Ukraine : situation le 26 mars 2024 à midi (Military Summary)


 

Commentaires

  1. Concernant l'attentat de Moscou, le centre du renseignement français indique que des séparatistes islamistes tadjiks essaient de renverser le pouvoir officiel de la capitale Douchanbé depuis un certain temps.
    On retrouve un peu le scénario Tchétchène des années 90 où des séparatistes islamistes voulaient faire sécession d'avec le Kremlin en désirant instaurer une République islamiste indépendante.
    D'où les deux guerres de Tchétchénie qui s'en suivirent et l'installation définitive de Kadyrov au pouvoir par Vladimir Poutine.

    Une présence militaire russe était stationnée de façon permanente au Tadjikistan mais est partie rejoindre le front ukrainien en 2022.
    C'est bien le FSB qui s'occupe du renseignement dans les ex Républiques Socialistes Soviétiques et pas le SVR qui lui s'occupe du reste du monde.
    Par conséquent, cette affaire est suivie entièrement par le FSB depuis ses débuts et donc ils connaissent parfaitement ce réseau d'islamistes séparatistes depuis longtemps.
    En revanche, le vide militaire laissé par Moscou, à cause de la guerre en Ukraine, aide les séparatistes tadjiks à reprendre du poil de la bête dans leur pays et à s'attaquer au pouvoir moscovite dans le même temps.
    Ce mouvement islamiste existe et est bien répertorié par les institutions internationales et avait déclaré des actions terroristes en ce sens ces derniers mois.
    Connivence de l'Etat ukrainien ? Cela reste encore à prouver bien que pas mal de brigades armées islamistes se battent au côté de l'armée ukrainienne comme les
    tchétchènes séparatistes ennemis héréditaires de Kadyrov.
    On a déjà retrouvé ce scénario lors du conflit syrien quand la Russie est intervenue pour sauver le régime de Bachar.
    Qui finance ces mercenaires tadjiks séparatistes ?
    C'est la grande question, le FSB doit avoir la réponse, ce qui explique la rapidité de leur intervention et surtout la célérité des arrestations.
    La dimension religieuse et fanatique n'est pas leur priorité, c'est une cause plus politique, mais ce qui pose question c'est bien le rôle de l'argent dans cette action terroriste.

    Par contre, dès suites de l'attentat de Moscou, le bilan humain est lourd, 137 morts et 182 blessés répertoriés officiellement hier.
    C'est un important attentat avec 319 victimes.
    A la différence du Bataclan, les terroristes ont mis volontairement le feu au bâtiment, 28 victimes sont mortes asphyxiées dans les toilettes de l'établissement dont des mères tenant leurs enfants.
    Il y avait une réelle volonté de rien laisser derrière leur passage, de faire le maximum de victimes, le feu les aidant en ce sens.
    Les 4 terroristes armés et responsables du massacre ont été arrêtés et 7 autres personnes, visiblement des complices directs qui étaient présents sur le sol russe au moment des faits.

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    1. Pour ceux qui ont perpétré l'attentat, difficile de croire que l'argent seul soit le motif. Des fanatiques islamistes ? Très possible. Mais possible aussi de pauvres bougres auxquels on n'a pas laissé le choix : soit tu commets l'attentat (et on te verse une somme et on t'exfiltre), soit tu meurs (car tu en sais déjà trop). L'enquête, éventuellement, l'établira.

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    2. Justement plusieurs différences avec le Bataclan:
      -les terroristes y étaient venus prêts au sacrifice alors que le Tadjiks se sont enfuis.
      -les Tadjiks l'ont fait pour du fric.
      -les gars du Bataclan n'avaient aucune chaîne logistique étrangère et n'obeissaient qu'à eux mêmes, les Tadjiks ont bénéficié d'une logistique importante et obéissaient à un client.
      - Au Bataclan, la Maison Blanche n'a pas dit que c'était Daesh dans l'heure suivant le début de l'attaque. Alors qu'avec les Tadjiks, dans les minutes qui ont suivis, les US ont affirmé qui était le coupable et que les Ukrainiens n'avaient rien à y voir.
      - Dans le cas Tadjiks, les assassins vont chanter. Tout ce qu'ils savent.
      -Au Bataclan, Flamby et une moitié de connards français ne rêvaient que vivre ensemble, à Moscou, l'addition va être salée.

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    3. ZECHE - Je ne crois pas à une opération autonome des tadkiks qui n'aurait aucun sens dans un contexte local (Douchanbé) où les extrémistes sont pourchassés par l'oligarchie et surveillés par les voisins chinois. Pas certain non plus que la diaspora tadjik présente à moscou soit très heureuse de cette situation qui m'améliore pas vraiment leur image de marque et les expose à une érosion sensible de leur économie parallèle.
      Donc, imaginer un mouvement terroriste tadjik autonome est une ineptie. Les russes l'ont compris immédiatement mais le narratif occidental se raccroche à la moindre illusion qui pourrait disculper la bande à zelensky et les néocons de biden, comme un clébard famélique avec un os pourri.
      Il faut bien se mettre en tête que les tadjiks représentent simplement une main d'œuvre malléable et bon marché aptes à faire n'importe quoi pour survivre. De la chair à canon peu onéreuse, docile et russophone de surcroit, l'idéal pour les architectes du chaos.
      Les médias mainstream s'acharnent sur les prétendues défaillances du système de sécurité russe en oubliant qu'au bataclan, on a pas fait mieux. D'autres encore s'attardent sur les tortures subies par les types arrêtés... j'hallucine devant autant de naïveté... mettre des baffes à des types qui ont froidement tiré dans la foule, c'est très mal mais tirer des missiles dans les zones civiles de Belgorod ne mérite aucun commentaire...
      Insupportable...

