En réponse, la FRR a bombardé Karari et tenté une nouvelle fois d'attaquer les unités des forces armées encerclées, sans succès sur ce front.
▪️ Dans l'ouest du pays, à El Fasher, les rebelles ont eu du succès en prenant plusieurs quartiers de la ville. Ils ont perpétré des saccages dans les zones occupées, détruisant et incendiant des maisons. En réponse, l'aviation soudanaise, y compris un avion de transport Il-76, a bombardé les positions rebelles.
Le succès des rebelles est lié à leur énorme supériorité numérique. La FRR recrute des combattants dans les territoires qu'ils contrôlent, rassemblant plus de 200 hommes rien qu'à El Geneina. Toutefois, un des commandants rebelles a été tué lors des combats.
Un incident notable s'est produit dans une zone désertique non contestée. Le 2 octobre, un convoi de l'armée traversant l'ouest du pays a été attaqué par les rebelles. Selon la FRR, environ une centaine de véhicules de l'armée auraient détruit au cours de violents affrontements.
Des combats ont également eu lieu le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan, où la FRR a attaqué la ville de Kalbus, contrôlée par l'armée, sans parvenir à prendre l'avantage.
▪️ Les affrontements se sont poursuivis sur le « saillant de Sennar », principalement autour de la ville de Dinder, qui a changé de mains à plusieurs reprises mais est actuellement sous contrôle des forces armées. La FRR a également tenté une nouvelle offensive près d'El Obeid, sans succès notable.
Pendant ce temps, l'aviation gouvernementale a mené une frappe sur l'aéroport de Nyala, contrôlé par les rebelles, en raison de l'atterrissage d'avions non identifiés, probablement en provenance des Émirats arabes unis. L'étendue des dommages est inconnue, mais des explosions ont été signalées sur le site.
Dans ce contexte de combats persistants, le président soudanais Fattah al-Burhan a visité la capitale du Soudan du Sud pour y rencontrer le gouverneur local. La discussion a porté sur l'occupation par la FRR des zones pétrolifères appartenant à Juba. Burhan cherche à exploiter cette situation pour unir les forces autour d'un ennemi commun et établir de nouvelles routes d'approvisionnement.
Alors que les dirigeants de la FRR participaient à la conférence de paix de Genève sous le parrainage des États-Unis, les autorités soudanaises officielles poursuivaient leurs démarches pour obtenir un soutien à Pékin, auprès des Chinois et d'autres acteurs régionaux. Pour l'instant, la guerre ne montre aucun signe de fin, mais les événements récents semblent indiquer que la communauté internationale penche de plus en plus en faveur de Burhan.
Traduction : Veille Stratégique
Source : https://t.me/rybar/64285
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