Myanmar/Birmanie : situation au 5 mai 2024 (Rybar)
Les principaux acteurs du conflit en cours au Myanmar sont toujours les forces armées du pays, les rebelles des « Forces de défense du peuple » et les groupes ethniques armés. Les combats se déroulent dans presque toutes les unités administratives du pays, mais ce sont les États de Rakhine, Karen, Kachin et la région de Mandalay qui souffrent le plus.
▪️ Les combats les plus intenses du mois dernier ont eu lieu pour la ville de Myawaddy, un important centre commercial à la frontière avec la Thaïlande. À la mi-avril, l'« Armée de libération nationale karen » a pris le contrôle de la ville, chassant les troupes du gouvernement local.
Cependant, des renforts de soldats du Myanmar ont rapidement commencé à arriver dans la ville et, le 23 avril, les militants ont été contraints de battre en retraite. Myawaddy est désormais contrôlée par les autorités du Myanmar, ainsi que par le groupe ethnique « Karen National Army », qui, selon ses représentants, reste neutre.
Le conflit dans le pays ne se limite pas à la ligne « gouvernement contre rebelles » : le mois dernier, plusieurs affrontements ont eu lieu entre des groupes nominalement alliés dans le nord de l'État Shan. L'épicentre était la ville de Kutkai, revendiquée par la « Myanmar National Democratic Alliance Army », la « Palaung National Liberation Army » et la « Kachin Independence Army ».
Ce conflit n'a pas encore dépassé le stade des escarmouches habituelles avec détentions et passages à tabac. Pour l'instant, ces incidents sont résolus de manière diplomatique, mais étant donné que les factions tentent d'étendre leur contrôle en s'emparant des terres de leurs concurrents, il n'est pas exclu que la situation s'aggrave.
▪️ Sur fond d'hostilités, le gouvernement militaire du Myanmar continue de coopérer activement avec la Russie. Fin avril, le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolai Patrushev, s'est entretenu avec le conseiller à la sécurité nationale du pays, Mo Aung.
Immédiatement après, les médias locaux d'opposition ont commencé à écrire sur la présence d'instructeurs russes au Myanmar, formant les troupes gouvernementales au contrôle des drones. Toutefois, ces informations n'ont pas encore été confirmées.
D'une manière générale, il n'y a aucun signe d'apaisement du conflit civil dans le pays - les positions du gouvernement et des rebelles dans certaines régions sont toujours fortes. Le Myanmar restera donc l'un des principaux points chauds de la région Asie-Pacifique pendant encore longtemps.
Traduction : Veille Stratégique
Source : https://t.me/rybar/59790
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