Pour l'édification générale, ce calcul de Larry Johnson : « Les Houthis ont abattu un autre drone Predator de 32 millions de dollars (alias Reaper) cette semaine. Cela marque #5. Je soupçonne que les armes des Houthis qui ont abattu ces cinq drones ont coûté moins de 5 millions de dollars. Faites le calcul : 32 x 5 = 160 – 5 = 155. Du point de vue des coûts et des avantages, les Houthis en ont pour leur argent en contrecarrant la première force navale de la planète. Stupéfiant. » Les "succès" ukrainiens pour abattre des drones ou missiles russes, pour taper la Crimée ont un rapport coût/efficacité à peine moins défavorable que celui des USA face aux Houthis. Pareil pour le "dôme de fer" israélien. Une des raisons qui fait durer la guerre en Ukraine, sans doute l'obsession de l'état profond US pour "casser du Russe". Une autre, majeure, le besoin de retour sur investissement : tant de pognon dépensé - même s'il profite au CMI US - et PERDRE encore ! Sur le terrain comme dans l'opinion mondiale. Humain qu'on s'acharne, côté Ricain. Mais jusqu'où ? Les Ricains ne le savent pas eux-mêmes. Quand la conscience du risque l'emportera sur l'ego blessé.
Précision : les attaques ukrainiennes en Crimée semblent souvent - pas toujours - venir taper des cibles volontairement exposées, navires ou avions. Serait-ce des pots à miel ?
OUI en général, après il y a toujours des trous dans la raquette !!! Comme ceci on évite de taper sur des cibles plus importantes stratégiquement parlant ou sur des civils russes avec des armes encore plus puissantes qui feraient encore plus de dégâts. Cela permet aussi aux russes de concentrer leur DCA sur la Crimée pour mieux intercepter les hostiles volants. Les ukrainiens mettent les moyens pour défendre leurs villes, les russes mettent les moyens antiaériens nécessaires en Crimée pour mieux la défendre. Le matos exposé qui sert de cible n'est pas de première utilité, sauf les batteries de S-300 et de S-400 qui se font sauter le caisson, ce sont de véritables pertes.
En particulier c'est vrai pour la flotte de la mer Noire puisque tous les navires importants ont été mis hors de portée des frappes otanos-kiéviennes. Ce qui reste à taper n'est pas de première nécessité pour les russes.
Le sous marin de classe Kilo qui a pris un missile de croisière otanien dans le port de Sébastopol en cale sèche, était en réalité en rénovation afin d'être revendu à l'INDE pour une somme de 300 millions de dollars. Peut être que les russes ont pensé qu'ils ne lui arriverait rien, c'est loupé.
Avez vous vu un T-160 M Blackjack ou un T-95 MSM Bear, c'est à dire les deux bombardiers lourds stratégiques nucléaires à long rayon d'action se prendre un drone ou missile ukrainien ? Non, c'est qu'ils ont bien été planqués depuis le début du conflit. De même des bombardiers moyens SU-34 ont été perdus au combat mais pas bêtement en stationnement sur des parkings à la vue de tout le monde. Comme des hélicoptères KA-52 ou MI-28 qui ont été perdus au combat, ce sont plus les hélicoptères classiques de transport datant de l'époque soviétique qui ont morflé en étant stationnés à terre trop près du front.
Par contre des bombardiers lourds tactiquesTU-22M3 et un appareil de guerre électronique A-50 ont été perdus ou endommagés lors de précédentes attaques quand ils étaient stationnés au parking. C'est ballot, mais pour ce genre d'avion il n'y a pas toujours les hangars de protection sur toutes les bases étant donné leurs dimensions importantes. Il s'agit de bombardiers T-22M3 et pas de bombardiers TU-22M3M, récemment rénovés et qui seront équipés de missiles KINZHAL. Personnellement je les aurai disposés en Biélorussie ou tout près des monts de l'Oural. Mais les A-50 sont précieux, car ils ont été utilisés en Crimée pour pister les missiles de croisière otaniens afin de mieux les intercepter.
Pendant la guerre du Kosovo les serbes, à l'aide d'une batterie antiaérienne BUK soviétique modernisée par leurs soins, ont abattu un bombardier F-117 Night Hawk réputé furtif à l'époque et en ont endommagé un autre. Ce qui mis fin à sa courte carrière opérationnelle dans l'US AIR FORCE en 2006, celle-ci ayant commencé tout à fait furtivement en 1990. L'investissement ne fut pas rentable en termes d'exploitation technique et de son amortissement sur la durée. Déjà à l'origine du projet, de par son coût exorbitant, seulement 60 avions de ce type avaient été produits. Le délire technologique sans fin.