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    4. On peut émettre toutes les hypothèses, de toute manière on ne saura pas le fin mot de cette histoire, car le FSB ne va pas parler à moins que Moscou informe sa population, option envisageable dans un avenir plus ou moins proche mais faut pas en profiter pour faire porter le chapeau à quelqu'un.

      Par contre, tout de suite Poutine a pointé du doigt la responsabilité de l'Ukraine à cause du retour des terroristes près de la frontière russo-ukrainienne, mais après quel autre pays est plus proche pour fuir ?
      Pratiquement Aucun.
      Pour fuir en voiture le trajet le plus court reste l'Ukraine en venant de Moscou, il y aurait la Finlande mais toutes les frontières sont surveillées.
      Il fallait de la complicité pour la franchir en toute sécurité de toute manière, mais si la voiture franchissait la frontière on ne pouvait plus arrêter les terroristes, on se rappellera de la fuite des nôtres par la Belgique avec Salam Abdeslam à bord.

      Mais ce ne sont pas de vrais terroristes religieux comme on a l'habitude de nous montrer car ce ne sont pas des fanatiques au départ de l'action.
      A première vue, ils ont plus le profil du délinquant dangereux sans lendemain pas d'extrémistes religieux, sinon ils auraient pris des otages et se seraient faits sauter avec comme au Bataclan en épargnant personne comme dans un baroud d'honneur.

      On a puni les russes pour encore une fois essayer de déstabiliser le régime de Vladimir Poutine et parce que les russes ont voté massivement pour lui et cela la fout mal en Occident.

      Des incidents de frontière ont bien eu lieu entre le Kirghizistan et le Tadjikistan en 2021. Et généralement, quand il y a des tensions et des sources de conflit entre deux pays des services secrets occidentaux sont présents pour souffler sur les braises et retourner certains petits esprits pour leur intérêts.

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    5. bonjour tout le monde
      Je vois qu'il y a quasi unanimité pour écarter la fausse piste de l'attentat terroriste islamiste, tous les arguments s'y opposant formellement ayant été déjà détaillés par RDT, merci!
      Pour la fuite, le principal facteur conditionnant la destination n'est pas la distance mais l'accueil qui va vous être fait.
      A titre perso, je n'aurais surtout pas pris le chemin de la frontière ukrainienne, qui doit être infiniment plus surveillée que la taïga carélienne avec la Finlande (pas d'accord avec vous Zeche).
      Mais en Finlande (ou en Pologne, ou n'importe quel autre pays frontalier) l'accueil aurait été glacial au mieux, personne n'aurait envie d'être officiellement complices de ces gens la, vous imaginez la taille du bâton merdeux pour le pays d'accueil?.
      Visiblement seule l'Ukraine semblait prête à les accueillir, ils n'avaient donc aucun choix.
      L'organisation de leur exfiltration relève des pieds nickelés, ils n'avaient semble t'il même pas de faux passeports ou alors si mal faits qu'ils ont réussi à se faire refouler de Biélorussie avant de tenter la voie directe vers l'Ukraine.
      La question en suspens, pourquoi l'Ukraine leur avait elle assuré par avance de son soutien? Et qui?
      Visiblement VVP a déjà des idées la dessus, nous n'en saurons peut être pas plus, mais un missile bien précis par ci ou une mort brutale suspecte par la feront partie du puzzle de la réponse.
      Bonne journée.

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    6. @Zeche
      Les états Baltes, aussi proches auraient également pu être exploités par les auteurs. Cela demeure la voie qu’utilise environ tous les trimestres une amie Russe vivant en Allemagne pour retourner dans sa famille depuis 2 ans.

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    7. Oui, j'ai oublié les Etats Baltes, je n'ai pas oublié la Finlande qui est en train de construire sa clôture de barbelé.
      Par contre ARAUCARIA LUXURIANS a raison, qui serait assez fou pour accueillir des pieds nickelés de la sorte ?
      Ils se sont faits arrêter à une centaine de kilomètres de la frontière russo-ukrainienne, mais je pense qu'ils ont craché la VALDA, le FSB les a faits parler sans aucun doute. La complicité ukrainienne est confirmée par l'Etat russe, plus de retour en arrière à présent, ce sera la version officielle.

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    8. Nicolas est un français qui vit dans la campagne russe, sur sa chaine "village de Russie" il disait que le moyen le plus économique pour aller en Russie c' était d'aller à Riga puis de là prendre le bus jusqu' à Moscou.

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