Asie : exercice aéronaval chinois au large de Taïwan (Rybar)



Les tensions dans la région Asie-Pacifique ne montrent aucun signe d'apaisement. Aujourd'hui et demain, des exercices chinois baptisés « Joint Sword 2024A » se déroulent autour de Taïwan et des îles sous son contrôle. Les forces aériennes et navales de l'APL (voir notre vidéo de présentation des forces armées chinoises), ainsi que les navires des garde-côtes chinois, y participent, passant de manière ostentatoire près des îles Wuqiu et Dongyin.

Au cours des exercices, les navires et les avions de l'APL s'approcheront de Taïwan pour effectuer des patrouilles et des opérations conjointes. L'objectif est de tester les capacités de combat réelles du commandement du théâtre oriental de l'APL.

Comme lors des exercices de 2022 et 2023, l'armée chinoise s'exerce à un scénario d'encerclement de l'île par le sud, le nord et l'est.

Chacune de ces zones contient d'importantes installations économiques, militaires et gouvernementales. Le grand port de Kaohsiung et la base de la marine taïwanaise sont situés au sud, les bâtiments gouvernementaux et le port de Keelung, par lequel transite la majeure partie des importations de pétrole, sont situés au nord, et les garnisons militaires de Hualien sont situées à l'est.

Officiellement, les manœuvres constituent une « punition pour les actions séparatistes ». Le principal motif de ces exercices est le récent discours d'investiture du nouveau dirigeant taïwanais, Lai Qingde. À en juger par les déclarations (https://t.me/awaken_dragon/1958) des autorités chinoises, cet homme politique est encore plus mal perçu que la précédente dirigeante taïwanaise, Tsai Ing-wen.

▪️ Cependant, le fait même de ces exercices ne devrait pas être surprenant. Avant l'investiture de la susdite Tsai en 2016 et pendant son entrée en fonction en 2020, l'APL a mené des manœuvres de plusieurs jours. Bien sûr, les Chinois ne se sont pas entraînés à encercler l'île, mais la conduite d'exercices à grande échelle en réponse aux actions provocatrices des dirigeants taïwanais est déjà une pratique courante.

Les manœuvres en cours ont pour but de faire pression sur l'administration de Lai Qingde et d'envoyer les signaux quant au caractère inadmissible de la séparation de l'île. Cependant, il n'y a pas de conditions préalables à un conflit à grande échelle. Pour l'instant, la démonstration de la puissance militaire de la Chine fait partie du statu quo, stable et tendu, qui s'est formé au cours des dernières années.

Traduction : Veille Stratégique

Source : https://t.me/rybar/60311

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