Pour l'édification générale, ce calcul de Larry Johnson :
RépondreSupprimer« Les Houthis ont abattu un autre drone Predator de 32 millions de dollars (alias Reaper) cette semaine. Cela marque #5. Je soupçonne que les armes des Houthis qui ont abattu ces cinq drones ont coûté moins de 5 millions de dollars. Faites le calcul : 32 x 5 = 160 – 5 = 155. Du point de vue des coûts et des avantages, les Houthis en ont pour leur argent en contrecarrant la première force navale de la planète. Stupéfiant. »
Les "succès" ukrainiens pour abattre des drones ou missiles russes, pour taper la Crimée ont un rapport coût/efficacité à peine moins défavorable que celui des USA face aux Houthis. Pareil pour le "dôme de fer" israélien.
Une des raisons qui fait durer la guerre en Ukraine, sans doute l'obsession de l'état profond US pour "casser du Russe". Une autre, majeure, le besoin de retour sur investissement : tant de pognon dépensé - même s'il profite au CMI US - et PERDRE encore ! Sur le terrain comme dans l'opinion mondiale. Humain qu'on s'acharne, côté Ricain. Mais jusqu'où ? Les Ricains ne le savent pas eux-mêmes. Quand la conscience du risque l'emportera sur l'ego blessé.
Précision : les attaques ukrainiennes en Crimée semblent souvent - pas toujours - venir taper des cibles volontairement exposées, navires ou avions. Serait-ce des pots à miel ?
SupprimerOUI en général, après il y a toujours des trous dans la raquette !!!
SupprimerComme ceci on évite de taper sur des cibles plus importantes stratégiquement parlant ou sur des civils russes avec des armes encore plus puissantes qui feraient encore plus de dégâts.
Cela permet aussi aux russes de concentrer leur DCA sur la Crimée pour mieux intercepter les hostiles volants.
Les ukrainiens mettent les moyens pour défendre leurs villes, les russes mettent les moyens antiaériens nécessaires en Crimée pour mieux la défendre.
Le matos exposé qui sert de cible n'est pas de première utilité, sauf les batteries de S-300 et de S-400 qui se font sauter le caisson, ce sont de véritables pertes.
En particulier c'est vrai pour la flotte de la mer Noire puisque tous les navires importants ont été mis hors de portée des frappes otanos-kiéviennes.
Ce qui reste à taper n'est pas de première nécessité pour les russes.
Le sous marin de classe Kilo qui a pris un missile de croisière otanien dans le port de Sébastopol en cale sèche, était en réalité en rénovation afin d'être revendu à l'INDE pour une somme de 300 millions de dollars.
Peut être que les russes ont pensé qu'ils ne lui arriverait rien, c'est loupé.
Avez vous vu un T-160 M Blackjack ou un T-95 MSM Bear, c'est à dire les deux bombardiers lourds stratégiques nucléaires à long rayon d'action se prendre un drone ou missile ukrainien ?
Non, c'est qu'ils ont bien été planqués depuis le début du conflit.
De même des bombardiers moyens SU-34 ont été perdus au combat mais pas bêtement en stationnement sur des parkings à la vue de tout le monde.
Comme des hélicoptères KA-52 ou MI-28 qui ont été perdus au combat, ce sont plus les hélicoptères classiques de transport datant de l'époque soviétique qui ont morflé en étant stationnés à terre trop près du front.
Par contre des bombardiers lourds tactiquesTU-22M3 et un appareil de guerre électronique A-50 ont été perdus ou endommagés lors de précédentes attaques quand ils étaient stationnés au parking.
C'est ballot, mais pour ce genre d'avion il n'y a pas toujours les hangars de protection sur toutes les bases étant donné leurs dimensions importantes.
Il s'agit de bombardiers T-22M3 et pas de bombardiers TU-22M3M, récemment rénovés et qui seront équipés de missiles KINZHAL.
Personnellement je les aurai disposés en Biélorussie ou tout près des monts de l'Oural. Mais les A-50 sont précieux, car ils ont été utilisés en Crimée pour pister les missiles de croisière otaniens afin de mieux les intercepter.
Pendant la guerre du Kosovo les serbes, à l'aide d'une batterie antiaérienne BUK soviétique modernisée par leurs soins, ont abattu un bombardier F-117 Night Hawk réputé furtif à l'époque et en ont endommagé un autre.
RépondreSupprimerCe qui mis fin à sa courte carrière opérationnelle dans l'US AIR FORCE en 2006, celle-ci ayant commencé tout à fait furtivement en 1990.
L'investissement ne fut pas rentable en termes d'exploitation technique et de son amortissement sur la durée.
Déjà à l'origine du projet, de par son coût exorbitant, seulement 60 avions de ce type avaient été produits. Le délire technologique sans fin.