Ukraine : situation le 13 mars 2024 au matin (Military Summary)


 

Commentaires

  1. Ces attaques ukrainiennes en territoire russe sont organisées en plein finish de la campagne présidentielle russe. On a compris où les autorités kiéviennes désiraient en venir, perturber le résultat de l'élection présidentielle en Russie et c'est le contraire qui va se passer car on va certainement assister à un plébiscite pour Poutine.
    Kiev ne comprend décidément rien à la nature humaine.
    En effet, pendant la seconde guerre mondiale les alliés se sont demandés pourquoi les allemands ne se sont pas révoltés contre leur propre régime dès suites des bombardements meurtriers de nuit comme de jour. Pareillement concernant les bombardements contre le Japon surtout avec l'usage des bombes incendiaires et surtout des deux bombes atomiques en fin de conflit.
    Il s'agit tout simplement d'un réflexe anthropologique, les gens vont vers l'autorité du pays qui les protège, même dans les pires moments les citoyens font confiance à ceux qui les gouvernent pour espérer s'en sortir.
    Ils ne vont pas aller dans le sens de celui qui fait cracher le feu sur eux, ce serait lui donner raison. On a vu le résultat de nos sanctions économiques.
    On en est toujours là aujourd'hui, les ukrainiens envoient des drones en Russie depuis des mois et des mois, la mobilisation n'a pas cessé en Russie pour autant.

    Concernant le vote à l'assemblée nationale, il s'agit d'un accord bilatéral et pas d'un réel traité, donc le gouvernement se base sur l'article 50 de la constitution, il peut donc réaliser un vote ou pas si il en a envie.
    Donc celui-ci n'a aucune valeur constitutionnelle, c'est du théâtre politique, un simple exercice de posture électorale sans intérêt.
    Si c'était un réel traité alors l'exécutif devrait prendre en compte obligatoirement l'article 53, et là il faudrait que ce soit ratifié par un réel vote après un réel débat dont le résultat serait obligatoirement pris en compte par le gouvernement.
    Il y aurait véritablement un enjeu dans ce cas et uniquement dans ce cas.
    Un accord bilatéral peut être rompu à tout moment, pas un traité, c'est pour cela qu'on a besoin d'un réel vote parce qu'il y a une question de confiance sur une grande durée avec un pays qui devient un véritable partenaire, par conséquent l'avenir de son propre pays en dépend.
    Néanmoins, ce résultat nous apprend que les meilleurs soldats de Macron sont dans l'opposition en réalité.
    C'est ce qui se passe tout naturellement quand on est esclave de sa propre lâcheté.

    - Les USA ont lâché du lest dans tous les sens. Avant c'était le Pentagone qui fixait des lignes rouges à ne pas dépasser, j'ai l'impression qu'il n'existe plus de lignes rouges avec les attaques qui ont repris près de la centrale nucléaire d'Enerhodar qui est inertée depuis des lustres que chacun se rassure ou les attaques à la frontière russe avec des subventions et des armes otaniennes.
    De même les M1 ABRAMS sont en première ligne comme les CHALLENGER II britanniques. Les ukrainiens n'ont plus rien à se mettre sous la dent et ce n'est pas le stock d'armes européen qui va les aider en ce sens.
    Alors Washington colle une rustine de plus en extrême urgence en utilisant la signature de Biden afin de puiser directement dans les arsenaux militaires américains pour fournir Kiev qui est à l'agonie.
    De cette manière on se passe de l'aval du Congrès.

    - On a assisté avec le show de Macron à de la politique du XIXème et du début du XXème siècle en Europe quand l'Europe politique ou plus exactement l'UE n'existait pas encore.
    L'Angleterre a poussé la France contre l'Allemagne afin d'obtenir l'assujetissement de la Pologne en vue d'établir des troupes en Ukraine via l'Otan afin d'ennuyer la Russie sur le long terme puisque Kiev faiblit de jour en jour sous les assauts russes.
    La russophobie ancestrale de nos élites est à la base de ce raisonnement.
    L'Europe c'est la paix mais à quoi sert l'UE ???
    Serait elle en train véritablement de se désagréger sous nos yeux ?

