Ukraine : vers une offensive d'hiver russe ? (Sylvain Ferreira/Le Dialogue)
Photo : Roman PILIPEY / AFP.
Un militaire ukrainien vérifie la zone avec des jumelles à l'extérieur de la ville de Kherson, dans le sud du pays, le 2 novembre 2023, au milieu de l'invasion militaire russe de l'Ukraine. Le plus haut responsable militaire ukrainien a déclaré que le conflit avec la Russie, qui dure depuis près de deux ans, était dans une impasse, la Russie rejetant ces commentaires. La ligne de front entre l'armée ukrainienne et les forces russes occupant l'est et le sud du pays a à peine bougé depuis novembre dernier, malgré les frappes russes répétées et une contre-offensive ukrainienne.
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Y aurait pas comme un soucis?
RépondreSupprimerLa Russie vient de réaliser une nouveau drone, le Scalpel, humour russe quand tu nous tiens !!!. Il arrive sur le front ukrainien. Il est analogue au Lancet mais ce serait la version bon marché. Son autonomie serait de 40 km avec une charge militaire plus importante autour de 5 kg. Sa particularité est qu'on pourrait changer son ogive militaire suivant la cible qu'on voudrait atteindre pour obtenir encore une meilleure efficacité de destruction du matériel visé.
RépondreSupprimerLes russes sont toujours sur une stratégie d'attrition, cela a parfaitement fonctionné depuis le début de cette année puisqu'au niveau du matériel les ukrainiens ne pourront plus remplacer ce qui est HS, surtout avec l'aide américaine qui décroit et les stocks de l'Otan au plus bas, et au niveau humain, ils sont pratiquement au bout de leur potentiel de mobilisation.
La phrase de Zaloujny sent la volonté de se diriger vers des négociations, mais Moscou n'a pas intérêt à en démarrer sauf pour faire semblant.
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RépondreSupprimerPar contre pour les pertes aériennes ukrainiennes il est possible que les russes aient visé les avions sur les parkings de stationnement et pas en vol pour certains appareils.
Comment les ukrainiens peuvent-ils faire voler encore autant d'avions de combat alors qu'ils sont dans la panade ?
Sinon oui, je pense que toutes ces offensives russes à certains points espacés du front font fondre les réserves ukrainiennes, si bien qu'il y a de moins en moins de monde en état de se battre devant les lignes russes. Et donc la probabilité de percer augmente au fur et à mesure que le temps passe, ce pourquoi les russes n'ont pas intérêt à faire redescendre la pression.
Merci infiniment Zeche. Je vais de ce pas cliquer sur "ici"
SupprimerMerci Sylvain pour ce panorama. Car aujourd'hui, ça devient difficile d'avoir de l'info écrite fiable et concise.
SupprimerJuste une question. Pourquoi parle-t-on de contre-offensive ukrainienne ? Il n'y avait pas d'offensive russe en cours.
Normalement on aurait dû appeler ça "offensive d'été". Non?
Je veux bien émettre une hypothèse sur cette appellation de
Supprimercontre-offensive mais je ne suis pas un expert militaire et encore moins un historien et je ne me permets pas de répondre à la place de quelqu'un.
C'est juste un avis personnel que je partage et vous pouvez y apporter des rectifications avec grand plaisir et des critiques si vous le désirez.
Quand on parle d'une contre-offensive, c'est qu'on a subi préalablement une offensive de la part de son adversaire et qu'elle est en cours ou qu'elle a réussie et que le front est un peu près stabilisé pour en lancer une à notre tour après réorganisation de nos effectifs sur le terrain.
Encore une fois en utilisant ce terme, on voit la victimisation ukrainienne, c'est pas moi qui ai commencé, c'est l'autre, donc j'ai le droit de me défendre alors je contre l'agresseur. C'est à dire le méchant qui m'a pris du territoire, qui a envahi mon pays que je dois reconquérir.
Cette dénomination est en parfaite harmonie avec les décrets de Zelensky de reconquête des territoires perdus, Crimée comprise émis en 2021, bien avant le début des hostilités de février 2022 avec Moscou.
