c'est impossible.
Quand je regarde la carte de déploiement vu du côté ukrainien, je note trois choses intéressantes.
RépondreSupprimer1: l'espace "contrôlé n'est guère plus grand que celui montré par Rybar.
2: les forces sont concentrées sur la moitié seulement de la surface. Ce qui indique que la moitié de cette surface n'est que de la zone grise parcourue par quelques petits groupes sans réelle consistance tactique. Plus du boulot de dragons et hussards que de cuirassiers ou d'infanterie Méca ou même motorisée. C'est du papillonage, du harcèlement , finie l'offensive lourde .
3. Il y a l'équivalent de 7 brigades plus deux en réserve. Nominalement considérable, un joli corps d'armée de trois divisions. Mais s'agit-il d'un effectif OTAN, c'est à dire plus de 30000 hommes ou de l'habituel brigade Potemkine ukrainienne à moins de 1000 hommes, soit 9000 au total?
Etant donné que ce sont des bataillons ukrainiens rassemblés de ci de là et pas franchement des brigades entières à la sauce otanienne, il faut compter plutôt 9000 à 10.000 hommes. Les ukrainiens rassemblent des troupes ailleurs sur le front, ils ne peuvent pas en mettre plus.
SupprimerPar contre, avant cette offensive, on comptait un plus gros rassemblement dans la région de Soumy. Combien ?
Ces brigades imposent à l'armée russe - rigide, hiérarchisée et hostile à l'initiative aux niveaux inférieurs - une guerre de détail qu'elle a beaucoup de mal à livrer. Pas besoin d'être nombreux. Les commandos britanniques seraient les conseils des Ukrainiens sur ces coups qui ne font pas gagner une guerre.
SupprimerAne-onyme.
SupprimerOui, les British sont les champions toute catégorie du coup audacieux. C'est rarement important stratégiquement sauf dans le cas du sous marin anglais qui a réussi le coup énorme et stratégiquement décisif de piquer une machine enigma.
Hollywood en a même fait un film ...avec un équipage...Yankee.
Ils n'ont honte de rien ces fumiers.
Les anglais récupérèrent sur le U-110, qui fut grenadé avec succès mais dont le sabordage fut loupé à cause de son équipage qui avait paniqué à l'arrivée des destroyers britanniques, une machine ENIGMA intacte et ses codes le 9 mai 1941. Mais les anglais ne parvinrent pas à déchiffrer le code entièrement grâce à cette capture.
SupprimerLe 30 octobre 1942, les anglais récupèrent une autre machine ENIGMA avec ses codes en Méditerranée sur le U-559 abandonné par l'équipage, après une attaque en règle de la Royal Navy, croyant que le sous marin allait couler de suite. C'est là qu'ils parvinrent à percer le code, grâce à cette prise.
C'est sur ces faits que le scénario tronqué du film U-571 américain fut bâti.
Par contre les américains réussirent à capturer le U-505, mais le 4 juin 1944, avec une machine ENIGMA et ses carnets de codes à bord qui étaient intacts. Ils le remorquèrent jusqu'aux Bermudes dans un absolu secret, aujourd'hui ce sous marin est dans un musée aux USA.
Mais ceux qui ont réellement commencé le boulot de déchiffrage du code avant la guerre, ce sont les polonais avec comme partenaire les français qui ont filé tous leurs travaux aux anglais fin 1939.
Alors qu'on leur avait fait la proposition de bosser dessus ensemble avec les polonais avant la guerre, les anglais déclinèrent l'offre n'étant pas intéressés par le sujet. Au démarrage de l'action, ceux qui avaient eu le nez creux sur ce coup-ci, n'étaient ni les anglais et encore moins les américains.
D'ailleurs c'est un mathématicien polonais qui fabriqua la première machine à décrypter le code qui est l'ancêtre de l'ordinateur qu'Alan Turing récupéra pour affiner le processus afin de réussir à le décrypter entièrement beaucoup plus tard.