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    1. Zeche - votre analyse concernant les attaques de kiev est logique d'un point de vue occidental. Je vous en propose une autre d'un point de vue slave.
      Tout d'abord, zelensky et sa bande savent que militairement la partie est perdue depuis le printemps 2023. Dés le début, ils comptaient sur les armes "magiques" de l'occident et l'efficacité des sanctions (boris jonhson est un bon vendeur). Résultat : décevant... Ensuite, ils ont commencé à miser leur survie sur l'intervention physique de l'otan, peine perdue avec un timing catastrophique (élections américaines + européennes en faveur des isolationnistes), l'otan est divisée et majoritairement hostile à toute intervention directe. La fameuse "ligne rouge".
      Seule option restante : forcer la main de l'occident. Méthode numéro 1: déclencher une catastrophe engendrant des conséquences écologiques dans toute l'europe, comme une centrale nucléaire qui pète par exemple, à mettre bien entendu sur le dos des russes. ils ont essayé à energodar, ça n'a pas fonctionné. Depuis l'AIEA a pris des disposition dans toutes les centrales présentes en Ukraine et Poutine a fait venir l'AIEA dans les centrales situées sur le sol russe (ref : rencontre à Sotchi le 06 mars dernier entre Poutine et Raphael Grossi dg de l'AIEA). Donc, là aussi, c'est rapé. Méthode numéro 2: forcer les russes à l'escalade pour obliger l'otan à intervenir. Or zelensky sait que l'opposition à Poutine (elle existe) en Russie est constituée d'un côté d'extrémistes qui veulent aller jusqu'à Lvov et de l'autre de "modérés" qui veulent avant tout la paix quitte à négocier. Les deux côtés ont un point commun : hors de question de lâcher 1 cm² du territoire "libéré"...
      Donc le calcul de zelensky, en attaquant le territoire russe , est de déborder Poutine sur ses extrêmes pour l'obliger à "punir" l'Ukraine avec une petite bombe nucléaire tactique et justifier l'intervention de l'otan en riposte. objectif : "koréaniser" le conflit en sauvant Odessa.
      L'otan ne bougera pas avant, et pendant ce temps, les russes avancent tout doucement... tic tac, tic tac... le régime de kiev est fébrile, tout peut arriver...

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    2. Le gros problème, c'est que la France aide l'Ukraine en ce sens.

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    3. Merci, lysandre2, d’avoir partagé votre analyse pertinente.

      Il est tout de même frappant de constater la répétition dans le temps du mode opératoire ukrainien. La visée des incursions ukrainiennes sur sol russe sont purement communicatives, leur signification militaire demeurant proche du zéro absolu. Même leur effet sur les opinions publiques s’érode, le public occidental visé ayant désormais l’expérience de la vacuité de ce genre d’exercices ukrainiens de communication dénués de toute substance.

      Je ne partage pas l’avis que la France soutiendrait l’Ukraine dans ses tentatives d’escalade. Macron est dans le déclamatoire, dans le simulacre. S’il lui prenait la fantaisie de bouger ne serait-ce qu’un petit doigt, ses généraux se chargeraient immédiatement de le recadrer en multipliant les fuites dans les médias et/ou dévoilant des rapports confidentiels. Le dernier numéro de Marianne est à cet égard un excellent exemple. Et il a atteint son but, tant il est dévastateur pour l’exécutif français.

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    4. On peut essayer de pousser plus à fond le raisonnement.

      Ce que font et disent les autorités européennes, Macron étant le poisson-pilote, c'est une tentative de manipuler le peuple Ukrainen en lui donnant de faux espoirs.

      Les autorités européennes, Macron en particulier, s’agitent afin d’éviter que le peuple ukrainien se rende compte qu’on l’a laissé tomber. Il s’agit d’éviter un effondrement intérieur de l'Ukraine.

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    5. @ jfrsrd - merci du compliment.
      Je partage votre avis concernant les incursions ukrainiennes. Les "communiquants" sont les strategos de cette guerre, côté, ukrainien. Les généraux se contentent d'exécuter, jusqu'à ce qu'ils manifestent leur indignation devant le coût humain à payer et qu'ils soient limogés ou arrêtés.
      Vis à vis de la remarque de ZECHE, je suis perplexe concernant l'attitude de la France. La France est, aujourd'hui, majoritairement hostile à une entrée en guerre mais macron a pris l'habitude d'agir d'abord et d'expliquer après. Sa confiance en lui est telle qu'il est convaincu d'être capable de convaincre l'ensemble de l'appareil d'état de partir à l'assaut.
      La vrai question, à mon sens, c'est de savoir si la population pourrait accueillir cela en se contentant de maugréer (comme d'habitude) ou si le couvercle de la cocotte va enfin finir par sauter...
      A suivre avec curiosité...

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  2. Après avoir soutenu Daech en Syrie contre les alliés de la Russie, on soutien les bandéristes contre les alliés de la Russie. Crimes contre l'humanité, massacre de civils/opposants, tortures, séquestration (c'est le terme à employer pour les civils recrutés de force contre leur volonté), attaques d'infrastructures énergétiques avec la pollution en prime pour les locaux.. au fond on poursuit la même ligne géopolitique sauf que là c'est plus visible. Si la partie adverse était un état faible, on aurait aucun journaliste comme au Moyen Orient et les barbouzeries pourraient avoir lieu sans gêner la bienséance. Ce serait sympa si le reste de la population pouvait se réveiller face aux faucons qui sont aux manettes.

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  3. @Zeche
    Je ne crois pas que les attaques en territoire Russe soient en rapport avec l’élection Russe, mais au contraire pour tenir le vernis de l’opinion Ukrainienne (et europėenne), comme il en a toujours été des banderilles lancées çà et la depuis 2ans et faire croire qu’il y a un tant soit peu d’action au sein de l’AFU qui joue en défense et de plus recule.

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