Ces mêmes décrets avaient déjà un langage guerrier, certes indirect en direction du Kremlin à l'époque, car ils étaient adressés aux méchants
pro-russes séparatistes du Donbass alors qu'ils n'étaient qu'à l'époque que des autonomistes et du choix référendaire des Criméens.
Alors qu'il s'agissait d'une guerre civile ayant lieu exclusivement sur le territoire ukrainien, concernant le Donbass, et donc exclusivement entre ukrainiens qui aurait pu trouver solution avec les accords de Minsk de février 2015.
Quant à la Crimée, il s'agissait d'un rattachement référendaire et non d'une annexion, car on n'était pas en temps de guerre lors de ce vote populaire ayant eu lieu en début 2014. Une annexion se faisant par la force, en employant l'usage militaire la plupart du temps ou avec l'aide d'une présence militaire étrangère sur son sol.
C'est le cas des 4 oblasts rattachés à la Russie fin septembre 2022, ce fut réalisé et officialisé par un vote populaire, mais ce coup-ci en temps de guerre cependant sans déclaration officielle, nous parlerons d'un conflit armé. Dans ce cas, on peut parler d'annexion car il y a une présence militaire étrangère sur le sol ukrainien, c'est pas la même chose.
Or, quand on regarde la suite chronologique des évènements militaires depuis février 2022, la contre-offensive ukrainienne a bien eu lieu, mais en fin d'été 2022 sur Kharkov, après les différentes percées des russes sur le territoire ukrainien depuis le 24 février 2022.
Kherson est une reprise ukrainienne du terrain laissé par les russes faisant suite au repli tactique des russes sur l'autre rive du Dniepr, car une tête de pont ne peut pas rester une tête de pont à l'infini, c'est trop compliqué à défendre en l'état.
Il s'agissait cet été, comme vous le dites, d'une "offensive estivale" ukrainienne sur le front Sud qui s'est transformée en fiasco militaire en fin de saison.
A partir de la fin de l'année dernière on a assisté à des évènements militaires sur Soledar puis Bakhmout et les guignoleries de Prigojine jusque fin prntemps 2022, mais pour ce qui concerne le front Sud, il fut bien calme.
En effet les russes profitaient de ces offensives urbaines afin de consolider le ligne Sourovikine.
On dit bien chez nous en ce qui concerne l'année de 1915,
les offensives d'Artois et de Champagne, les allemands étaient déjà bien présents chez nous en cette année 1915 et ce depuis plusieurs mois, on ne dit pas les contre-offensives dans les manuels d'Histoire, après cela peut dépendre de l'humeur de l'imprimeur.
Tout à fait brillant Zeche.
SupprimerJe n'y avais pas pensé du tout. Ce n'est effectivement qu'une question de victimisation.
Et ça marche parce que même les pro-Russes et Russes eux mêmes utilisent cette formulation.
Une contre-offensive , comme son nom l'indique est une contre attaque massive sur une offensive EN-COURS. Sinon, si ça démarre sur un front stable, c'est une offensive.
Déjà, ça accredite qu'il y a une offensive russe en cours alors qu'il n'y a jamais eu d'offensive russe proprement dit car sinon Karkhov, Kiev, Dniepro, Odessa, Lvov et quelques autres villes ressembleraient à la bande de Gaza et on compterait les morts par millions. Plus un hôpital, plus une centrale énergétique, plus un stock d'énergie, plus un noeud ferroviaire ne serait debout.
Là, il faut voir que les Ukrainiens immigrés à Londres préfèrent revenir à Kiev pour se faire soigner. C'est dire.
S'il y a eu vraie offensive, la région entière où elle se passera ressemblera à ça si ça résiste autant qu'à Lisischansk ou Bakmut.
Les Russes veulent d'abord faire tomber Avdeevka, pour mettre un terme au pilonnage de Donetsk et faire un maximum de prisonniers. Ils semblent manœuvrer pour empêcher tout décrochage de la garnison avant la chute. Ses officiers ont bombardé des civils et sont donc des criminels de guerre contre des citoyens désormais russes. Ils peuvent être jugés. Un coup médiatique intéressant si les Russes décident de le jouer.
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