Ukraine : situation le 6 octobre 2024 au matin (Weeb Union)



 

Commentaires

  1. La poussière retombe au Proche-Orient et les ruines de l'Axe de la Résistance brisent le coeur.
    On peut se faire plaisir en avançant que qu'Israël n'a pas réussi à détruire le Hamas ( était ce le but?), ne réussit pas à entrer au Liban(est ce le but?)et connait des gros trous dans son dôme de fer( qui oserait le percer pour de bon?).
    Mais Gaza n'est plus viable pas plus que la Cisjordanie et les frontières finiront bien par s'ouvrir, quitte à accueillir une paire de millions de Palestiniens dans l'UE et aux Amériques. Le Hezbollah est réduit à des bandes de fedayins se cachant dans des caves et des grottes et pratiquant la guérilla, incapable de frapper Israël au coeur, avec un futur proche sanglant de luttes intestines.
    L'Iran, loin d'être un lion invincible se montre une grosse poule mouillée laissant tomber ses protégés dans la débâcle et envoyant poliment une salvounette d'avertissement à celui qu'elle promettait de réduire en cendre s'il rentrait dans Gaza....
    Les Russes refusent la protection anti-aérienne à l'Iran et à la Syrie, montrant la fragilité d'une telle "amitié".
    L'occident règne sur un champ de ruine avec du sang jusqu'aux chevilles...mais il règne. Au bout de la canonnière.
    Comme depuis 500 ans .
    En Ukraine.
    Après deux ans et demi, 750000 frères ukrainiens éliminés et probablement de 200 à 300 000 russes morts ou handicapés à vie, les Russes ont gagné quoi? Même victorieux demain, ils auront gagné quoi? L'OTAN n'a pas éclaté et ne s'est pas effondré, il va monter peu à peu en puissance, réorganiser son industrie, trouvera un tour de passe-passe pour régler son problème de dette(sur le dos des BRICS?) il finira par réduire son retard technologique et numérique sur l'armée russe, il a intégré des pays hier neutres et a commencé les mamours avec des pays hier pro-Russes. La fenêtre d'opportunité de la Russie se referme dangereusement.
    Les "amis indéfectibles" des BRICS ne sont d'accord sur rien, et hormis l'Inde qui gagne énormément d'argent avec les sanctions, montrent des signes de plus en plus évidents de lassitude voire d'hostilité sous la pression de l'occident.
    Alors parlons pronostique.
    Pour moi, si au prochain sommet des BRICS à Kazan, il n'y a pas d'annonces décisives dans le sens de la création d'une monnaie commune de négoce hors dollar, la Russie perd son sang pour rien. Ce ne sera qu'une question de temps pour que l'anneau du python occidental ne la reduise à merci.
    Des vents mauvais souffle sur l'Histoire.
    On se console en repensant à Charles VII avant Orléans, à Henri IV devant Paris ou à Moscou en octobre 41.
    Demain sera un autre jour.

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    1. Additif à ce propos concernant l'UE.
      Dans quelques mois, un référendum est prévu en Moldavie afin de l'incorporer définitivement dans l'UE.
      Que faire de la Transnistrie et de la Gagaouzie qui sont prêtes à se rattacher à Moscou ? Encore un point de tension à éclaircir dans un avenir proche.

      Projet européen d'oléoduc et d'un gazoduc provenant de l'Azerbaïdjan afin de ravitailler l'Europe. Je pense que la Russie doit aider à pousser parce qu'elle dépanne Aliyev en cas d'aléas dans sa production d'hydrocarbure.
      Ce pipeline doit passer par l'Arménie qui a rejoint désormais l'UE, la Géorgie qui va connaitre des périodes de troubles d'ici sous peu si elle veut rester absolument neutre et l'Albanie qui doit et veut rejoindre l'Europe.
      Le tout passant par la Turquie, la Grèce pour rejoindre l'Italie qui redistribuera tout cela en Europe, au nez et à la barbe des allemands.

      Mais Bakou a un autre projet de pipeline situé sur l'axe Nord-Sud.
      En effet un autre projet de pipeline venant de Russie doit la traverser, aller en Iran, le Pakistan pour arriver en Inde. L'Iran doit se rebrancher dessus et améliorer ses exportations par ce pipeline notamment en gaz.
      Par conséquent l'Azerbaïdjan est source de toutes les convoitises et peut gagner sur tous les tableaux.
      La Turquie peut y gagner gros aussi car elle devient aussi un carrefour de distribution car elle est repiquée directement en Russie par la mer Noire.
      Toute cette zone va rester en ébullition ces prochaines années.
      La lutte va être âpre.

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  2. L'avantage d'être l'hégémon, c'est que tu ne perds jamais sur tous les tableaux, c'est pour cette raison que tu veux rester l'hégémon coûte que coûte.
    Tu peux te faire humilier militairement, et alors, du moment que tu préserves ton influence tu peux continuer à exercer ton hégémonie sans être obligé de te mettre dans les problèmes jusqu'au cou.
    Parce que tu as des marionnettes pour le faire à ta place, c'est confortable, tu tournes les pages et tu passes à autre chose tout en poursuivant ta politique de sape.
    C'est ce qui se passe en Ukraine et au Proche-Orient, un embête la Russie pour ton compte et l'autre décape ses ennemis qui sont des obstacles à la réalisation de ta politique dans le secteur à terme même si un est plus remuant que l'autre.
    Et lentement mais sûrement tu arrives à tes fins parce tes adversaires s'épuisent.

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  3. L'inefficacité de l'Axe de la Résistance vient, à mon sens, des paradoxes du monde arabo-musulman. D'un côté l'Oumma, la communauté des musulmans unis par leur foi, l'Islam, et qui est une réalité tangible et beaucoup plus soudée au niveau quotidien et populaire que, par exemple, la chrétienté et de l'autre les influences pernicieuses (pour eux) de la culture occidentale à savoir notamment le nationalisme, source de division exacerbant les éventuels antagonismes tribaux et le pouvoir de l'argent, "la cavalerie de St-Georges" apanage du monde anglo-saxon. Aussi on en arrive à des contradictions frôlant le ridicule quand l'Algérie propose d'envoyer son armée se battre à Gaza sous réserve que l'Égypte ouvre ses frontières ce que cette dernière ne fera évidemment jamais vu qu'elle dépend de l'aide économique US garantissant le respect de son traité de paix avec Israël. Pareillement de l'Arabie Saoudite et des Émirats eux aussi aussi muselés financièrement par les US même si certains tentent quelque peu, ces dernières années, de s'en affranchir. Ajoutez la querelle fondamentale entre sunnites et chiites et alors rien de plus facile pour l'Occident que de diviser pour mieux régner. Comme le poisson pourrit par la tête, un changement de paradigme de l'ordre international ne se fera que si des événements viennent un jour considérablement obérer la puissance US.

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