Israël/Palestine : situation le 19 novembre 2023 au soir (Weeb Union)


 

Commentaires

  1. Les résistants palestiniens, dans un premier temps, laissent passer l'orage et attendent que les troupes israéliennes se dispersent pour occuper. Ils auront alors quelques jours d'opportunité pour sortir de leurs caches et vendre chèrement leur vie - avant de la perdre. Pas de doute que les pertes israéliennes puissent devenir significatives.

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    1. J'ai comme l'impression que les pertes israéliennes sont déjà élevé
      Sinon, comment expliquer que la progression soit si lente
      Le but devrait être d'en finir rapidement pour ensuite passer à autre chose
      Mais le combat urbain annule en grande partie la supériorité techno
      La victoire complète étant impossible, du moins sans un immense massacre, une lente progression de bâtiment à bâtiment est hors de portée de l'idf avec le matériel humain israélien en 2023.
      Il est bien difficile de prévoir l'issue de cette bataille mais on peut penser que le hamas va sortir victorieux de cette épreuve de force
      Étant entendu que cette "victoire" du hamas se limitera à changer le statu quo d'avant le 7 oct
      Ce qui est déjà énorme et qui sera une sévère défaite pour Israel

      Combien de perte avant que les israéliens ne veulent massivement la peau de bibi ?
      Et combien de sondages avant que Biden ne soit forcé de mettre fin à cette guerre qui est de moins en moins populaire aux USA ?
      Une certitude par contre, Poutine est déjà la grand gagnant de cette guerre qui ne lui a rien couté.
      Et je repose la question, ou est passé la diplomatie américaine ?

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    2. Poutine a pris ses distances avec ISRAEL, constitution des BRICS oblige.
      Ils font rentrer des pays arabes dans la coalition au premier janvier prochain.

      - L' Egypte qui risque de se ramasser une migration sauvage de palestiniens venus de la bande de Gaza suite à l'intervention israélienne.
      - Les Emirats Arabes Unis qui ont arrêté la guerre contre les Houthis du Yémen ce qui a provoqué un grand courroux de la part de MBS avec qui ce pays se tire la bourre tout le temps.
      - L' Arabie Saoudite, le leader du monde sunnite et protecteur des lieux saints de l'Islam, qui fait la guerre contre les Houthis du Yémen et qui devait se rapprocher de l'Israël dans les accords d'Abraham sous l'égide des USA. Mais qui s'est déjà rapproché de l'Iran sous l'égide de la Chine.
      Va falloir choisir ton camp camarade !!!
      Et pourtant elle est condamnée à faire les deux, un bon diplomate ferait les deux en même temps mais cela fait beaucoup sur les épaules de MBS qui est un très bon copain de Poutine.
      - Le perturbateur en chef désigné par Washington, l'Iran, qui finance toutes les milices chiites de la région dont les Houthis du Yémen en guerre contre l'Arabie Saoudite, et qui peut allumer l'étincelle avec le Hezbollah.

      Dans un premier temps, il faut que la guerre au Yémen puisse s'arrêter et seuls l'Arabie Saoudite et l'Iran peuvent la stopper, c'est à dire faire acte de réconciliation véritable. En ce moment, tout est remis en question.
      C'est un peu mal barré, les Houthis assurent le spectacle ces derniers temps contre les USA et Israël.

      Dans un second temps, il faudrait que l'Arabie Saoudite signe avec Israël afin de pacifier la région. C'est pas à l'ordre du jour avec l'intervention militaire israélienne dans Gaza qui fait des victimes.

      Dans un troisième temps, faudrait que le Qatar arrive à libérer les otages retenus par le Hamas pour commencer à espérer débloquer la situation. Cela va être encore long.

      Tout est bloqué. Tout le monde se tient par la barbichette.
      C'est comme dans les westerns de Sergio Leone à l'heure où tout le monde s'observe avant de dégainer le premier.

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  2. Les Palestiniens et le Hamas disposent d'une forme de profondeur stratégique dans les pays arabes voisins et maintenant en Turquie, et elle va jusqu'aux pétro-monarchies. Éventuellement les soutiens sont des membres richissimes des familles régnantes qui paient pour de "bonnes œuvres" sans compromettre l'état, comme ils peuvent financer des islamistes en France. Donc "liquider le Hamas", pas facile : même détruit à Gaza, la haine envers Israël le fera resurgir tôt ou tard, sous une forme ou une autre, et il pourra se refinancer et se réarmer. La "bonne" politique pour Israël consisterait à expulser tous les Palestiniens, faute de pouvoir les tuer. Mais est-ce praticable ? On va le savoir sous peu.
    Pour la diplomatie étasunienne, on admet généralement qu'Israël en a pris le contrôle (lobby juif + chrétiens évangélistes). Attention toutefois : les USA mènent plusieurs politiques étrangères simultanées et souvent contradictoires. Soit ça les arrange, soit c'est l'action de lobbies différents ou de "services" différents.

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  3. Les USA peuvent faire pression sur le Qatar et Israël en même temps, s'ils veulent réellement changer la situation.

    Sur le Qatar, afin d'activer la libération des otages retenus par le Hamas, car c'est une des clefs du déblocage de la situation actuelle afin d'obtenir un cessez le feu dans la bande de Gaza pour espérer faire débuter des commencements de pourparlers et assagir la situation dans une désescalade du conflit.
    Mais faire pression sur le Qatar, c'est pas si simple, avec quoi et comment ???
    En plus ils ne sont pas pressés parce qu'ils ne sont pas du tout ami avec l'Arabie Saoudite wahabite et tant que l'Iran subit des sanctions internationales de la part du monde occidental cela leur évite d'avoir un concurrent gazier sur le dos car le Qatar partage la même nappe gazière que Téhéran.
    De même, Israël a des tentations gazières dans la région, le Qatar n'est pas pressé d'avoir un nouveau concurrent gazier sur le dos.
    Le seul moyen de leur mettre la pression c'est de leur interdire d'investir en Occident ou de les taxer dans leurs futurs investissements, on peut toujours rêver.
    Ils répondront : " je ferme les vannes du gaz", les prix flambent à cette annonce, et on se retrouve avec une inflation incontrôlable sur les prix de l'énergie, encore une alors qu'on a du mal à la contenir encore actuellement.
    Et oui, c'est comme les sanctions contre la Russie, c'est le retour de boomerang.
    A force de distribuer des sanctions à tous les Etats pétroliers et gaziers de la planète comme l'Iran ou le Venezuela et à tous ceux qui nous déplaisent, on finit par créer un club de privilégiés qui nous tient la dragée haute.
    Vive le nucléaire !!!

    Mettre la pression sur les israéliens, c'est très simple, il suffit de ne plus les fournir en armements ou de retirer les flottes américaines de Méditerranée, de la mer Rouge, ainsi qu'aux abords du Golfe d'Oman en leur disant : "Si le Hezbollah attaque, tu te débrouilles !!!". Leur économie ne tiendra pas longtemps, Tel Aviv est cuit en moins de deux. Mais c'est encore du rêve étant donné les lobbies religieux aux USA soutenant Israël et qui ont une influence sur les élections américaines.

    Seulement si les USA parviendraient à calmer le jeu, cette tentative leur donnera une bonne occasion de ramener dans leur giron l'Arabie Saoudite qui s'est fortement éloignée ces derniers temps de Washington à cause de l'Ukraine et d'ennuyer la Chine et la Russie avec son inscription au BRICS et son rapprochement avec l'Iran.
    L'Arabie Saoudite a commencé une dédollarisation sur ces produits pétroliers, elle tracte en Yuan désormais. Faut pas que cela devienne une habitude.
    Le jeu en vaut la chandelle du côté américain, faut tenter le coup, mais pas le diable.

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